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Des quartiers de Niamey devenus "cités fantômes"
Inondations au Niger
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 09 - 2010

Habitats effondrés, rizières dévastées : les inondations éprouvent durement une population déjà affectée par une grave crise alimentaire. Le Niger, troisième fleuve d'Afrique, connaît sa plus forte crue depuis 1929, elle-même occasionnée par de fortes pluies.
Habitats effondrés, rizières dévastées : les inondations éprouvent durement une population déjà affectée par une grave crise alimentaire. Le Niger, troisième fleuve d'Afrique, connaît sa plus forte crue depuis 1929, elle-même occasionnée par de fortes pluies.
"On n'avait jamais vécu ça de mémoire d'homme !", affirme Abdou Ganda, un vieux pêcheur d'un quartier de Niamey dévasté par les inondations provoquées par la crue du fleuve Niger qui affectent l'ensemble du pays depuis trois semaines.
Habitats effondrés, rizières dévastées : les inondations éprouvent durement une population déjà affectée par une grave crise alimentaire. D'après le Système nigérien d'alerte précoce et de gestion des catastrophes (SAP), l'ensemble du pays, y compris la très désertique région d'Agadez (nord), est touché. Le Niger, troisième fleuve d'Afrique, connaît sa plus forte crue depuis 1929, elle-même occasionnée par de fortes pluies.
Le Sap et l'Onu ont dénombré près de 200 mille sans-abri dans les huit régions du pays où au moins sept personnes sont mortes, selon les médias.
Trois quartiers inondés de la capitale Niamey, Zarmagandaye, Lamordé et Karadjé, sont devenus de véritables marécages.
"C'étaient des quartiers chauds à présent devenus des cités fantômes", dit encore Abdou Ganda. Quelques rares enfants barbotent dans les eaux boueuses des ruelles. Sous les décombres des maisons construites en terre, des chats dévorent des cadavres de margouillats. Lundi, de nouvelles pluies diluviennes y ont précipité la chute des rares habitations encore debout, trois semaines après le début des inondations. "Nous avions minimisé la montée des eaux et avons été surpris en plein sommeil", raconte Mariama, veuve et mère de neuf enfants, qui a tout perdu dans l'effrondrement de sa demeure. Dans la capitale, l'Onu a recensé plus de 17 mille sans-abris. Seule la moitié des sinistrés a été relogée dans des écoles et reçoit vivres, couvertures et moustiquaires, offerts par les organisations internationales. Le Niger était déjà confrontée à une grave crise alimentaire due à un important déficit de vivres du fait de la sécheresse lors de la campagne 2009-2010 et affectant plus de 7 millions de personnes, selon l'Onu. "C'est une catastrophe double: avant les pluies, la population manquait de nourriture. Maintenant les rares réserves de céréales sont balayées par les eaux. Il ne reste plus rien !", résume Ibrahim Mahaman, responsable d'un village sinistré, dans un témoignage relayé par l'organisation humanitaire Oxfam. Alors que les eaux du Niger se retirent progressivement des sites inondés, la météorologie prévoit des fortes précipitations "jusqu'à la mi-septembre". L'Autorité du bassin du Niger (ABN), une organisation regroupant les 9 pays traversés par le fleuve et ses affluents, basée à Niamey, a expliqué cette montée des eaux par une pluviométrie "exceptionnelle" dans certains Etats voisins dont le Mali et le Burkina Faso. Sur son site internet, l'ABN table sur une seconde crue "importante" du fleuve attendue de novembre à janvier. Pour prévenir le pire, les autorités locales ont décidé d'évacuer les résidants des zones inondées à Niamey vers d'autres sites. Mais bien décidés à y rester, des "récalcitrants" renforcent les digues de protection autour de leurs maisons avec des sacs de sable, en prévision du retour des eaux. "Notre père a dit : «nous ne bougerons pas d'ici»", affirment Ali et Ousmane, deux adolescents du quartier de Lamordé, creusant à l'aide de pelles, des canaux pour évacuer l'eau qui stagne dans leur cour.
"On n'avait jamais vécu ça de mémoire d'homme !", affirme Abdou Ganda, un vieux pêcheur d'un quartier de Niamey dévasté par les inondations provoquées par la crue du fleuve Niger qui affectent l'ensemble du pays depuis trois semaines.
Habitats effondrés, rizières dévastées : les inondations éprouvent durement une population déjà affectée par une grave crise alimentaire. D'après le Système nigérien d'alerte précoce et de gestion des catastrophes (SAP), l'ensemble du pays, y compris la très désertique région d'Agadez (nord), est touché. Le Niger, troisième fleuve d'Afrique, connaît sa plus forte crue depuis 1929, elle-même occasionnée par de fortes pluies.
Le Sap et l'Onu ont dénombré près de 200 mille sans-abri dans les huit régions du pays où au moins sept personnes sont mortes, selon les médias.
Trois quartiers inondés de la capitale Niamey, Zarmagandaye, Lamordé et Karadjé, sont devenus de véritables marécages.
"C'étaient des quartiers chauds à présent devenus des cités fantômes", dit encore Abdou Ganda. Quelques rares enfants barbotent dans les eaux boueuses des ruelles. Sous les décombres des maisons construites en terre, des chats dévorent des cadavres de margouillats. Lundi, de nouvelles pluies diluviennes y ont précipité la chute des rares habitations encore debout, trois semaines après le début des inondations. "Nous avions minimisé la montée des eaux et avons été surpris en plein sommeil", raconte Mariama, veuve et mère de neuf enfants, qui a tout perdu dans l'effrondrement de sa demeure. Dans la capitale, l'Onu a recensé plus de 17 mille sans-abris. Seule la moitié des sinistrés a été relogée dans des écoles et reçoit vivres, couvertures et moustiquaires, offerts par les organisations internationales. Le Niger était déjà confrontée à une grave crise alimentaire due à un important déficit de vivres du fait de la sécheresse lors de la campagne 2009-2010 et affectant plus de 7 millions de personnes, selon l'Onu. "C'est une catastrophe double: avant les pluies, la population manquait de nourriture. Maintenant les rares réserves de céréales sont balayées par les eaux. Il ne reste plus rien !", résume Ibrahim Mahaman, responsable d'un village sinistré, dans un témoignage relayé par l'organisation humanitaire Oxfam. Alors que les eaux du Niger se retirent progressivement des sites inondés, la météorologie prévoit des fortes précipitations "jusqu'à la mi-septembre". L'Autorité du bassin du Niger (ABN), une organisation regroupant les 9 pays traversés par le fleuve et ses affluents, basée à Niamey, a expliqué cette montée des eaux par une pluviométrie "exceptionnelle" dans certains Etats voisins dont le Mali et le Burkina Faso. Sur son site internet, l'ABN table sur une seconde crue "importante" du fleuve attendue de novembre à janvier. Pour prévenir le pire, les autorités locales ont décidé d'évacuer les résidants des zones inondées à Niamey vers d'autres sites. Mais bien décidés à y rester, des "récalcitrants" renforcent les digues de protection autour de leurs maisons avec des sacs de sable, en prévision du retour des eaux. "Notre père a dit : «nous ne bougerons pas d'ici»", affirment Ali et Ousmane, deux adolescents du quartier de Lamordé, creusant à l'aide de pelles, des canaux pour évacuer l'eau qui stagne dans leur cour.


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