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Léger mieux... mais
Eradication de l'habitat précaire
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 01 - 2011

La crise de logement dans la capitale ne s'atténue pas, particuliérement avec l'afflux phénoménal des familles fuyant leurs contrées pour diverses raisons, dont le chômage n'est pas le moindre. Il y a aussi le fait que les enfants ont grandi, mariés à leur tour, dans ces appartements concus pour des familles de 4-5 membres et dans lesquels se côtoient souvent deux à trois générations. Les Algérois, après avoir longtemps refusé l'idée même d'habiter ces bidonvilles, occupés par les familles venues des zones rurales, ont fini par capituler et par édifier leurs propres masures dans les endroits les plus insolites. Les premières extensions ont touché tout d'abord les terrasses des immeubles qui ont pratiquement toutes été détournées de leur vocation première pour accueillir des familles en quête de toit. Peu après les caves de ces mêmes immeubles ont été également investies, cela pour les plus chanceux, soit les aînés des familles. Les cadets et le reste de la fratrie se sont résolus à occuper des baraques insalubres, avec le vague espoir qu'un jour la chance leur sourira et qu'ils auront enfin un toit décent. Depuis, bien de pères et mères de famille n'ont plus connu aucun autre milieu et ont même marié leurs propres enfants en les aidant à construire de nouvelles baraques. Ils ont fini par oublier qu'ils ont un jour occupé un appartement avec commodités et ont rejoint la grande foule des «ouled elbraraque».Ainsi au sein de pratiquement chaque agglomération populaire fleurissent, comme de la mauvaise herbe, ces îlots de misère. Alger la Blanche est devenu Alger la Lépreuse, et toutes les interventions pour tenter d'ôter ces excroissances hideuses s'avèrent vaines au vu de l'ampleur prise par ce phénomène. D'ailleurs même pour ces baraques il n'y a plus d'espaces et des familles en sont réduites à occuper les trottoirs sous des abris de fortune. Nonobstant l'image désolante donnée à la capitale par ces images désolantes il reste le grave problème de l'insalubrité menant à un réel risque sur la santé publique attendu que ces familles végètent dans des conditions inhumaines : humidité, absence de réseau d'évacuation des eaux usées, absence également de décharge contrôlée et plein d'autres nuisances, à l'instar des rats et autres parasites nuisibles qui profitent de ces conditions idéales pour proliférer en toute tranquilité. «On ne peut même pas utiliser le terme de vivre pour qualifier les conditions dans lesquelles nous végétons. Nos enfants sont les premières victimes de cette situation, ils n'ont pas connu une autre vie et on ne peut pas leur expliquer pourquoi on ne peut leur offrir mieux» nous déclare un père de famille abordé à proximité du bidonville de Climat de France à Bab el-Oued. «On occupait un F3 et depuis que les enfants ont grandi et pour leur permettre de se marier à leur tour, on n'a pas eu d'autre choix que de construire ces baraques» explique le père d'une famille de huit enfants tous adultes. Il faut dire que la wilaya d'Alger n'épargne aucun effort pour tenter d'améliorer les conditions de vie des familles, mais l'éradication de l'habitat précaire ne peut se faire aussi facilement. Les familles doivent donc s'armer de patience en attendant de pouvoir enfin bénéficier d'un logement décent. En tout cas le programme est bel et bien lancé et rien ne pourra l'arrêter.
La crise de logement dans la capitale ne s'atténue pas, particuliérement avec l'afflux phénoménal des familles fuyant leurs contrées pour diverses raisons, dont le chômage n'est pas le moindre. Il y a aussi le fait que les enfants ont grandi, mariés à leur tour, dans ces appartements concus pour des familles de 4-5 membres et dans lesquels se côtoient souvent deux à trois générations. Les Algérois, après avoir longtemps refusé l'idée même d'habiter ces bidonvilles, occupés par les familles venues des zones rurales, ont fini par capituler et par édifier leurs propres masures dans les endroits les plus insolites. Les premières extensions ont touché tout d'abord les terrasses des immeubles qui ont pratiquement toutes été détournées de leur vocation première pour accueillir des familles en quête de toit. Peu après les caves de ces mêmes immeubles ont été également investies, cela pour les plus chanceux, soit les aînés des familles. Les cadets et le reste de la fratrie se sont résolus à occuper des baraques insalubres, avec le vague espoir qu'un jour la chance leur sourira et qu'ils auront enfin un toit décent. Depuis, bien de pères et mères de famille n'ont plus connu aucun autre milieu et ont même marié leurs propres enfants en les aidant à construire de nouvelles baraques. Ils ont fini par oublier qu'ils ont un jour occupé un appartement avec commodités et ont rejoint la grande foule des «ouled elbraraque».Ainsi au sein de pratiquement chaque agglomération populaire fleurissent, comme de la mauvaise herbe, ces îlots de misère. Alger la Blanche est devenu Alger la Lépreuse, et toutes les interventions pour tenter d'ôter ces excroissances hideuses s'avèrent vaines au vu de l'ampleur prise par ce phénomène. D'ailleurs même pour ces baraques il n'y a plus d'espaces et des familles en sont réduites à occuper les trottoirs sous des abris de fortune. Nonobstant l'image désolante donnée à la capitale par ces images désolantes il reste le grave problème de l'insalubrité menant à un réel risque sur la santé publique attendu que ces familles végètent dans des conditions inhumaines : humidité, absence de réseau d'évacuation des eaux usées, absence également de décharge contrôlée et plein d'autres nuisances, à l'instar des rats et autres parasites nuisibles qui profitent de ces conditions idéales pour proliférer en toute tranquilité. «On ne peut même pas utiliser le terme de vivre pour qualifier les conditions dans lesquelles nous végétons. Nos enfants sont les premières victimes de cette situation, ils n'ont pas connu une autre vie et on ne peut pas leur expliquer pourquoi on ne peut leur offrir mieux» nous déclare un père de famille abordé à proximité du bidonville de Climat de France à Bab el-Oued. «On occupait un F3 et depuis que les enfants ont grandi et pour leur permettre de se marier à leur tour, on n'a pas eu d'autre choix que de construire ces baraques» explique le père d'une famille de huit enfants tous adultes. Il faut dire que la wilaya d'Alger n'épargne aucun effort pour tenter d'améliorer les conditions de vie des familles, mais l'éradication de l'habitat précaire ne peut se faire aussi facilement. Les familles doivent donc s'armer de patience en attendant de pouvoir enfin bénéficier d'un logement décent. En tout cas le programme est bel et bien lancé et rien ne pourra l'arrêter.

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