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Un projet littéraire en cours
L'écrivain Ian Soliane en résidence d'écriture à Dar Abdellatif
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 07 - 2011

L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) accueille depuis le 1er juin et jusqu'au 14 de ce mois, en résidence d'écriture à Dar Abdellatif, l'écrivain Ian Soliane, né en 1966 à Orléans (France), d'une mère française et d'un père américain qui l'abandonne avec sa mère, laquelle se remariera cinq ans plus tard.
L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) accueille depuis le 1er juin et jusqu'au 14 de ce mois, en résidence d'écriture à Dar Abdellatif, l'écrivain Ian Soliane, né en 1966 à Orléans (France), d'une mère française et d'un père américain qui l'abandonne avec sa mère, laquelle se remariera cinq ans plus tard.
L'enfance de Ian Soliane, chargée de graves traumatismes, est au cœur de son écriture littéraire, comme l'illustreront ses ouvrages qui ont connu un succès considérable : La Saigne (2000), Solange ou l'école de l'os (2002), Le Crayon de Papa (2004), Pater Laïus (2008), J'ai empaillé Michael Myers (2008)…
Parallèlement au roman, Ian Soliane, fasciné par le quatrième art, a abandonné ses études universitaires pour s'inscrire au Cours Florent de Paris, l'une des plus prestigeuses écoles européennes d'interprétation théâtrale. Mais c'est avec l'écriture encore qu'il investit le théâtre et son premier texte dramaturgique, Le Métèque (2001), est acheté par radio France Culture et La Comédie Française pour une adpation radiophonique. Le deuxième, intitulé Bamako-Paris (2010), sera monté sur plusieurs scènes de France ainsi qu'à Prague en 2011. Un évènement marquera sa vie : la recherche de son père biologique qu'il finit par retrouver et rencontrer aux USA, en découvrant qu'il est d'origine amérindienne. L'univers de Ian Soliane est celui de son expérience de vie mais aussi de ses visions du monde et de ses rêves. C'est aussi le lieu d'une remise en cause permanente des idées reçues. Son nom d'auteur, Soliane, est la contraction des prénoms de sa sœur (Solange) et de sa mère (Marianne), montrant bien le caractère fortement autobiographique et intime, de son inspiration littéraire.
Au cours de cette résidence d'écriture à Alger, l'auteur compte enrichir un projet littéraire déjà entamé, toujours aussi étonnant que ses précédents écrits. Ce texte, Collusion, commence avec le match Allemagne-Autriche le 25 juin 1982, à Molinon (Espagne), quand les deux équipes décident de se «passer la balle» pour assurer leur qualification au 2e tour de la Coupe du monde et empêcher honteusement l'Algérie d'y accéder. Un personnage, Zahid, ancien combattant de la guerre de Libération et de la guerre d'Octobre en 1976, sert de fil conducteur à l'auteur.
Apprécié pour sa «force narrative», Ian Soliane, selon un critique littéraire, occupe une «place singulière et essentielle dans la littérature française contemporaine». Comme beaucoup d'écrivains dans le monde l'écriture pour lui a été une découverte «J'ai découvert l'écriture par une femme et le jour où j'ai compris qu'elle m'avait écrit quelque chose et qu'on pouvait s'exprimer soi-même, cela m'a bien plu et j'ai donc essayé. Ce qui en est d'abord ressorti, comme pour tout le monde, c'est l'enfance. Cela n'a rien d'original, mais cela a été pour moi une thérapie par rapport à l'enfance, puisque trois pages dans La Saigne narrent le viol à répétitions que j'ai subi pendant mon enfance. Voilà le sens que je mets dans mon écriture. Je n'ai pas d'autre ambition qu'égotiste et égocentrique», avoue-t-il dans l'une de ses interviews.
L'enfance de Ian Soliane, chargée de graves traumatismes, est au cœur de son écriture littéraire, comme l'illustreront ses ouvrages qui ont connu un succès considérable : La Saigne (2000), Solange ou l'école de l'os (2002), Le Crayon de Papa (2004), Pater Laïus (2008), J'ai empaillé Michael Myers (2008)…
Parallèlement au roman, Ian Soliane, fasciné par le quatrième art, a abandonné ses études universitaires pour s'inscrire au Cours Florent de Paris, l'une des plus prestigeuses écoles européennes d'interprétation théâtrale. Mais c'est avec l'écriture encore qu'il investit le théâtre et son premier texte dramaturgique, Le Métèque (2001), est acheté par radio France Culture et La Comédie Française pour une adpation radiophonique. Le deuxième, intitulé Bamako-Paris (2010), sera monté sur plusieurs scènes de France ainsi qu'à Prague en 2011. Un évènement marquera sa vie : la recherche de son père biologique qu'il finit par retrouver et rencontrer aux USA, en découvrant qu'il est d'origine amérindienne. L'univers de Ian Soliane est celui de son expérience de vie mais aussi de ses visions du monde et de ses rêves. C'est aussi le lieu d'une remise en cause permanente des idées reçues. Son nom d'auteur, Soliane, est la contraction des prénoms de sa sœur (Solange) et de sa mère (Marianne), montrant bien le caractère fortement autobiographique et intime, de son inspiration littéraire.
Au cours de cette résidence d'écriture à Alger, l'auteur compte enrichir un projet littéraire déjà entamé, toujours aussi étonnant que ses précédents écrits. Ce texte, Collusion, commence avec le match Allemagne-Autriche le 25 juin 1982, à Molinon (Espagne), quand les deux équipes décident de se «passer la balle» pour assurer leur qualification au 2e tour de la Coupe du monde et empêcher honteusement l'Algérie d'y accéder. Un personnage, Zahid, ancien combattant de la guerre de Libération et de la guerre d'Octobre en 1976, sert de fil conducteur à l'auteur.
Apprécié pour sa «force narrative», Ian Soliane, selon un critique littéraire, occupe une «place singulière et essentielle dans la littérature française contemporaine». Comme beaucoup d'écrivains dans le monde l'écriture pour lui a été une découverte «J'ai découvert l'écriture par une femme et le jour où j'ai compris qu'elle m'avait écrit quelque chose et qu'on pouvait s'exprimer soi-même, cela m'a bien plu et j'ai donc essayé. Ce qui en est d'abord ressorti, comme pour tout le monde, c'est l'enfance. Cela n'a rien d'original, mais cela a été pour moi une thérapie par rapport à l'enfance, puisque trois pages dans La Saigne narrent le viol à répétitions que j'ai subi pendant mon enfance. Voilà le sens que je mets dans mon écriture. Je n'ai pas d'autre ambition qu'égotiste et égocentrique», avoue-t-il dans l'une de ses interviews.


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