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Diwane, recueil de qcids
Poésies populaires en arabe dialectal
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 08 - 2010

Cette poésie a survécu grâce à la chanson chaâbie et aux nombreuses associations de la musique andalouse qui continuent de perpétuer cette mémoire en usant de ses propres canaux.
Cette poésie a survécu grâce à la chanson chaâbie et aux nombreuses associations de la musique andalouse qui continuent de perpétuer cette mémoire en usant de ses propres canaux.
Il est quasiment impossible de trouver sur le marché des recueils de poésies algériennes en arabe dialectal, l'école ne les ayant pas intégré dans son programme scolaire, le public ne cherche pas à en acquérir des spécimens. Pour autant, ce corpus poétique est chargé de mémoire et d'histoire, certains textes qui le composent remontent jusqu'au XIVème siècle. Cette poésie a survécu grâce à la chanson chaâbie et aux nombreuses associations de la musique andalouse qui continuent de perpétuer cette mémoire en usant de ses propres canaux. Aussi étrange que cela puisse paraître, la poésie populaire d'expression amazighe, autrefois objet d'ostracisme, connaît depuis l'introduction de tamazight à l'école une relance éditoriale des plus remarquables. Pour revenir à la poésie chaâbie ou le « melhoun » (poésie chantée), on peut dire que le commissariat du Festival national de la chanson chaâbie perpétue la tradition des associations de musique andalouse avec cette différence près qu'il tente d'utiliser les moyens modernes, tout en tirant profit des instruments que mettent à sa disposition les services étatiques spécialisés. Pour ainsi dire, l'Etat semble promouvoir cette expression culturelle et artistique que dans des circonstances ponctuelles. C'est donc à la faveur de la tenue de la 5e édition du festival de la chanson chaâbie que nous est tombées entre les mains deux brochures sous le titre de « Diwan » contenant les textes des chansons qui ont été chantées lors des éditions précédentes. Dans l'édition de 2008, les lecteurs pouvaient découvrir la version écrite des poèmes qu'ils ont dû entendre de la bouche d'El Anka ou des autres maitres du chaâbi ou de l'andalou. Ce recueil réunit des vers poétiques anciens et récents. Il y a dentre autres du Lakhdar Ben khlouf, Mohamed En-Nedjar, Moubarek, Es-Soussi, Ahmed El-Ghrabli, Abdelaziz El-Maghraoui, Ben Triki, Mohamed Ben Slimane, Ben Ali Ould Rzin, Mohamed Ben Msayeb, Kaddour Ben Achour Ez-Zerhouni, Kouider Ben Smaïl, Abd El-Hadi Benani, El-Hadj Mohamed El-Anka, Ben Ali, et Ahmed Er-Refâi. Les pages sur la poésie de Lakhadar Ben Khlouf sous le titre « Ya Rab el âarch hadh ouahchi » (Ô Dieu de la tribu, je languis) sont instructives à plus d'un titre. On peut apprécier la dimension polysémique de ses vers dédiés au prophète koraïchite. « Ya rab hadhou amhani/ma sebt ezzad bach nerhel/theyedj chouki wa hadj djenni/ makhsous tedbir kif naâmel » (ô mon Dieu, mes malheurs se sont aggravés/je ne trouve point de bagage pour le voyage/mon amour et mon démon se sont redoublés/ je deviens sans résolution, que vais-je faire ?/ je suis possédé par la Beauté de Sa belle lumière/ je suis tombé entre ses rets où je me débats ». Quant au cheikh Ahmed Er-Refâi, dans son poème portant le titre de « Ya qari, fi mnafâek la testehzach » (Ô lecteur, pour tes intérêts, ne sois pas négligeant », il conseille son auditoire de redoubler d'efforts pour acquérir le savoir. « Ya qari fi mnafâek la testehzach/ahsi âlmek wa zid âilm ala tedrih/tâalem fi msayel ma teârefhach/ wa fhem fahw el klam wa chourout mânih ». On peut également apprécier l'évolution de la langue algérienne tant au niveau grammatical que lexical. C'est dire qu'il arrivera un jour, au cas où rien n'est fait, où l'on sera obligé de recourir à la traduction pour pouvoir déchiffrer la langue des anciens. L.G.
Diwane, (en arabe) une publication du commissariat du festival national de la chanson chaâbi. Présenté par Abdelkrim Amimour, 99 pages.
Il est quasiment impossible de trouver sur le marché des recueils de poésies algériennes en arabe dialectal, l'école ne les ayant pas intégré dans son programme scolaire, le public ne cherche pas à en acquérir des spécimens. Pour autant, ce corpus poétique est chargé de mémoire et d'histoire, certains textes qui le composent remontent jusqu'au XIVème siècle. Cette poésie a survécu grâce à la chanson chaâbie et aux nombreuses associations de la musique andalouse qui continuent de perpétuer cette mémoire en usant de ses propres canaux. Aussi étrange que cela puisse paraître, la poésie populaire d'expression amazighe, autrefois objet d'ostracisme, connaît depuis l'introduction de tamazight à l'école une relance éditoriale des plus remarquables. Pour revenir à la poésie chaâbie ou le « melhoun » (poésie chantée), on peut dire que le commissariat du Festival national de la chanson chaâbie perpétue la tradition des associations de musique andalouse avec cette différence près qu'il tente d'utiliser les moyens modernes, tout en tirant profit des instruments que mettent à sa disposition les services étatiques spécialisés. Pour ainsi dire, l'Etat semble promouvoir cette expression culturelle et artistique que dans des circonstances ponctuelles. C'est donc à la faveur de la tenue de la 5e édition du festival de la chanson chaâbie que nous est tombées entre les mains deux brochures sous le titre de « Diwan » contenant les textes des chansons qui ont été chantées lors des éditions précédentes. Dans l'édition de 2008, les lecteurs pouvaient découvrir la version écrite des poèmes qu'ils ont dû entendre de la bouche d'El Anka ou des autres maitres du chaâbi ou de l'andalou. Ce recueil réunit des vers poétiques anciens et récents. Il y a dentre autres du Lakhdar Ben khlouf, Mohamed En-Nedjar, Moubarek, Es-Soussi, Ahmed El-Ghrabli, Abdelaziz El-Maghraoui, Ben Triki, Mohamed Ben Slimane, Ben Ali Ould Rzin, Mohamed Ben Msayeb, Kaddour Ben Achour Ez-Zerhouni, Kouider Ben Smaïl, Abd El-Hadi Benani, El-Hadj Mohamed El-Anka, Ben Ali, et Ahmed Er-Refâi. Les pages sur la poésie de Lakhadar Ben Khlouf sous le titre « Ya Rab el âarch hadh ouahchi » (Ô Dieu de la tribu, je languis) sont instructives à plus d'un titre. On peut apprécier la dimension polysémique de ses vers dédiés au prophète koraïchite. « Ya rab hadhou amhani/ma sebt ezzad bach nerhel/theyedj chouki wa hadj djenni/ makhsous tedbir kif naâmel » (ô mon Dieu, mes malheurs se sont aggravés/je ne trouve point de bagage pour le voyage/mon amour et mon démon se sont redoublés/ je deviens sans résolution, que vais-je faire ?/ je suis possédé par la Beauté de Sa belle lumière/ je suis tombé entre ses rets où je me débats ». Quant au cheikh Ahmed Er-Refâi, dans son poème portant le titre de « Ya qari, fi mnafâek la testehzach » (Ô lecteur, pour tes intérêts, ne sois pas négligeant », il conseille son auditoire de redoubler d'efforts pour acquérir le savoir. « Ya qari fi mnafâek la testehzach/ahsi âlmek wa zid âilm ala tedrih/tâalem fi msayel ma teârefhach/ wa fhem fahw el klam wa chourout mânih ». On peut également apprécier l'évolution de la langue algérienne tant au niveau grammatical que lexical. C'est dire qu'il arrivera un jour, au cas où rien n'est fait, où l'on sera obligé de recourir à la traduction pour pouvoir déchiffrer la langue des anciens. L.G.
Diwane, (en arabe) une publication du commissariat du festival national de la chanson chaâbi. Présenté par Abdelkrim Amimour, 99 pages.


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