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Aux grands maux, les grands remèdes
Discussions à Alger sur la situation au Sahel
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 09 - 2011

Les problématiques indissociables de la sécurité et du développement dans la région du Sahel seront au centre des discussions de la conférence de haut niveau sur le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement entre les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) et les partenaires extra-régionaux qui s'est ouverte, hier, à Alger.
Les problématiques indissociables de la sécurité et du développement dans la région du Sahel seront au centre des discussions de la conférence de haut niveau sur le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement entre les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) et les partenaires extra-régionaux qui s'est ouverte, hier, à Alger.
«Cette conférence prend une dimension particulière eu égard aux risques liés quant aux répercussions sur la situation en Libye, notamment celui des nouveaux flux incontrôlés d'armes de tous calibres vers le Sahel», a souligné Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors de sa déclaration d'ouverture des travaux. La situation est, on ne plus explosive dans cette région. Terrorisme, trafics en tous genres et connexion entre les deux fléaux, prises d'otages avec demande de rançon, font que la situation dans la région devient préoccupante. Le constat a été dressé par tous les intervenants qui ont relevé que le moment est venu de dégager des solutions pour relever le défi qui se pose en termes de stabilité de cette région. «Nous sommes pleinement conscient que la lutte contre ces menaces d'envergure appelle nécessairement la conjugaison des efforts et la convergence de toutes les bonnes volontés», a souligné le ministre qui estime que «le partenariat que nous souhaitons peut apporter des réponses appropriées à nos besoins en matière de formation et de renforcement des capacités d'échange d'évaluations et de renseignements, de fourniture d'équipements spécifiques parallèlement à la mise en œuvre de projets de développement bénéficiant aux populations les plus vulnérables». Pour Abdelkader Messahel, «en prenant l'initiative d'organiser cette rencontre, les pays du champ ont été animés par une volonté de dialogue approfondi avec nos partenaires pour dégager ensemble la vision d'un partenariat conçu de manière à appuyer leur propre stratégie régionale et optimiser les synergies avec les politiques et programme de nos partenaires en direction du Sahel», rappelant dans ce contexte la stratégie régionale mise en place par les pays du champ et qui englobe quatre dimensions, politique (consultations régulières), militaire (état-major opérationnel conjoint), sécuritaire (Unité de fusion et de liaison UFL ) et, enfin, la dimension du développement (projets structurants). Selon lui, cette stratégie a permis aux pays du champ d'engager le partenariat et la coopération régionale sur des bases organisées et dans un esprit solidaire. C'est ce même esprit qui est attendu des champs de ses partenaires extrarégionaux. Outre ce partenariat actif, Mesahel estime que «le partenariat devrait également couvrir le volet normatif et l'impératif de tarir toutes les sources de financement du terrorisme y compris en prohibant le paiement des rançons».
La mutualisation des capacités, la coopération, la coordination, la complémentarité et la cohérence.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Soumeylou Boubeye Maigi, relève que la région du Sahel fait face à «une série de défis» et est «confrontée à des problématiques imbriquées les unes aux autres». Le Mali, dit-il, est face à 4 défis que sont, «la vulnérabilité structurelle, une rébellion armée, des revendications identitaires et des indicateurs socio-économiques négatifs», outre une explosion de la criminalité transnationale (50 tonnes de cocaïne saisies dernièrement) et «l'accroissement de la menace terrorist », ce qui fait selon que «le champ de la confrontation devient plus globale dans des relations internationales complexes». Son approche pour la stabilité du Sahel qui est un espace commun, réside selon lui par «la mutualisation des capacités, la coopération, la coordination, la complémentarité et la cohérence». Il estime que pour que le Sahel devienne une zone de prospérité, «il faudrait arriver à la mise en œuvre opérationnelle des décisions arrêtées».
De son côté, le chef de la diplomatie mauritanienne, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, pense que seule «une approche dessinée unique et unifiée» permet de relever le défi de la sécurité au Sahel qui ont pour obstacles, «l'immensité de l'espace, la faiblesse des systèmes de sécurité, la circulation des armes, le chômage des jeunes et le terrorisme qui va crescendo». Il estime que ce défi «requiert la mise en place des politiques de développement intégrées» et est convaincu que «la conférence aboutira à des résultats probants». Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Banjou, lui, estime que la stratégie régionale est un cadre de configuration approprié entre les pays du champ, mais il avoue qu'aucun bilan n'a été dressé jusqu'à maintenant et développe la même approche sur la caractère dialectique, sécurité/développement.
Le chef de la diplomatie nigérienne constate que le Comité d'Etat-major opérationnel conjoint des pays du champ est loin d'être opérationnel et estime que si les résultats de la réunion de Bamako étaient positifs, la situation est tout autre présentement avec la crise libyenne et ses conséquences entre autres la circulation des armes, la quantité des véhicule 4x4 volés et la quantité de simpex (poudre servant à la fabrication des explosifs) en circulation. Il exhorte à agir vite et demande au leadership algérien d'être « plus vigoureux. Des phénomènes compromettant la stabilité de la région Manuel Lopez Blanco, coordinateur de l'Union Européenne sur le Sahel, estime que le «moment est crucial pour le Sahel et pour le Maghreb». La région fait face selon elle à «une multitude des menaces qui s'alimentent mutuellement auxquelles est venu s'ajouter la crise libyenne». «Ces phénomènes ont atteint une ampleur telle qu'elles peuvent compromettre la stabilité de la région si une action concertée n'est pas entreprise», prévient-elle, assurant que «l'UE s'est dotée d'une stratégie holistique, intégrée et régionale pour aider les pays du Sahel à faire face à l'insécurité et aux défis du développement». Le général Carter Ham commandant de l'Africom, lui, évoque «le rôle de soutien», non, précise-t-il, «de chef de file» et regrette qu'il y ait «des sentiments de frustration dans la politique américaine d'aide à la lutte contre le terrorisme» et avance que l'aide des USA se fera selon les besoins et les demandes des pays intéressés. Enfin, le conseiller et l'homme du Sahel du président français Nicolas Sarkozy, André Parent, a une même approche que les pays du champ concernant leur appropriation individuellement et collectivement de la stratégie de la lutte contre le terrorisme et pense qu'il est opportun de réfléchir et d'agir ensemble pour trouver des solutions à la dialectique, sécurité/développement. Il exprime le souhait de son pays de d'apporter son soutien dans ces domaine, estimant que «nous sommes dans l'urgence et qu'il faut reconquérir le temps perd» par « la coopération de tous les Etats» pour renforcer « a coopération et la concertation déjà engagée». Le conseiller du Premier Ministre, Robin Salvi, avance que la situation en Libye et dans les pays arabes, l'Aqmi et El Qaïda dominent l'agenda international et affirme que le Royaume-Uni se tient aux côtés des pays menacés par le terrorisme, assurant concernant la Libye que le CNT s'est engagé à assurer la stabilité du pays. Le représentant anglais loue la coopération antiterroriste entre son pays et l'Algérie, l'a qualifiant de «très importante», ayant la même approche concernant la prohibition de paiement de rançons. Il estime, par ailleurs, que l'idéologie d'El Qaïda perd du terrain et que les révolutions arabes ne sont pas fanatiques.
«Cette conférence prend une dimension particulière eu égard aux risques liés quant aux répercussions sur la situation en Libye, notamment celui des nouveaux flux incontrôlés d'armes de tous calibres vers le Sahel», a souligné Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors de sa déclaration d'ouverture des travaux. La situation est, on ne plus explosive dans cette région. Terrorisme, trafics en tous genres et connexion entre les deux fléaux, prises d'otages avec demande de rançon, font que la situation dans la région devient préoccupante. Le constat a été dressé par tous les intervenants qui ont relevé que le moment est venu de dégager des solutions pour relever le défi qui se pose en termes de stabilité de cette région. «Nous sommes pleinement conscient que la lutte contre ces menaces d'envergure appelle nécessairement la conjugaison des efforts et la convergence de toutes les bonnes volontés», a souligné le ministre qui estime que «le partenariat que nous souhaitons peut apporter des réponses appropriées à nos besoins en matière de formation et de renforcement des capacités d'échange d'évaluations et de renseignements, de fourniture d'équipements spécifiques parallèlement à la mise en œuvre de projets de développement bénéficiant aux populations les plus vulnérables». Pour Abdelkader Messahel, «en prenant l'initiative d'organiser cette rencontre, les pays du champ ont été animés par une volonté de dialogue approfondi avec nos partenaires pour dégager ensemble la vision d'un partenariat conçu de manière à appuyer leur propre stratégie régionale et optimiser les synergies avec les politiques et programme de nos partenaires en direction du Sahel», rappelant dans ce contexte la stratégie régionale mise en place par les pays du champ et qui englobe quatre dimensions, politique (consultations régulières), militaire (état-major opérationnel conjoint), sécuritaire (Unité de fusion et de liaison UFL ) et, enfin, la dimension du développement (projets structurants). Selon lui, cette stratégie a permis aux pays du champ d'engager le partenariat et la coopération régionale sur des bases organisées et dans un esprit solidaire. C'est ce même esprit qui est attendu des champs de ses partenaires extrarégionaux. Outre ce partenariat actif, Mesahel estime que «le partenariat devrait également couvrir le volet normatif et l'impératif de tarir toutes les sources de financement du terrorisme y compris en prohibant le paiement des rançons».
La mutualisation des capacités, la coopération, la coordination, la complémentarité et la cohérence.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Soumeylou Boubeye Maigi, relève que la région du Sahel fait face à «une série de défis» et est «confrontée à des problématiques imbriquées les unes aux autres». Le Mali, dit-il, est face à 4 défis que sont, «la vulnérabilité structurelle, une rébellion armée, des revendications identitaires et des indicateurs socio-économiques négatifs», outre une explosion de la criminalité transnationale (50 tonnes de cocaïne saisies dernièrement) et «l'accroissement de la menace terrorist », ce qui fait selon que «le champ de la confrontation devient plus globale dans des relations internationales complexes». Son approche pour la stabilité du Sahel qui est un espace commun, réside selon lui par «la mutualisation des capacités, la coopération, la coordination, la complémentarité et la cohérence». Il estime que pour que le Sahel devienne une zone de prospérité, «il faudrait arriver à la mise en œuvre opérationnelle des décisions arrêtées».
De son côté, le chef de la diplomatie mauritanienne, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, pense que seule «une approche dessinée unique et unifiée» permet de relever le défi de la sécurité au Sahel qui ont pour obstacles, «l'immensité de l'espace, la faiblesse des systèmes de sécurité, la circulation des armes, le chômage des jeunes et le terrorisme qui va crescendo». Il estime que ce défi «requiert la mise en place des politiques de développement intégrées» et est convaincu que «la conférence aboutira à des résultats probants». Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Banjou, lui, estime que la stratégie régionale est un cadre de configuration approprié entre les pays du champ, mais il avoue qu'aucun bilan n'a été dressé jusqu'à maintenant et développe la même approche sur la caractère dialectique, sécurité/développement.
Le chef de la diplomatie nigérienne constate que le Comité d'Etat-major opérationnel conjoint des pays du champ est loin d'être opérationnel et estime que si les résultats de la réunion de Bamako étaient positifs, la situation est tout autre présentement avec la crise libyenne et ses conséquences entre autres la circulation des armes, la quantité des véhicule 4x4 volés et la quantité de simpex (poudre servant à la fabrication des explosifs) en circulation. Il exhorte à agir vite et demande au leadership algérien d'être « plus vigoureux. Des phénomènes compromettant la stabilité de la région Manuel Lopez Blanco, coordinateur de l'Union Européenne sur le Sahel, estime que le «moment est crucial pour le Sahel et pour le Maghreb». La région fait face selon elle à «une multitude des menaces qui s'alimentent mutuellement auxquelles est venu s'ajouter la crise libyenne». «Ces phénomènes ont atteint une ampleur telle qu'elles peuvent compromettre la stabilité de la région si une action concertée n'est pas entreprise», prévient-elle, assurant que «l'UE s'est dotée d'une stratégie holistique, intégrée et régionale pour aider les pays du Sahel à faire face à l'insécurité et aux défis du développement». Le général Carter Ham commandant de l'Africom, lui, évoque «le rôle de soutien», non, précise-t-il, «de chef de file» et regrette qu'il y ait «des sentiments de frustration dans la politique américaine d'aide à la lutte contre le terrorisme» et avance que l'aide des USA se fera selon les besoins et les demandes des pays intéressés. Enfin, le conseiller et l'homme du Sahel du président français Nicolas Sarkozy, André Parent, a une même approche que les pays du champ concernant leur appropriation individuellement et collectivement de la stratégie de la lutte contre le terrorisme et pense qu'il est opportun de réfléchir et d'agir ensemble pour trouver des solutions à la dialectique, sécurité/développement. Il exprime le souhait de son pays de d'apporter son soutien dans ces domaine, estimant que «nous sommes dans l'urgence et qu'il faut reconquérir le temps perd» par « la coopération de tous les Etats» pour renforcer « a coopération et la concertation déjà engagée». Le conseiller du Premier Ministre, Robin Salvi, avance que la situation en Libye et dans les pays arabes, l'Aqmi et El Qaïda dominent l'agenda international et affirme que le Royaume-Uni se tient aux côtés des pays menacés par le terrorisme, assurant concernant la Libye que le CNT s'est engagé à assurer la stabilité du pays. Le représentant anglais loue la coopération antiterroriste entre son pays et l'Algérie, l'a qualifiant de «très importante», ayant la même approche concernant la prohibition de paiement de rançons. Il estime, par ailleurs, que l'idéologie d'El Qaïda perd du terrain et que les révolutions arabes ne sont pas fanatiques.


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