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Peine capitale pour un jouvenceau
Meurtre
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 04 - 2012

Karim, 17 ans, rentrait du lycée, ce 15 mai 2011, quand il trouva en travers de son chemin le redoutable Boualem. Boualem n'avait que 18 ans mais déjà à Diar El- Mahsoul, quartier populaire d'Alger, il s'était forgé une grande réputation de truand et d'être associable au comportement impétueux, toujours imprévisible.
Karim, 17 ans, rentrait du lycée, ce 15 mai 2011, quand il trouva en travers de son chemin le redoutable Boualem. Boualem n'avait que 18 ans mais déjà à Diar El- Mahsoul, quartier populaire d'Alger, il s'était forgé une grande réputation de truand et d'être associable au comportement impétueux, toujours imprévisible.
Dès que Karim le vit venant dans sa direction, il sut qu'il allait se passer quelque chose.
- Alors Karim, j'ai entendu dire que tu as un téléphone portable.
- Oui…
- Mais tu n'es pas encore majeur… Tu n'as que 17 ans, je me suis renseigné. Que vas-tu faire d'un téléphone à ton âge ? Et puis, si jamais il sonnait en classe, tu perturberais le cours. Allez, donne-le moi. Je vais te garder et quand tu auras tes 18 ans, l'année prochaine, je te le rendrai.
- Tu as raison Boualem, je suis encore jeune pour avoir un téléphone portable. C'est pourquoi je ne le porte pas sur moi.
- Hum…Tu es un petit malin, Karim. Je sais qu'il est sur toi. Alors écoute-moi bien… Tu me le donnes, sinon je te coupe en petits morceaux. Et tu me connais, je ne plaisante pas. Et puis, ce serait bête d'aller se faire recoudre à l'hôpital à cause d'un petit bidule comme celui que tu caches au fond de la poche intérieure droite de ton blouson. C'est toujours là que tu le mets, hein ?
Karim réfléchit et se dit qu'il valait mieux le lui donner ce maudit portable. C'était le seul moyen d'avoir la paix pour le moment et de ne pas s'attirer la colère destructrice de Boualem.
- Tiens, voici, mon portable.
- Hum… il est beau ton portable… Et il a une caméra ! Non, non, sincèrement je ne vois pas à quoi il te servirait. Merci d'accepter de me le confier et de me confier tous les téléphones que tu pourrais posséder avant ta majorité ! Et maintenant, rentre chez toi pour boire ton café au lait, tu l'as bien mérité
Karim ne s'en alla pas. Il regarda s'éloigner Boualem. Puis une fois qu'il fut hors de son champ de vision, il réfléchit à ce qu'il y avait lieu de faire face à cette situation qu'il venait de vivre et qui pouvait se renouveler s'il en jugeait d'après les propos tenus par celui qui venait de le voler et vis-à-vis de qui il avait fait preuve d'une grande lâcheté. Il réfléchit encore et se dit que sa passivité n'avait rien à voir avec la lâcheté. Il s'était plutôt montré prudent. Boualem était une tête brûlée. Dans le quartier, il connaissait pas mal de gens capables de lui tordre le cou mais ils préféraient l'évitaient car il avait la traitrise dans le sang… Beaucoup de ceux qui le connaissaient lui prédisaient un avenir des plus sombres alors, ils faisaient tout pour ne pas se trouver là où ils risquaient de le rencontrer et pour éviter de faire partie de cet avenir.
Soudain, Karim se rappela de Hamid. Un jeune de presque dix ans son aîné. Il était une des rares personnes qui pouvaient se targuer d'être un peu ami avec Boualem. Hamid pendant un moment avait été un dur lui aussi, puis, il s'était ressaisi, avait suivi un stage et avait trouvé un emploi. Plusieurs fois, il l'avait vu parlant longuement avec Boualem dans le fol espoir de l'éloigner du mauvais chemin où il s'était dangereusement engagé. Karim sourit. Ah ! Oui… Hamid était la seule personne capable de l'aider à récupérer son téléphone. Et puis, une fois qu'il l'aurait récupéré, il le cacherait à la maison pour qu'on ne le lui vole pas une seconde fois.
Sa décision prise, Karim ne rentra pas chez lui. Il demanda à quelques jeunes du quartier s'ils n'avaient pas vu Hamid dans les parages et il s'en était trouvé un pour lu répondre qu'il l'avait vu rentrer chez lui.
Sans réfléchir, il alla frapper chez Hamid. Ce fut celui-ci qui lui ouvrit la porte.
- Ah ! c'est toi Karim ! Quel bon vent t'amène !
- Ce n'est pas un bon vent qui m'amène, Hamid…Je te dérange peut-être ?
- Non, pas du tout. Je viens de rentrer et comme ma mère et mes trois sœurs sont parties à une fête familiale je me suis préparé un peu de café… Entre…
- Euh… Tu es sûr que je ne te dérange pas ?
- Non… je te dis…
- Merci, Hamid…
Karim s'attable à la cuisine avec Hamid qui lui sert une tasse de café au lait. Puis, celui-ci lui dit :
- Toi, Karim, tu as un problème…
- Oui. Boualem m'a pris mon téléphone portable sous la menace d'un couteau.
- Hum… je vois. Et tu veux que je te le récupère ?
- Si tu peux, Hamid… ne cherche pas la confrontation avec lui… Je me suis dit que tu pourrais le convaincre de me le rendre parce que tu t'entends bien avec lui.
- Non, je ne m'entends pas bien avec lui… parce qu'il n'écoute pas… C'est quelqu'un qui n'est pas bête du tout… Seulement, il a eu une enfance difficile qui a enraciné en lui une haine qui ne cesse de grandir et de prendre les formes les plus abjectes et les plus viles… Boualem devient chaque jour de plus en plus dangereux, de plus en plus irrécupérable. Un jour, j'en suis certain il commettra une très grosse bêtise qu'il payera très cher.
- C'est ce que disent beaucoup de gens, Hamid. Cela dit, si tu n'as pas envie d'aller le voir, je ne t'en voudrais pas…
- J'irai le voir pour récupérer ton portable.
- Oh ! Merci, Hamid.
- Et je dois y aller sur le champ parce que si j'attends demain, il sera peut être trop tard
- Pourquoi ?
- Parce qu'il l'aura déjà vendu !
- C'est vrai ; je n'y ai pas pensé.
- Allez, avale ton café au lait on va sortir…
- Euh…je…je…viens avec toi ?
- Non…Ce sera inutile. Rentre chez toi. Je préfère être seul avec lui. Quand je suis seul avec lui, il écoute. Il n'aime pas que je lui fasse la morale en présence de gens. Il est très susceptible… Si tout à l'heure, je sonne chez toi c'est que j'ai récupéré ton téléphone. Sinon, je le récupérerai demain matin. Je sais où Boualem se rend pour vendre ce qu'il vole.
- Oh ! Merci, Hamid, merci ! je te revaudrai cela !
- Allez rentre chez toi et oublie tout ça. Tu le récupéreras ton portable.
Karim rentra chez lui et Hamid partit à la recherche de Boualem. Il ne tarda pas à le trouver avec trois jeunes gens, adossés à un mur. Boualem connaissait les trois jeunes. Ils avaient à peu près le même âge que Boualem. Eux aussi étaient des voleurs et des gens infréquentables. Dès que le regard de Boualem eut rencontré celui de Hamid, celui-ci lui lança :
- Salut ! Boualem ! ça va ? Tu peux venir un moment s'il te plaît ?
- Viens d'abord saluer mes amis ! C'est quoi cette politesse, Hamid ?
- D'accord, j'arrive…
Hamid serra la main de Boualem et celles de ses amis puis lui dit de nouveau.
- J'aimerai te parler en tête à tête, Boualem…
- Tu peux parler devant mes amis. Je n'ai aucun secret pour eux.
- Boualem, s'il te plaît, je veux te parler en tête à tête.
- Non…moi, je ne veux pas. Parles devant mes amis ou bien va-t-en !
- D'accord… sois gentil, rends-moi le portable que tu as pris tout à l'heure à Karim.
En guise de réponse, Boualem éclata de rire et ses trois acolytes en firent de même. Quand il eut cessé de rire, Boualem insulta Hamid et le traita de tous les noms. Celui-ci s'énerva et lui asséna un coup de tête. Boualem se ressaisit et sortit de derrière une chaussette un long couteau. Dès que Hamid eut vu l'arme blanche, il prit la fuite. Boualem lui courut après. Plus jeune et plus agile, ce dernier gagnait du terrain. Hamid soudain trébucha et tomba. Avant même qu'il ne se relève, Boualem lui porta trois coups d'une rare violence. Des gens accoururent et il s'enfuit. Mais il était déjà trop tard. Hamid mourut lors de son évacuation à l'hôpital.
Hamid a été jugé il y a une semaine par la cour d'Alger.
La peine capitale a été requise contre lui par le procureur général.
Hamid avait raison. Boualem avait fini par commettre une grosse bêtise. Mais il ignorait que c'était lui qui allait en faire les frais.
Dès que Karim le vit venant dans sa direction, il sut qu'il allait se passer quelque chose.
- Alors Karim, j'ai entendu dire que tu as un téléphone portable.
- Oui…
- Mais tu n'es pas encore majeur… Tu n'as que 17 ans, je me suis renseigné. Que vas-tu faire d'un téléphone à ton âge ? Et puis, si jamais il sonnait en classe, tu perturberais le cours. Allez, donne-le moi. Je vais te garder et quand tu auras tes 18 ans, l'année prochaine, je te le rendrai.
- Tu as raison Boualem, je suis encore jeune pour avoir un téléphone portable. C'est pourquoi je ne le porte pas sur moi.
- Hum…Tu es un petit malin, Karim. Je sais qu'il est sur toi. Alors écoute-moi bien… Tu me le donnes, sinon je te coupe en petits morceaux. Et tu me connais, je ne plaisante pas. Et puis, ce serait bête d'aller se faire recoudre à l'hôpital à cause d'un petit bidule comme celui que tu caches au fond de la poche intérieure droite de ton blouson. C'est toujours là que tu le mets, hein ?
Karim réfléchit et se dit qu'il valait mieux le lui donner ce maudit portable. C'était le seul moyen d'avoir la paix pour le moment et de ne pas s'attirer la colère destructrice de Boualem.
- Tiens, voici, mon portable.
- Hum… il est beau ton portable… Et il a une caméra ! Non, non, sincèrement je ne vois pas à quoi il te servirait. Merci d'accepter de me le confier et de me confier tous les téléphones que tu pourrais posséder avant ta majorité ! Et maintenant, rentre chez toi pour boire ton café au lait, tu l'as bien mérité
Karim ne s'en alla pas. Il regarda s'éloigner Boualem. Puis une fois qu'il fut hors de son champ de vision, il réfléchit à ce qu'il y avait lieu de faire face à cette situation qu'il venait de vivre et qui pouvait se renouveler s'il en jugeait d'après les propos tenus par celui qui venait de le voler et vis-à-vis de qui il avait fait preuve d'une grande lâcheté. Il réfléchit encore et se dit que sa passivité n'avait rien à voir avec la lâcheté. Il s'était plutôt montré prudent. Boualem était une tête brûlée. Dans le quartier, il connaissait pas mal de gens capables de lui tordre le cou mais ils préféraient l'évitaient car il avait la traitrise dans le sang… Beaucoup de ceux qui le connaissaient lui prédisaient un avenir des plus sombres alors, ils faisaient tout pour ne pas se trouver là où ils risquaient de le rencontrer et pour éviter de faire partie de cet avenir.
Soudain, Karim se rappela de Hamid. Un jeune de presque dix ans son aîné. Il était une des rares personnes qui pouvaient se targuer d'être un peu ami avec Boualem. Hamid pendant un moment avait été un dur lui aussi, puis, il s'était ressaisi, avait suivi un stage et avait trouvé un emploi. Plusieurs fois, il l'avait vu parlant longuement avec Boualem dans le fol espoir de l'éloigner du mauvais chemin où il s'était dangereusement engagé. Karim sourit. Ah ! Oui… Hamid était la seule personne capable de l'aider à récupérer son téléphone. Et puis, une fois qu'il l'aurait récupéré, il le cacherait à la maison pour qu'on ne le lui vole pas une seconde fois.
Sa décision prise, Karim ne rentra pas chez lui. Il demanda à quelques jeunes du quartier s'ils n'avaient pas vu Hamid dans les parages et il s'en était trouvé un pour lu répondre qu'il l'avait vu rentrer chez lui.
Sans réfléchir, il alla frapper chez Hamid. Ce fut celui-ci qui lui ouvrit la porte.
- Ah ! c'est toi Karim ! Quel bon vent t'amène !
- Ce n'est pas un bon vent qui m'amène, Hamid…Je te dérange peut-être ?
- Non, pas du tout. Je viens de rentrer et comme ma mère et mes trois sœurs sont parties à une fête familiale je me suis préparé un peu de café… Entre…
- Euh… Tu es sûr que je ne te dérange pas ?
- Non… je te dis…
- Merci, Hamid…
Karim s'attable à la cuisine avec Hamid qui lui sert une tasse de café au lait. Puis, celui-ci lui dit :
- Toi, Karim, tu as un problème…
- Oui. Boualem m'a pris mon téléphone portable sous la menace d'un couteau.
- Hum… je vois. Et tu veux que je te le récupère ?
- Si tu peux, Hamid… ne cherche pas la confrontation avec lui… Je me suis dit que tu pourrais le convaincre de me le rendre parce que tu t'entends bien avec lui.
- Non, je ne m'entends pas bien avec lui… parce qu'il n'écoute pas… C'est quelqu'un qui n'est pas bête du tout… Seulement, il a eu une enfance difficile qui a enraciné en lui une haine qui ne cesse de grandir et de prendre les formes les plus abjectes et les plus viles… Boualem devient chaque jour de plus en plus dangereux, de plus en plus irrécupérable. Un jour, j'en suis certain il commettra une très grosse bêtise qu'il payera très cher.
- C'est ce que disent beaucoup de gens, Hamid. Cela dit, si tu n'as pas envie d'aller le voir, je ne t'en voudrais pas…
- J'irai le voir pour récupérer ton portable.
- Oh ! Merci, Hamid.
- Et je dois y aller sur le champ parce que si j'attends demain, il sera peut être trop tard
- Pourquoi ?
- Parce qu'il l'aura déjà vendu !
- C'est vrai ; je n'y ai pas pensé.
- Allez, avale ton café au lait on va sortir…
- Euh…je…je…viens avec toi ?
- Non…Ce sera inutile. Rentre chez toi. Je préfère être seul avec lui. Quand je suis seul avec lui, il écoute. Il n'aime pas que je lui fasse la morale en présence de gens. Il est très susceptible… Si tout à l'heure, je sonne chez toi c'est que j'ai récupéré ton téléphone. Sinon, je le récupérerai demain matin. Je sais où Boualem se rend pour vendre ce qu'il vole.
- Oh ! Merci, Hamid, merci ! je te revaudrai cela !
- Allez rentre chez toi et oublie tout ça. Tu le récupéreras ton portable.
Karim rentra chez lui et Hamid partit à la recherche de Boualem. Il ne tarda pas à le trouver avec trois jeunes gens, adossés à un mur. Boualem connaissait les trois jeunes. Ils avaient à peu près le même âge que Boualem. Eux aussi étaient des voleurs et des gens infréquentables. Dès que le regard de Boualem eut rencontré celui de Hamid, celui-ci lui lança :
- Salut ! Boualem ! ça va ? Tu peux venir un moment s'il te plaît ?
- Viens d'abord saluer mes amis ! C'est quoi cette politesse, Hamid ?
- D'accord, j'arrive…
Hamid serra la main de Boualem et celles de ses amis puis lui dit de nouveau.
- J'aimerai te parler en tête à tête, Boualem…
- Tu peux parler devant mes amis. Je n'ai aucun secret pour eux.
- Boualem, s'il te plaît, je veux te parler en tête à tête.
- Non…moi, je ne veux pas. Parles devant mes amis ou bien va-t-en !
- D'accord… sois gentil, rends-moi le portable que tu as pris tout à l'heure à Karim.
En guise de réponse, Boualem éclata de rire et ses trois acolytes en firent de même. Quand il eut cessé de rire, Boualem insulta Hamid et le traita de tous les noms. Celui-ci s'énerva et lui asséna un coup de tête. Boualem se ressaisit et sortit de derrière une chaussette un long couteau. Dès que Hamid eut vu l'arme blanche, il prit la fuite. Boualem lui courut après. Plus jeune et plus agile, ce dernier gagnait du terrain. Hamid soudain trébucha et tomba. Avant même qu'il ne se relève, Boualem lui porta trois coups d'une rare violence. Des gens accoururent et il s'enfuit. Mais il était déjà trop tard. Hamid mourut lors de son évacuation à l'hôpital.
Hamid a été jugé il y a une semaine par la cour d'Alger.
La peine capitale a été requise contre lui par le procureur général.
Hamid avait raison. Boualem avait fini par commettre une grosse bêtise. Mais il ignorait que c'était lui qui allait en faire les frais.


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