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Feu vert pour la pratique en hijab
Football en Iran
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 03 - 2012

l'International Football Association Board (IFAB), l'organe qui établit et fait évoluer les règles du football international, a pris une décision qui pourrait bien changer la vie de centaines de milliers de jeunes musulmanes. Le 3 mars, l'IFAB a décidé d'autoriser le port du voile en football féminin lors d'une assemblée générale à Bagshot, en Angleterre. Cette décision ne sera toutefois officialisée que lors d'une réunion le 2 juillet et après examen de questions liées à la santé et à la sécurité.
Les instances mondiales du football ont pris une décision lourde de conséquences pour l'émancipation des femmes.
Derrrière cette décision se cachent le mépris des femmes et la suprématie de l'argent. Les gens de la Fifa et du CIO (Comité international olympique) ont cédé face au diktat de l'Iran, car ils sont achetés ! déplore Annie Sugier la directrice de la Ligue du droit international des femmes
L'affaire avait atteint un point critique en juin 2011 : on avait alors interdit à l'équipe iranienne féminine de football de disputer un match de qualification aux Jeux Olympiques, match qui devait avoir lieu en Jordanie. La disqualification d'une équipe entière, à quelques minutes d'un match international de première importance, a rouvert un débat sur les relations qu'entretiennent hijab, sport, et politique internationale.
Mais aujourd'hui, le vent du changement semble souffler dans l'autre direction. Des militants, des athlètes et des sympathisants (musulmans ou non) semblent avoir répondu à toutes les objections de la Fédération international de Football Association (FIFA) - qui gère et développe le football dans le monde.
Lorsqu'on a interdit à l'équipe nationale d'Iran de participer aux compétitions internationales, et ce avant un match clé des qualifications aux Jeux Olympiques, le président Mahmoud Ahmadinejad a laissé éclater sa colère, qualifiant la décision d'«inhumaine» avant de traiter les instances dirigeantes de la FIFA de dictateurs, sans sembler prendre la mesure de l'ironie d'une telle déclaration.
Revenons sur l'élément qui a déclenché l'affaire. Le football international (et, de façon plus importante, les athlètes musulmanes) sont pris au piège entre la montée de l'hostilité anti-musulmane et les guerres culturelles qui font rage dans le monde —et ce tout particulièrement en Europe et en Amérique du Nord. En 2007, la Fédération de soccer du Québec a interdit le port du hijab et de tout symbole religieux ostentatoire sur le terrain.
Peu après, ce règlement s'est étendu aux petites filles de 11 ans; toute équipe comportant une joueuse refusant d'enlever son hijab se voit désormais obligée de déclarer forfait. Cette même année, l'International Football Association Board (IFAB) a appuyé la décision du Québec, lui donnant ainsi une portée planétaire.
La levée de l'interdiction a cet effet salutaire. Elle permet à de nombreuses femmes de pratiquer le sport le plus populaire au monde. C'est une situation rare ; l'une de celle où les conservateurs culturels et les progressistes sociaux peuvent et doivent se battre pour la même cause. En levant l'interdiction et en autorisant le port d'un hijab conçu pour le sport —uniquement destiné aux femmes qui désireraient le porter— le monde du football œuvre pour l'émancipation des femmes. Lever l'interdiction permet aux femmes de choisir, plutôt que de voir la FIFA choisir pour elles. La balle est dans le camp de la FIFA. Il ne lui reste qu'à assurer la passe. Pour les laisser jouer.
l'International Football Association Board (IFAB), l'organe qui établit et fait évoluer les règles du football international, a pris une décision qui pourrait bien changer la vie de centaines de milliers de jeunes musulmanes. Le 3 mars, l'IFAB a décidé d'autoriser le port du voile en football féminin lors d'une assemblée générale à Bagshot, en Angleterre. Cette décision ne sera toutefois officialisée que lors d'une réunion le 2 juillet et après examen de questions liées à la santé et à la sécurité.
Les instances mondiales du football ont pris une décision lourde de conséquences pour l'émancipation des femmes.
Derrrière cette décision se cachent le mépris des femmes et la suprématie de l'argent. Les gens de la Fifa et du CIO (Comité international olympique) ont cédé face au diktat de l'Iran, car ils sont achetés ! déplore Annie Sugier la directrice de la Ligue du droit international des femmes
L'affaire avait atteint un point critique en juin 2011 : on avait alors interdit à l'équipe iranienne féminine de football de disputer un match de qualification aux Jeux Olympiques, match qui devait avoir lieu en Jordanie. La disqualification d'une équipe entière, à quelques minutes d'un match international de première importance, a rouvert un débat sur les relations qu'entretiennent hijab, sport, et politique internationale.
Mais aujourd'hui, le vent du changement semble souffler dans l'autre direction. Des militants, des athlètes et des sympathisants (musulmans ou non) semblent avoir répondu à toutes les objections de la Fédération international de Football Association (FIFA) - qui gère et développe le football dans le monde.
Lorsqu'on a interdit à l'équipe nationale d'Iran de participer aux compétitions internationales, et ce avant un match clé des qualifications aux Jeux Olympiques, le président Mahmoud Ahmadinejad a laissé éclater sa colère, qualifiant la décision d'«inhumaine» avant de traiter les instances dirigeantes de la FIFA de dictateurs, sans sembler prendre la mesure de l'ironie d'une telle déclaration.
Revenons sur l'élément qui a déclenché l'affaire. Le football international (et, de façon plus importante, les athlètes musulmanes) sont pris au piège entre la montée de l'hostilité anti-musulmane et les guerres culturelles qui font rage dans le monde —et ce tout particulièrement en Europe et en Amérique du Nord. En 2007, la Fédération de soccer du Québec a interdit le port du hijab et de tout symbole religieux ostentatoire sur le terrain.
Peu après, ce règlement s'est étendu aux petites filles de 11 ans; toute équipe comportant une joueuse refusant d'enlever son hijab se voit désormais obligée de déclarer forfait. Cette même année, l'International Football Association Board (IFAB) a appuyé la décision du Québec, lui donnant ainsi une portée planétaire.
La levée de l'interdiction a cet effet salutaire. Elle permet à de nombreuses femmes de pratiquer le sport le plus populaire au monde. C'est une situation rare ; l'une de celle où les conservateurs culturels et les progressistes sociaux peuvent et doivent se battre pour la même cause. En levant l'interdiction et en autorisant le port d'un hijab conçu pour le sport —uniquement destiné aux femmes qui désireraient le porter— le monde du football œuvre pour l'émancipation des femmes. Lever l'interdiction permet aux femmes de choisir, plutôt que de voir la FIFA choisir pour elles. La balle est dans le camp de la FIFA. Il ne lui reste qu'à assurer la passe. Pour les laisser jouer.


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