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«5% seulement des cancers du sein sont héréditaires»
Docteur Amina Abdelouahab
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 02 - 2012

Midi Libre : Vous êtes sénologue spécialiste du cancer héréditaire ; pouvez-vous nous expliquer ce que c'est ?
Docteur Amina Abdelouahab : Ce que je dois expliquer d'abord c'est que le cancer du sein n'est pas héréditaire. Seuls 5% des cas de cette maladie ont des origines héréditaires. Donc, ces 5% de cancer familiaux sont à prendre en considération car ils sont à risque. Le dépistage s'adresse à toutes les femmes qui ont plus de 40 ans. Chez nous, si on devait mettre une barrière c'est à partir de 40 ans puisque la maladie touche la femme entre 45 et 46 ans. En Europe, le dépistage commence à partir de 50 ans. Lorsqu'on parle du cancer du sein familial, c'est là où on doit faire le dépistage puisqu'on ne peut pas le faire pour la population dans sa globalité. Pourquoi ? Parce que pour faire cette opération, il faudra aller chercher des milliers de femmes. Mais dans les cas de cancer familial, la cible est connue, on sait que nous avons 5% qui sont concernés. Ainsi, une femme arrive dans notre service, on lui fait subir un questionnaire si on constate des antécédents familiaux alors on lance le dépistage. car il y a vraiment un risque que la femme développe la maladie. Et dons notre service, il y a la consultation oncogénétique qui s'adresse à ce type de population.
Comment se passe donc ce dépistage ciblé du cancer du sein chez les patientes ?
D'abord, on fait une mammographie ou une IRM qui est encore un examen plus performant et on fait même des études génétiques pour rechercher le gène qui est incriminé. Si ce gène est retrouvé dans le sang, donc on sait déjà qu'elle fera un jour un cancer ou du moins elle est à risque. Donc on les surveille et c'est cela la définition du dépistage, c'est-à-dire aller chercher la maladie avant même qu'elle ne soit symptomatique. On va jusqu'a proposer des gestes préventifs voire radicaux lorsqu'on est en présence de la mutation génétique. C'est-à-dire enlever un sein qui est à 80% à risque d'être malade un jour. Ce qu'il faut retenir et que la surveillance n'empêche pas de voir arriver un cancer. Car celle-ci ne permet que de détecter les cancers à un stade précoce. On les traite pour mieux leur garantir une survie plus importante dans les 90 ou 95% des cas.
Dans le cas d'un cancer d'un seul sein, est ce qu'on doit faire l'ablation des deux seins systématiquement ?
Si on parle d'une femme qui n'a pas d'antécédent, il y a des critères qui nous indiquent ce qu'il faut faire chez la personne : est-ce qu'on enlève tout le sein ou uniquement la tumeur ? Le médecin va définir ce qu'il faut faire à suivre. Mais pour l'autre sein et dans le cas où la femme ne présente pas d'antécédent, pour quoi le toucher. Dans le cas où la femme présente des antécédents, et qu'elle fait un cancer d'un côté, le deuxième sein sera également touché. Cela tous les scientifiques et les chercheurs l'ont prouvé.
En ce moment il y a une grande polémique sur les prothèses mammaires PIP, y a-t-il des femmes algériennes à qui on a placé ces implants ?
Dans notre service de sénologie, on nous a ramené justement un quota de prothèse PIP il y a de cela 6 ou 7 ans que le professeur Bendib avait refusé d'emblée.
Quelles sont les raisons du refus du Professeur Bendib pour ces prothèses ?
Parce qu'il y avait déjà un article qui incriminait ces prothèses de mauvaise qualité. Donc, le professeur Bendib les a rejetées. Mais je peux dire quand même qu'il y a eu quelques- une qui ont été placés aux patientes. Soit c'était des prothèses que les malades avait ramenées, trois ou quatre, mais elles ont étaient vite retirées dès que nous avons su qu'elles étaient de mauvaise qualité et qu'elles mettaient en péril la santé de ces femmes.
Pour toutes ces jeunes filles atteintes de cancer du sein, peuvent-elles espéreraient donner la vie ?
Dans le service de sénologie du Professeur Bendib, une étude a été réalisée sur les malades atteintes de cancer du sein «La vie après le cancer». Des femmes ont enfanté après leur maladie, cela veut dire que certaines peuvent non seulement survivre à leur cancer, mais donner en plus la vie. C'est cela le challenge !
En outre, avec l'ouverture et la création de nouveaux centres anticancer, il faut espérer une amélioration de la prise en charge de cette maladie avec l'aide des autorités ; nous gardons l'espoir.
*Sénologue et responsable
de la consultation d'oncogénétique
Midi Libre : Vous êtes sénologue spécialiste du cancer héréditaire ; pouvez-vous nous expliquer ce que c'est ?
Docteur Amina Abdelouahab : Ce que je dois expliquer d'abord c'est que le cancer du sein n'est pas héréditaire. Seuls 5% des cas de cette maladie ont des origines héréditaires. Donc, ces 5% de cancer familiaux sont à prendre en considération car ils sont à risque. Le dépistage s'adresse à toutes les femmes qui ont plus de 40 ans. Chez nous, si on devait mettre une barrière c'est à partir de 40 ans puisque la maladie touche la femme entre 45 et 46 ans. En Europe, le dépistage commence à partir de 50 ans. Lorsqu'on parle du cancer du sein familial, c'est là où on doit faire le dépistage puisqu'on ne peut pas le faire pour la population dans sa globalité. Pourquoi ? Parce que pour faire cette opération, il faudra aller chercher des milliers de femmes. Mais dans les cas de cancer familial, la cible est connue, on sait que nous avons 5% qui sont concernés. Ainsi, une femme arrive dans notre service, on lui fait subir un questionnaire si on constate des antécédents familiaux alors on lance le dépistage. car il y a vraiment un risque que la femme développe la maladie. Et dons notre service, il y a la consultation oncogénétique qui s'adresse à ce type de population.
Comment se passe donc ce dépistage ciblé du cancer du sein chez les patientes ?
D'abord, on fait une mammographie ou une IRM qui est encore un examen plus performant et on fait même des études génétiques pour rechercher le gène qui est incriminé. Si ce gène est retrouvé dans le sang, donc on sait déjà qu'elle fera un jour un cancer ou du moins elle est à risque. Donc on les surveille et c'est cela la définition du dépistage, c'est-à-dire aller chercher la maladie avant même qu'elle ne soit symptomatique. On va jusqu'a proposer des gestes préventifs voire radicaux lorsqu'on est en présence de la mutation génétique. C'est-à-dire enlever un sein qui est à 80% à risque d'être malade un jour. Ce qu'il faut retenir et que la surveillance n'empêche pas de voir arriver un cancer. Car celle-ci ne permet que de détecter les cancers à un stade précoce. On les traite pour mieux leur garantir une survie plus importante dans les 90 ou 95% des cas.
Dans le cas d'un cancer d'un seul sein, est ce qu'on doit faire l'ablation des deux seins systématiquement ?
Si on parle d'une femme qui n'a pas d'antécédent, il y a des critères qui nous indiquent ce qu'il faut faire chez la personne : est-ce qu'on enlève tout le sein ou uniquement la tumeur ? Le médecin va définir ce qu'il faut faire à suivre. Mais pour l'autre sein et dans le cas où la femme ne présente pas d'antécédent, pour quoi le toucher. Dans le cas où la femme présente des antécédents, et qu'elle fait un cancer d'un côté, le deuxième sein sera également touché. Cela tous les scientifiques et les chercheurs l'ont prouvé.
En ce moment il y a une grande polémique sur les prothèses mammaires PIP, y a-t-il des femmes algériennes à qui on a placé ces implants ?
Dans notre service de sénologie, on nous a ramené justement un quota de prothèse PIP il y a de cela 6 ou 7 ans que le professeur Bendib avait refusé d'emblée.
Quelles sont les raisons du refus du Professeur Bendib pour ces prothèses ?
Parce qu'il y avait déjà un article qui incriminait ces prothèses de mauvaise qualité. Donc, le professeur Bendib les a rejetées. Mais je peux dire quand même qu'il y a eu quelques- une qui ont été placés aux patientes. Soit c'était des prothèses que les malades avait ramenées, trois ou quatre, mais elles ont étaient vite retirées dès que nous avons su qu'elles étaient de mauvaise qualité et qu'elles mettaient en péril la santé de ces femmes.
Pour toutes ces jeunes filles atteintes de cancer du sein, peuvent-elles espéreraient donner la vie ?
Dans le service de sénologie du Professeur Bendib, une étude a été réalisée sur les malades atteintes de cancer du sein «La vie après le cancer». Des femmes ont enfanté après leur maladie, cela veut dire que certaines peuvent non seulement survivre à leur cancer, mais donner en plus la vie. C'est cela le challenge !
En outre, avec l'ouverture et la création de nouveaux centres anticancer, il faut espérer une amélioration de la prise en charge de cette maladie avec l'aide des autorités ; nous gardons l'espoir.
*Sénologue et responsable
de la consultation d'oncogénétique


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