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Guerre de succession sur les murs cairotes
L'Egypte pense à l'après Moubarak
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 09 - 2010

La course à la succession de Hosni Moubarak fait ostensiblement rage sur les murs de la capitale égyptienne.
La course à la succession de Hosni Moubarak fait ostensiblement rage sur les murs de la capitale égyptienne.
En moins de vingt-quatre heures, toutes les affiches ont disparu selon l'agence Reuter. Placardées jeudi dernier sur les murs du Caire, elles montraient un drapeau égyptien frappé du slogan «La vraie alternative pour la présidence de la République», et un visage barré par des lunettes noires. Celui d'Omar Suleiman, le chef des services secrets égyptiens. Un des hommes les plus puissants du Proche-Orient, et bras droit de Hosni Moubarak. Lequel lui voue une confiance absolue depuis qu'il lui a sauvé la vie, en 1995, lors d'un attentat à Addis-Abeba.
Ce discret militaire de 74 ans est souvent présenté par les analystes comme un successeur possible du président égyptien, âgé de 82 ans et dont la santé est vacillante. Les spéculations autour de sa succession n'ont cessé d'enfler après le lancement, le mois dernier, d'une campagne de soutien à son fils Gamal, elle-même destinée à contrecarrer la popularité grandissante du Prix Nobel de la paix, Mohamed El-Baradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et propulsé - un peu malgré lui - leader de l'opposition en Egypte. Derrière l'offensive médiatique en faveur de Gamal Moubarak, les Egyptiens devinent l'ombre de puissants hommes d'affaires. Peu populaire parmi les Egyptiens, dont beaucoup rejettent l'idée d'un héritage du pouvoir, ce banquier de 46 ans est très apprécié en revanche des milieux d'affaires et de l'aile réformatrice du Parti national démocrate, au pouvoir, dont il préside le bureau politique.
Mais ce battage médiatique n'est pas du goût de certains caciques du parti, qui ont rappelé que le candidat de ce dernier pour la présidentielle de 2011 restait Hosni Moubarak. L'apparition surprise, jeudi, des affiches en faveur d'Omar Suleiman a visiblement semé confusion et fureur au sommet de l'Etat. Suite à des pressions, le quotidien indépendant al-Masry al-Youm, qui avait publié un article à ce sujet sur son site internet, l'a retiré, et ses exemplaires déjà imprimés ont été saisis.
Selon l'agence Reuters, les initiateurs de la campagne pro-Suleiman, qui restent anonymes, souhaitaient ainsi demander à l'armée de sauver le pays «de la honte d'une succession souhaitée par le fils du Président». Mettant en rivalité deux membres du premier cercle du raïs, son fils et son bras droit, ces affiches rappellent au passage le poids de l'armée en Egypte, dont tous les présidents sont issus, et dont nul ne sait si elle approuverait une succession dynastique. Un scénario qui semble se mettre en place depuis la révision de la Constitution en 2007, taillée sur mesure pour ouvrir le chemin à Gamal Moubarak. Régulièrement interpellé, ce dernier a toujours nié avoir des ambitions présidentielles.
Quant à Hosni Moubarak, il s'est tenu avec constance à distance de ce débat, certains bons connaisseurs de la politique égyptienne affirmant même qu'il ne serait pas personnellement favorable à cette hypothèse. Mais la présence à ses côtés de Gamal, cette semaine, à l'Elysée, puis à la Maison Blanche, lors de la relance du processus de paix israélo-palestinien, est perçue en Egypte comme un signal fort en faveur d'un passage de bâton du père au fils.
En moins de vingt-quatre heures, toutes les affiches ont disparu selon l'agence Reuter. Placardées jeudi dernier sur les murs du Caire, elles montraient un drapeau égyptien frappé du slogan «La vraie alternative pour la présidence de la République», et un visage barré par des lunettes noires. Celui d'Omar Suleiman, le chef des services secrets égyptiens. Un des hommes les plus puissants du Proche-Orient, et bras droit de Hosni Moubarak. Lequel lui voue une confiance absolue depuis qu'il lui a sauvé la vie, en 1995, lors d'un attentat à Addis-Abeba.
Ce discret militaire de 74 ans est souvent présenté par les analystes comme un successeur possible du président égyptien, âgé de 82 ans et dont la santé est vacillante. Les spéculations autour de sa succession n'ont cessé d'enfler après le lancement, le mois dernier, d'une campagne de soutien à son fils Gamal, elle-même destinée à contrecarrer la popularité grandissante du Prix Nobel de la paix, Mohamed El-Baradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et propulsé - un peu malgré lui - leader de l'opposition en Egypte. Derrière l'offensive médiatique en faveur de Gamal Moubarak, les Egyptiens devinent l'ombre de puissants hommes d'affaires. Peu populaire parmi les Egyptiens, dont beaucoup rejettent l'idée d'un héritage du pouvoir, ce banquier de 46 ans est très apprécié en revanche des milieux d'affaires et de l'aile réformatrice du Parti national démocrate, au pouvoir, dont il préside le bureau politique.
Mais ce battage médiatique n'est pas du goût de certains caciques du parti, qui ont rappelé que le candidat de ce dernier pour la présidentielle de 2011 restait Hosni Moubarak. L'apparition surprise, jeudi, des affiches en faveur d'Omar Suleiman a visiblement semé confusion et fureur au sommet de l'Etat. Suite à des pressions, le quotidien indépendant al-Masry al-Youm, qui avait publié un article à ce sujet sur son site internet, l'a retiré, et ses exemplaires déjà imprimés ont été saisis.
Selon l'agence Reuters, les initiateurs de la campagne pro-Suleiman, qui restent anonymes, souhaitaient ainsi demander à l'armée de sauver le pays «de la honte d'une succession souhaitée par le fils du Président». Mettant en rivalité deux membres du premier cercle du raïs, son fils et son bras droit, ces affiches rappellent au passage le poids de l'armée en Egypte, dont tous les présidents sont issus, et dont nul ne sait si elle approuverait une succession dynastique. Un scénario qui semble se mettre en place depuis la révision de la Constitution en 2007, taillée sur mesure pour ouvrir le chemin à Gamal Moubarak. Régulièrement interpellé, ce dernier a toujours nié avoir des ambitions présidentielles.
Quant à Hosni Moubarak, il s'est tenu avec constance à distance de ce débat, certains bons connaisseurs de la politique égyptienne affirmant même qu'il ne serait pas personnellement favorable à cette hypothèse. Mais la présence à ses côtés de Gamal, cette semaine, à l'Elysée, puis à la Maison Blanche, lors de la relance du processus de paix israélo-palestinien, est perçue en Egypte comme un signal fort en faveur d'un passage de bâton du père au fils.


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