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La femme, victime expiatoire
Au ban d'une société impitoyable
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 01 - 2011

De plus en plus nombreuses sont ces femmes qui fuient leurs foyers préférant mille fois rester dans la rue plutôt que de retourner auprès d'un père ou un frère incestueux ou violents. Mais une fois à la rue, elle se trouvent confrontées aux regards accusateurs d'une société qui condamne toute femme qui se décide à briser les tabous et le silence et dit non à l'injustice. Il est vrai qu'aucune étude ne permet aujourd'hui de lister les raisons pour lesquelles ces femmes abandonnent leur mari, leur famille, leur maison, mais les violences familiales arrivent en tête des causes récurrentes évoquées.
« La place d'une femme est chez elle. Elle se doit de supporter un père, un frère ou un mari difficile », nous dira péremptoire une vieille femme. Mais là, il ne s'agit plus d'un père ou d'un frère cédant aux traditions et à la pression d'une société où l'honneur de la famille est sacré, mais il s'agit là de ce qui peut arriver de pire à une sœur ou a une fille : être violée par son propre père ou frère. C'est le cas pour Fatima, 24 ans, originaire de l'ouest du pays et qui erre depuis déjà plusieurs mois à travers les rues de la capitale à la recherche de l'âme secourable. Fatima est partie de chez elle au mois de février dernier fuyant un frère brutal et bestial, les drogues ayant anéanti tout sentiment humain chez ce dernier. « Mon propre frère a abusé de moi plusieurs fois sous la menace. Par peur du scandale je n'ai jamais dévoilé son crime, mais surtout parce que je sais bien que personne ne me protègera. Ils vont juste me tuer ou m'enterrer vivante dans mon petit patelin pour préserver le secret, parce qu'un homme, chez moi, ne peut simplement pas pécher ni commettre d'erreur », nous dit Fatima. Cette dernière poursuit sa triste histoire : « Avant de quitter la maison, j'avais avoué à ma mère ce que mon frère m'a fait subir, j'ai été surprise par sa réponse : « Attention de répéter ça à qui que ce soit, n'y pense même plus !! ». Cela juste pour protéger ce fils unique qu'elle préfère de loin à ses filles, mais aussi pour se protéger elle-même parce qu'elle considère cet homme comme sa protection et sa fierté au sein de la grande famille et aussi devant mon père qui a jeté sa première femme et mes cinq demi-sœurs à la rue parce que leur mère n'a pas enfanté de garçon...». Cette histoire et des centaines d'autres semblables relatent à l'envi ces actes de barbarie subis avec la complicité d'une société qui préfère ne pas entendre les cris de détresse de ces femmes et préfère les clouer au pilori pour avoir enfreint le sacro-saint silence protégeant la famille. Les épris de justice s'interrogent quand viendra enfin le temps où la honte changera de camp et que ces monstres seront punis pour leurs crimes, mais surtout voir cette même société tendre une main secourable à ses sœurs et filles qui souffrent dans le silence coupable de tous.
De plus en plus nombreuses sont ces femmes qui fuient leurs foyers préférant mille fois rester dans la rue plutôt que de retourner auprès d'un père ou un frère incestueux ou violents. Mais une fois à la rue, elle se trouvent confrontées aux regards accusateurs d'une société qui condamne toute femme qui se décide à briser les tabous et le silence et dit non à l'injustice. Il est vrai qu'aucune étude ne permet aujourd'hui de lister les raisons pour lesquelles ces femmes abandonnent leur mari, leur famille, leur maison, mais les violences familiales arrivent en tête des causes récurrentes évoquées.
« La place d'une femme est chez elle. Elle se doit de supporter un père, un frère ou un mari difficile », nous dira péremptoire une vieille femme. Mais là, il ne s'agit plus d'un père ou d'un frère cédant aux traditions et à la pression d'une société où l'honneur de la famille est sacré, mais il s'agit là de ce qui peut arriver de pire à une sœur ou a une fille : être violée par son propre père ou frère. C'est le cas pour Fatima, 24 ans, originaire de l'ouest du pays et qui erre depuis déjà plusieurs mois à travers les rues de la capitale à la recherche de l'âme secourable. Fatima est partie de chez elle au mois de février dernier fuyant un frère brutal et bestial, les drogues ayant anéanti tout sentiment humain chez ce dernier. « Mon propre frère a abusé de moi plusieurs fois sous la menace. Par peur du scandale je n'ai jamais dévoilé son crime, mais surtout parce que je sais bien que personne ne me protègera. Ils vont juste me tuer ou m'enterrer vivante dans mon petit patelin pour préserver le secret, parce qu'un homme, chez moi, ne peut simplement pas pécher ni commettre d'erreur », nous dit Fatima. Cette dernière poursuit sa triste histoire : « Avant de quitter la maison, j'avais avoué à ma mère ce que mon frère m'a fait subir, j'ai été surprise par sa réponse : « Attention de répéter ça à qui que ce soit, n'y pense même plus !! ». Cela juste pour protéger ce fils unique qu'elle préfère de loin à ses filles, mais aussi pour se protéger elle-même parce qu'elle considère cet homme comme sa protection et sa fierté au sein de la grande famille et aussi devant mon père qui a jeté sa première femme et mes cinq demi-sœurs à la rue parce que leur mère n'a pas enfanté de garçon...». Cette histoire et des centaines d'autres semblables relatent à l'envi ces actes de barbarie subis avec la complicité d'une société qui préfère ne pas entendre les cris de détresse de ces femmes et préfère les clouer au pilori pour avoir enfreint le sacro-saint silence protégeant la famille. Les épris de justice s'interrogent quand viendra enfin le temps où la honte changera de camp et que ces monstres seront punis pour leurs crimes, mais surtout voir cette même société tendre une main secourable à ses sœurs et filles qui souffrent dans le silence coupable de tous.


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