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Kateb Yacine impose les subventions
2e édition du séminaire international sur l'auteur de Nedjma
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 08 - 2010

Le ministère de la Culture vient de prendre la décision de parrainer le séminaire international (dont ce sera la 2e édition) sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine prévue à Guelma du 26 au 30 octobre prochain. Selon une dépêche de l'APS, le département de Khalida Toumi a motivé sa décision par le fait que la 1ère édition qui a eu lieu en 2009 a eu un succès « considérable ». Qui dit parrainage dit financement, et donc voilà le ministère promet de mettre la main à la poche pour financer au moins une partie des travaux du séminaire en question. C'est l'Association de promotion du tourisme et d'animation culturelle de la wilaya de Guelma qui en avait la charge jusque-là. On se surprend quand même à penser que peu de séminaires et de colloques dédiés aux hommes de lettres en général et la littérature en particulier sont organisés en Algérie. Les colloques « grand public » qui existent sur le sujet se comptent sur les doigts d'une seule main. On peut citer celui consacré à Frantz Fanon qui se tient à El Tarf et ceux dédiés à Tahar Djaout et à Mouloud Feraoun à Tizi-Ouzou. Ces événements présentent la particularité d'être organisés en dehors de l'université. Hormis le séminaire sur Fanon financé par les pouvoirs publics, les autres sont pris en charge par le mouvement associatif local. Car notre propos ne concerne par les séminaires et autres rencontres que l'université a coutume d'abriter et qui sont destinés au public universitaire. Puisque les associations visent à atteindre un public plus large, est-ce à dire qu'elles peuvent au nom de l'intérêt public réclamer à l'Etat des subventions pour les aider à donner plus de tonus à leur travail? Emettons donc cette remarque, comparativement aux autres domaines artistiques (cinéma, musique, chanson, chant, théâtre, arts populaires, danse), la littérature ne dispose pour l'instant que d'un seul festival : le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse. Il n'y pas encore un festival de la littérature arabe, un festival de la littérature amazighe, un festival de la littérature francophone, un festival de la littérature méditerranéenne, un festival de la littérature populaire, un festival de la littérature zadjal, soufie, etc. Or il y a un festival de musique gnaouie, un festival de musique andalouse, un festival de musique symphonique, un festival de musique soufie, un festival de musique kabyle, oranaise, raï, chaâbie, et nous en passons. S'il faut se féliciter de l'existence du Festival culturel national de poésie féminine ainsi que du Festival culturel national de la chanson bedouie et de poésie populaire, il faut admettre tout de même, que sur ce créneau les pouvoirs publics sont quelque peu en retrait par rapport à la réalité du terrain. La culture algérienne étant de tout temps une culture orale, on ne peut compter aujourd'hui les innombrables « journées poétiques » et autres « poésiades» qui sont organisées ça et là à travers le territoire national. On a vu du reste un festival du cinéma « abriter » un colloque international sur Mouloud Feraoun. Pourquoi ce ne serait pas des festivals de littérature comme cela se fait pour les autres domaines qui prendraient en charge ce genre d'événements ?
Enfin Kateb Yacine ne mérite-t-il pas à lui seul un festival ? Lui l'homme d'un seul livre, mais jamais démythifié, le poète mystique, le dramaturge qui n'en finit pas de nous instruire ? L'auteur de Nedjma a toujours défendu une «certaine idée » de la littérature algérienne qu'il s'est refusé de dissocier du « butin de guerre » conçu par lui comme un apport à la culture populaire algérienne. Il est du reste l'un des rares écrivains francophones à bénéficier d'une «aura » dans les milieux où traditionnellement ses homologues écrivains n'ont pas droit de cité. Que Kateb provoque la sollicitude des pouvoirs publics quant à la prise en charge des rendez-vous littéraires, voilà donc un bon présage qui en réalité n'a rien à voir avec le hasard.
Le ministère de la Culture vient de prendre la décision de parrainer le séminaire international (dont ce sera la 2e édition) sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine prévue à Guelma du 26 au 30 octobre prochain. Selon une dépêche de l'APS, le département de Khalida Toumi a motivé sa décision par le fait que la 1ère édition qui a eu lieu en 2009 a eu un succès « considérable ». Qui dit parrainage dit financement, et donc voilà le ministère promet de mettre la main à la poche pour financer au moins une partie des travaux du séminaire en question. C'est l'Association de promotion du tourisme et d'animation culturelle de la wilaya de Guelma qui en avait la charge jusque-là. On se surprend quand même à penser que peu de séminaires et de colloques dédiés aux hommes de lettres en général et la littérature en particulier sont organisés en Algérie. Les colloques « grand public » qui existent sur le sujet se comptent sur les doigts d'une seule main. On peut citer celui consacré à Frantz Fanon qui se tient à El Tarf et ceux dédiés à Tahar Djaout et à Mouloud Feraoun à Tizi-Ouzou. Ces événements présentent la particularité d'être organisés en dehors de l'université. Hormis le séminaire sur Fanon financé par les pouvoirs publics, les autres sont pris en charge par le mouvement associatif local. Car notre propos ne concerne par les séminaires et autres rencontres que l'université a coutume d'abriter et qui sont destinés au public universitaire. Puisque les associations visent à atteindre un public plus large, est-ce à dire qu'elles peuvent au nom de l'intérêt public réclamer à l'Etat des subventions pour les aider à donner plus de tonus à leur travail? Emettons donc cette remarque, comparativement aux autres domaines artistiques (cinéma, musique, chanson, chant, théâtre, arts populaires, danse), la littérature ne dispose pour l'instant que d'un seul festival : le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse. Il n'y pas encore un festival de la littérature arabe, un festival de la littérature amazighe, un festival de la littérature francophone, un festival de la littérature méditerranéenne, un festival de la littérature populaire, un festival de la littérature zadjal, soufie, etc. Or il y a un festival de musique gnaouie, un festival de musique andalouse, un festival de musique symphonique, un festival de musique soufie, un festival de musique kabyle, oranaise, raï, chaâbie, et nous en passons. S'il faut se féliciter de l'existence du Festival culturel national de poésie féminine ainsi que du Festival culturel national de la chanson bedouie et de poésie populaire, il faut admettre tout de même, que sur ce créneau les pouvoirs publics sont quelque peu en retrait par rapport à la réalité du terrain. La culture algérienne étant de tout temps une culture orale, on ne peut compter aujourd'hui les innombrables « journées poétiques » et autres « poésiades» qui sont organisées ça et là à travers le territoire national. On a vu du reste un festival du cinéma « abriter » un colloque international sur Mouloud Feraoun. Pourquoi ce ne serait pas des festivals de littérature comme cela se fait pour les autres domaines qui prendraient en charge ce genre d'événements ?
Enfin Kateb Yacine ne mérite-t-il pas à lui seul un festival ? Lui l'homme d'un seul livre, mais jamais démythifié, le poète mystique, le dramaturge qui n'en finit pas de nous instruire ? L'auteur de Nedjma a toujours défendu une «certaine idée » de la littérature algérienne qu'il s'est refusé de dissocier du « butin de guerre » conçu par lui comme un apport à la culture populaire algérienne. Il est du reste l'un des rares écrivains francophones à bénéficier d'une «aura » dans les milieux où traditionnellement ses homologues écrivains n'ont pas droit de cité. Que Kateb provoque la sollicitude des pouvoirs publics quant à la prise en charge des rendez-vous littéraires, voilà donc un bon présage qui en réalité n'a rien à voir avec le hasard.


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