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Pour Le droit d'être
Association d'aide aux malades mentaux «Inssane» à Constantine
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 06 - 2010

L'association d'aide aux malades mentaux «Inssane» de Constantine lutte depuis plus d'un an maintenant pour avoir son agrément et pouvoir défendre officiellement cette frange de la société.
L'association d'aide aux malades mentaux «Inssane» de Constantine lutte depuis plus d'un an maintenant pour avoir son agrément et pouvoir défendre officiellement cette frange de la société.
La maladie est en elle-même une souffrance atroce qu'on ne peut pas supporter. Quand il s'agit d'une maladie physique, on peut sûrement trouver le moyen de la soulager, mais que dire d'un malade mental qui, lui aussi, souffre, mais ne peut malheureusement pas exprimer sa douleur et sa souffrance. Souvent victimes de préjugés par la société qui ne fait que se méfier de cette catégorie au lieu de lui tendre la main, les malades mentaux, aujourd'hui, emplissent les rues. Entre ceux qui s'isolent et d'autres qui se montrent plutôt agressifs, ces handicapés mentaux n'ont pourtant parfois besoin que d'un peu de compréhension, de patience et d'amour. Choses que veut faire et avec un cœur grand ouvert, l'association d'aide aux malades mentaux «Inssane» de Constantine. Une association qui se démène depuis plus d'un an maintenant pour avoir un agrément et pouvoir défendre officiellement cette frange de la société. «On ne peut pas nier l'existence de ces personnes qui remplissent non seulement les rues de Constantine, mais aussi celles de toute l'Algérie», nous dira Mouloud Aid, le président de l'association. «Je ne suis ni médecin, ni psychologue, ni assistant social, mais je suis juste un être humain écœuré par les maux de notre société et notre incapacité de sentir l'autre et simplement notre inhumanité», ajoute-t-il. Un jeune président d'association rencontré à M'Sila, sous justement ce titre d'humanité et d'amour-propre à ces personnes incapables qui n'ont pourtant nullement choisi leur sort. Il était là accompagné d'une dizaines de personnes, le lendemain de la catastrophe qui a frappé la localité, le 14 mai dernier, pour proposer de l'aide aux sinistrés. «J'ai estimé, avec mes amis de l'association, que c'est un devoir d'aller à M'Sila pour exprimer notre compassion envers nos frères avec les moyens qu'on a, mais aussi on était à la recherche de certaines personnes, généralement abandonnées et marginalisées, qui n'ont personne qui peut se soucier d'eux dans ces moments difficiles», nous dira-t-il. «il faut dire qu'aujourd'hui, chez nous, on remercie Dieu d'avoir perdu un handicapé mental puisque ce dernier est plus un fardeau qu'un proche», ajoute-t-il. Il faut savoir aussi que cela est une réalité sociale et que «le malade mental «le fou», est considéré comme un danger pour les autres, d'ailleurs on ne cherche même pas à savoir ce qui a provoqué les troubles mentaux de cette personne», ajoute-t-il. Les malades mentaux sont confrontés à divers problèmes en matière de prise en charge médicale et aussi sociale. On n'arrive toujours pas à trouver la bonne évaluation de l'état d'un malade en Algérie si on parle des malades mentaux qui se trouvent dans des hôpitaux psychiatriques, que dire alors de ceux abandonnés dehors et livrés à eux-mêmes. Les multiples rencontres organisées chaque année lors de différentes occasions posent très souvent ce problème de différence d'évaluation du taux du handicap d'un malade entre deux psychiatres qui, l'un prend en considération le côté social et humain du malade et l' autre qui ne base sa consultation que sur la science, chose qui pose un réel problème dans la prise en charge de ces handicapés, parce que la sécurité sociale en Algérie se base trop sur le taux du handicap mental chez le malade, sachant que seuls les malades jugés à 100% incapables ouvrent droit à une aide mensuelle de trois mille DA. Les rues accueillent donc en définitive ces personnes souffrant de troubles psychologiques ou de déséquilibre mental et qui souffrent en silence. L'association «Inssane» veut justement briser ce silence en se rapprochant de ces personnes, un geste pourtant très risqué, mais aussi courageux. «Nous essayons très souvent de tenir le rôle des autorités notamment en ce qui concerne les actes sociaux qui se font rares dans la région. Donc nous arpentons les rues de Constantine, notamment les communes éloignées du chef-lieu de la wilaya, à la recherche de ces personnes souvent très vite repérées pour leur apporter de l'aide, de quoi manger et se vêtir au moins et même de discuter avec les moins agressifs juste pour leurs prouver qu'ils sont encore humains et qu'on ne les fuit pas. Outre la récolte des dons pour aider ces personnes, ladite association contacte les hôpitaux psychiatriques de la région et même des wilayas voisines pour arracher une prise en charge à certains cas». L'association, avec l'aide d'autres organisations et des différents groupes des Scouts musulmans algériens, a, à maintes reprises, organisé des rencontres et des campagnes de sensibilisation pour combattre l'indifférence et le jugement cruel des gens envers cette catégorie. «Nous avons appelé à la miséricorde, la compréhension et un peu d'amour envers ces personnes qui n'ont pas choisi d'être sujets à des troubles psychiatriques», nous dira Mounir, un membre de l'association. Face à sa position «d'association clandestine», «Inssane», ne réclame à présent «qu'un agrément pour mieux défendre ces malheureux de la société algérienne».
La maladie est en elle-même une souffrance atroce qu'on ne peut pas supporter. Quand il s'agit d'une maladie physique, on peut sûrement trouver le moyen de la soulager, mais que dire d'un malade mental qui, lui aussi, souffre, mais ne peut malheureusement pas exprimer sa douleur et sa souffrance. Souvent victimes de préjugés par la société qui ne fait que se méfier de cette catégorie au lieu de lui tendre la main, les malades mentaux, aujourd'hui, emplissent les rues. Entre ceux qui s'isolent et d'autres qui se montrent plutôt agressifs, ces handicapés mentaux n'ont pourtant parfois besoin que d'un peu de compréhension, de patience et d'amour. Choses que veut faire et avec un cœur grand ouvert, l'association d'aide aux malades mentaux «Inssane» de Constantine. Une association qui se démène depuis plus d'un an maintenant pour avoir un agrément et pouvoir défendre officiellement cette frange de la société. «On ne peut pas nier l'existence de ces personnes qui remplissent non seulement les rues de Constantine, mais aussi celles de toute l'Algérie», nous dira Mouloud Aid, le président de l'association. «Je ne suis ni médecin, ni psychologue, ni assistant social, mais je suis juste un être humain écœuré par les maux de notre société et notre incapacité de sentir l'autre et simplement notre inhumanité», ajoute-t-il. Un jeune président d'association rencontré à M'Sila, sous justement ce titre d'humanité et d'amour-propre à ces personnes incapables qui n'ont pourtant nullement choisi leur sort. Il était là accompagné d'une dizaines de personnes, le lendemain de la catastrophe qui a frappé la localité, le 14 mai dernier, pour proposer de l'aide aux sinistrés. «J'ai estimé, avec mes amis de l'association, que c'est un devoir d'aller à M'Sila pour exprimer notre compassion envers nos frères avec les moyens qu'on a, mais aussi on était à la recherche de certaines personnes, généralement abandonnées et marginalisées, qui n'ont personne qui peut se soucier d'eux dans ces moments difficiles», nous dira-t-il. «il faut dire qu'aujourd'hui, chez nous, on remercie Dieu d'avoir perdu un handicapé mental puisque ce dernier est plus un fardeau qu'un proche», ajoute-t-il. Il faut savoir aussi que cela est une réalité sociale et que «le malade mental «le fou», est considéré comme un danger pour les autres, d'ailleurs on ne cherche même pas à savoir ce qui a provoqué les troubles mentaux de cette personne», ajoute-t-il. Les malades mentaux sont confrontés à divers problèmes en matière de prise en charge médicale et aussi sociale. On n'arrive toujours pas à trouver la bonne évaluation de l'état d'un malade en Algérie si on parle des malades mentaux qui se trouvent dans des hôpitaux psychiatriques, que dire alors de ceux abandonnés dehors et livrés à eux-mêmes. Les multiples rencontres organisées chaque année lors de différentes occasions posent très souvent ce problème de différence d'évaluation du taux du handicap d'un malade entre deux psychiatres qui, l'un prend en considération le côté social et humain du malade et l' autre qui ne base sa consultation que sur la science, chose qui pose un réel problème dans la prise en charge de ces handicapés, parce que la sécurité sociale en Algérie se base trop sur le taux du handicap mental chez le malade, sachant que seuls les malades jugés à 100% incapables ouvrent droit à une aide mensuelle de trois mille DA. Les rues accueillent donc en définitive ces personnes souffrant de troubles psychologiques ou de déséquilibre mental et qui souffrent en silence. L'association «Inssane» veut justement briser ce silence en se rapprochant de ces personnes, un geste pourtant très risqué, mais aussi courageux. «Nous essayons très souvent de tenir le rôle des autorités notamment en ce qui concerne les actes sociaux qui se font rares dans la région. Donc nous arpentons les rues de Constantine, notamment les communes éloignées du chef-lieu de la wilaya, à la recherche de ces personnes souvent très vite repérées pour leur apporter de l'aide, de quoi manger et se vêtir au moins et même de discuter avec les moins agressifs juste pour leurs prouver qu'ils sont encore humains et qu'on ne les fuit pas. Outre la récolte des dons pour aider ces personnes, ladite association contacte les hôpitaux psychiatriques de la région et même des wilayas voisines pour arracher une prise en charge à certains cas». L'association, avec l'aide d'autres organisations et des différents groupes des Scouts musulmans algériens, a, à maintes reprises, organisé des rencontres et des campagnes de sensibilisation pour combattre l'indifférence et le jugement cruel des gens envers cette catégorie. «Nous avons appelé à la miséricorde, la compréhension et un peu d'amour envers ces personnes qui n'ont pas choisi d'être sujets à des troubles psychiatriques», nous dira Mounir, un membre de l'association. Face à sa position «d'association clandestine», «Inssane», ne réclame à présent «qu'un agrément pour mieux défendre ces malheureux de la société algérienne».


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