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Quel avenir pour l'Afrique ?
Le Midi quatorze heures
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 06 - 2010

Le Brésilien Pelé, la légende vivante du football, roi des rois même s'il est contesté par l'autre monstre argentin, l'inimitable et déroutant Maradona aujourd'hui aux affaires à la tête de son pays, avait dit un jour que le continent noir détenait les clefs de l'avenir. Les moyens de contester, un jour, la mainmise totale du couple Europe- Amérique du Sud. Le talent de redonner au sport roi universel ses lettres de noblesse. Le réconcilier avec les puristes. Avec la proximité du premier Mondial africain, dans le pays d'une autre légende vivante, Nelson Mandela, des observateurs et spécialistes du ballon rond, des voix autorisées ont cru bon de rappeler que l'opportunité lui était enfin offerte de confirmer la prédiction qui veut que l'Afrique, en marche, avec le soutien indéfectible de ses enfants sud africains, son immense potentiel, ses supers stars disséminées un peu partout dans les meilleurs championnats du monde, pouvait, enfin, s'imposer en toit du monde dès le 11 juillet prochain et une finale qui se jouera apparemment, une fois de plus, sans elle. Aux sons assourdissants du désormais fameux «vuvuzela», l'Afrique du foot déçoit. Voit ses ambitions remises à des délais indéterminés. Hier matin, au moment où nous rédigions ces lignes, le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, se disait convaincu de la possibilité de la Côte d'Ivoire de battre le Brésil, le soir même, au stade de Soccer City de Johannesburg.
Sûr de son coup, il lancera ce défi fou, ce magistral avertissement à la Seleçao: «Non, il n'y a pas de peur dans le groupe. Qui n'a pas rêvé de jouer face au Brésil en Coupe du Monde ? L'enjeu est terrible c'est certain avec une place en huitièmes de finale. Nous allons battre les Brésiliens. Je suis venu pour ça. J'en suis convaincu. » Que s'est-il passé ? Drogba et sa bande d'artistes ont-ils fait mieux que ce «bon match nul» (dixit Anouma toujours) devant le Portugal de Cristiano Ronaldo (0-0) qui leur permettait de préserver intactes leurs chances de sortir indemnes du groupe de la mort ? Pas évident après la désillusion camerounaise, première équipe officiellement éliminée, contre toute attente, après avoir livré, selon la reconnaissance unanime des commentateurs, plus qu'une belle résistance, un match plein devant un onze danois réaliste à souhait, heureux du cadeau offert. Victimes de leurs largesses défensives et de leur naïveté tactique doublée d'un manque flagrant de rigueur (des tares bien africaines), les «Lions», domptés une seconde fois par une sélection danoise moyenne, cinq jours après le piège japonais (défaite 1-0), joueront finalement pour du beurre leur ultime match face à la Hollande. Préparent déjà leurs valises pour rentrer à la maison. Plus tôt que prévu. Un voyage qui s'annonce bien mouvementé du côté d'Abidjan après un premier raté en Angola. Bien que brillants techniquement, à défaut d'être opportunistes, les Camerounais accouchent finalement d'un flop. Premier enseignement d'une leçon magistrale que l'Afrique du foot, imprévisible, multiplie les bides alors que tout a, pourtant, bien commencé avec un Ghana lumineux. Dont le succès face une solide Serbie ouvrait grandement les portes de l'espoir. Avant de jouer de travers, avec le feu, au moment de poinçonner son ticket pour le second tour (mission de rééditer son exploit de 2006 malheureusement différée à jeudi prochain devant une Allemagne fâchée) en concédant le nul à une faible Australie en infériorité numérique pendant plus d'une heure. Avant de quitter les lieux, Samuel Eto'o promet à ses fans de «terminer dans la dignité surtout pour le peuple camerounais, même si c'est difficile». En lâchant ce vœu auquel personne ne croit plus sur un continent où l'avenir reste en pointillés. Un «j'espère que les dirigeants camerounais vont tirer les conclusions et voir ce qui a été positif pour mieux reconstruire» bien vide de sens. Avec un Nigeria assis entre deux chaises et se rapprochant du retour au pays, une Afrique du Sud en passe de rater son Mondial, sans plus d'illusions que de sortir la tête haute, une Algérie capable du meilleur et du franchement pire et qui patientera jusqu'à mercredi prochain pour être fixée sur son sort, un Ghana déroutant d'inconstance et capable des pires loupés, le Cameroun recalé comme un novice, l'Afrique se rapproche d'un énorme gâchis: terminer le Mondial en regardant, comme toujours, sur ses terres cette fois, les autres jouer. Un autre rendez-vous, historique celui-là, de raté. Lamentablement. Et la Côte d'Ivoire ? Un rêve est déjà passé.
Le Brésilien Pelé, la légende vivante du football, roi des rois même s'il est contesté par l'autre monstre argentin, l'inimitable et déroutant Maradona aujourd'hui aux affaires à la tête de son pays, avait dit un jour que le continent noir détenait les clefs de l'avenir. Les moyens de contester, un jour, la mainmise totale du couple Europe- Amérique du Sud. Le talent de redonner au sport roi universel ses lettres de noblesse. Le réconcilier avec les puristes. Avec la proximité du premier Mondial africain, dans le pays d'une autre légende vivante, Nelson Mandela, des observateurs et spécialistes du ballon rond, des voix autorisées ont cru bon de rappeler que l'opportunité lui était enfin offerte de confirmer la prédiction qui veut que l'Afrique, en marche, avec le soutien indéfectible de ses enfants sud africains, son immense potentiel, ses supers stars disséminées un peu partout dans les meilleurs championnats du monde, pouvait, enfin, s'imposer en toit du monde dès le 11 juillet prochain et une finale qui se jouera apparemment, une fois de plus, sans elle. Aux sons assourdissants du désormais fameux «vuvuzela», l'Afrique du foot déçoit. Voit ses ambitions remises à des délais indéterminés. Hier matin, au moment où nous rédigions ces lignes, le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, se disait convaincu de la possibilité de la Côte d'Ivoire de battre le Brésil, le soir même, au stade de Soccer City de Johannesburg.
Sûr de son coup, il lancera ce défi fou, ce magistral avertissement à la Seleçao: «Non, il n'y a pas de peur dans le groupe. Qui n'a pas rêvé de jouer face au Brésil en Coupe du Monde ? L'enjeu est terrible c'est certain avec une place en huitièmes de finale. Nous allons battre les Brésiliens. Je suis venu pour ça. J'en suis convaincu. » Que s'est-il passé ? Drogba et sa bande d'artistes ont-ils fait mieux que ce «bon match nul» (dixit Anouma toujours) devant le Portugal de Cristiano Ronaldo (0-0) qui leur permettait de préserver intactes leurs chances de sortir indemnes du groupe de la mort ? Pas évident après la désillusion camerounaise, première équipe officiellement éliminée, contre toute attente, après avoir livré, selon la reconnaissance unanime des commentateurs, plus qu'une belle résistance, un match plein devant un onze danois réaliste à souhait, heureux du cadeau offert. Victimes de leurs largesses défensives et de leur naïveté tactique doublée d'un manque flagrant de rigueur (des tares bien africaines), les «Lions», domptés une seconde fois par une sélection danoise moyenne, cinq jours après le piège japonais (défaite 1-0), joueront finalement pour du beurre leur ultime match face à la Hollande. Préparent déjà leurs valises pour rentrer à la maison. Plus tôt que prévu. Un voyage qui s'annonce bien mouvementé du côté d'Abidjan après un premier raté en Angola. Bien que brillants techniquement, à défaut d'être opportunistes, les Camerounais accouchent finalement d'un flop. Premier enseignement d'une leçon magistrale que l'Afrique du foot, imprévisible, multiplie les bides alors que tout a, pourtant, bien commencé avec un Ghana lumineux. Dont le succès face une solide Serbie ouvrait grandement les portes de l'espoir. Avant de jouer de travers, avec le feu, au moment de poinçonner son ticket pour le second tour (mission de rééditer son exploit de 2006 malheureusement différée à jeudi prochain devant une Allemagne fâchée) en concédant le nul à une faible Australie en infériorité numérique pendant plus d'une heure. Avant de quitter les lieux, Samuel Eto'o promet à ses fans de «terminer dans la dignité surtout pour le peuple camerounais, même si c'est difficile». En lâchant ce vœu auquel personne ne croit plus sur un continent où l'avenir reste en pointillés. Un «j'espère que les dirigeants camerounais vont tirer les conclusions et voir ce qui a été positif pour mieux reconstruire» bien vide de sens. Avec un Nigeria assis entre deux chaises et se rapprochant du retour au pays, une Afrique du Sud en passe de rater son Mondial, sans plus d'illusions que de sortir la tête haute, une Algérie capable du meilleur et du franchement pire et qui patientera jusqu'à mercredi prochain pour être fixée sur son sort, un Ghana déroutant d'inconstance et capable des pires loupés, le Cameroun recalé comme un novice, l'Afrique se rapproche d'un énorme gâchis: terminer le Mondial en regardant, comme toujours, sur ses terres cette fois, les autres jouer. Un autre rendez-vous, historique celui-là, de raté. Lamentablement. Et la Côte d'Ivoire ? Un rêve est déjà passé.


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