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Le mythe de «Boughendja» narré et interprété
Théâtre régional de Batna
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 12 - 2011

Le conte populaire amazigh Boughendja a été interprété, dimanche au théâtre régional de Batna, lors de la 3e édition du Festival national du théâtre d'expression amazighe, au travers de superbes tableaux chorégraphiques sur un fond musical arrangé par Salim Souhali.
Ce conte aux racines solidement ancrées dans le patrimoine culturel oral de la société aurésienne a été reconstitué sur scène, avec maîtrise, par les comédiens et danseurs de la pièce "Taslit anoua anzar" (ou Arousse El Matar).
Selon ce vieux conte remontant à de vieilles croyances de la période pré-musulmane, une belle villageoise prénommée Taslia avait un jour pris la décision d'aller avec des amies se baigner dans une fontaine et y faire un v£u lorsque, soudain, apparut devant elle le "dieu de la pluie" Anzar escorté par ses gardes terrifiants tous vêtus de noir.
Cette divinité, sidérée par la beauté de Taslia lui demanda sur le champ sa main mais elle refusa au motif qu'il était un "surhumain". Pris de colère, Anzar punit alors toute la tribu en retenant la pluie. La sécheresse fait planer l'ombre de la mort sur la région dont les habitants avec à leur tête leur "chaman" ne comprirent ce qui se passait que lorsque la belle Taslia leur révéla sa rencontre avec Anzar.
Aussitôt les habitants décidèrent de parer Taslia de ses plus beaux atours pour l'offrir au "dieu" et apaiser sa colère. En la voyant ainsi offerte, Anzar fit rejaillir l'eau et, immédiatement, les fontaines redonnèrent vie aux champs et aux vergers de la tribu. Pour perpétuer ce mythe, Boughendja est devenue une sorte de pratique sociale transmise de mère en fille dans la société amazighe. Elle consiste à organiser, en temps de sécheresse, une procession de femmes qui accrochent à une louche des étoffes multicolores.
La procession qui défile au milieu de la nature entonne à l'unisson une chanson aux paroles encore conservées dans les traditions orales de la région: "Anzar aberbech lelouane el meghrane yenghi oudhane ya rabi serse amane" (Anzar ! aux multiples couleurs joyeuses, la soif tue les hommes. Seigneur, fait tomber la pluie).
La mémoire collective des habitants de la région rapporte également le fait qu'en période de sécheresse, les habitants de la région célébraient Boughendja en accrochant une poupée symbole de Taslia à un arbre en signe de rappel du vieux sacrifice.
A l'avènement de l'islam, la poupée fut remplacée par une louche. Le chercheur français Gabriel Camps a réalisé durant les années 1970 une étude dans la région de la Saoura autour de ce cérémonial qui se rattache aux vieilles croyances mythologiques de l'Afrique du nord.
Les danses de Taslit anoua Anzar ont été conçues par le chorégraphe Aïssa Chouat, tandis que sa musique a été composée par Salim Souhali qui a choisi d'opter pour une musique classique afin de donner au spectacle et à ce vieux conte une "dimension universelle".
Le conte populaire amazigh Boughendja a été interprété, dimanche au théâtre régional de Batna, lors de la 3e édition du Festival national du théâtre d'expression amazighe, au travers de superbes tableaux chorégraphiques sur un fond musical arrangé par Salim Souhali.
Ce conte aux racines solidement ancrées dans le patrimoine culturel oral de la société aurésienne a été reconstitué sur scène, avec maîtrise, par les comédiens et danseurs de la pièce "Taslit anoua anzar" (ou Arousse El Matar).
Selon ce vieux conte remontant à de vieilles croyances de la période pré-musulmane, une belle villageoise prénommée Taslia avait un jour pris la décision d'aller avec des amies se baigner dans une fontaine et y faire un v£u lorsque, soudain, apparut devant elle le "dieu de la pluie" Anzar escorté par ses gardes terrifiants tous vêtus de noir.
Cette divinité, sidérée par la beauté de Taslia lui demanda sur le champ sa main mais elle refusa au motif qu'il était un "surhumain". Pris de colère, Anzar punit alors toute la tribu en retenant la pluie. La sécheresse fait planer l'ombre de la mort sur la région dont les habitants avec à leur tête leur "chaman" ne comprirent ce qui se passait que lorsque la belle Taslia leur révéla sa rencontre avec Anzar.
Aussitôt les habitants décidèrent de parer Taslia de ses plus beaux atours pour l'offrir au "dieu" et apaiser sa colère. En la voyant ainsi offerte, Anzar fit rejaillir l'eau et, immédiatement, les fontaines redonnèrent vie aux champs et aux vergers de la tribu. Pour perpétuer ce mythe, Boughendja est devenue une sorte de pratique sociale transmise de mère en fille dans la société amazighe. Elle consiste à organiser, en temps de sécheresse, une procession de femmes qui accrochent à une louche des étoffes multicolores.
La procession qui défile au milieu de la nature entonne à l'unisson une chanson aux paroles encore conservées dans les traditions orales de la région: "Anzar aberbech lelouane el meghrane yenghi oudhane ya rabi serse amane" (Anzar ! aux multiples couleurs joyeuses, la soif tue les hommes. Seigneur, fait tomber la pluie).
La mémoire collective des habitants de la région rapporte également le fait qu'en période de sécheresse, les habitants de la région célébraient Boughendja en accrochant une poupée symbole de Taslia à un arbre en signe de rappel du vieux sacrifice.
A l'avènement de l'islam, la poupée fut remplacée par une louche. Le chercheur français Gabriel Camps a réalisé durant les années 1970 une étude dans la région de la Saoura autour de ce cérémonial qui se rattache aux vieilles croyances mythologiques de l'Afrique du nord.
Les danses de Taslit anoua Anzar ont été conçues par le chorégraphe Aïssa Chouat, tandis que sa musique a été composée par Salim Souhali qui a choisi d'opter pour une musique classique afin de donner au spectacle et à ce vieux conte une "dimension universelle".


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