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Le Carnet du Midi
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2011


1978 Un nationaliste pur et dur
Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiènne né le 23 août 1932 à Aïn Hassainia[1] (wilaya de Guelma) est un colonel et un Homme d'Etat algérien. Militaire de carrière, chef de l'Etat-Major Général de l'Armée de libération nationale de 1959 à 1962, il occupe de hautes fonctions d'Etat, tel que, ministre de la défense, sous Ben Bella I, en septembre 1962, poste qu'il cumule avec celle de vice-premier ministre durant la présidence d'Ahmed Ben Bella de septembre 1963 à juin 1965. Suite à un coup d'Etat militaire, Houari Boumedienne devient le deuxième président de la République algérienne démocratique et populaire du 19 juin 1965 au 27 décembre 1978 tout en gardant son portefeuille de ministre de la défense, c'est ainsi que, Boumedienne cumule cette fonction avec celle de premier ministre du 20 juin 1965 à sa mort, instaurant un conseil de la révolution du 20 juin 1965 au 10 juillet 1965. Delà, il a été président du Front de libération nationale, durant son mandat à la présidence de la république. Il fut secrétaire général du mouvement des non-alignés de septembre 1973 à aout 1976. Issu d'une famille de paysans pauvres, les Boukharouba, dont le nom évoque le caroubier au feuillage éternel et au fruit médiocre bon pour faire, surtout, la « confiture du pauvre ». Le père, un khammès (métayer au quint), élève difficilement ses cinq enfants : deux filles et trois fils, Ahmed, Mohamed et Saïd[4]. Le jeune Mohamed Boukharouba assiste aux événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, dont il dira plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là.» Il s'inscrit à Constantine, comme élève de langue et littérature arabes. Il étudie à la zaouïa Khattenia et à l'institut Ben Badis. Il entre, comme beaucoup de jeunes de sa génération aux « scouts musulmans », première pépinière du nationalisme algérien et milite à la base dans le parti nationaliste le plus radical, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1950. il poursuit ses études à la « Zitouna », de Tunis, mais le conservatisme somnolent de la vieille université de « l'Olivier » ne lui convient guère, et il s'en va, un an plus tard, suivre au Caire, en auditeur libre l'enseignement de la prestigieuse université religieuse al-Azhar et les cours du soir de « l'école Khiddouia ». Il ne peut compter alors que sur une maigre bourse et il gagne sa vie comme instituteur. Toujours militant du MTLD, il donne un coup de main aux représentants de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc au « bureau du Maghreb arabe » qui travaillent à préparer, contre le système colonial français, une insurrection à l'échelle de toute l'Afrique du Nord. Très désargentés, les sept Algériens du groupe, lorsqu'ils se rendent dans la capitale, habitent une villa appartenant au bureau du Maghreb arabe. Deux délégués algériens à cet organisme, Mohamed Khider et Hocine Aït Ahmed, leur demandent au printemps suivant de quitter les lieux. Première déception pour le volontaire de Guelma. Remarquable organisateur d'une wilaya qu'il dirige depuis le PC d'Oujda, au Maroc (mais en allant inspecter de temps à autre les maquisards de l'intérieur), nommé chef du commandement opérationnel de l'Ouest dès qu'il a gagné Tunis, désigné enfin comme chef de l'état-major général de l'ALN nouvellement créée, Boumedienne n'a pas cessé de prendre, au sein du FLN des responsabilités de plus en plus lourdes. Proche de l'arabophonie et de la vision unique, refusant les accords conclus entre le président en place Ahmed Ben Bella avec l'opposition conduite par Hocine Aït Ahmed, alors responsable du FFS, Houari Boumedienne conteste le régime de son allié Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'Etat au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie. En 1968, il réussit à faire évacuer la base militaire occupée par la France à Mers el-Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France. Il prononce à cette occasion sa célèbre phrase : « Kararna ta´emime el mahrouqate » : « Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures ». Cette nationalisation réussie confère à Boumedienne une importante dimension internationale. En effet, Boumedienne a réussi là où l'Iranien Mossadegh avait échoué. L'année 1973 lui donne une nouvelle fois l'occasion d'affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des Non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l'époque assistent. Dès lors, l'Algérie de Boumedienne offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, et c'est en véritable leader du Tiers Monde qu'il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur les matières premières qu'il a lui-même convoquée au nom des Non-alignés. À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumedienne se font de plus en plus rares, et il s'avère qu'il souffre d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström. Pour cela il choisit de se faire traiter en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le 12 octobre, lors de la visite de son jeune frère Saïd venu le voir à Moscou, Boumediène n'apprécie pas que le voyage de son frère soit financé par de l'argent public et demande aussitôt qu'il soit retenu sur le salaire du président. Quelques jours après, il sera hospitalisé à l'hôpital d'Alger Mustapha Bacha où il décédera le 27 décembre 1978 à 4 heures du matin avec deux hématomes dans le cerveau. Les funérailles officielles auront lieu le 29 décembre 1978 au cimetière d'El Alia (à Alger.
1978 Un nationaliste pur et dur
Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiènne né le 23 août 1932 à Aïn Hassainia[1] (wilaya de Guelma) est un colonel et un Homme d'Etat algérien. Militaire de carrière, chef de l'Etat-Major Général de l'Armée de libération nationale de 1959 à 1962, il occupe de hautes fonctions d'Etat, tel que, ministre de la défense, sous Ben Bella I, en septembre 1962, poste qu'il cumule avec celle de vice-premier ministre durant la présidence d'Ahmed Ben Bella de septembre 1963 à juin 1965. Suite à un coup d'Etat militaire, Houari Boumedienne devient le deuxième président de la République algérienne démocratique et populaire du 19 juin 1965 au 27 décembre 1978 tout en gardant son portefeuille de ministre de la défense, c'est ainsi que, Boumedienne cumule cette fonction avec celle de premier ministre du 20 juin 1965 à sa mort, instaurant un conseil de la révolution du 20 juin 1965 au 10 juillet 1965. Delà, il a été président du Front de libération nationale, durant son mandat à la présidence de la république. Il fut secrétaire général du mouvement des non-alignés de septembre 1973 à aout 1976. Issu d'une famille de paysans pauvres, les Boukharouba, dont le nom évoque le caroubier au feuillage éternel et au fruit médiocre bon pour faire, surtout, la « confiture du pauvre ». Le père, un khammès (métayer au quint), élève difficilement ses cinq enfants : deux filles et trois fils, Ahmed, Mohamed et Saïd[4]. Le jeune Mohamed Boukharouba assiste aux événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, dont il dira plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là.» Il s'inscrit à Constantine, comme élève de langue et littérature arabes. Il étudie à la zaouïa Khattenia et à l'institut Ben Badis. Il entre, comme beaucoup de jeunes de sa génération aux « scouts musulmans », première pépinière du nationalisme algérien et milite à la base dans le parti nationaliste le plus radical, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1950. il poursuit ses études à la « Zitouna », de Tunis, mais le conservatisme somnolent de la vieille université de « l'Olivier » ne lui convient guère, et il s'en va, un an plus tard, suivre au Caire, en auditeur libre l'enseignement de la prestigieuse université religieuse al-Azhar et les cours du soir de « l'école Khiddouia ». Il ne peut compter alors que sur une maigre bourse et il gagne sa vie comme instituteur. Toujours militant du MTLD, il donne un coup de main aux représentants de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc au « bureau du Maghreb arabe » qui travaillent à préparer, contre le système colonial français, une insurrection à l'échelle de toute l'Afrique du Nord. Très désargentés, les sept Algériens du groupe, lorsqu'ils se rendent dans la capitale, habitent une villa appartenant au bureau du Maghreb arabe. Deux délégués algériens à cet organisme, Mohamed Khider et Hocine Aït Ahmed, leur demandent au printemps suivant de quitter les lieux. Première déception pour le volontaire de Guelma. Remarquable organisateur d'une wilaya qu'il dirige depuis le PC d'Oujda, au Maroc (mais en allant inspecter de temps à autre les maquisards de l'intérieur), nommé chef du commandement opérationnel de l'Ouest dès qu'il a gagné Tunis, désigné enfin comme chef de l'état-major général de l'ALN nouvellement créée, Boumedienne n'a pas cessé de prendre, au sein du FLN des responsabilités de plus en plus lourdes. Proche de l'arabophonie et de la vision unique, refusant les accords conclus entre le président en place Ahmed Ben Bella avec l'opposition conduite par Hocine Aït Ahmed, alors responsable du FFS, Houari Boumedienne conteste le régime de son allié Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'Etat au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie. En 1968, il réussit à faire évacuer la base militaire occupée par la France à Mers el-Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France. Il prononce à cette occasion sa célèbre phrase : « Kararna ta´emime el mahrouqate » : « Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures ». Cette nationalisation réussie confère à Boumedienne une importante dimension internationale. En effet, Boumedienne a réussi là où l'Iranien Mossadegh avait échoué. L'année 1973 lui donne une nouvelle fois l'occasion d'affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des Non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l'époque assistent. Dès lors, l'Algérie de Boumedienne offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, et c'est en véritable leader du Tiers Monde qu'il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur les matières premières qu'il a lui-même convoquée au nom des Non-alignés. À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumedienne se font de plus en plus rares, et il s'avère qu'il souffre d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström. Pour cela il choisit de se faire traiter en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le 12 octobre, lors de la visite de son jeune frère Saïd venu le voir à Moscou, Boumediène n'apprécie pas que le voyage de son frère soit financé par de l'argent public et demande aussitôt qu'il soit retenu sur le salaire du président. Quelques jours après, il sera hospitalisé à l'hôpital d'Alger Mustapha Bacha où il décédera le 27 décembre 1978 à 4 heures du matin avec deux hématomes dans le cerveau. Les funérailles officielles auront lieu le 29 décembre 1978 au cimetière d'El Alia (à Alger.


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