Ils viennent avec dans la tête une vieille ambition : recréer le folklore amérindien, le restituer dans sa pureté originelle et raconter en même temps sa rencontre avec la culture européenne des conquérants. Depuis 1960, date de leur création, ce groupe n'a cessé de sillonner le monde pour proposer une musique «autre», une musique qui se démarquerait de la musique occidentale en ceci qu'elle reproduirait les sonorités d'instruments anciens dont la matérialité même jaillit de l'humus montagneux de la Cordillère des Andes. Les concepteurs de cette musique ne sont autres que Les Calchakis, groupe composé d'un Chilien et de trois Argentins et d'un artiste chilien invité. C'est la salle El Mouggar, à Alger, qui les accueillera à partir de 18h30, jeudi 18 mars. Le groupe connaît déjà Alger pour s'y être produit dans les années 70. Hector Miranda, directeur du groupe, joue, entre autres, du pinkillo, une flûte à bec en roseau d'origine colombienne, de la tarka, flûte en bois apparue après la conquête, et du siko, flûte de Pan qui a des tubes séparés, de telle façon qu'ils forment deux instruments sur lesquels vont se relayer deux musiciens. Le Chilien Sergio Arriagada, lui, joue du kena, flûte en roseau précolombienne sans bec. Enrique Capuano joue à la guitare et au charango, genre de mandoline faite avec la carapace d'un tatou. Pablo Urquiza joue du kena et du kenacho, flûte qui ressemble à la kena. L'artiste invité est le Chilien Mario Contreras. Los Calchakis gratifieront certainement le public algérois de «yaravies», ces chants rustiques péruviens joués à la tarka sur un ton doucereux. Signe d'une évolution, Los Calchakis ont intégré dans leur répertoire «La Misa Criolla», une des œuvres vocales majeures de Ariel Ramirez, composée sur des thèmes populaires d'Amérique du Sud. Le morceau puise dans la liturgie catholique mais il est récité sur des rythmes et des mélodies argentines et boliviennes puisées du folklore. Dans le répertoire du groupe, figure aussi "Condorkantay» un cycle de chansons qui raconte le voyage d'un condor qui quitte les Andes avant de survoler plaines, monts, vaux et forêts. C'est le prétexte pour évoquer le bestiaire sud-américain dont les différentes espèces sont découvertes par le condor. Ainsi, tout y passe, puma, lama, tatou, etc. malheur aux ennemis de l'écologie ! Los Calchakis a été créé par Hector Miranda. Il a, à son actif, plusieurs distinctions dont le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros en 1970, et le Prix "Loisirs Jeunes" en 1971. Le groupe est l'auteur de la bande originale du film de Costa-Gavras, "Etat de siège". Il a également obtenu plusieurs disques d'or en France, Espagne et Mexique. L. G. Ils viennent avec dans la tête une vieille ambition : recréer le folklore amérindien, le restituer dans sa pureté originelle et raconter en même temps sa rencontre avec la culture européenne des conquérants. Depuis 1960, date de leur création, ce groupe n'a cessé de sillonner le monde pour proposer une musique «autre», une musique qui se démarquerait de la musique occidentale en ceci qu'elle reproduirait les sonorités d'instruments anciens dont la matérialité même jaillit de l'humus montagneux de la Cordillère des Andes. Les concepteurs de cette musique ne sont autres que Les Calchakis, groupe composé d'un Chilien et de trois Argentins et d'un artiste chilien invité. C'est la salle El Mouggar, à Alger, qui les accueillera à partir de 18h30, jeudi 18 mars. Le groupe connaît déjà Alger pour s'y être produit dans les années 70. Hector Miranda, directeur du groupe, joue, entre autres, du pinkillo, une flûte à bec en roseau d'origine colombienne, de la tarka, flûte en bois apparue après la conquête, et du siko, flûte de Pan qui a des tubes séparés, de telle façon qu'ils forment deux instruments sur lesquels vont se relayer deux musiciens. Le Chilien Sergio Arriagada, lui, joue du kena, flûte en roseau précolombienne sans bec. Enrique Capuano joue à la guitare et au charango, genre de mandoline faite avec la carapace d'un tatou. Pablo Urquiza joue du kena et du kenacho, flûte qui ressemble à la kena. L'artiste invité est le Chilien Mario Contreras. Los Calchakis gratifieront certainement le public algérois de «yaravies», ces chants rustiques péruviens joués à la tarka sur un ton doucereux. Signe d'une évolution, Los Calchakis ont intégré dans leur répertoire «La Misa Criolla», une des œuvres vocales majeures de Ariel Ramirez, composée sur des thèmes populaires d'Amérique du Sud. Le morceau puise dans la liturgie catholique mais il est récité sur des rythmes et des mélodies argentines et boliviennes puisées du folklore. Dans le répertoire du groupe, figure aussi "Condorkantay» un cycle de chansons qui raconte le voyage d'un condor qui quitte les Andes avant de survoler plaines, monts, vaux et forêts. C'est le prétexte pour évoquer le bestiaire sud-américain dont les différentes espèces sont découvertes par le condor. Ainsi, tout y passe, puma, lama, tatou, etc. malheur aux ennemis de l'écologie ! Los Calchakis a été créé par Hector Miranda. Il a, à son actif, plusieurs distinctions dont le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros en 1970, et le Prix "Loisirs Jeunes" en 1971. Le groupe est l'auteur de la bande originale du film de Costa-Gavras, "Etat de siège". Il a également obtenu plusieurs disques d'or en France, Espagne et Mexique. L. G.
