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L'avenir de la SNTF entre les mains des pouvoirs publics
Locomotives de fret immobilisées et asphyxie financière
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 07 - 2010

La SNTF est l'une des entreprises algériennes ayant beaucoup souffert de la décennie noire. Des lignes étaient à l'arrêt, des trains saccagés causant un préjudice important à la société. Mais la situation n'est plus la même aujourd'hui avec l'intérêt porté à cette société par les pouvoirs publics.
La SNTF est l'une des entreprises algériennes ayant beaucoup souffert de la décennie noire. Des lignes étaient à l'arrêt, des trains saccagés causant un préjudice important à la société. Mais la situation n'est plus la même aujourd'hui avec l'intérêt porté à cette société par les pouvoirs publics.
Des subventions et des plans de restructurationsont mis en branle dans le but de la remettre sur rail. Des liquidités qui ont permis à la SNTF de se doter de nouveaux matériels comme les autorails et le lancement de l'électrification des lignes de la banlieue d'Alger pour moderniser la Société nationale des transports ferroviaire.
Dix ans sont passés et la SNTF a repris des couleurs en se déployant à nouveau sur des lignes à l'arrêt depuis deux décennies et en ouvrant de nouvelles pour désenclaver des régions entières. La situation sociale s'est également améliorée pour les milliers de travailleurs qui ont bénéficié d'augmentation conséquente de salaire cette année. A première vue, la société est sortie de la crise et se porte même mieux par rapport aux années précédentes. Les finances sont dégagées et la SNTF commence à reprendre sa place de leader en matière de transport des voyageurs et des marchandises. Toutefois, tout n'est pas réglé et des problèmes subsistent encore et se montrent même comme une menace à la pérennité de la société qui a fait, il faut le dire, des progrès. Des progrès qui pourraient partir en fumée si rien n'est fait très prochainement. Les responsables de la SNTF, l'ont indiqué la semaine dernière et lancent un appel aux pouvoirs publics afin d'approuver un nouveau plan de « sauvetage». Le mot est lâché et il s'agit bien de sauver cette société qui attend un autre geste du gouvernement.
Le directeur général de la société a, à ce titre, sérié les lacunes, nouvelles celles-ci, ayant apparus ces derniers mois. Le parc des locomotives se trouve ainsi, le premier concerné par toutes ces difficultés puisque plus de la moitié est «immobilisée». La situation est « insupportable » et l'on parle même d'urgence pour éviter le pire à l'avenir.
Les locomotives à l'arrêt
A en croire le directeur général de la SNTF «65% des locomotives de fret sont immobilisées». C'est énorme pour une société qui réalise un chiffre d'affaire important dans le transport des marchandises. En dévoilant ce chiffre, il est clair que c'est un message de détresse que le première responsable d la SNTF a voulu émettre aux responsables du secteur et au gouvernement de manière générale. En cause, les difficultés financières auxquelles fait la société depuis des mois qui n'a plus les moyens pour acheter les pièces de rechange. Résultat, les pannes sur les locomotives se prolongent et les conséquences sur le chiffre d'affaire sont à redouter. Dans cette histoire, les banques sont pointées du doigt et « ne jouent pas le jeu » puisqu'elles n'accordent pas de crédits pour le dédouanement de la marchandise. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Une société comme la SNTF, de par son expérience et les moyens ayant été mis à sa disposition, ne dispose pas d'un fonds de roulement indispensable pour la survie de toute entreprise. Aujourd'hui encore, c'est de liquidité dont a besoin la société pour redémarrer et c'est l'Etat qui doit  intervenir. Le dossier est transmis et les responsables attendent la réponse du ministère des Finances et du Conseil interministériel qui se tiendra prochainement pour valider ou pas la demande d'un plan de « restructuration bis». Les besoins de l'entreprise sont considérables et le Dg Mourad Benameur les a estimés à «30 milliards de dinars dont 8 milliards de liquidités pour permettre à la SNTF de retrouver son équilibre». Ce montant est «nécessaire  pour compenser le déficit sur certaines lignes et de prendre en charge totalement l'entretien du matériel roulant et des installations». Autre solution qui attend l'aval des pouvoirs publics concerne la reconstitution du capital social de l'entreprise en vue de disposer d'un « fonds de roulement,p couvrir les charges d'exploitation ainsi que de rembourser les dettes». Autant de solutions proposées résoudre le problème de la dette qui s'élève à « 15 Milliards de DA » selon ses responsables. Et ce n'est pas tout puisque l'une des propositions de la société concernait le programme de développement et d'investissement présenté par la SNTF et avalisé par le gouvernement. Ce plan s'articule autour d'un investissement de «100 milliards de dinars sur une période de 5 ans  et qui sera financé par le Fonds d'investissement». La société se voit aussi accorder plusieurs avantages comme le taux d'intérêt très bas de «1% seulement». Autre soutien de l'Etat, le «gel de découvert de la société». Il faut dire que le chemin de fer est parmi les secteurs qui ont bénéficié de moyens financiers importants pour faire de lui la locomotive du secteur des transports au vu de tous les avantages socio économiques qu'il procure que ce soit pour le désenclavement des localités lointaines ou encore la création d'emplois.
Un redéploiement «timide»
Après des années de vaches maigres, la SNTF a réussi tant bien que mal de se repositionner sur le marché des transports. L'acquisition de trains modernes, l'ouverture de nouvelles lignes ont été perçues comme le moyen idoine pour faire de cette société le leader dans le domaine des transports. L'objectif tracé a nécessité des années de travail et l'implication de grandes entreprises étrangères pour refaire et moderniser une grande partie du réseau notamment. Le programme est ambitieux dans un pays manquant cruellement de moyens de transport. Mais globalement le retour de la SNTF n'a pas donné les résultats escompté, du moins pour le moment. Le redéploiement de la société est tout simplement jugé «timide» par le Dg de la SNTF. Une situation qui s'améliorera à l'avenir en prévoyant un «retour progressif». Et les projets ne manquent malgré ces difficultés comme le dédoublement des voies ou encore l'ouverture de lignes allant jusqu'au Tindouf. Dans ce registre, il y a lieu de signaler la mise en service du train de voyageurs et de marchandises Oran- Bechar le week-end dernier, après un arrêt de plus de deux décennies. La SNTF qui ambitionne de transporter jusqu'à 80 millions de passagers à l'horizon 2013 doit prendre son mal en patience. Car tout dépendra du travail qu'elle mènera en matière de communication et de la mise en service des autres lignes qui attendent d'être modernisées et surtout de l'apport et de la réponse des pouvoirs publics à la requête des responsables de la société. Alors le gouvernement consentira-t-il d'autres efforts financiers après avoir injecté des sommes colossales ? Les prochaines réunions prévues avant de l'année 2010, s'annoncent en tout cas, cruciales pour l'avenir de la SNTF.
Des subventions et des plans de restructurationsont mis en branle dans le but de la remettre sur rail. Des liquidités qui ont permis à la SNTF de se doter de nouveaux matériels comme les autorails et le lancement de l'électrification des lignes de la banlieue d'Alger pour moderniser la Société nationale des transports ferroviaire.
Dix ans sont passés et la SNTF a repris des couleurs en se déployant à nouveau sur des lignes à l'arrêt depuis deux décennies et en ouvrant de nouvelles pour désenclaver des régions entières. La situation sociale s'est également améliorée pour les milliers de travailleurs qui ont bénéficié d'augmentation conséquente de salaire cette année. A première vue, la société est sortie de la crise et se porte même mieux par rapport aux années précédentes. Les finances sont dégagées et la SNTF commence à reprendre sa place de leader en matière de transport des voyageurs et des marchandises. Toutefois, tout n'est pas réglé et des problèmes subsistent encore et se montrent même comme une menace à la pérennité de la société qui a fait, il faut le dire, des progrès. Des progrès qui pourraient partir en fumée si rien n'est fait très prochainement. Les responsables de la SNTF, l'ont indiqué la semaine dernière et lancent un appel aux pouvoirs publics afin d'approuver un nouveau plan de « sauvetage». Le mot est lâché et il s'agit bien de sauver cette société qui attend un autre geste du gouvernement.
Le directeur général de la société a, à ce titre, sérié les lacunes, nouvelles celles-ci, ayant apparus ces derniers mois. Le parc des locomotives se trouve ainsi, le premier concerné par toutes ces difficultés puisque plus de la moitié est «immobilisée». La situation est « insupportable » et l'on parle même d'urgence pour éviter le pire à l'avenir.
Les locomotives à l'arrêt
A en croire le directeur général de la SNTF «65% des locomotives de fret sont immobilisées». C'est énorme pour une société qui réalise un chiffre d'affaire important dans le transport des marchandises. En dévoilant ce chiffre, il est clair que c'est un message de détresse que le première responsable d la SNTF a voulu émettre aux responsables du secteur et au gouvernement de manière générale. En cause, les difficultés financières auxquelles fait la société depuis des mois qui n'a plus les moyens pour acheter les pièces de rechange. Résultat, les pannes sur les locomotives se prolongent et les conséquences sur le chiffre d'affaire sont à redouter. Dans cette histoire, les banques sont pointées du doigt et « ne jouent pas le jeu » puisqu'elles n'accordent pas de crédits pour le dédouanement de la marchandise. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Une société comme la SNTF, de par son expérience et les moyens ayant été mis à sa disposition, ne dispose pas d'un fonds de roulement indispensable pour la survie de toute entreprise. Aujourd'hui encore, c'est de liquidité dont a besoin la société pour redémarrer et c'est l'Etat qui doit  intervenir. Le dossier est transmis et les responsables attendent la réponse du ministère des Finances et du Conseil interministériel qui se tiendra prochainement pour valider ou pas la demande d'un plan de « restructuration bis». Les besoins de l'entreprise sont considérables et le Dg Mourad Benameur les a estimés à «30 milliards de dinars dont 8 milliards de liquidités pour permettre à la SNTF de retrouver son équilibre». Ce montant est «nécessaire  pour compenser le déficit sur certaines lignes et de prendre en charge totalement l'entretien du matériel roulant et des installations». Autre solution qui attend l'aval des pouvoirs publics concerne la reconstitution du capital social de l'entreprise en vue de disposer d'un « fonds de roulement,p couvrir les charges d'exploitation ainsi que de rembourser les dettes». Autant de solutions proposées résoudre le problème de la dette qui s'élève à « 15 Milliards de DA » selon ses responsables. Et ce n'est pas tout puisque l'une des propositions de la société concernait le programme de développement et d'investissement présenté par la SNTF et avalisé par le gouvernement. Ce plan s'articule autour d'un investissement de «100 milliards de dinars sur une période de 5 ans  et qui sera financé par le Fonds d'investissement». La société se voit aussi accorder plusieurs avantages comme le taux d'intérêt très bas de «1% seulement». Autre soutien de l'Etat, le «gel de découvert de la société». Il faut dire que le chemin de fer est parmi les secteurs qui ont bénéficié de moyens financiers importants pour faire de lui la locomotive du secteur des transports au vu de tous les avantages socio économiques qu'il procure que ce soit pour le désenclavement des localités lointaines ou encore la création d'emplois.
Un redéploiement «timide»
Après des années de vaches maigres, la SNTF a réussi tant bien que mal de se repositionner sur le marché des transports. L'acquisition de trains modernes, l'ouverture de nouvelles lignes ont été perçues comme le moyen idoine pour faire de cette société le leader dans le domaine des transports. L'objectif tracé a nécessité des années de travail et l'implication de grandes entreprises étrangères pour refaire et moderniser une grande partie du réseau notamment. Le programme est ambitieux dans un pays manquant cruellement de moyens de transport. Mais globalement le retour de la SNTF n'a pas donné les résultats escompté, du moins pour le moment. Le redéploiement de la société est tout simplement jugé «timide» par le Dg de la SNTF. Une situation qui s'améliorera à l'avenir en prévoyant un «retour progressif». Et les projets ne manquent malgré ces difficultés comme le dédoublement des voies ou encore l'ouverture de lignes allant jusqu'au Tindouf. Dans ce registre, il y a lieu de signaler la mise en service du train de voyageurs et de marchandises Oran- Bechar le week-end dernier, après un arrêt de plus de deux décennies. La SNTF qui ambitionne de transporter jusqu'à 80 millions de passagers à l'horizon 2013 doit prendre son mal en patience. Car tout dépendra du travail qu'elle mènera en matière de communication et de la mise en service des autres lignes qui attendent d'être modernisées et surtout de l'apport et de la réponse des pouvoirs publics à la requête des responsables de la société. Alors le gouvernement consentira-t-il d'autres efforts financiers après avoir injecté des sommes colossales ? Les prochaines réunions prévues avant de l'année 2010, s'annoncent en tout cas, cruciales pour l'avenir de la SNTF.


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