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«Plusieurs bonnes surprises vous attendent sur Beur TV»
Souleymen Bakhlili au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 08 - 2011

Midi Libre : Pour les différents téléspectateurs qui connaissent Souleymen Bakhlili à travers votre émission phare «Khatem Souleyemen», pouvez-vous nous parler de votre aventure professionnelle ?
Souleymen Bakhlili : Je suis diplômé de l‘université de Batna en 1986. Avant ça, j‘ai suivi mes études à l‘université de Ben Aknoun durant une année ; c‘était en 1981. Mais je n‘ai pas terminé mon cursus universitaire à Alger, car je voulais être à Batna près de chez moi. Après l‘obtention de mon diplôme, j‘ai adressé une demande à l‘ENTV qui était à cette époque RTA (Radio télévision algérienne). Une damande que j‘avais adressé a Monsieur Mohamed Bouaazara, qui est maintenant député. A cette période, il y avait comme directeur de l‘information Monsieur Ahmed Wahid (que Dieu ait son âme). J‘ai passé un test de recrutement que j‘ai eu haut la main. J‘ai débuté ma carrière à la radio Chaîne I et ce, de septembre 1986 jusqu‘à septembre 1987. Comme j‘avait un problème de logement, j‘étais obligé de résider à la cité universitaire. Après l‘ouverture de la station de Ouargla, j‘ai décidé de faire ma mutation et de partir en 1987. En parallèle, il y a eu la séparation entre la radio et la télévision, et j‘ai commencé en tant que journaliste en information en septembre 1987 à la télévision. Puis j‘ai gravé les échelons : de rédacteur-présentateur, rédacteur-commentateur, puis le dernier poste que j‘ai occupé ce fut rédacteur en chef à la station de Ouargla.
En 1988, j‘ai proposé l‘émission Khatem Souleymen à la Direction générale de la télévision algérienne, puisque, évidemment, la station de Ouargla ne pouvait pas la réaliser. A l‘époque, il y avait comme directeur de l‘ENTV M. Abdelkader Brahimi. L‘émission n‘était pas à vocation culturelle ; on pourra dire qu‘elle était «sociale» car le concept était de partir vers des jeunes. Par exemple, un vendeur de tabac dans une ruelle, on lui demande quel est son vœu, il nous dira qu‘il voudra travailler dans tel secteur et c‘est à nous de lui trouver un poste. Mais le directeur a trouvé que ce sera difficile de satisfaire la demande de tous ces jeunes, alors nous avons renoncé ce projet. En 1994, j‘ai quitté la télévision dans le cadre de la loi 1993, décret exécutif 93-251 du temps de Hamrouche qui spéculait que les journalistes avaient le droit de partir pour créer des sociétés de production ou des coopératives audiovisuelles. On était cinq journaliste à le faire et on a créé une coopérative. On était les seuls journalistes, car la plupart des démissionnaires étaient des réalisateurs.
Ces journalistes sont : Abdelhamid Boualem Allah, Mohamed-Lamine Ben Touati, Saïd Brahimi (que Dieu ait son âme) qui fut assassiné par les terroristes, Tidjani Merimech et moi-même.
A nous 5, nous avons créé une coopérative audiovisuelle, mais par la suite, nous nous sommes séparés, car on ne s‘est pas entendu.
Suite à cette séparation, j‘ai eu l‘aval du ministère et je me suis installé à Biskra où j‘ai créé l‘entreprise SAT (Station des activités télévisés) ; une entreprsie je gère jusqu‘à nos jours. La première chose à laquelle j‘ai pensé est bien entendu «Khatem Souleyman». J‘ai pensé à la Télévision algérienne, mais à cette époque, l‘ENTV n‘avait pas encore établi un barème pour l‘acquisition des programmes de la part de la télévision pour les entreprises privées. Après négociations, on nous dit, à titre d‘exemple, 1.000 DA la minute ; c‘est-à-dire vous travaillez 26 minutes pour 26.000 DA. J‘ai refusé ce prix et j‘ai pris ma cassette. J‘ai envoyé un fax expliquant le concept de l‘émission à MBC qui était la première chaîne arabe à avoir un grand écho. J‘en avais réalisé 30 numéros. Ce fut un défi, et pour réussir j‘ai dû vendre ma maison à Ourgala et avec cet argent j‘ai pu réaliser les premiers numéros, mais c‘était insuffisant, et c‘est comme ça que j‘ai eu d‘autres associés, dont M. Bachir Jedidi, propriétaire de la société Ouroud à Oued Souf. C‘est ainsi qu‘elle a pu être diffusée sur MBC.
Khatem Souleymen fut la première émission maghrébine et particulièrement algérienne à être diffusée sur cette chaîne.
A sa première diffusion, le premier jour du mois de Ramadhan, l‘émission a connu un énorme succès dans la communauté arabe. Le lendemain, la Télévision algérienne m‘appelle au téléphone et me demande de leur ramener l‘enregistrement de l‘émission, d‘autant plus que le ministre de l‘époque, Monsieur Yazid Nordine Zerhouni, avait demandé après moi et leur avait dit comment se fait-il qu‘un programme algérien se diffuse à l‘étranger et non pas sur notre chaîne. Ainsi, je vend mon produit à l‘ENTV. Mais j‘ai dû longuement attendre et patienter pour être payé. L‘émission a donc commencé en janvier 1996 et à duré jusqu‘en 2009, date de l‘arrivée du nouveau DG de l‘ENTV. Comme d‘habitude, je leur ai proposé mon émission.
Mais je voudrai avant toute chose préciser que depuis que je travaille comme producteur, je n‘ai qu‘un seul programme par an, à savoir Khatem Souleymen. Le reste de mon temps, vous allez me dire. Eh bien, je collabore avec d‘autres chaînes du Golfe qui me demandent des reportages dans plusieurs pays d‘Europe. Même l‘émission Saa mi dhahab je n‘étais qu‘animateur et concepteur de l‘émission c‘était la production de Oukaci.
Concernant «Forsan el Qoraan» ?
Justement, en 2008, j‘ai proposé Foursan el Qoraan lorsqu‘il y a eu une polémique autour de Alhan oua chabab. J‘ai dit à Hamraoui Habib Chawki qu‘il y avait des téléspectateurs adhérant au concept de cette émission de variétés, alors pourquoi ne pas satisfaire l‘autre frange de la société avec Forsan El Qoraan. Ainsi, on pourra créer un équilibre et satisfaire toutes les franges de la société. C‘est comme le journal, il y a ceux qui préfèrent la page magazine et cuisine, d‘autres qui lisent les pages politiques et ainsi de suite. En tant que société, nous devons satisfaire tout le monde. Il faut être neutre. Il faut respecter ceux qui aiment l‘art sous toutes ces formes, qu‘il s‘agisse de chant, du théâtre ou de cinéma. Et je respecte également ceux qui aiment écouter le Coran. Une émission qui a aduré jusqu‘en 2009. J‘ai réalisé l‘émission le plus normalement du monde bien que quelques différendss commençaient d‘ores et déjà à surgir. Cela est tout à fait normal, imaginez que vous être dans votre journal et que la direction revient à une autre personne. Cette dernière ouïe dire que vous faites partie de l‘autre clan. C‘est ce qui s‘est réellement passé. On lui avait dit que ce tel fait partie du clan de Hamraoui. En vérité, des choses futiles et des paroles en l‘air.
Il m‘avait considéré comme tel. Il m‘avait dit que c‘est à lui de réaliser «Forsan El Qoraan». Je lui avais alors précisé que j‘étais détenteur des droits d‘auteur. Si c‘était «Alhan oua chabab», je l‘aurai attaqué en justice. Mais vu que c‘est un sujet relatif au Coran je ne voulais pas qu‘il puisse dire de moi que je travaille avec le Coran. Il voulait me pousser justement à aller en justice. Le Coran est la parole de Dieu, moi je ne tiens pas compte des autres. Et c‘est plus important que tout. Je lui ai alors dit que le jour où il en aura assez de produire cette émission je le ferai. C‘est effectivement ce qui c‘est passé. L‘ENTV a produit l‘émission en 2010 sous le même nom «Forsaan el Qoraan». Cette année, il l‘en a réalisé sous un autre nom «Taj el Qoraan». Je suis venu alors à Beur TV avec mon émission à moi, puisque je suis toujours détenteur des droits d‘auteur.
Revenant à «Khatem Souleymen» ; est-il vrai qu‘à la fin de l‘émission vous donnez la réponse à des candidats ?
(Rires). C‘est vrai. Néanmoins, pas toutes les émissions. Sur trente émissions, une dizaine d‘entre elles c‘est moi qui donnai la réponse. D‘ailleurs, même les téléspectateurs s‘en rendent compte. La principale raison qui me pousse à donner les réponses c‘est les quelques fois où les questions sont un peu difficiles. Imaginez que vous être sous un soleil de plomb pendant deux heures avec deux cassettes enregistrées et pas de réponse en vue. Nous étions alors obligé de donner soit des indices, soit de donner la réponse à une personne nécessiteuse.
N‘est-il pas dû à un manque de culture générale de la population ?
Cette question est importante, d‘autant plus que plusieurs personnes me demandent à travers cette émission le peuple est cultivé. Je dirai que la culture est une chose relative. Cela dépend de la culture à laquelle est penché le peuple. Par exemple, le peuple algérien a une culture religieuse, alors que le peuple égyptien possède une culture politique. Tu trouves un paysan-berger, il te parlera des politiques les plus reculées du monde, tel l‘orientation de Lesotho avec détail. Les peuples des pays du Golfe, par exemple, ont une culture économique. C‘est pour cela que son orientation, sa vie et ses pensés sont plus économiques qu‘autre chose. Contrairement aux Libanais qui ne limitent pas leur culture à une seule dimension. Je suis très impressionné par ce peuple. Alors je ne pense véritablement pas que l‘émission montre un manque de culture de la part des Algériens. Néanmoins, leur culture est restreinte et orientée vers une seule dimension. La religion est, certes, chose très importante. Néanmoins, la culture c‘est la manière de traverser convenablement la rue, c‘est celle de la conduite, c‘est celle de bien stationner son véhicule sans gêner les autres. C‘est ce civisme qui manque aux Algériens. Il est à noter qu‘il n‘y a pas de religion qui a incité au savoir et à la propreté autant que l‘islam. Alors qu‘il n‘y a pas un peuple plus sale et plus dégoutant que les peuples islamiques. A la Mecque par exemple, je suis parti pour faire mes ablutions, j‘en suis sorti dégouté par la saleté inimaginable ces leiux. Deuxièmement, l‘Islam a accordé une place des plus importantes à la femme plus que toutes les autres religions. Alors qu‘il n‘y a pas une femme aussi brimée que la femme dans les pays arabes et musulmans. La pression, les coups, la maltraitance, elles les subissent au quotidien. La femme, par exemple, en Arabie Saoudite est passible de prison si elle conduit une voiture. Troisièmement, l‘islam a fortement recommandé de suivre la voie du savoir. Or les peuples arabes sont les derniers question savoir. C‘est un peuple analphabète, sous-développé qui n‘aspire pas à atteindre les portes du savoir. En conclusion, à quoi cela puisse servir si tu lis le Coran à longueur de journée, alors que tu ne pratiques aucun de ses préceptes. Voilà, en somme à quoi aspirent mes émissions religieuses.
Les questions que vous posez ont-elles un lien avec les lieux ?
Oui effectivement, nous faisons en sorte qu‘à chaque fois la question posée ait un lien avec la ville. Par exemple, la question posée à Béjaïa est de savoir l‘origine de @ car les chiffres que nous utilisons à l‘échelle mondiale ont été créés dans cette ville.
A la fin de ce mois de Ramadhan, quel bilan faites-vous sur la transmission de vos émissions sur Beur TV ?
Par exemple, si vous ouvrez ma page sur facebook vous y trouvez la question du jour de Khatem Souleymen et vous lirez des commentaires positifs. Beur TV est certes une nouvelle chaîne mais elle a trouvé un énorme succès durant ce mois de Ramadhan d‘autant plus que l‘émission est connue.
Pourquoi avoir choisi Beur TV ?
En vérité, l‘émission devait être diffusée de Dubaï pour MBC. Nous nous sommes entendus avec une société de production à Dubaï et le coup de la production atteignit les 450 mille dollars, ce qui fait 4 milliards 500 de dinars algériens. On m‘avait demandé que cette émission soit faite avec un sponsor qui devrait me payer.
Je suis parti à Vox Algérie, puisque c‘est une société publicitaire, avec mon contrat avec MBC. J‘ai rencontré M. Réda Mehigueni qui me dit : «Voilà tu es le premier à le savoir, je viens de racheter Beur TV. Et si au lieu de réaliser ton programme pour MBC tu travailles avec nous ?» Chose que j‘ai bien sûr acceptée, car car d‘un côté il m‘a facilité le travail avec l‘annonceur, puis il m‘a épargné le déplacement jusqu‘à Dubaï, et d‘un autre côté je préfère avoir à faire à des téléspectateurs algériens. Voilà comment l‘aventure a commencé avec toute confiance et réussite.
Et quant à «Farès el Qoraan»...
Ce fut la proposition de Beur TV. Ils me l‘ont demandé de le faire puisque l‘ENTV présente Taj el Qoraan. Nous nous sommes entendus et nous avons réalisé cinq épisodes.
Y aurait-il d‘autres projets avec Beur TV ?
Il va y avoir en septembre une série de programmes de Talkshow, de divertissements avec la présence d‘un public en direct qui sera présenté par Farida Aït Kaci. Nous avons également Saa min Dahab (une heure en or) une émission de divertissements à caractère culturel.
Revenons sur la conception de vos émissions. Seraient-elles pour la plupart religieuses, vu que votre défunt père fut un imam ?
Oui effectivement, mon père que Dieu ait son âme, n‘était pas seulement un imam mais c‘était aussi un homme de religion qui a été un diplômé de l‘école Ibn Badis de Constantine. Il faisait des prêches un peu partout dans la région de l‘Est. C‘était une personnalité religieuse très connue dans notre région. J‘ai beaucoup appris de lui. J‘ai appris le Coran à l‘âge de 9 ans. Et la culture générale que j‘ai pu acquérir est de lui. Il était connu également pour sa mémoire phénoménale. Il avait le don d‘apprendre des livres entiers. Ce fut un exemple pour moi. J‘ai peut-être 1% de sa mémoire. C‘était un véritable disque dur au sens propre du terme.
Es-ce ainsi une façon de lui rendre hommage ?
J‘ai réalisé Forsan El Qoraan pour deux choses. La première, pour me rendre utile à notre société, car effectivement avec cette émission, la Télévision algérienne a commencé à réaliser des émissions religieuses. Deuxièmement, c‘est effectivement pour rendre hommage à mon père.
Une reconnaissance pour lui ; lui qui m‘a éduqué, m‘a inculqué
les valeurs de la vie et du Coran.
Midi Libre : Pour les différents téléspectateurs qui connaissent Souleymen Bakhlili à travers votre émission phare «Khatem Souleyemen», pouvez-vous nous parler de votre aventure professionnelle ?
Souleymen Bakhlili : Je suis diplômé de l‘université de Batna en 1986. Avant ça, j‘ai suivi mes études à l‘université de Ben Aknoun durant une année ; c‘était en 1981. Mais je n‘ai pas terminé mon cursus universitaire à Alger, car je voulais être à Batna près de chez moi. Après l‘obtention de mon diplôme, j‘ai adressé une demande à l‘ENTV qui était à cette époque RTA (Radio télévision algérienne). Une damande que j‘avais adressé a Monsieur Mohamed Bouaazara, qui est maintenant député. A cette période, il y avait comme directeur de l‘information Monsieur Ahmed Wahid (que Dieu ait son âme). J‘ai passé un test de recrutement que j‘ai eu haut la main. J‘ai débuté ma carrière à la radio Chaîne I et ce, de septembre 1986 jusqu‘à septembre 1987. Comme j‘avait un problème de logement, j‘étais obligé de résider à la cité universitaire. Après l‘ouverture de la station de Ouargla, j‘ai décidé de faire ma mutation et de partir en 1987. En parallèle, il y a eu la séparation entre la radio et la télévision, et j‘ai commencé en tant que journaliste en information en septembre 1987 à la télévision. Puis j‘ai gravé les échelons : de rédacteur-présentateur, rédacteur-commentateur, puis le dernier poste que j‘ai occupé ce fut rédacteur en chef à la station de Ouargla.
En 1988, j‘ai proposé l‘émission Khatem Souleymen à la Direction générale de la télévision algérienne, puisque, évidemment, la station de Ouargla ne pouvait pas la réaliser. A l‘époque, il y avait comme directeur de l‘ENTV M. Abdelkader Brahimi. L‘émission n‘était pas à vocation culturelle ; on pourra dire qu‘elle était «sociale» car le concept était de partir vers des jeunes. Par exemple, un vendeur de tabac dans une ruelle, on lui demande quel est son vœu, il nous dira qu‘il voudra travailler dans tel secteur et c‘est à nous de lui trouver un poste. Mais le directeur a trouvé que ce sera difficile de satisfaire la demande de tous ces jeunes, alors nous avons renoncé ce projet. En 1994, j‘ai quitté la télévision dans le cadre de la loi 1993, décret exécutif 93-251 du temps de Hamrouche qui spéculait que les journalistes avaient le droit de partir pour créer des sociétés de production ou des coopératives audiovisuelles. On était cinq journaliste à le faire et on a créé une coopérative. On était les seuls journalistes, car la plupart des démissionnaires étaient des réalisateurs.
Ces journalistes sont : Abdelhamid Boualem Allah, Mohamed-Lamine Ben Touati, Saïd Brahimi (que Dieu ait son âme) qui fut assassiné par les terroristes, Tidjani Merimech et moi-même.
A nous 5, nous avons créé une coopérative audiovisuelle, mais par la suite, nous nous sommes séparés, car on ne s‘est pas entendu.
Suite à cette séparation, j‘ai eu l‘aval du ministère et je me suis installé à Biskra où j‘ai créé l‘entreprise SAT (Station des activités télévisés) ; une entreprsie je gère jusqu‘à nos jours. La première chose à laquelle j‘ai pensé est bien entendu «Khatem Souleyman». J‘ai pensé à la Télévision algérienne, mais à cette époque, l‘ENTV n‘avait pas encore établi un barème pour l‘acquisition des programmes de la part de la télévision pour les entreprises privées. Après négociations, on nous dit, à titre d‘exemple, 1.000 DA la minute ; c‘est-à-dire vous travaillez 26 minutes pour 26.000 DA. J‘ai refusé ce prix et j‘ai pris ma cassette. J‘ai envoyé un fax expliquant le concept de l‘émission à MBC qui était la première chaîne arabe à avoir un grand écho. J‘en avais réalisé 30 numéros. Ce fut un défi, et pour réussir j‘ai dû vendre ma maison à Ourgala et avec cet argent j‘ai pu réaliser les premiers numéros, mais c‘était insuffisant, et c‘est comme ça que j‘ai eu d‘autres associés, dont M. Bachir Jedidi, propriétaire de la société Ouroud à Oued Souf. C‘est ainsi qu‘elle a pu être diffusée sur MBC.
Khatem Souleymen fut la première émission maghrébine et particulièrement algérienne à être diffusée sur cette chaîne.
A sa première diffusion, le premier jour du mois de Ramadhan, l‘émission a connu un énorme succès dans la communauté arabe. Le lendemain, la Télévision algérienne m‘appelle au téléphone et me demande de leur ramener l‘enregistrement de l‘émission, d‘autant plus que le ministre de l‘époque, Monsieur Yazid Nordine Zerhouni, avait demandé après moi et leur avait dit comment se fait-il qu‘un programme algérien se diffuse à l‘étranger et non pas sur notre chaîne. Ainsi, je vend mon produit à l‘ENTV. Mais j‘ai dû longuement attendre et patienter pour être payé. L‘émission a donc commencé en janvier 1996 et à duré jusqu‘en 2009, date de l‘arrivée du nouveau DG de l‘ENTV. Comme d‘habitude, je leur ai proposé mon émission.
Mais je voudrai avant toute chose préciser que depuis que je travaille comme producteur, je n‘ai qu‘un seul programme par an, à savoir Khatem Souleymen. Le reste de mon temps, vous allez me dire. Eh bien, je collabore avec d‘autres chaînes du Golfe qui me demandent des reportages dans plusieurs pays d‘Europe. Même l‘émission Saa mi dhahab je n‘étais qu‘animateur et concepteur de l‘émission c‘était la production de Oukaci.
Concernant «Forsan el Qoraan» ?
Justement, en 2008, j‘ai proposé Foursan el Qoraan lorsqu‘il y a eu une polémique autour de Alhan oua chabab. J‘ai dit à Hamraoui Habib Chawki qu‘il y avait des téléspectateurs adhérant au concept de cette émission de variétés, alors pourquoi ne pas satisfaire l‘autre frange de la société avec Forsan El Qoraan. Ainsi, on pourra créer un équilibre et satisfaire toutes les franges de la société. C‘est comme le journal, il y a ceux qui préfèrent la page magazine et cuisine, d‘autres qui lisent les pages politiques et ainsi de suite. En tant que société, nous devons satisfaire tout le monde. Il faut être neutre. Il faut respecter ceux qui aiment l‘art sous toutes ces formes, qu‘il s‘agisse de chant, du théâtre ou de cinéma. Et je respecte également ceux qui aiment écouter le Coran. Une émission qui a aduré jusqu‘en 2009. J‘ai réalisé l‘émission le plus normalement du monde bien que quelques différendss commençaient d‘ores et déjà à surgir. Cela est tout à fait normal, imaginez que vous être dans votre journal et que la direction revient à une autre personne. Cette dernière ouïe dire que vous faites partie de l‘autre clan. C‘est ce qui s‘est réellement passé. On lui avait dit que ce tel fait partie du clan de Hamraoui. En vérité, des choses futiles et des paroles en l‘air.
Il m‘avait considéré comme tel. Il m‘avait dit que c‘est à lui de réaliser «Forsan El Qoraan». Je lui avais alors précisé que j‘étais détenteur des droits d‘auteur. Si c‘était «Alhan oua chabab», je l‘aurai attaqué en justice. Mais vu que c‘est un sujet relatif au Coran je ne voulais pas qu‘il puisse dire de moi que je travaille avec le Coran. Il voulait me pousser justement à aller en justice. Le Coran est la parole de Dieu, moi je ne tiens pas compte des autres. Et c‘est plus important que tout. Je lui ai alors dit que le jour où il en aura assez de produire cette émission je le ferai. C‘est effectivement ce qui c‘est passé. L‘ENTV a produit l‘émission en 2010 sous le même nom «Forsaan el Qoraan». Cette année, il l‘en a réalisé sous un autre nom «Taj el Qoraan». Je suis venu alors à Beur TV avec mon émission à moi, puisque je suis toujours détenteur des droits d‘auteur.
Revenant à «Khatem Souleymen» ; est-il vrai qu‘à la fin de l‘émission vous donnez la réponse à des candidats ?
(Rires). C‘est vrai. Néanmoins, pas toutes les émissions. Sur trente émissions, une dizaine d‘entre elles c‘est moi qui donnai la réponse. D‘ailleurs, même les téléspectateurs s‘en rendent compte. La principale raison qui me pousse à donner les réponses c‘est les quelques fois où les questions sont un peu difficiles. Imaginez que vous être sous un soleil de plomb pendant deux heures avec deux cassettes enregistrées et pas de réponse en vue. Nous étions alors obligé de donner soit des indices, soit de donner la réponse à une personne nécessiteuse.
N‘est-il pas dû à un manque de culture générale de la population ?
Cette question est importante, d‘autant plus que plusieurs personnes me demandent à travers cette émission le peuple est cultivé. Je dirai que la culture est une chose relative. Cela dépend de la culture à laquelle est penché le peuple. Par exemple, le peuple algérien a une culture religieuse, alors que le peuple égyptien possède une culture politique. Tu trouves un paysan-berger, il te parlera des politiques les plus reculées du monde, tel l‘orientation de Lesotho avec détail. Les peuples des pays du Golfe, par exemple, ont une culture économique. C‘est pour cela que son orientation, sa vie et ses pensés sont plus économiques qu‘autre chose. Contrairement aux Libanais qui ne limitent pas leur culture à une seule dimension. Je suis très impressionné par ce peuple. Alors je ne pense véritablement pas que l‘émission montre un manque de culture de la part des Algériens. Néanmoins, leur culture est restreinte et orientée vers une seule dimension. La religion est, certes, chose très importante. Néanmoins, la culture c‘est la manière de traverser convenablement la rue, c‘est celle de la conduite, c‘est celle de bien stationner son véhicule sans gêner les autres. C‘est ce civisme qui manque aux Algériens. Il est à noter qu‘il n‘y a pas de religion qui a incité au savoir et à la propreté autant que l‘islam. Alors qu‘il n‘y a pas un peuple plus sale et plus dégoutant que les peuples islamiques. A la Mecque par exemple, je suis parti pour faire mes ablutions, j‘en suis sorti dégouté par la saleté inimaginable ces leiux. Deuxièmement, l‘Islam a accordé une place des plus importantes à la femme plus que toutes les autres religions. Alors qu‘il n‘y a pas une femme aussi brimée que la femme dans les pays arabes et musulmans. La pression, les coups, la maltraitance, elles les subissent au quotidien. La femme, par exemple, en Arabie Saoudite est passible de prison si elle conduit une voiture. Troisièmement, l‘islam a fortement recommandé de suivre la voie du savoir. Or les peuples arabes sont les derniers question savoir. C‘est un peuple analphabète, sous-développé qui n‘aspire pas à atteindre les portes du savoir. En conclusion, à quoi cela puisse servir si tu lis le Coran à longueur de journée, alors que tu ne pratiques aucun de ses préceptes. Voilà, en somme à quoi aspirent mes émissions religieuses.
Les questions que vous posez ont-elles un lien avec les lieux ?
Oui effectivement, nous faisons en sorte qu‘à chaque fois la question posée ait un lien avec la ville. Par exemple, la question posée à Béjaïa est de savoir l‘origine de @ car les chiffres que nous utilisons à l‘échelle mondiale ont été créés dans cette ville.
A la fin de ce mois de Ramadhan, quel bilan faites-vous sur la transmission de vos émissions sur Beur TV ?
Par exemple, si vous ouvrez ma page sur facebook vous y trouvez la question du jour de Khatem Souleymen et vous lirez des commentaires positifs. Beur TV est certes une nouvelle chaîne mais elle a trouvé un énorme succès durant ce mois de Ramadhan d‘autant plus que l‘émission est connue.
Pourquoi avoir choisi Beur TV ?
En vérité, l‘émission devait être diffusée de Dubaï pour MBC. Nous nous sommes entendus avec une société de production à Dubaï et le coup de la production atteignit les 450 mille dollars, ce qui fait 4 milliards 500 de dinars algériens. On m‘avait demandé que cette émission soit faite avec un sponsor qui devrait me payer.
Je suis parti à Vox Algérie, puisque c‘est une société publicitaire, avec mon contrat avec MBC. J‘ai rencontré M. Réda Mehigueni qui me dit : «Voilà tu es le premier à le savoir, je viens de racheter Beur TV. Et si au lieu de réaliser ton programme pour MBC tu travailles avec nous ?» Chose que j‘ai bien sûr acceptée, car car d‘un côté il m‘a facilité le travail avec l‘annonceur, puis il m‘a épargné le déplacement jusqu‘à Dubaï, et d‘un autre côté je préfère avoir à faire à des téléspectateurs algériens. Voilà comment l‘aventure a commencé avec toute confiance et réussite.
Et quant à «Farès el Qoraan»...
Ce fut la proposition de Beur TV. Ils me l‘ont demandé de le faire puisque l‘ENTV présente Taj el Qoraan. Nous nous sommes entendus et nous avons réalisé cinq épisodes.
Y aurait-il d‘autres projets avec Beur TV ?
Il va y avoir en septembre une série de programmes de Talkshow, de divertissements avec la présence d‘un public en direct qui sera présenté par Farida Aït Kaci. Nous avons également Saa min Dahab (une heure en or) une émission de divertissements à caractère culturel.
Revenons sur la conception de vos émissions. Seraient-elles pour la plupart religieuses, vu que votre défunt père fut un imam ?
Oui effectivement, mon père que Dieu ait son âme, n‘était pas seulement un imam mais c‘était aussi un homme de religion qui a été un diplômé de l‘école Ibn Badis de Constantine. Il faisait des prêches un peu partout dans la région de l‘Est. C‘était une personnalité religieuse très connue dans notre région. J‘ai beaucoup appris de lui. J‘ai appris le Coran à l‘âge de 9 ans. Et la culture générale que j‘ai pu acquérir est de lui. Il était connu également pour sa mémoire phénoménale. Il avait le don d‘apprendre des livres entiers. Ce fut un exemple pour moi. J‘ai peut-être 1% de sa mémoire. C‘était un véritable disque dur au sens propre du terme.
Es-ce ainsi une façon de lui rendre hommage ?
J‘ai réalisé Forsan El Qoraan pour deux choses. La première, pour me rendre utile à notre société, car effectivement avec cette émission, la Télévision algérienne a commencé à réaliser des émissions religieuses. Deuxièmement, c‘est effectivement pour rendre hommage à mon père.
Une reconnaissance pour lui ; lui qui m‘a éduqué, m‘a inculqué
les valeurs de la vie et du Coran.


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