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La réalité des chiffres

Durant le mois de janvier 2011, la cacophonie s'est renforcée dans les déclarations de certains membres du gouvernement avec ces contre-vérités ignorant ou voulant ignorer certainement que le monde est devenu une maison en verre avec la révolution de l‘internet et misant sur la faiblesse de la culture économique d'une partie de la population algérienne mais qui n'est pas dupe car confrontée à la dure réalité de la vie quotidienne.
Durant le mois de janvier 2011, la cacophonie s'est renforcée dans les déclarations de certains membres du gouvernement avec ces contre-vérités ignorant ou voulant ignorer certainement que le monde est devenu une maison en verre avec la révolution de l‘internet et misant sur la faiblesse de la culture économique d'une partie de la population algérienne mais qui n'est pas dupe car confrontée à la dure réalité de la vie quotidienne.
Le ministre du Travail affirme que le taux de chômage en Algérie est de 10%, et menaçant devant une assemblée presque vide (où sont donc, en fait, nos députés et sénateurs ?) que tous ceux qui affirment le contraire sont des anti-nationalistes manipulés de l'extérieur, ce qui me fait penser au vieux discours du parti urique, et comme si ce ministre avait le monopole du nationalisme, et que si ce taux n'est pas plus bas, c'est la faute aux autorités locales. Or, ce taux officiel inclut tous les emplois inférieurs à 5 mois (comme faire et refaire les trottoirs, donc sans création de valeur ajoutée), les sureffectifs des entreprises publiques et des administrations et les emplois dans la sphère informelle. En réalité, selon la majorité des observateurs sérieux, pas les intellectuels organiques aux ordres vivant à l'ENTV mais sans impacts, ce taux redressé sur des bases scientifiques dépasse les 20%. Allant plus loin dans cette vision bureaucratique, ce même ministre affirme que grâce aux nouveaux codes de travail, la sphère informelle sera éradiquée, comme si l'on éradique cette sphère par des mesures juridiques sans mécanismes clairs de régulation.
Dans la même lignée, le ministre du Commerce, après avoir affirmé il y a de cela 15 jours que le monopole est néfaste à l'économie (c'est une loi économique) et qu'il fallait le combattre, vient de se contredire en affirmant qu'il n'existe pas de monopole en Algérie mais des positions dominantes. Il oublie en tant que ministre du Commerce que la loi sur la concurrence stipule expressément que toute part de marché intérieur supérieur à 40% est prohibée, comme cela se passe dans tous les pays développés où ce taux varie entre 25 et 30%.
Là aussi, il annonce paradoxalement que la sphère informelle qui serait à l'origine en partie de de la hausse des prix mais sans préciser les mesures opérationnelles adéquates. Or, cette sphère est le produit de la bureaucratie n'étant que le reflet des dysfonctionnements des appareils de l'Etat. Les subventions ne peuvent en économie ouverte être que des mesures transitoires possibles en Algérie grâce aux hydrocarbures mais à moyen terme risquant d'hypothéquer l'avenir du pays. En effet, comprendre la formation de la structure des prix implique une analyse structurelle et sectorielle renvoyant à la régulation, à une cohérence et visibilité de la politique socio-économique dans son ensemble pour dimunuer les coûts dans un cadre concurrentiel tout en prenant en compte des normes de qualité et lutter efficacement contre la mauvaise gestion et la corruption.
Une autre annonce est celle du ministre de l'Energie et des Mines induisant d'ailleurs en erreur la presse algérienne (annonce corrigée d'ailleurs par plusieurs quotidiens internationaux qui ont montré son irréalisme) qui a affirmé que les investissements de 60 milliards de dollars dans les énergies renouvelables engendreraient la création de 200.000 empois pour une production en moyenne de 2.600 mégawatts alors que le projet Desertic, dont le plan de financement est en notre possession, pour une production de plus de 26.000 mégawatts prévoit en vitesse de croisière la création entre 150.000 et 200.000 emplois répartis entre 75.000 et 100.000 dans la zone Sud et 75.000 et 100.000 dans la zone Nord. 60 milliards de dollars étant une somme faramineuse, il est important un débat national sur l'utilisation de la rente (démocratisation de sa gestion) posant d'ailleurs la problématique tant de la rentabilité des réserves de charge placées à l'étranger que de l'efficacité de la dépense publique dépassant les 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014.
La quatrième annonce est celle du ministère de la Prévision et de la Statistique qui annonce que le taux d'inflation en 2010 est en baisse, passant de 5,7% en 2009 à 4,5% en 2010 et qu'avec les nouvelles augmentations, le pouvoir d'achat des Algériens a augmenté. Outre qu'il faille se demander si un jour nos responsables ont fait le marché, qu'un indice global a peu de signification, que l'indice calculé doit être historiquement daté (les besoins évoluant), l'important est de saisir les liens entre la structure du produit intérieur brut, la répartition du revenu national et le modèle de consommation par couches sociales. Or, plus de 70% de la population algérienne perçoit moins de 20.000 dinars net par mois, moins de 200 euros, soit moins de 7 euros par jours et qu'il serait intéressant de savoir combien touche moins de 2 dollars au sein de ces 70% qui est la norme internationale du seuil de la pauvreté.
Ces 70% consacrent plus de 80% de ce modeste revenu aux biens de première nécessité, dont la hausse des prix est supérieure à 10%. La cellule familiale, d'ailleurs en décomposition, la sphère informelle, les transferts sociaux, mais mal gérés et mal ciblés, permettent transitoirement une paix sociale fictive grâce à la rente des hydrocarbures (la rente toujours la rente et que deviendront les Algériens avec son épuisement dans environ 20 ans) mais répartie inégalitairement dans la mesure où existe une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière.
Et ce ne sont là que quelques déclarations contradictoires irréalistes courant janvier 2011, sans compter celles d'autres départements ministériels.
Rappelons les déclarations fracassantes de l'ex-ministre de la Promotion de l'investissement qui avait promis aux Algériens, entre 2000 et 2002 une stratégie industrielle qui n'a jamais vu le jour. Il est temps que nos responsables reviennent sur terre, où se recyclent dans la formation en disant la vérité rien que la vérité.
Le peuple algérien, notamment sa jeunesse, est un peuple mûr.
En plus, ces déclarations intempestives ne font que ternir l'image internationale de l'Algérie. Alors pourquoi ces mensonges ?
Incompétence, acte volontaire ou absence d'un pilote pour coordonner les actions ? Cela pose la problématique de l'Etat de droit et la bonne gouvernance supposant une mutation systémique. Or, du fait de la panne de la réforme globale, l'économie algérienne est une économie totalement rentière 98% d'exportation d'hydrocarbures et important 75% des besoins des entreprises et des ménages. D'où l'urgence d'une nouvelle vision stratégique afin de mettre en place une économie hors hydrocarbures compétitive dans le cadre des valeurs internationales si l'on veut créer des emplois durables et atténuer les tensions sociales.
Le ministre du Travail affirme que le taux de chômage en Algérie est de 10%, et menaçant devant une assemblée presque vide (où sont donc, en fait, nos députés et sénateurs ?) que tous ceux qui affirment le contraire sont des anti-nationalistes manipulés de l'extérieur, ce qui me fait penser au vieux discours du parti urique, et comme si ce ministre avait le monopole du nationalisme, et que si ce taux n'est pas plus bas, c'est la faute aux autorités locales. Or, ce taux officiel inclut tous les emplois inférieurs à 5 mois (comme faire et refaire les trottoirs, donc sans création de valeur ajoutée), les sureffectifs des entreprises publiques et des administrations et les emplois dans la sphère informelle. En réalité, selon la majorité des observateurs sérieux, pas les intellectuels organiques aux ordres vivant à l'ENTV mais sans impacts, ce taux redressé sur des bases scientifiques dépasse les 20%. Allant plus loin dans cette vision bureaucratique, ce même ministre affirme que grâce aux nouveaux codes de travail, la sphère informelle sera éradiquée, comme si l'on éradique cette sphère par des mesures juridiques sans mécanismes clairs de régulation.
Dans la même lignée, le ministre du Commerce, après avoir affirmé il y a de cela 15 jours que le monopole est néfaste à l'économie (c'est une loi économique) et qu'il fallait le combattre, vient de se contredire en affirmant qu'il n'existe pas de monopole en Algérie mais des positions dominantes. Il oublie en tant que ministre du Commerce que la loi sur la concurrence stipule expressément que toute part de marché intérieur supérieur à 40% est prohibée, comme cela se passe dans tous les pays développés où ce taux varie entre 25 et 30%.
Là aussi, il annonce paradoxalement que la sphère informelle qui serait à l'origine en partie de de la hausse des prix mais sans préciser les mesures opérationnelles adéquates. Or, cette sphère est le produit de la bureaucratie n'étant que le reflet des dysfonctionnements des appareils de l'Etat. Les subventions ne peuvent en économie ouverte être que des mesures transitoires possibles en Algérie grâce aux hydrocarbures mais à moyen terme risquant d'hypothéquer l'avenir du pays. En effet, comprendre la formation de la structure des prix implique une analyse structurelle et sectorielle renvoyant à la régulation, à une cohérence et visibilité de la politique socio-économique dans son ensemble pour dimunuer les coûts dans un cadre concurrentiel tout en prenant en compte des normes de qualité et lutter efficacement contre la mauvaise gestion et la corruption.
Une autre annonce est celle du ministre de l'Energie et des Mines induisant d'ailleurs en erreur la presse algérienne (annonce corrigée d'ailleurs par plusieurs quotidiens internationaux qui ont montré son irréalisme) qui a affirmé que les investissements de 60 milliards de dollars dans les énergies renouvelables engendreraient la création de 200.000 empois pour une production en moyenne de 2.600 mégawatts alors que le projet Desertic, dont le plan de financement est en notre possession, pour une production de plus de 26.000 mégawatts prévoit en vitesse de croisière la création entre 150.000 et 200.000 emplois répartis entre 75.000 et 100.000 dans la zone Sud et 75.000 et 100.000 dans la zone Nord. 60 milliards de dollars étant une somme faramineuse, il est important un débat national sur l'utilisation de la rente (démocratisation de sa gestion) posant d'ailleurs la problématique tant de la rentabilité des réserves de charge placées à l'étranger que de l'efficacité de la dépense publique dépassant les 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014.
La quatrième annonce est celle du ministère de la Prévision et de la Statistique qui annonce que le taux d'inflation en 2010 est en baisse, passant de 5,7% en 2009 à 4,5% en 2010 et qu'avec les nouvelles augmentations, le pouvoir d'achat des Algériens a augmenté. Outre qu'il faille se demander si un jour nos responsables ont fait le marché, qu'un indice global a peu de signification, que l'indice calculé doit être historiquement daté (les besoins évoluant), l'important est de saisir les liens entre la structure du produit intérieur brut, la répartition du revenu national et le modèle de consommation par couches sociales. Or, plus de 70% de la population algérienne perçoit moins de 20.000 dinars net par mois, moins de 200 euros, soit moins de 7 euros par jours et qu'il serait intéressant de savoir combien touche moins de 2 dollars au sein de ces 70% qui est la norme internationale du seuil de la pauvreté.
Ces 70% consacrent plus de 80% de ce modeste revenu aux biens de première nécessité, dont la hausse des prix est supérieure à 10%. La cellule familiale, d'ailleurs en décomposition, la sphère informelle, les transferts sociaux, mais mal gérés et mal ciblés, permettent transitoirement une paix sociale fictive grâce à la rente des hydrocarbures (la rente toujours la rente et que deviendront les Algériens avec son épuisement dans environ 20 ans) mais répartie inégalitairement dans la mesure où existe une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière.
Et ce ne sont là que quelques déclarations contradictoires irréalistes courant janvier 2011, sans compter celles d'autres départements ministériels.
Rappelons les déclarations fracassantes de l'ex-ministre de la Promotion de l'investissement qui avait promis aux Algériens, entre 2000 et 2002 une stratégie industrielle qui n'a jamais vu le jour. Il est temps que nos responsables reviennent sur terre, où se recyclent dans la formation en disant la vérité rien que la vérité.
Le peuple algérien, notamment sa jeunesse, est un peuple mûr.
En plus, ces déclarations intempestives ne font que ternir l'image internationale de l'Algérie. Alors pourquoi ces mensonges ?
Incompétence, acte volontaire ou absence d'un pilote pour coordonner les actions ? Cela pose la problématique de l'Etat de droit et la bonne gouvernance supposant une mutation systémique. Or, du fait de la panne de la réforme globale, l'économie algérienne est une économie totalement rentière 98% d'exportation d'hydrocarbures et important 75% des besoins des entreprises et des ménages. D'où l'urgence d'une nouvelle vision stratégique afin de mettre en place une économie hors hydrocarbures compétitive dans le cadre des valeurs internationales si l'on veut créer des emplois durables et atténuer les tensions sociales.


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