Plus de vingt ans après l'exécution du dictateur roumain, des tests ont confirmé que son corps était bien enterré dans un cimetière de Bucarest. Le fils et le gendre de Nicolae Ceausescu souhaitaient vérifier leur identité, ils ont obtenu satisfaction. Après avoir exhumé le dirigeant roumain et son épouse Elena du cimetière de Ghencea le 21 juillet, l'Institut national de médecine légale (INML) a rendu son verdict hier.Il a comparé des échantillons d'ADN prélevés sur le corps de l'ancien "conducator" roumain à ceux de son fils Valentin, et de son frère. "Il est sûr que les analyses d'ADN faites avec son frère et son fils indiquent que nous parlons bien de Nicolae Ceausescu", a conclu le directeur de l'Institut de médecine légale, Dan Dermengiu. Concernant Elena, dont le corps a également été exhumé en juillet, Dan Dermengiu a indiqué qu'il n'existait pas "suffisamment d'éléments de comparaison" pour se prononcer à ce stade, mais que les recherches s'étaient surtout concentrées sur l'ex-dictateur. L'INML devrait présenter les résultats officiels des tests jeudi. Le gendre de Nicolae Ceausescu, Mircea Oprean, avait laissé entendre, juste après l'exhumation, qu'il était "enclin à penser que les restes sont ceux de mes beaux-parents", évoquant entre autres un manteau sombre que portait le "conducator" lors de son exécution. Nicolae Ceausescu a dirigé d'une main de fer la Roumanie de 1965 à 1989, avant d'être exécuté le jour de Noël, à la suite d'un soulèvement qui fit plus de 1100 morts. Sa femme Elena, rencontrée lors d'une parade militaire, était décrite par les analystes comme la numéro 2 du régime. Leur règne est marqué par une répression sans concession des opposants, grâce notamment à la Securitate, la police politique. Mais après l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir en Union soviétique, les régimes communistes d'Europe de l'Est se mettent à vaciller puis tombent les uns après les autres en 1989. Nicolae Ceausescu résiste jusqu'en décembre 1989. Enterré à la sauvette Après des manifestations de rues réprimées dans le sang à Timisoara et Bucarest, le dictateur et sa femme fuient le 22 décembre. Ils seront arrêtés, jugés sommairement puis fusillés dans une caserne de Targoviste au nord de Bucarest. Par peur que les tombes ne soient profanées, les autorités les avaient enterrés de nuit après leur exécution sous des croix portant de faux noms, selon des témoins. Le nom des époux fut ensuite rajouté et chaque année une petite poignée de nostalgiques viennent leur rendre hommage au cimetière de Ghencea. Plus de vingt ans après l'exécution du dictateur roumain, des tests ont confirmé que son corps était bien enterré dans un cimetière de Bucarest. Le fils et le gendre de Nicolae Ceausescu souhaitaient vérifier leur identité, ils ont obtenu satisfaction. Après avoir exhumé le dirigeant roumain et son épouse Elena du cimetière de Ghencea le 21 juillet, l'Institut national de médecine légale (INML) a rendu son verdict hier.Il a comparé des échantillons d'ADN prélevés sur le corps de l'ancien "conducator" roumain à ceux de son fils Valentin, et de son frère. "Il est sûr que les analyses d'ADN faites avec son frère et son fils indiquent que nous parlons bien de Nicolae Ceausescu", a conclu le directeur de l'Institut de médecine légale, Dan Dermengiu. Concernant Elena, dont le corps a également été exhumé en juillet, Dan Dermengiu a indiqué qu'il n'existait pas "suffisamment d'éléments de comparaison" pour se prononcer à ce stade, mais que les recherches s'étaient surtout concentrées sur l'ex-dictateur. L'INML devrait présenter les résultats officiels des tests jeudi. Le gendre de Nicolae Ceausescu, Mircea Oprean, avait laissé entendre, juste après l'exhumation, qu'il était "enclin à penser que les restes sont ceux de mes beaux-parents", évoquant entre autres un manteau sombre que portait le "conducator" lors de son exécution. Nicolae Ceausescu a dirigé d'une main de fer la Roumanie de 1965 à 1989, avant d'être exécuté le jour de Noël, à la suite d'un soulèvement qui fit plus de 1100 morts. Sa femme Elena, rencontrée lors d'une parade militaire, était décrite par les analystes comme la numéro 2 du régime. Leur règne est marqué par une répression sans concession des opposants, grâce notamment à la Securitate, la police politique. Mais après l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir en Union soviétique, les régimes communistes d'Europe de l'Est se mettent à vaciller puis tombent les uns après les autres en 1989. Nicolae Ceausescu résiste jusqu'en décembre 1989. Enterré à la sauvette Après des manifestations de rues réprimées dans le sang à Timisoara et Bucarest, le dictateur et sa femme fuient le 22 décembre. Ils seront arrêtés, jugés sommairement puis fusillés dans une caserne de Targoviste au nord de Bucarest. Par peur que les tombes ne soient profanées, les autorités les avaient enterrés de nuit après leur exécution sous des croix portant de faux noms, selon des témoins. Le nom des époux fut ensuite rajouté et chaque année une petite poignée de nostalgiques viennent leur rendre hommage au cimetière de Ghencea.