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Printemps arabe ou printemps islamiste ?
La classe politique divisée sur l'appréciation du phénomène
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 11 - 2011

Abdellah Djaballah va passer à l'acte. Il va mettre en place son nouveau parti politique, le Front pour la justice et le développement, (FJD) décidant, ainsi, de ne plus se soucier de l'agrément.
Mieux encore, il prend prétexte des déclarations, du ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, pour justifier son passage à l'acte. Selon lui, les dernières déclarations du ministre «sont encourageantes», faisant ainsi allusion aux assurances du ministre qui n'a eu de cesse de répéter que la nouvelle loi sur les partis (actuellement en débat au Parlement) est de nature à «assouplir les conditions de création des nouveaux partis». Même si l'enthousiasme de Djaballah semble être stimulé par le triomphe du parti islamiste Ennahda, en Tunisie, et par le contexte international marqué par les révoltes au Moyen-Orient et au Maghreb, on ne peut nier le fait que Djaballah en est à son troisième essai, puisqu'il avait de par le passé créé deux premiers partis, le Mouvement Ennahda et le Mouvement de la réforme nationale (MRN), qu'il avait fini, par lâcher, tour à tour. La Chaîne III de la Radio nationale qui a rapporté l'information évoque la mise sur pied imminente d'une «instance nationale» devant réunir des conseillers pour plancher sur les préparatifs du congrès constitutif du nouveau parti. Djaballah a précisé qu'il "n'avait reçu jusqu'à présent aucune réponse officielle" à sa demande d'agrément. Dans la foulée des consultations politiques avec la commission Bensalah, le chef islamiste avait annoncé la création du FJD à la fin du mois de juillet dernier, et il devait introduire une demande d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur dans les jours qui ont suivi cette proclamation. Trois mois à peine après cette annonce, Abdellah Djaballah se retrouve conforté par la conjoncture internationale. La révolution tunisienne a imposé une démocratie qui fait bon manage avec les islamistes et le royaume du Maroc semble, lui aussi, aller dans la même direction avec la montée au créneau des islamistes du Parti justice et développement (PJD). Si Saïd Sadi juge que le pouvoir fait un «chantage obscène» à l'islamisme, les autorités proposent justement une nouvelle loi sur les partis qui frappe d'interdit les anciens du parti dissous. Dans la conjoncture actuelle, Djaballah semble donc être le moins pire des remèdes. Un représentant islamiste autre que le MSP déjà trop compromis de par sa participation au gouvernement, est de nature à crédibiliser la compétition politique. Il s'agit de remettre sur la sellette un islamiste «pur sang» mais qui, néanmoins, n'a pas les mains tachées de sang. Si les islamistes paraissent être les principaux bénéficiaires de ces mouvements de révolte qui ont éclaté un peu partout, d'aucuns essayent de mettre en doute ces mouvements de protestation. En Algérie, le PT de Louisa Hanoune sert de porte-voix à cette analyse. A Sétif où elle se trouvait vendredi, pour présider une rencontre régionale avec les cadres de son parti, la secrétaire générale du PT soutient que «les évènements de Libye sont à mettre au compte du plan américain du Grand Moyen-Orient annoncé en 2003 dans le sillage de la guerre contre l'Irak et visant l'effritement des nations sur des bases ethniques et religieuses». Louisa Hanoune mise, donc, sur son «congrès des urgences internationales» qu'elle prévoit d'organiser du 10 au 12 décembre 2011 pour «dénoncer les interventions dans les affaires intérieures des Etats et à défendre la sécurité et la souveraineté des nations».
Abdellah Djaballah va passer à l'acte. Il va mettre en place son nouveau parti politique, le Front pour la justice et le développement, (FJD) décidant, ainsi, de ne plus se soucier de l'agrément.
Mieux encore, il prend prétexte des déclarations, du ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, pour justifier son passage à l'acte. Selon lui, les dernières déclarations du ministre «sont encourageantes», faisant ainsi allusion aux assurances du ministre qui n'a eu de cesse de répéter que la nouvelle loi sur les partis (actuellement en débat au Parlement) est de nature à «assouplir les conditions de création des nouveaux partis». Même si l'enthousiasme de Djaballah semble être stimulé par le triomphe du parti islamiste Ennahda, en Tunisie, et par le contexte international marqué par les révoltes au Moyen-Orient et au Maghreb, on ne peut nier le fait que Djaballah en est à son troisième essai, puisqu'il avait de par le passé créé deux premiers partis, le Mouvement Ennahda et le Mouvement de la réforme nationale (MRN), qu'il avait fini, par lâcher, tour à tour. La Chaîne III de la Radio nationale qui a rapporté l'information évoque la mise sur pied imminente d'une «instance nationale» devant réunir des conseillers pour plancher sur les préparatifs du congrès constitutif du nouveau parti. Djaballah a précisé qu'il "n'avait reçu jusqu'à présent aucune réponse officielle" à sa demande d'agrément. Dans la foulée des consultations politiques avec la commission Bensalah, le chef islamiste avait annoncé la création du FJD à la fin du mois de juillet dernier, et il devait introduire une demande d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur dans les jours qui ont suivi cette proclamation. Trois mois à peine après cette annonce, Abdellah Djaballah se retrouve conforté par la conjoncture internationale. La révolution tunisienne a imposé une démocratie qui fait bon manage avec les islamistes et le royaume du Maroc semble, lui aussi, aller dans la même direction avec la montée au créneau des islamistes du Parti justice et développement (PJD). Si Saïd Sadi juge que le pouvoir fait un «chantage obscène» à l'islamisme, les autorités proposent justement une nouvelle loi sur les partis qui frappe d'interdit les anciens du parti dissous. Dans la conjoncture actuelle, Djaballah semble donc être le moins pire des remèdes. Un représentant islamiste autre que le MSP déjà trop compromis de par sa participation au gouvernement, est de nature à crédibiliser la compétition politique. Il s'agit de remettre sur la sellette un islamiste «pur sang» mais qui, néanmoins, n'a pas les mains tachées de sang. Si les islamistes paraissent être les principaux bénéficiaires de ces mouvements de révolte qui ont éclaté un peu partout, d'aucuns essayent de mettre en doute ces mouvements de protestation. En Algérie, le PT de Louisa Hanoune sert de porte-voix à cette analyse. A Sétif où elle se trouvait vendredi, pour présider une rencontre régionale avec les cadres de son parti, la secrétaire générale du PT soutient que «les évènements de Libye sont à mettre au compte du plan américain du Grand Moyen-Orient annoncé en 2003 dans le sillage de la guerre contre l'Irak et visant l'effritement des nations sur des bases ethniques et religieuses». Louisa Hanoune mise, donc, sur son «congrès des urgences internationales» qu'elle prévoit d'organiser du 10 au 12 décembre 2011 pour «dénoncer les interventions dans les affaires intérieures des Etats et à défendre la sécurité et la souveraineté des nations».


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