Et alors que tous les ingrédients sont là pour attester de la mort de cette organisation, la France persiste à croire, contre vents et marées, que l'Union pour la Méditerranée (UPM) a encore de l'avenir. Une conviction réitérée une fois de plus, avant-hier jeudi, par le porte-parole du Quai d'Orsay. Pourtant, la démission du secrétaire général de l'UPM, le Jordanien Ahmed Messa'deh, annoncée mercredi dernier, s'apparente bel et bien à un coup de grâce porté à cette organisation. «La France prend acte de la décision et salue son action dans la construction institutionnelle de l'Union pour la Méditerranée» a indiqué avant-hier, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero avant de lancer un appel pressant à tous les pays membres afin de se mobiliser de nouveau autour de cette organisation. «Nous appelons tous les gouvernements et tous les peuples d'Europe et de la Méditerranée à donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée. Il y va incontestablement de l'avenir de tous» a ajouté encore le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères qui s'exprimait lors d'un point de presse organisé jeudi tout en soutenant que «la France est convaincue qu'il doit exister une volonté politique de surmonter les différences afin de constituer une maison commune sur les deux rives de la Méditerranée». Le diplomate français a énuméré certains projets d'ores et déjà mis en œuvre à l'exemple de la dépollution de la Méditerranée, les réseaux de transport terrestres, la Protection civile, les énergies de substitution avec le plan solaire méditerranéen, l'enseignement supérieur, etc. Des projets qui, de son point de vue, constituent «autant d'avancées significatives». Selon lui, l'objectif premier recherché par l'UPM consiste en la création «d'un espace de paix, de solidarité et de propriétaire (…) Quelles que soient les difficultés, cette ambition doit être rappelée sans cesse. Comme l'a récemment rappelé le président de la République, il faut que la Méditerranée cesse d'être un lieu de conflit, de violence, de tragédie, pour devenir un lieu de partage, de coopération, un grand espace de co-développement, de création, de culture, de paix. C'est une entreprise difficile mais plus que jamais d'actualité». Le diplomate jordanien ne partage apparemment pas cette même vision, d'où cette démision qui intervient une année après son entrée en fonction. Dans son communiqué, il a estimé que «les conditions dans lesquelles il a accepté ce poste ont changé» sans donner plus de précision ajoutant toutefois qu'il demeure «un ferme partisan d'un secrétariat professionnellement solide et avec des pouvoirs politiques et un défenseur d'une coopération en Méditerranée (...) capable d'apporter des bénéfices concrets et tangibles aux citoyens de la région». C'en est certainement fini avec l'UPM initié et défendu bec et ongles par le président français, Nicolas Sarkozy. En vérité, cette organisation, dont l'acte de naissance est intervenu lors d'un sommet tenu au mois de juillet 2008) à Paris, bat de l'aile depuis sa création. Une situation qui est allée s'amplifiant lorsque les pays de la rive Sud, c'est-à-dire les pays arabes, ont très mal apprécié la très molle position des pays européens lorsque l'armada israélienne s'est attaquée aux populations civiles de Ghaza vers la fin 2008 et début de 2009, ce qui a de suite plongé l'UPM dans une profonde crise. Dépités par cette position, les pays arabes, dont beaucoup n'ont manifesté aucun enthousiasme par rapport à cette initiative, à l'exemple de l'Algérie qui a de tout temps été circonspecte à l'endroit de l'UPM, ont fini par être convaincus que cette organisation n'a pour seul objectif que de favoriser la «normalisation» des relations avec l'Etat hébreu. Toutes les assurances de Nicolas Sarkozy pour convaincre les leaders arabes se sont avérées vaines et la démission du secrétaire général de l'UPM est sans doute un coup fatal aux dernières illusions du président français. Et alors que tous les ingrédients sont là pour attester de la mort de cette organisation, la France persiste à croire, contre vents et marées, que l'Union pour la Méditerranée (UPM) a encore de l'avenir. Une conviction réitérée une fois de plus, avant-hier jeudi, par le porte-parole du Quai d'Orsay. Pourtant, la démission du secrétaire général de l'UPM, le Jordanien Ahmed Messa'deh, annoncée mercredi dernier, s'apparente bel et bien à un coup de grâce porté à cette organisation. «La France prend acte de la décision et salue son action dans la construction institutionnelle de l'Union pour la Méditerranée» a indiqué avant-hier, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero avant de lancer un appel pressant à tous les pays membres afin de se mobiliser de nouveau autour de cette organisation. «Nous appelons tous les gouvernements et tous les peuples d'Europe et de la Méditerranée à donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée. Il y va incontestablement de l'avenir de tous» a ajouté encore le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères qui s'exprimait lors d'un point de presse organisé jeudi tout en soutenant que «la France est convaincue qu'il doit exister une volonté politique de surmonter les différences afin de constituer une maison commune sur les deux rives de la Méditerranée». Le diplomate français a énuméré certains projets d'ores et déjà mis en œuvre à l'exemple de la dépollution de la Méditerranée, les réseaux de transport terrestres, la Protection civile, les énergies de substitution avec le plan solaire méditerranéen, l'enseignement supérieur, etc. Des projets qui, de son point de vue, constituent «autant d'avancées significatives». Selon lui, l'objectif premier recherché par l'UPM consiste en la création «d'un espace de paix, de solidarité et de propriétaire (…) Quelles que soient les difficultés, cette ambition doit être rappelée sans cesse. Comme l'a récemment rappelé le président de la République, il faut que la Méditerranée cesse d'être un lieu de conflit, de violence, de tragédie, pour devenir un lieu de partage, de coopération, un grand espace de co-développement, de création, de culture, de paix. C'est une entreprise difficile mais plus que jamais d'actualité». Le diplomate jordanien ne partage apparemment pas cette même vision, d'où cette démision qui intervient une année après son entrée en fonction. Dans son communiqué, il a estimé que «les conditions dans lesquelles il a accepté ce poste ont changé» sans donner plus de précision ajoutant toutefois qu'il demeure «un ferme partisan d'un secrétariat professionnellement solide et avec des pouvoirs politiques et un défenseur d'une coopération en Méditerranée (...) capable d'apporter des bénéfices concrets et tangibles aux citoyens de la région». C'en est certainement fini avec l'UPM initié et défendu bec et ongles par le président français, Nicolas Sarkozy. En vérité, cette organisation, dont l'acte de naissance est intervenu lors d'un sommet tenu au mois de juillet 2008) à Paris, bat de l'aile depuis sa création. Une situation qui est allée s'amplifiant lorsque les pays de la rive Sud, c'est-à-dire les pays arabes, ont très mal apprécié la très molle position des pays européens lorsque l'armada israélienne s'est attaquée aux populations civiles de Ghaza vers la fin 2008 et début de 2009, ce qui a de suite plongé l'UPM dans une profonde crise. Dépités par cette position, les pays arabes, dont beaucoup n'ont manifesté aucun enthousiasme par rapport à cette initiative, à l'exemple de l'Algérie qui a de tout temps été circonspecte à l'endroit de l'UPM, ont fini par être convaincus que cette organisation n'a pour seul objectif que de favoriser la «normalisation» des relations avec l'Etat hébreu. Toutes les assurances de Nicolas Sarkozy pour convaincre les leaders arabes se sont avérées vaines et la démission du secrétaire général de l'UPM est sans doute un coup fatal aux dernières illusions du président français.