Autrefois, lorsqu'une famille signifiait à une autre qu'elle n'avait pas envie de lui accorder la main de sa fille, celle-ci s'en allait, déçue, certes, mais acceptait ce refus. Le génie populaire a même imaginé une formule pour dédramatiser ce genre de situation : «Une fille est désirée par cent familles mais une seule l'emmènera avec elle.» Aujourd'hui, les choses ont changé mais en mal. Quand une famille refuse d'accorder la main de sa fille, elle doit s'attendre à… des représailles ! Saléha n'a que dix-huit ans, elle était encore au lycée et déjà elle était demandée en mariage par un jeune homme habitant dans le même quartier qu'elle, à El- Aafroun. Alors que la famille de Saléha était à réfléchir quant à la suite à donner à cette demande, voilà que le jeune homme commet un vol par effraction et se fait arrêter avant d'être jugé et condamné à une peine de prison. Dès lors, la décision des parents de la jeune fille ne se discutait plus. Il n'est pas question que Saléha épouse un repris de justice. Saléha aimait Djamel mais elle avait eu la force de caractère et la lucidité nécessaires pour étouffer les élans de son cœur et décréter qu'elle ne pourrait pas vivre avec quelqu'un qui avait fait de la prison. Ses parents avaient fait parvenir leur décision à ceux de Djamel et ceux-ci s'étaient montrés compréhensifs. Mais cela n'avait pas été le cas pour Djamel. Dès qu'il était sorti de prison, il avait essayé de téléphoner à Saléha mais il n'avait pas pu l'avoir parce qu'elle avait changé de puce. Par le biais d'une voisine, il lui fit savoir qu'il respectait sa décision de mettre un terme à leur relation mais lui fit comprendre qu'il voulait la revoir une dernière fois pour lui demander de lui pardonner pour lui avoir fait perdre son temps. Elle consentit alors à lui donner son nouveau numéro et il l'appela pour lui dire : - Il faut aussi que je te rende la carte mémoire de ton appareil numérique qui contient tes photos… - Mes photos ? - Oui, tes photos que nous avons prises ensemble…Tu as oublié ? - Ah ! Oui… C'est vrai... En se rappelant ces photos, Saléha se mit à trembler. Certaines d'entre elles étaient quelque peu «osées»... Il fallait à tout prix les récupérer. Djamel lui donna rendez-vous pour le lendemain à 11h, près de son domicile et il fut ponctuel comme à son habitude mais au lieu de restituer à Saléha ses photos, il lui demanda de monter dans la voiture que conduisait une de ses connaissances. Ce n'est qu'une fois qu'elle se fut installée à l'arrière de la voiture en compagnie de Djamel qu'elle réalisa qu'il puait l'alcool. Elle voulut alors redescendre mais il était déjà trop tard. La voiture avait redémarré et le jeune homme entreprit de la rassurer. Elle eut le malheur de lui faire confiance. Elle fut emmenée à El- Harrach, à l'intérieur d'un hangar où elle fut séquestrée toute la nuit, au cours de laquelle il abusa d'elle tout en criant : «Tu seras à moi, que tu le veuilles ou pas !» Ce n'est qu'à 4h du matin qu'il la relâcha après qu'il lui eut fait comprendre qu'il n'en avait pas fini avec elle. Il lui fit savoir que ses photos, il les diffuserait sur Internet et toute la planète les verrait. «Tu verras si tu pourras alors te marier ! Tu seras à moi ! Tu n'as pas le choix. C'est moi ou personne d'autre !» Grâce à des âmes charitables, elle téléphona chez elle et son père vint la récupérer. Avant même de rentrer chez eux, le père l'accompagna au poste de police d'El-Afroun où elle fit une déposition. Il y a quelques jours, Djamel a été condamné par le tribunal de Blida à 5 ans de prison ferme. Pour le moment, Saléha a obtenu un répit, mais dans cinq ans, quand Djamel sortira de prison, l'angoisse la guettera peut-être à chaque coin de rue… Autrefois, lorsqu'une famille signifiait à une autre qu'elle n'avait pas envie de lui accorder la main de sa fille, celle-ci s'en allait, déçue, certes, mais acceptait ce refus. Le génie populaire a même imaginé une formule pour dédramatiser ce genre de situation : «Une fille est désirée par cent familles mais une seule l'emmènera avec elle.» Aujourd'hui, les choses ont changé mais en mal. Quand une famille refuse d'accorder la main de sa fille, elle doit s'attendre à… des représailles ! Saléha n'a que dix-huit ans, elle était encore au lycée et déjà elle était demandée en mariage par un jeune homme habitant dans le même quartier qu'elle, à El- Aafroun. Alors que la famille de Saléha était à réfléchir quant à la suite à donner à cette demande, voilà que le jeune homme commet un vol par effraction et se fait arrêter avant d'être jugé et condamné à une peine de prison. Dès lors, la décision des parents de la jeune fille ne se discutait plus. Il n'est pas question que Saléha épouse un repris de justice. Saléha aimait Djamel mais elle avait eu la force de caractère et la lucidité nécessaires pour étouffer les élans de son cœur et décréter qu'elle ne pourrait pas vivre avec quelqu'un qui avait fait de la prison. Ses parents avaient fait parvenir leur décision à ceux de Djamel et ceux-ci s'étaient montrés compréhensifs. Mais cela n'avait pas été le cas pour Djamel. Dès qu'il était sorti de prison, il avait essayé de téléphoner à Saléha mais il n'avait pas pu l'avoir parce qu'elle avait changé de puce. Par le biais d'une voisine, il lui fit savoir qu'il respectait sa décision de mettre un terme à leur relation mais lui fit comprendre qu'il voulait la revoir une dernière fois pour lui demander de lui pardonner pour lui avoir fait perdre son temps. Elle consentit alors à lui donner son nouveau numéro et il l'appela pour lui dire : - Il faut aussi que je te rende la carte mémoire de ton appareil numérique qui contient tes photos… - Mes photos ? - Oui, tes photos que nous avons prises ensemble…Tu as oublié ? - Ah ! Oui… C'est vrai... En se rappelant ces photos, Saléha se mit à trembler. Certaines d'entre elles étaient quelque peu «osées»... Il fallait à tout prix les récupérer. Djamel lui donna rendez-vous pour le lendemain à 11h, près de son domicile et il fut ponctuel comme à son habitude mais au lieu de restituer à Saléha ses photos, il lui demanda de monter dans la voiture que conduisait une de ses connaissances. Ce n'est qu'une fois qu'elle se fut installée à l'arrière de la voiture en compagnie de Djamel qu'elle réalisa qu'il puait l'alcool. Elle voulut alors redescendre mais il était déjà trop tard. La voiture avait redémarré et le jeune homme entreprit de la rassurer. Elle eut le malheur de lui faire confiance. Elle fut emmenée à El- Harrach, à l'intérieur d'un hangar où elle fut séquestrée toute la nuit, au cours de laquelle il abusa d'elle tout en criant : «Tu seras à moi, que tu le veuilles ou pas !» Ce n'est qu'à 4h du matin qu'il la relâcha après qu'il lui eut fait comprendre qu'il n'en avait pas fini avec elle. Il lui fit savoir que ses photos, il les diffuserait sur Internet et toute la planète les verrait. «Tu verras si tu pourras alors te marier ! Tu seras à moi ! Tu n'as pas le choix. C'est moi ou personne d'autre !» Grâce à des âmes charitables, elle téléphona chez elle et son père vint la récupérer. Avant même de rentrer chez eux, le père l'accompagna au poste de police d'El-Afroun où elle fit une déposition. Il y a quelques jours, Djamel a été condamné par le tribunal de Blida à 5 ans de prison ferme. Pour le moment, Saléha a obtenu un répit, mais dans cinq ans, quand Djamel sortira de prison, l'angoisse la guettera peut-être à chaque coin de rue…