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Evocation Abdelkrim Dali… maître incontesté du hawzi
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 08 - 2011

Abdelkrim Dali est l'un des plus grands maîtres de la chanson hawzie. Natif de Tlemcen, ayant vécu à Alger, il a su allier les deux styles musicaux des deux régions. Instrumentaliste de talent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth, il était également distingué par sa voix et par son interprétation excellente du hawzi tlemcenien
Abdelkrim Dali est l'un des plus grands maîtres de la chanson hawzie. Natif de Tlemcen, ayant vécu à Alger, il a su allier les deux styles musicaux des deux régions. Instrumentaliste de talent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth, il était également distingué par sa voix et par son interprétation excellente du hawzi tlemcenien
Ce Cheikh est né en 1914 à Tlemcen dans une famille de mélomanes, dont le père était un «halwadji» à la swiqa, C'est très jeune que son talent fut découvert par le cheikh Omar Bakhchi qui s'intéressa à lui et lui apprit les bases de la musique andalouse. A quatorze ans il jouait du tar et chantait, en soliste, les istikhbars dans les fêtes et les mariages. Son goût pour la musique s'est développé au contact de maîtres tels que : Abdessalam Bensari, frère de cheikh Larbi, le cheikh Bendali Yahia, considéré à l'époque comme une encyclopédie de la musique de Gharnata (Grenade), cheikh Boudalfa, Mustapha Brixi et le maître El Yaho Bensaïd (Ibého). Très tôt, il avait appris à jouer, d'abord, de la mandoline, instrument qu'il maîtrisait parfaitement, puis il s'était mis au violon et au ney et, enfin, au luth où il a fini par être l'un des plus grands. Il s'est intégré très vite à l'orchestre le plus renommé de l'époque, celui du cheikh Larbi Bensari où il interprétait les chansons d'Oum Kaltoum et d'Abdelwahab popularisées par les films.
Il en ira ainsi jusqu'à ce que le fils du cheikh Larbi, Redouane, le remplace auprès de son père.C'est à ce moment que, lors d'une tournée, Mahieddine découvrira ce jeune chanteur dont la voix faisait merveille dans l'orchestre de la grande chanteuse cheikha Tetma, et qu'il intégrera à la partie concert de sa tournée. C'est ainsi qu'Abdelkrim Dali sera connu des mélomanes des autres grandes villes d'Algérie et participera alors à toutes les fêtes qu'animera Tetma. En 1930, i1 enregistre un istikhbar noual avec Nari haîchat tentfa et un autre Iraq, avec Kif aâmali ouhilti. Puis en 1938, aux côtés de cheikha Tetma, qu'il accompagnait au violon et au luth, il enregistra une vingtaine de disques chez Algeriaphone, lesquels font l'objet de deux albums présentés par le Club du Disque Arabe. En 1950, il enregistra El Kawi, Amersouli, El-Hadjam et Nergheb eI-mouid. Ces différentes séries d'enregistrements firent de lui une des plus grandes personnalités du genre hawzi et classique sur tout le territoire algérien si bien que Mahieddine l'engagera en 1938 pour une grande tournée à travers l'Algérie et ensuite, à la veille de la guerre de 39, pour une autre tournée,en France. Dès la création, en 1940, de Radio Alger, Boudali Safir, alors directeur artistique de la station, le fit venir de Tlemcen pour participer aux concerts de musique andalouse que donnait cet orchestre. En 1952, Abdelkrim Dali s'intégra définitivement à cet orchestre comme joueur de luth et s'installa avec toute sa famille à Alger. Dès l'indépendance, il se lança dans la composition de chants patriotiques et religieux ; il participa alors à toutes les semaines culturelles en Europe ou dans le monde arabe pour représenter l'école tlemcénienne de musique arabe. En 1965, on lui attribua une chaise au Conservatoire d'Alger et, en 1971, il est engagé par l'Institut national de musique en qualité de conseiller pour la musique andalouse. Il enregistra toutes les Noubas suivant la tradition de Tlemcen. Pendant ses dernières années, il participera aussi à tous les festivals de musique andalouse en Algérie ou dans d'autres capitales du monde arabe ; ce sera sa consolation car il n'avait pu participer au Congrès de la musique arabe tenu au Caire en 1932 où El Hadj Larbi Bensari avait préféré faire participer son fils Redouane, ce qui avait provoqué leur rupture. Durant ces mêmes années, il créera une chorale à la Radio diffusion algérienne avec laquelle il enregistrera toutes les parties chorales de la musique andalouse. Ses innombrables activités ne l'ont pas empêché d'enseigner la musique à ses propres enfants qui venaient renforcer les orchestres qu'il constituait à l'occasion des galas ou mariages qu'il animait. Deux ans avant sa mort, il a fait le pèlerinage à La Mecque et à son retour il a composé un grand poème symphonique sur des modes andalous, intitulé Rihla hidjazia. Cette œuvre sera en quelque sorte le couronnement de sa longue carrière de serviteur de la musique andalouse. La Radio diffusion algérienne a enregistré ce long poème où l'on retrouve toute la science, la finesse et la foi profonde de cet artiste accompli. Il mourut le 21 février 1978 à Alger suite à une crise cardiaque et fut enterré au cimetière de Sidi Yahia. Simple et généreux, il avait plusieurs talents et surtout la voix. Il était un des rares à pouvoir chanter sans micro tellement sa voix portait. Venant de Tlemcen, vivant à Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse. Instrumentiste polyvalent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth. Au chant, c'était le meilleur interprète du hawzi tlemcénien.
Sources bibliographique :
Dictionnaire des musiciens et interprétes algeriens, de Achour CHEURFI
Ce Cheikh est né en 1914 à Tlemcen dans une famille de mélomanes, dont le père était un «halwadji» à la swiqa, C'est très jeune que son talent fut découvert par le cheikh Omar Bakhchi qui s'intéressa à lui et lui apprit les bases de la musique andalouse. A quatorze ans il jouait du tar et chantait, en soliste, les istikhbars dans les fêtes et les mariages. Son goût pour la musique s'est développé au contact de maîtres tels que : Abdessalam Bensari, frère de cheikh Larbi, le cheikh Bendali Yahia, considéré à l'époque comme une encyclopédie de la musique de Gharnata (Grenade), cheikh Boudalfa, Mustapha Brixi et le maître El Yaho Bensaïd (Ibého). Très tôt, il avait appris à jouer, d'abord, de la mandoline, instrument qu'il maîtrisait parfaitement, puis il s'était mis au violon et au ney et, enfin, au luth où il a fini par être l'un des plus grands. Il s'est intégré très vite à l'orchestre le plus renommé de l'époque, celui du cheikh Larbi Bensari où il interprétait les chansons d'Oum Kaltoum et d'Abdelwahab popularisées par les films.
Il en ira ainsi jusqu'à ce que le fils du cheikh Larbi, Redouane, le remplace auprès de son père.C'est à ce moment que, lors d'une tournée, Mahieddine découvrira ce jeune chanteur dont la voix faisait merveille dans l'orchestre de la grande chanteuse cheikha Tetma, et qu'il intégrera à la partie concert de sa tournée. C'est ainsi qu'Abdelkrim Dali sera connu des mélomanes des autres grandes villes d'Algérie et participera alors à toutes les fêtes qu'animera Tetma. En 1930, i1 enregistre un istikhbar noual avec Nari haîchat tentfa et un autre Iraq, avec Kif aâmali ouhilti. Puis en 1938, aux côtés de cheikha Tetma, qu'il accompagnait au violon et au luth, il enregistra une vingtaine de disques chez Algeriaphone, lesquels font l'objet de deux albums présentés par le Club du Disque Arabe. En 1950, il enregistra El Kawi, Amersouli, El-Hadjam et Nergheb eI-mouid. Ces différentes séries d'enregistrements firent de lui une des plus grandes personnalités du genre hawzi et classique sur tout le territoire algérien si bien que Mahieddine l'engagera en 1938 pour une grande tournée à travers l'Algérie et ensuite, à la veille de la guerre de 39, pour une autre tournée,en France. Dès la création, en 1940, de Radio Alger, Boudali Safir, alors directeur artistique de la station, le fit venir de Tlemcen pour participer aux concerts de musique andalouse que donnait cet orchestre. En 1952, Abdelkrim Dali s'intégra définitivement à cet orchestre comme joueur de luth et s'installa avec toute sa famille à Alger. Dès l'indépendance, il se lança dans la composition de chants patriotiques et religieux ; il participa alors à toutes les semaines culturelles en Europe ou dans le monde arabe pour représenter l'école tlemcénienne de musique arabe. En 1965, on lui attribua une chaise au Conservatoire d'Alger et, en 1971, il est engagé par l'Institut national de musique en qualité de conseiller pour la musique andalouse. Il enregistra toutes les Noubas suivant la tradition de Tlemcen. Pendant ses dernières années, il participera aussi à tous les festivals de musique andalouse en Algérie ou dans d'autres capitales du monde arabe ; ce sera sa consolation car il n'avait pu participer au Congrès de la musique arabe tenu au Caire en 1932 où El Hadj Larbi Bensari avait préféré faire participer son fils Redouane, ce qui avait provoqué leur rupture. Durant ces mêmes années, il créera une chorale à la Radio diffusion algérienne avec laquelle il enregistrera toutes les parties chorales de la musique andalouse. Ses innombrables activités ne l'ont pas empêché d'enseigner la musique à ses propres enfants qui venaient renforcer les orchestres qu'il constituait à l'occasion des galas ou mariages qu'il animait. Deux ans avant sa mort, il a fait le pèlerinage à La Mecque et à son retour il a composé un grand poème symphonique sur des modes andalous, intitulé Rihla hidjazia. Cette œuvre sera en quelque sorte le couronnement de sa longue carrière de serviteur de la musique andalouse. La Radio diffusion algérienne a enregistré ce long poème où l'on retrouve toute la science, la finesse et la foi profonde de cet artiste accompli. Il mourut le 21 février 1978 à Alger suite à une crise cardiaque et fut enterré au cimetière de Sidi Yahia. Simple et généreux, il avait plusieurs talents et surtout la voix. Il était un des rares à pouvoir chanter sans micro tellement sa voix portait. Venant de Tlemcen, vivant à Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse. Instrumentiste polyvalent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth. Au chant, c'était le meilleur interprète du hawzi tlemcénien.
Sources bibliographique :
Dictionnaire des musiciens et interprétes algeriens, de Achour CHEURFI


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