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L'art moderne au travers du Sahara
Exposition de peinture de Hachid-Sellal Zohra
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 01 - 2011

L'artiste plasticienne Hachid Sellal Zohra, expose depuis samedi et ce jusqu'au 29 du mois courant ses œuvres à la galerie Racim de l'avenue Pasteur à Alger.
L'artiste plasticienne Hachid Sellal Zohra, expose depuis samedi et ce jusqu'au 29 du mois courant ses œuvres à la galerie Racim de l'avenue Pasteur à Alger.
La collection, que Zohra nous invite à découvrir sous l'intitulé « Œuvres récentes », réunit une cinquantaine d'œuvres. Tantôt abstraite, tantôt semi-figurative, la peinture de Zohra est hantée par le désert. La plongée à laquelle nous convie la peintre nous rappelle que les immensités désertiques sont à la porte d'Alger. Pourtant l'affaire ne tient pas à une simple proximité géographique, il y entre une dimension spéléologique, qui fait du désert le lieu des retrouvailles avec le signe O. Celui des origines. « A yawal ansi d-t-kkid ? Seg uzar-iw » (Parole, d'où viens-tu ? de ma racine). La langue berbère nomme ainsi l'œuvre « Libérer sa folie », la langue est l'élément pour ainsi dire humain, qui se cristallise dans les interstices de la nature, à l'intersection des mondes végétal, animal et minéral. On voit une tête d'aigle, barrée par un voile sanguinolent et que prolonge un corps humain drapé dans un habit blanc qui pourrait être un linceul ou une gandoura. Les formes stalactitiques qui dominent dans l'œuvre sous le titre « Sans titre » illustrent des visages humains dégoulinants avec des touches de noir et blanc et de couleurs vives. Réminiscence des dessins primitifs des grottes du Tassili, le tableau « Le songe du petit cheval » restitue par la manipulation du procédé photographique le cliché négatif de quelque chose qui ressemble à une gravure rupestre. Les formes sont comme gravées sur la roche même si les paysages ocres ont disparu. On est en présence d'un univers osseux, comme dirait le médecin qui consulte le cliché radio, ou d'un monde fossilisé comme dirait le préhistorien qui use du carbone 14. L'univers ocre du sud revient quoique d'une manière estompée dans « Les éléphants du Tassili », un condensé d'animaux dont la multitude fournit une variété d'espèces prêtes à muter ou qui le sont déjà. On a là un joli tableau de la mobilité dans la statique et la permanence. Déjà on sort un peu des temps préhistoriques avec « Le char des Garamantes », une œuvre usant de la technique sur toile qui nous parle de ce peuple berbère saharien qui aurait introduit le cheval et le char dans le Sahara. Des formes acérées s'y dégagent. On est en pleine armada guerrière touarègue. On sent chez cette artiste une inclination à jouer. Son regard intérieur sur les êtres et les choses se nourrit de son doigté d'artisane et de théoricienne. En plus de l'enseignement de la sculpture, du dessin et de la peinture, Zohra a fait des études de réhabilitation du patrimoine. Elle a aussi réalisé des marionnettes, des masques, des affiches et des costumes pour le théâtre, fait de la haute couture, aménagé des stands de foires internationales…Notre artiste est diplômée par ailleurs de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger (1965) et de l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Grenoble (1973), elle est lauréate du Premier prix du Concours national de la meilleure affiche d'Air Algérie, organisé par Air Algérie en 1965 et du Grand prix de la peinture féminine, organisé par le gouvernorat d'Alger, en 2000.
La collection, que Zohra nous invite à découvrir sous l'intitulé « Œuvres récentes », réunit une cinquantaine d'œuvres. Tantôt abstraite, tantôt semi-figurative, la peinture de Zohra est hantée par le désert. La plongée à laquelle nous convie la peintre nous rappelle que les immensités désertiques sont à la porte d'Alger. Pourtant l'affaire ne tient pas à une simple proximité géographique, il y entre une dimension spéléologique, qui fait du désert le lieu des retrouvailles avec le signe O. Celui des origines. « A yawal ansi d-t-kkid ? Seg uzar-iw » (Parole, d'où viens-tu ? de ma racine). La langue berbère nomme ainsi l'œuvre « Libérer sa folie », la langue est l'élément pour ainsi dire humain, qui se cristallise dans les interstices de la nature, à l'intersection des mondes végétal, animal et minéral. On voit une tête d'aigle, barrée par un voile sanguinolent et que prolonge un corps humain drapé dans un habit blanc qui pourrait être un linceul ou une gandoura. Les formes stalactitiques qui dominent dans l'œuvre sous le titre « Sans titre » illustrent des visages humains dégoulinants avec des touches de noir et blanc et de couleurs vives. Réminiscence des dessins primitifs des grottes du Tassili, le tableau « Le songe du petit cheval » restitue par la manipulation du procédé photographique le cliché négatif de quelque chose qui ressemble à une gravure rupestre. Les formes sont comme gravées sur la roche même si les paysages ocres ont disparu. On est en présence d'un univers osseux, comme dirait le médecin qui consulte le cliché radio, ou d'un monde fossilisé comme dirait le préhistorien qui use du carbone 14. L'univers ocre du sud revient quoique d'une manière estompée dans « Les éléphants du Tassili », un condensé d'animaux dont la multitude fournit une variété d'espèces prêtes à muter ou qui le sont déjà. On a là un joli tableau de la mobilité dans la statique et la permanence. Déjà on sort un peu des temps préhistoriques avec « Le char des Garamantes », une œuvre usant de la technique sur toile qui nous parle de ce peuple berbère saharien qui aurait introduit le cheval et le char dans le Sahara. Des formes acérées s'y dégagent. On est en pleine armada guerrière touarègue. On sent chez cette artiste une inclination à jouer. Son regard intérieur sur les êtres et les choses se nourrit de son doigté d'artisane et de théoricienne. En plus de l'enseignement de la sculpture, du dessin et de la peinture, Zohra a fait des études de réhabilitation du patrimoine. Elle a aussi réalisé des marionnettes, des masques, des affiches et des costumes pour le théâtre, fait de la haute couture, aménagé des stands de foires internationales…Notre artiste est diplômée par ailleurs de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger (1965) et de l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Grenoble (1973), elle est lauréate du Premier prix du Concours national de la meilleure affiche d'Air Algérie, organisé par Air Algérie en 1965 et du Grand prix de la peinture féminine, organisé par le gouvernorat d'Alger, en 2000.


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