Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé, hier dès la première heure, au niveau de l'avenue de Roumanie en perspective du relogement de 690 familles. Les violents incidents qui sont survenus, jeudi dernier dans ce quartier, à la faveur de l'opération du tirage au sort ont amené les pouvoirs publics à ceinturer toute la région. Sur toute l'avenue qui s'étale sur plusieurs kilomètres, les éléments anti-émeutes renforcés par les engins d'intervention, s'étaient positionnés dans presque chaque coin. Les contestataires non bénéficiaires de cette opération qui s'inscrit dans le cadre du programme de l'éradication de l'habitat précaire, doublé de celui de la modernisation de Constantine, ont exprimé leur mécontentement, trois jours auparavant, en dressant des barricades et en bloquant la circulation. Elles sont quelques trois cents familles à s'estimer avoir été écartées des listes au moment où le discours officiel parle «d'intrus». Selon certaines indiscrétions, les autorités auraient «tendu une perche» à ces riverains pour que l'opération d'hier puisse se dérouler dans le calme. S'agirait- t-il de promesse de réétudier leurs cas? Rien n'a filtré pour l'heure. La question des indemnisations a suscité, quant à elle, une levée de bouclier. Une dizaine de propriétaires habitant le site dont certains depuis les années cinquante, ont exprimé leur désappointement face à l'évaluation de leur patrimoine. Les montants des indemnités qu'ils percevront, de l'ordre de 36 à 300 millions de centimes, semble-t-il, restent largement contestés. Naima Djekhar Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé, hier dès la première heure, au niveau de l'avenue de Roumanie en perspective du relogement de 690 familles. Les violents incidents qui sont survenus, jeudi dernier dans ce quartier, à la faveur de l'opération du tirage au sort ont amené les pouvoirs publics à ceinturer toute la région. Sur toute l'avenue qui s'étale sur plusieurs kilomètres, les éléments anti-émeutes renforcés par les engins d'intervention, s'étaient positionnés dans presque chaque coin. Les contestataires non bénéficiaires de cette opération qui s'inscrit dans le cadre du programme de l'éradication de l'habitat précaire, doublé de celui de la modernisation de Constantine, ont exprimé leur mécontentement, trois jours auparavant, en dressant des barricades et en bloquant la circulation. Elles sont quelques trois cents familles à s'estimer avoir été écartées des listes au moment où le discours officiel parle «d'intrus». Selon certaines indiscrétions, les autorités auraient «tendu une perche» à ces riverains pour que l'opération d'hier puisse se dérouler dans le calme. S'agirait- t-il de promesse de réétudier leurs cas? Rien n'a filtré pour l'heure. La question des indemnisations a suscité, quant à elle, une levée de bouclier. Une dizaine de propriétaires habitant le site dont certains depuis les années cinquante, ont exprimé leur désappointement face à l'évaluation de leur patrimoine. Les montants des indemnités qu'ils percevront, de l'ordre de 36 à 300 millions de centimes, semble-t-il, restent largement contestés. Naima Djekhar