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Le crapaud qui se joue de ses chromosomes
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 11 - 2011

Le crapaud Batura a longtemps troublé les généticiens qui ne comprenaient pas comment il pouvait diviser par deux ses trois jeux de chromosomes et produire des cellules reproductrices qui en fusionnant dotent à nouveau la descendance de trois jeux de chromosomes.Le crapaud Bufo baturae, découvert il y a quinze ans dans les montagnes du nord du Pakistan, est une curiosité génétique. Il est doté de trois jeux de onze chromosomes mais son mode de reproduction sexué le contraint à diviser son patrimoine génétique pour produire des cellules reproductrices masculines et féminines (ovules et spermatozoïdes). Toutefois, il ne peut pas diviser de chromosome en deux, car cela rendrait impossible une descendance viable.Après des années d'étude, des chercheurs suisses ont découvert la méthode qu'il utilise pour diviser par deux son nombre impair de chromosomes, et fabriquer des cellules reproductrices, qui au moment de leur fusion, donneront un descendant à nouveau doté de trois jeux de chromosomes.
En fait, les mâles éliminent leur troisième jeu de chromosomes et les deux autres jeux suivent le processus habituel de division aboutissant à la formation de cellules sexuelles haploïdes possédant chacune un seul exemplaire de chaque chromosome.Les femelles, elles, dupliquent leur troisième jeu de chromosomes. Sur ces quatre, deux vont se retrouver dans les cellules reproductrices femelles, les ovocytes. Ces ovocytes contiennent tous une copie identique du troisième jeu de chromosomes, alors que leur second jeu résulte d'une combinaison au hasard des deux autres jeux maternels.
Une stratégie d'adaptation à l'environnement ?
Le crapaud transmet donc à sa descendance une copie d'un jeu de chromosomes complètement identique à l'original, comme si sa reproduction était asexuée. Mais les deux autres jeux de chromosomes subissent un brassage génétique : comme dans toute reproduction sexuée, leur composition est renouvelée à chaque génération. Il s'agit là d'un phénomène unique jamais répertorié jusqu'à présent dans le monde animal.«Nous ignorons pourquoi les crapauds Batura présentent un mécanisme héréditaire aussi compliqué», explique Nicolas Perrin, principal auteur de l'étude publiée dans l'édition en ligne des Proceedings of the Royal Society B. Cela vient peut-être des conditions environnementales difficiles que les batraciens doivent affronter dans les régions montagneuses semi-désertiques du Pakistan. Dans les milieux hostiles, rappelle le chercheur, les êtres vivants sont souvent tellement spécialisés que la stabilité génétique devient indispensable. Le crapaud Bufo baturae semble avoir adopté un compromis entre les deux options, en préservant une certaine constance du génome par l'intermédiaire du jeu de chromosome transmis par la mère et en autorisant un brassage génétique sur les deux autres jeux.
Sciences et Avenir.fr
Le crapaud Batura a longtemps troublé les généticiens qui ne comprenaient pas comment il pouvait diviser par deux ses trois jeux de chromosomes et produire des cellules reproductrices qui en fusionnant dotent à nouveau la descendance de trois jeux de chromosomes.Le crapaud Bufo baturae, découvert il y a quinze ans dans les montagnes du nord du Pakistan, est une curiosité génétique. Il est doté de trois jeux de onze chromosomes mais son mode de reproduction sexué le contraint à diviser son patrimoine génétique pour produire des cellules reproductrices masculines et féminines (ovules et spermatozoïdes). Toutefois, il ne peut pas diviser de chromosome en deux, car cela rendrait impossible une descendance viable.Après des années d'étude, des chercheurs suisses ont découvert la méthode qu'il utilise pour diviser par deux son nombre impair de chromosomes, et fabriquer des cellules reproductrices, qui au moment de leur fusion, donneront un descendant à nouveau doté de trois jeux de chromosomes.
En fait, les mâles éliminent leur troisième jeu de chromosomes et les deux autres jeux suivent le processus habituel de division aboutissant à la formation de cellules sexuelles haploïdes possédant chacune un seul exemplaire de chaque chromosome.Les femelles, elles, dupliquent leur troisième jeu de chromosomes. Sur ces quatre, deux vont se retrouver dans les cellules reproductrices femelles, les ovocytes. Ces ovocytes contiennent tous une copie identique du troisième jeu de chromosomes, alors que leur second jeu résulte d'une combinaison au hasard des deux autres jeux maternels.
Une stratégie d'adaptation à l'environnement ?
Le crapaud transmet donc à sa descendance une copie d'un jeu de chromosomes complètement identique à l'original, comme si sa reproduction était asexuée. Mais les deux autres jeux de chromosomes subissent un brassage génétique : comme dans toute reproduction sexuée, leur composition est renouvelée à chaque génération. Il s'agit là d'un phénomène unique jamais répertorié jusqu'à présent dans le monde animal.«Nous ignorons pourquoi les crapauds Batura présentent un mécanisme héréditaire aussi compliqué», explique Nicolas Perrin, principal auteur de l'étude publiée dans l'édition en ligne des Proceedings of the Royal Society B. Cela vient peut-être des conditions environnementales difficiles que les batraciens doivent affronter dans les régions montagneuses semi-désertiques du Pakistan. Dans les milieux hostiles, rappelle le chercheur, les êtres vivants sont souvent tellement spécialisés que la stabilité génétique devient indispensable. Le crapaud Bufo baturae semble avoir adopté un compromis entre les deux options, en préservant une certaine constance du génome par l'intermédiaire du jeu de chromosome transmis par la mère et en autorisant un brassage génétique sur les deux autres jeux.
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