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Boko Haram, la secte qui veut imposer un Etat islamique
Violence sans précédent au Nigéria
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 12 - 2011

La secte islamiste Boko Haram qui signifie « l'éducation occidentale est un péché" en langue haoussa, a revendiqué, dimanche 25 décembre, l'attentat contre une église d'Abuja, capitale du Nigeria, qui a fait 27 morts le jour de Noël, ainsi qu'une série d'attaques dans le nord-est du pays jeudi et vendredi.
La secte islamiste Boko Haram qui signifie « l'éducation occidentale est un péché" en langue haoussa, a revendiqué, dimanche 25 décembre, l'attentat contre une église d'Abuja, capitale du Nigeria, qui a fait 27 morts le jour de Noël, ainsi qu'une série d'attaques dans le nord-est du pays jeudi et vendredi.
Cette secte, dont le nom signifie en langue haoussa "l'éducation occidentale est un péché", veut imposer un Etat islamique dans le nord du pays, avec une stricte application de la charia. Le nord est à majorité musulmane avec quelques enclaves chrétiennes, alors que le sud est à dominante chrétienne.
Lancé en janvier 2004, le mouvement se réclame des talibans afghans et est soupçonné de liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda (AQMI). Jusqu'à la répression de 2009, les combattants islamistes étaient actifs dans leur fief de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno (nord-est), près des frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. Depuis, on ignore où est située leur base.
Boko Haram avait lancé en 2009 une insurrection sous l'autorité de leur ex-dirigeant Mohammed Yusuf à Maiduguri. L'armée avait brutalement réprimé le soulèvement et environ 800 personnes avaient été tuées. La mosquée ayant servi de quartier général au mouvement avait été rasée, leur chef tué.
INTENSIFICATION
DES ATTAQUES
Mais le groupe continue de lancer des raids meurtriers visant policiers, militaires, hommes politiques ainsi que responsables communautaires ou religieux opposés à leur idéologie.
Depuis mi-2010, la secte a élargi son champ d'action. Active essentiellement dans le nord - majoritairement musulman - du pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 160 millions d'habitants, elle s'étend désormais dans d'autres régions, notamment Abuja, où elle a attaqué le quartier général de la police (deux morts en juin) et le bureau des agences des Nations unies (24 morts en août).
Les liens de la secte semblent dépasser les frontières du Nigeria. Le 15 juin, le mouvement a affirmé dans un communiqué que certains de ses membres avaient reçu une formation militaire en Somalie, en partie contrôlée par les Shebab, combattants islamistes liés à Al-Qaïda. "Très bientôt, nous lancerons le jihad (guerre sainte)... Nous voulons faire savoir que des jihadistes sont arrivés au Nigeria en provenance de Somalie, où ils ont reçu une formation militaire de la part de nos frères qui ont rendu ce pays ingouvernable", annonçait alors Boko Haram dans un communiqué.
A ses débuts en 2004, le groupe était essentiellement composé de diplômés de l'université et de personnes ayant rompu avec leur milieu social d'origine, classe aisée ou classe moyenne.
Quelque 200 personnes avaient alors établi un camp près de la frontière avec le Niger, dans le village de Kanamma, dans l'Etat de Yobe (nord-est), surnommé "Afghanistan".
A partir de cette base, ils ont commencé à lancer des attaques sur les postes de police, à tuer des policiers et voler des munitions. Depuis cette date, et malgré une répression brutale de l'armée, les combattants de Boko Haram n'ont cessé d'intensifier leurs attaques.
Cette secte, dont le nom signifie en langue haoussa "l'éducation occidentale est un péché", veut imposer un Etat islamique dans le nord du pays, avec une stricte application de la charia. Le nord est à majorité musulmane avec quelques enclaves chrétiennes, alors que le sud est à dominante chrétienne.
Lancé en janvier 2004, le mouvement se réclame des talibans afghans et est soupçonné de liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda (AQMI). Jusqu'à la répression de 2009, les combattants islamistes étaient actifs dans leur fief de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno (nord-est), près des frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. Depuis, on ignore où est située leur base.
Boko Haram avait lancé en 2009 une insurrection sous l'autorité de leur ex-dirigeant Mohammed Yusuf à Maiduguri. L'armée avait brutalement réprimé le soulèvement et environ 800 personnes avaient été tuées. La mosquée ayant servi de quartier général au mouvement avait été rasée, leur chef tué.
INTENSIFICATION
DES ATTAQUES
Mais le groupe continue de lancer des raids meurtriers visant policiers, militaires, hommes politiques ainsi que responsables communautaires ou religieux opposés à leur idéologie.
Depuis mi-2010, la secte a élargi son champ d'action. Active essentiellement dans le nord - majoritairement musulman - du pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 160 millions d'habitants, elle s'étend désormais dans d'autres régions, notamment Abuja, où elle a attaqué le quartier général de la police (deux morts en juin) et le bureau des agences des Nations unies (24 morts en août).
Les liens de la secte semblent dépasser les frontières du Nigeria. Le 15 juin, le mouvement a affirmé dans un communiqué que certains de ses membres avaient reçu une formation militaire en Somalie, en partie contrôlée par les Shebab, combattants islamistes liés à Al-Qaïda. "Très bientôt, nous lancerons le jihad (guerre sainte)... Nous voulons faire savoir que des jihadistes sont arrivés au Nigeria en provenance de Somalie, où ils ont reçu une formation militaire de la part de nos frères qui ont rendu ce pays ingouvernable", annonçait alors Boko Haram dans un communiqué.
A ses débuts en 2004, le groupe était essentiellement composé de diplômés de l'université et de personnes ayant rompu avec leur milieu social d'origine, classe aisée ou classe moyenne.
Quelque 200 personnes avaient alors établi un camp près de la frontière avec le Niger, dans le village de Kanamma, dans l'Etat de Yobe (nord-est), surnommé "Afghanistan".
A partir de cette base, ils ont commencé à lancer des attaques sur les postes de police, à tuer des policiers et voler des munitions. Depuis cette date, et malgré une répression brutale de l'armée, les combattants de Boko Haram n'ont cessé d'intensifier leurs attaques.


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