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Un film sur les moines de Tibhirine au festival de Cannes
A l'ombre de la polémique autour de «Hors-la-loi»
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 05 - 2010

Cette année, le festival de Cannes compte deux films dont le scénario relate des faits ayant trait à l'Algérie. Outre le film «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb, «Des Hommes et des Dieux» s'inspire, lui aussi, de faits qui se sont déroulés en Algérie puisqu'il met en scène l'histoire des moines de Tibhirine enlevés et tués en mai 1996.
Cette année, le festival de Cannes compte deux films dont le scénario relate des faits ayant trait à l'Algérie. Outre le film «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb, «Des Hommes et des Dieux» s'inspire, lui aussi, de faits qui se sont déroulés en Algérie puisqu'il met en scène l'histoire des moines de Tibhirine enlevés et tués en mai 1996.
A l'ombre de la polémique autour du film de Bouchareb, le film sur les moines, sélectionné en compétition officielle, n'a suscité, à juste titre car n'ayant pas encore été projeté, aucune réaction. Du moins pas encore. Si le long métrage (programmé hier au festival de Cannes) a échappé, pour l'instant, à la polémique, c'est l'histoire dont il s'inspire qui a suscité une « affaire » politique, il y a un an, et, partant, une pomme de discorde entre l'Algérie et la France. Pour autant, les producteurs du film préviennent qu'il s'agit d'une fiction cinématographique qui n'a ni la prétention de relater la réalité historique encore moins d'aborder la polémique politico-judiciaire dont l'instrumentalisation de leur assassinat garde les stigmates d'une relation conflictuelle. Il y a presque un an, l'affaire des moines éclatait suite au témoignage d'un mystérieux général français, Buchwalter, ancien attaché à la défense à l'ambassade de France en Algérie au moment de l'enlèvement des moines. Pour laver les soupçons qui pesaient sur une prétendue « guéguerre » entre services secrets français (DST et DGSE) qui a mal tourné suite à un marchandage avec les terroristes, le général accuse l'armée algérienne d'être derrière le massacre des moines. Position relayée sans vérification par la quasi-totalité de la presse française qui a pris fait et cause pour ce qui est désormais connu sous le nom du lobby du « Qui tue qui ? ». Instrumentalisée à des fins politiques, l'affaire des moines prend de l'ampleur quand Sarkozy lui-même demande la levée du secret-défense sur cette affaire. Coté algérien, le premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait déclaré qu'il s'agissait d'une « affaire franco-française ». Version corroborée par les propos de l'ancien chef de la DST (service secret français dépendant du ministère de l'intérieur) qui confie ne pas croire en la version du général Buchwalter, mais y voit la barbarie du GIA, non sans accuser le service rival (DGSE dépendant du Quai d'Orsay). «Des Hommes et des Dieux» relate la vie au quotidien des moines de 1993, année où le Groupes islamiste armée (GIA) a lancé un ultimatum aux étrangers résidant en Algérie. La terreur s'installe dans la région quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par le GIA. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. La question se fait lancinante. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte se concrétise jour après jour. La nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines furent enlevés, avant d'être assassinés le 21 mai. « Pris en étau entre plusieurs camps, la disparition des moines a durablement secoué les gouvernements et l'opinion publique. Le film témoigne de la réalité de l'engagement des moines et de la force du message de paix qu'ils souhaitent transmettre en restant vivre à côté de leurs frères musulmans. A la violence qui gangrène le pays, ils opposent leur esprit de charité et de paix coûte que coûte », indique Xavier Beauvois, scénariste et réalisateur du film. Touché par la dimension spirituelle et fraternelle de l'histoire, il a choisi de mettre en scène « Des Hommes et des Dieux ». Tourné au Maroc, le long métrage avec comme acteur principal Lambert Wilson, sortira dans les salles de cinéma le 8 septembre prochain.
A l'ombre de la polémique autour du film de Bouchareb, le film sur les moines, sélectionné en compétition officielle, n'a suscité, à juste titre car n'ayant pas encore été projeté, aucune réaction. Du moins pas encore. Si le long métrage (programmé hier au festival de Cannes) a échappé, pour l'instant, à la polémique, c'est l'histoire dont il s'inspire qui a suscité une « affaire » politique, il y a un an, et, partant, une pomme de discorde entre l'Algérie et la France. Pour autant, les producteurs du film préviennent qu'il s'agit d'une fiction cinématographique qui n'a ni la prétention de relater la réalité historique encore moins d'aborder la polémique politico-judiciaire dont l'instrumentalisation de leur assassinat garde les stigmates d'une relation conflictuelle. Il y a presque un an, l'affaire des moines éclatait suite au témoignage d'un mystérieux général français, Buchwalter, ancien attaché à la défense à l'ambassade de France en Algérie au moment de l'enlèvement des moines. Pour laver les soupçons qui pesaient sur une prétendue « guéguerre » entre services secrets français (DST et DGSE) qui a mal tourné suite à un marchandage avec les terroristes, le général accuse l'armée algérienne d'être derrière le massacre des moines. Position relayée sans vérification par la quasi-totalité de la presse française qui a pris fait et cause pour ce qui est désormais connu sous le nom du lobby du « Qui tue qui ? ». Instrumentalisée à des fins politiques, l'affaire des moines prend de l'ampleur quand Sarkozy lui-même demande la levée du secret-défense sur cette affaire. Coté algérien, le premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait déclaré qu'il s'agissait d'une « affaire franco-française ». Version corroborée par les propos de l'ancien chef de la DST (service secret français dépendant du ministère de l'intérieur) qui confie ne pas croire en la version du général Buchwalter, mais y voit la barbarie du GIA, non sans accuser le service rival (DGSE dépendant du Quai d'Orsay). «Des Hommes et des Dieux» relate la vie au quotidien des moines de 1993, année où le Groupes islamiste armée (GIA) a lancé un ultimatum aux étrangers résidant en Algérie. La terreur s'installe dans la région quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par le GIA. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. La question se fait lancinante. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte se concrétise jour après jour. La nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines furent enlevés, avant d'être assassinés le 21 mai. « Pris en étau entre plusieurs camps, la disparition des moines a durablement secoué les gouvernements et l'opinion publique. Le film témoigne de la réalité de l'engagement des moines et de la force du message de paix qu'ils souhaitent transmettre en restant vivre à côté de leurs frères musulmans. A la violence qui gangrène le pays, ils opposent leur esprit de charité et de paix coûte que coûte », indique Xavier Beauvois, scénariste et réalisateur du film. Touché par la dimension spirituelle et fraternelle de l'histoire, il a choisi de mettre en scène « Des Hommes et des Dieux ». Tourné au Maroc, le long métrage avec comme acteur principal Lambert Wilson, sortira dans les salles de cinéma le 8 septembre prochain.


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