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Qui arrêtera Kadhafi ?
Alors que la Libye reste coupée du monde
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 02 - 2011

Il était très difficile dans la journée d'avoir des informations sur le développement de la situation en Libye en proie depuis mardi dernier à des manifestations populaires, violemment réprimées, demandant le départ de Mouammar Kadhafi au pouvoir depuis plus de 42 ans.
Il était très difficile dans la journée d'avoir des informations sur le développement de la situation en Libye en proie depuis mardi dernier à des manifestations populaires, violemment réprimées, demandant le départ de Mouammar Kadhafi au pouvoir depuis plus de 42 ans.
La capitale, Tripoli, les villes de Benghazi, d'où est partie la contestation, El Beïda et d'autres contrées de moindre importance ont vécu une journée de lundi très mouvementée. Des morts par centaines et autant de blessés dans des heurts entre les manifestants et les forces de l'ordre appuyées par une «légion étrangère», essentiellement composée d'Africains noirs, selon des correspondants de presse et des témoins habitant la région. Des informations souvent contradictoires circulent sur la situation au pays du Roi des Rois d'Afrique.
La Télévision officielle libyenne, elle, a démenti des informations sur des «massacres» contre les manifestants anti-régime. «Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique», est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la chaîne Al-Jamahiriya. Il semble que le calme soit revenu à Benghazi, épicentre de la révolte après une nuit et une journée de sanglantes répressions dirigées contre les manifestants anti-Kadhafi. Selon certaines sources, «Il n'y a plus d'affrontements depuis lundi soir. Hier après-midi, des habitants armés de gourdins tenaient des barrages et filtraient les entrées de deux quartiers de Tripoli (Fachloum et Tajoura), selon des témoins cités par une agence de presse. L'armée et les manifestants ont fait tomber la Katiba Fadil Bouaamar, la caserne de la garde présidentielle», explique par téléphone un habitant de la ville. Il fait état d'un bilan ne pouvant être confirmé de 160 habitants tués. Une autre habitante, affirme que "J'ai vu de mes propres yeux des personnes armées qui descendent des ambulances et qui tirent sur la foule". Elle évoque un chiffre de 700 blessés dans les hôpitaux. Pour la capitale, Tripoli la situation est toujours aussi confuse. La présidente de la Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen indique avoir reçu des informations en ce sens ce matin de la Ligue libyenne des droits de l'Homme. «Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent», a-t-elle indiqué. «Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus».
Des habitants joints par une agence de presse, ont en revanche indiqué que la situation était calme dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura. D'après Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), «les gardes prétoriennes, la milice, les forces de sécurité et les mercenaires de Kadhafi sont concentrés à Tripoli. Des raids aériens et des attaques à l'arme lourde continuent à être lancés sur la capitale ainsi que les routes qui y convergent, dans un rayon de 200 kilomètres». Un autre témoin indique que le centre de Tripoli serait bouclé par les forces fidèles au régime qui veulent montrer qu'il n'y a pas eu de massacre. Un autre affirme que deux unités de l'armée ont pris faits et cause pour les manifestants : ce seraient celles qui ont permis l'arrivée de Kadhafi au pouvoir en 1969. Conséquence de la participation des mercenaires africains qui ont opèré en Libye pour réprimer les manifestations antigouvernementales : des militaires libyens se sont rangés du côté de l'opposition, a déclaré hier l'ancien ambassadeur de Libye en Inde.
D'autres sources ont évoqué plusieurs défections au sein de l'état-major, à l'image du cas très médiatisé des pilotes qui ont rallié Malte. Dans plusieurs villes de l'Est, l'armée a abandonné le terrain. Les violences de ces derniers jours en Libye sont l'œuvre de bandes de jeunes délinquants manipulés par des forces étrangères, notamment Al Qaïda, a déclaré hier le ministère libyen de la Défense dans un communiqué diffusé par la Télévision publique libyenne. Côté bilan, selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la répression des manifestations d'opposition au régime de Kadhafi a fait entre 300 et 400 victimes. L'armée égyptienne, pour sa part a renforcé sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le retour de ses ressortissants égyptiens fuyant le pays, a indique une source sécuritaire au Caire. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Ghei a déclaré, lui, que les pistes de l'aéroport de Benghazi, la deuxième ville du pays à 1.000 kilomètres à l'Est de Tripoli, ont été bombardées, rendant impossible l'atterrissage d'avions de la compagnie Egypte Air prévus pour rapatrier des Egyptiens.
La pression s'accentue
sur Kadhafi
La Ligue arabe devait tenir une réunion d'urgence dans l'après-midi d'hier, sur la Libye tandis que l'influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qaradaoui a émis lundi une fetwa appelant, sur une chaîne arabe, l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi, pour "en débarrasser la Libye". Il a également demandé à l'armée libyenne de "ne pas obéir à celui qui lui ordonne de frapper son propre peuple" et a appelé les ambassadeurs libyens à se dissocier du régime. Le Conseil de sécurité de l'Onu devait tenir une réunion hier aussi pour examiner la crise en Libye, qui suscite l'inquiétude croissante des pays occidentaux. En tout état de cause, la pression semble s'accentuer sur Mouammar Kadhafi. S. B.
La capitale, Tripoli, les villes de Benghazi, d'où est partie la contestation, El Beïda et d'autres contrées de moindre importance ont vécu une journée de lundi très mouvementée. Des morts par centaines et autant de blessés dans des heurts entre les manifestants et les forces de l'ordre appuyées par une «légion étrangère», essentiellement composée d'Africains noirs, selon des correspondants de presse et des témoins habitant la région. Des informations souvent contradictoires circulent sur la situation au pays du Roi des Rois d'Afrique.
La Télévision officielle libyenne, elle, a démenti des informations sur des «massacres» contre les manifestants anti-régime. «Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique», est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la chaîne Al-Jamahiriya. Il semble que le calme soit revenu à Benghazi, épicentre de la révolte après une nuit et une journée de sanglantes répressions dirigées contre les manifestants anti-Kadhafi. Selon certaines sources, «Il n'y a plus d'affrontements depuis lundi soir. Hier après-midi, des habitants armés de gourdins tenaient des barrages et filtraient les entrées de deux quartiers de Tripoli (Fachloum et Tajoura), selon des témoins cités par une agence de presse. L'armée et les manifestants ont fait tomber la Katiba Fadil Bouaamar, la caserne de la garde présidentielle», explique par téléphone un habitant de la ville. Il fait état d'un bilan ne pouvant être confirmé de 160 habitants tués. Une autre habitante, affirme que "J'ai vu de mes propres yeux des personnes armées qui descendent des ambulances et qui tirent sur la foule". Elle évoque un chiffre de 700 blessés dans les hôpitaux. Pour la capitale, Tripoli la situation est toujours aussi confuse. La présidente de la Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen indique avoir reçu des informations en ce sens ce matin de la Ligue libyenne des droits de l'Homme. «Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent», a-t-elle indiqué. «Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus».
Des habitants joints par une agence de presse, ont en revanche indiqué que la situation était calme dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura. D'après Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), «les gardes prétoriennes, la milice, les forces de sécurité et les mercenaires de Kadhafi sont concentrés à Tripoli. Des raids aériens et des attaques à l'arme lourde continuent à être lancés sur la capitale ainsi que les routes qui y convergent, dans un rayon de 200 kilomètres». Un autre témoin indique que le centre de Tripoli serait bouclé par les forces fidèles au régime qui veulent montrer qu'il n'y a pas eu de massacre. Un autre affirme que deux unités de l'armée ont pris faits et cause pour les manifestants : ce seraient celles qui ont permis l'arrivée de Kadhafi au pouvoir en 1969. Conséquence de la participation des mercenaires africains qui ont opèré en Libye pour réprimer les manifestations antigouvernementales : des militaires libyens se sont rangés du côté de l'opposition, a déclaré hier l'ancien ambassadeur de Libye en Inde.
D'autres sources ont évoqué plusieurs défections au sein de l'état-major, à l'image du cas très médiatisé des pilotes qui ont rallié Malte. Dans plusieurs villes de l'Est, l'armée a abandonné le terrain. Les violences de ces derniers jours en Libye sont l'œuvre de bandes de jeunes délinquants manipulés par des forces étrangères, notamment Al Qaïda, a déclaré hier le ministère libyen de la Défense dans un communiqué diffusé par la Télévision publique libyenne. Côté bilan, selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la répression des manifestations d'opposition au régime de Kadhafi a fait entre 300 et 400 victimes. L'armée égyptienne, pour sa part a renforcé sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le retour de ses ressortissants égyptiens fuyant le pays, a indique une source sécuritaire au Caire. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Ghei a déclaré, lui, que les pistes de l'aéroport de Benghazi, la deuxième ville du pays à 1.000 kilomètres à l'Est de Tripoli, ont été bombardées, rendant impossible l'atterrissage d'avions de la compagnie Egypte Air prévus pour rapatrier des Egyptiens.
La pression s'accentue
sur Kadhafi
La Ligue arabe devait tenir une réunion d'urgence dans l'après-midi d'hier, sur la Libye tandis que l'influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qaradaoui a émis lundi une fetwa appelant, sur une chaîne arabe, l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi, pour "en débarrasser la Libye". Il a également demandé à l'armée libyenne de "ne pas obéir à celui qui lui ordonne de frapper son propre peuple" et a appelé les ambassadeurs libyens à se dissocier du régime. Le Conseil de sécurité de l'Onu devait tenir une réunion hier aussi pour examiner la crise en Libye, qui suscite l'inquiétude croissante des pays occidentaux. En tout état de cause, la pression semble s'accentuer sur Mouammar Kadhafi. S. B.


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