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Le Mausolée royal de Maurétanie nous raconte…
Sur les sillages de nos ancêtres
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 06 - 2011

Au même titre que les mausolées royaux de Numidie, de Maurétanie et les monuments funéraires préislamiques, le Mausolée royal de Maurétanie est classé depuis 2002 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Situé dans la commune de Sidi Rached, daïra de Tipasa, ce mastodonte de l'époque numide nous raconte l'Histoire séculaire de nos ancêtres. D'une civilisation bien riche, et combien ouverte sur d'autres cultures. Il demeure édifié pour l'éternité sur les collines dorsales du Sahel, entre la Mitidja et la mer Méditerranée. Il était appelé autrefois Tombeau de la Chrétienne.
Au même titre que les mausolées royaux de Numidie, de Maurétanie et les monuments funéraires préislamiques, le Mausolée royal de Maurétanie est classé depuis 2002 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Situé dans la commune de Sidi Rached, daïra de Tipasa, ce mastodonte de l'époque numide nous raconte l'Histoire séculaire de nos ancêtres. D'une civilisation bien riche, et combien ouverte sur d'autres cultures. Il demeure édifié pour l'éternité sur les collines dorsales du Sahel, entre la Mitidja et la mer Méditerranée. Il était appelé autrefois Tombeau de la Chrétienne.
Reposant sur un socle carré de pierres de taille dont les angles sont orientés et le débordent largement, le mausolée se présente comme un immense cylindre de 60 mètres de diamètre surmonté d'un cône depuis longtemps délabré, fait de trente-sept gradins en retrait les uns des autres, élevant le monument à 33 mètres de hauteur. L'entrée véritable du monument, longtemps ignorée, se situe dans le soubassement, sous la fausse porte de l'Est. Elle a été découverte lors de la campagne de fouilles menée en 1865 par Adrien Berbrugger, inspecteur des Monuments historiques, à la demande de Napoléon III. C'est une porte basse, 1,1 mètre de haut et étroite, qui donnait sur une dalle coulissante en grès, trouvée brisée.
Ensuite un couloir d'accès très bas conduit au vestibule des lions. Il est ainsi appelé parce qu'on y voit un lion et une lionne sculptés en relief au-dessus de l'accès au couloir intérieur. Ce vestibule voûté mesure 5,33 mètres de long, 2,52 mètres de large et 3,20 mètres de haut.
Sous la porte Sud le tunnel creusé par Berbrugger lui a permis de rejoindre le couloir circulaire à l'intérieur de l'édifice. Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre, dont le développement est de 185,5 mètres, de 60 colonnes engagées surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche.
Cette partie présente quatre fausses portes situées aux points cardinaux. Ce sont des panneaux de pierre de 6,9 mètres de haut, encadrés dans un chambranle et partagés au centre par des moulures disposées en croix. C'est cet ornement qui a justifié le nom traditionnel de Tombeau de la Chrétienne.
La date de construction et la fonction réelle de ce monument ne sont pas connues avec certitude. Cependant, l'étude architecturale du monument permettrait de le dater approximativement du Ier ou IIème siècle avant J.-C. et donc antérieurement à la domination romaine sur l'Afrique du Nord. Stéphane Gsell a bien dit à son sujet : « C'est une construction de type indigène couverte d'une chemise grecque. »
Un monument analogue se trouve dans l'Est algérien, c'est le Medracen situé près de Batna. Il en diffère cependant par la taille, seulement 18,5 mètres de haut, la structure interne, et est certainement plus ancien.
Reposant sur un socle carré de pierres de taille dont les angles sont orientés et le débordent largement, le mausolée se présente comme un immense cylindre de 60 mètres de diamètre surmonté d'un cône depuis longtemps délabré, fait de trente-sept gradins en retrait les uns des autres, élevant le monument à 33 mètres de hauteur. L'entrée véritable du monument, longtemps ignorée, se situe dans le soubassement, sous la fausse porte de l'Est. Elle a été découverte lors de la campagne de fouilles menée en 1865 par Adrien Berbrugger, inspecteur des Monuments historiques, à la demande de Napoléon III. C'est une porte basse, 1,1 mètre de haut et étroite, qui donnait sur une dalle coulissante en grès, trouvée brisée.
Ensuite un couloir d'accès très bas conduit au vestibule des lions. Il est ainsi appelé parce qu'on y voit un lion et une lionne sculptés en relief au-dessus de l'accès au couloir intérieur. Ce vestibule voûté mesure 5,33 mètres de long, 2,52 mètres de large et 3,20 mètres de haut.
Sous la porte Sud le tunnel creusé par Berbrugger lui a permis de rejoindre le couloir circulaire à l'intérieur de l'édifice. Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre, dont le développement est de 185,5 mètres, de 60 colonnes engagées surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche.
Cette partie présente quatre fausses portes situées aux points cardinaux. Ce sont des panneaux de pierre de 6,9 mètres de haut, encadrés dans un chambranle et partagés au centre par des moulures disposées en croix. C'est cet ornement qui a justifié le nom traditionnel de Tombeau de la Chrétienne.
La date de construction et la fonction réelle de ce monument ne sont pas connues avec certitude. Cependant, l'étude architecturale du monument permettrait de le dater approximativement du Ier ou IIème siècle avant J.-C. et donc antérieurement à la domination romaine sur l'Afrique du Nord. Stéphane Gsell a bien dit à son sujet : « C'est une construction de type indigène couverte d'une chemise grecque. »
Un monument analogue se trouve dans l'Est algérien, c'est le Medracen situé près de Batna. Il en diffère cependant par la taille, seulement 18,5 mètres de haut, la structure interne, et est certainement plus ancien.


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