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Infréquentable belle-famille
Meurtre
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 04 - 2012

Rachid, 30 ans, s'approcha de son père et lui demanda :
- Je peux te parler, père ?
- Oui, tu peux me parler mais ma réponse est la même que celle que j'ai donnée à ta mère : c'est non.
- Pourquoi, père ? Qu'est-ce que tu reproches à cette fille ?
- A elle, je ne reproche rien… C'est sa famille qui ne me plaît pas…
- Mais ce n'est pas sa famille que je vais épouser mais elle…
- Oh ! Rachid…Tu as 30 ans et tu as toujours le cerveau d'un gamin. Le mariage est une affaire de famille…
- Non, père c'est une affaire de deux individus ! Les deux personnes qui se marient.
- Rachid, j'ai plus de 60 ans, j'ai voyagé, j'ai connu des gens et je peux te dire que les mariages qui réussissent le plus, ce sont ceux qui ont été conclus par des familles… Je ne dis pas que les jeunes époux doivent se marier contre leur gré mais ils doivent trouver avec leurs familles respectives un terrain d'entente. Tu m'as dit que tu voulais te marier et tu m'as parlé d'une fille, qui est belle je ne dis pas le contraire. Mais j'ai fait ma petite enquête très discrètement et j'en ai conclu qu'en l'épousant, nous allons au devant de gros problèmes… Sa famille est infréquentable. Son père est un escroc, quant à ses trois frères, je préfère ne rien dire. Rachid, je suis ton père, je ne te veux que du bien. Avec cette famille, tu vivras l'Enfer… Nous vivrons l'Enfer parce que tout ce qui te touchera, nous touchera. Trouve une autre fille, sinon demande à tes deux sœurs de t'en chercher une…
- Non, père, tu es en train de dire n'importe quoi…
Pour pouvoir épouser la fille qu'il aimait, Rachid commença par ne plus se rendre à son travail. L'argent qu'il avait économisé et qu'il gardait à la CNEP, il se mit à le dépenser en boissons alcoolisées.
Au bout de deux mois de conduite suicidaire, le vieux Vélaid abdiqua.
- Rachid, cesse de te donner en spectacle, je vais demander la main de cette fille… mais vous n'habiterez pas avec nous… Je te donne la petite maison que je suis en train de finir sur la route. Je la terminerai dans trois mois environ…
- Oh ! merci, père, père… Zakia rêve de vivre seule.
Le mariage eut lieu huit mois plus tard. Rachid était l'homme le plus heureux du monde
Après deux mois de vie commune, Rachid rentra chez lui, le soir et y trouva son beau-frère ( âgé de 36 ans) en train de crier après son épouse.
- Que se passe-t-il, Ammar ? Que t'a fait ta petite sœur ? fit-il en plaisantant
- Je ne lui ai rien fait, répliqua la jeune femme de 23 ans… Il m'a chargé de te demander de lui prêter ta voiture et je lui ai dit que ce n'était pas possible parce que c'est avec elle que tu travailles.
- Oui, c'est vrai, Ammar… Je ne peux pas me passer de ma voiture… Demande-moi autre chose si tu veux mais pas la voiture.
Ammar le regarda de travers et lui lança :
- Egoïste ! tout ce qui t'intéressais dans notre famille… c'est ma sœur… hein ? Elle est belle ma sœur ? Tu es heureux ? Tu passes de bons moments avec elle ! C'est peut-être la plus belle fille de Beni Douala et peut-être même de toute la Kabylie !
La vulgarité d'Ammar était telle que Rachid le prit par le bras pour le faire sortir de la maison. Celui-ci le repoussa alors. Zakia voulut intervenir pour calmer son frère mais celui-ci lui donna deux gifles. Cela énerva un peu plus encore Rachid qui se rua sur son beau-frère pour le faire sortir de chez lui. Mal lui en prit. Le beau-frère sortit un couteau et le lui planta en plein cœur.
Rachid rendit l'âme lors de son évacuation à l'hôpital.
Il y a quelques jours, la cour de Tizi- Ouzou a rendu son verdict… Ammar a été condamné à 10 ans de prison ferme.
Auparavant, c'était la perpétuité qui avait été requise contre lui.
Vélaid, le père du défunt Rachid avait finalement raison… Mais à quoi lui sert-il maintenant d'avoir raison ?
Rachid, 30 ans, s'approcha de son père et lui demanda :
- Je peux te parler, père ?
- Oui, tu peux me parler mais ma réponse est la même que celle que j'ai donnée à ta mère : c'est non.
- Pourquoi, père ? Qu'est-ce que tu reproches à cette fille ?
- A elle, je ne reproche rien… C'est sa famille qui ne me plaît pas…
- Mais ce n'est pas sa famille que je vais épouser mais elle…
- Oh ! Rachid…Tu as 30 ans et tu as toujours le cerveau d'un gamin. Le mariage est une affaire de famille…
- Non, père c'est une affaire de deux individus ! Les deux personnes qui se marient.
- Rachid, j'ai plus de 60 ans, j'ai voyagé, j'ai connu des gens et je peux te dire que les mariages qui réussissent le plus, ce sont ceux qui ont été conclus par des familles… Je ne dis pas que les jeunes époux doivent se marier contre leur gré mais ils doivent trouver avec leurs familles respectives un terrain d'entente. Tu m'as dit que tu voulais te marier et tu m'as parlé d'une fille, qui est belle je ne dis pas le contraire. Mais j'ai fait ma petite enquête très discrètement et j'en ai conclu qu'en l'épousant, nous allons au devant de gros problèmes… Sa famille est infréquentable. Son père est un escroc, quant à ses trois frères, je préfère ne rien dire. Rachid, je suis ton père, je ne te veux que du bien. Avec cette famille, tu vivras l'Enfer… Nous vivrons l'Enfer parce que tout ce qui te touchera, nous touchera. Trouve une autre fille, sinon demande à tes deux sœurs de t'en chercher une…
- Non, père, tu es en train de dire n'importe quoi…
Pour pouvoir épouser la fille qu'il aimait, Rachid commença par ne plus se rendre à son travail. L'argent qu'il avait économisé et qu'il gardait à la CNEP, il se mit à le dépenser en boissons alcoolisées.
Au bout de deux mois de conduite suicidaire, le vieux Vélaid abdiqua.
- Rachid, cesse de te donner en spectacle, je vais demander la main de cette fille… mais vous n'habiterez pas avec nous… Je te donne la petite maison que je suis en train de finir sur la route. Je la terminerai dans trois mois environ…
- Oh ! merci, père, père… Zakia rêve de vivre seule.
Le mariage eut lieu huit mois plus tard. Rachid était l'homme le plus heureux du monde
Après deux mois de vie commune, Rachid rentra chez lui, le soir et y trouva son beau-frère ( âgé de 36 ans) en train de crier après son épouse.
- Que se passe-t-il, Ammar ? Que t'a fait ta petite sœur ? fit-il en plaisantant
- Je ne lui ai rien fait, répliqua la jeune femme de 23 ans… Il m'a chargé de te demander de lui prêter ta voiture et je lui ai dit que ce n'était pas possible parce que c'est avec elle que tu travailles.
- Oui, c'est vrai, Ammar… Je ne peux pas me passer de ma voiture… Demande-moi autre chose si tu veux mais pas la voiture.
Ammar le regarda de travers et lui lança :
- Egoïste ! tout ce qui t'intéressais dans notre famille… c'est ma sœur… hein ? Elle est belle ma sœur ? Tu es heureux ? Tu passes de bons moments avec elle ! C'est peut-être la plus belle fille de Beni Douala et peut-être même de toute la Kabylie !
La vulgarité d'Ammar était telle que Rachid le prit par le bras pour le faire sortir de la maison. Celui-ci le repoussa alors. Zakia voulut intervenir pour calmer son frère mais celui-ci lui donna deux gifles. Cela énerva un peu plus encore Rachid qui se rua sur son beau-frère pour le faire sortir de chez lui. Mal lui en prit. Le beau-frère sortit un couteau et le lui planta en plein cœur.
Rachid rendit l'âme lors de son évacuation à l'hôpital.
Il y a quelques jours, la cour de Tizi- Ouzou a rendu son verdict… Ammar a été condamné à 10 ans de prison ferme.
Auparavant, c'était la perpétuité qui avait été requise contre lui.
Vélaid, le père du défunt Rachid avait finalement raison… Mais à quoi lui sert-il maintenant d'avoir raison ?


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