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Un début de campagne électorale raté
Panneaux d'affichage vides, peu d'engouement des électeurs à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 04 - 2012

Panneaux d'affichage vides, peu d'engouement parmi les citoyens électeurs, la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai a du mal à «s'emballer». Peu de «curiosité» des Algériens envers un évènement "important". Quelles sont les raisons ?
Panneaux d'affichage vides, peu d'engouement parmi les citoyens électeurs, la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai a du mal à «s'emballer». Peu de «curiosité» des Algériens envers un évènement "important". Quelles sont les raisons ?
Hier, c'était le troisième jour de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain. Une campagne qui, le moins que l'on puisse dire, démarre laborieusement. A Alger et dans sa proche banlieue, rien ne présage qu'un évènement «important» aura lieu début mai. A la question que nous avons posé à quelques citoyens, hommes et femmes en âge de voter, pris au hasard dans la rue, pour savoir que signifie pour eux la date du 10 mai, bien peu, ils peuvent se compter sur les doigts d'une seule main, ont su répondre. Le 10 mai, c'est le scrutin pour élire une nouvelle Assemblée nationale populaire (APN, avons-nous informé ceux qui ont voulu avoir la réponse. Les Algériens ne sont-ils pas portés sur la chose politique ? Rien n'est moins sûr. Ils suivent avec attention la campagne électorale pour l'élection présidentielle française à travers les chaînes satellitaires de ce pays. Ils peuvent facilement nommer les candidats, les favoris donnés par les sondages grâce aux débats qui opposent les postulants à la magistrature française et à la couverture professionnelle des médias français. De quel côté et comment expliquer le peu d'engouement par les citoyens pour un évènement «majeur» qui va se dérouler dans leur pays ? Une nouvelle Assemblée nationale est un évènement qui survient tous les cinq ans. Une Assemblée qui légifère et qui est censée contrôler l'action de l'exécutif devrait être une «préoccupation» en raison des lois et textes législatifs qu'elle adopte et qui ont un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens et des entreprises économiques qui sont un outil de travail pour ces mêmes citoyens. Pourquoi, la campagne électorale des législatives du 10 mai, il est vrai qu'elle est à ses débuts, n'a pas réussi à rentrer chez les Algériens ? Selon un sondage, publié récemment par un confrère, moins de la moitié des individus en âge de voter iront accomplir leur devoir de citoyen. Bien plus, on constate un phénomène de rejet de l'autre partie de la population, toujours celle en âge de voter.
Le poids des précédentes élections ?
Manque de passion pour la chose politique ? Ou le «il ne se passera rien», il n'y a rien de «nouveau», il n'y a pas d' "évolution". Les réponses qu'on a eu ne laissent aucune place aux commentaires. Pour l' Algérien lambda, l'électrocardiogramme est plat. Il n'y a pas de place pour l'emballement. «De toutes les façons, il ne s'agira que d'une élection comme toutes celles qui ont eu lieu par le passé», confient-ils. «C'est l'histoire des élections qui nous l'enseigne», disent certains très sceptiques. «Je ne vois pas pourquoi cela pourrait changer pour le scrutin du 10 mai», soulignent d'autres tout aussi sceptiques. Les 44 partis en lice et les listes des indépendants auront donc fort à faire pour «donner vie» à cette campagne électorale et par là-même «inciter» les méfiants, les sceptiques, les indécis et ceux qui ne croient pas aux vertus de la l'alternance et de la démocratie à participer au vote du 10 mai prochain. Et ce n'est pas les panneaux vides, censés être le support des listes des candidats qui pourraient encore encourager les citoyens à accomplir leur devoir de citoyen et contribuer ainsi à consacrer la démocratie. Un tour dans la proche banlieue d'Alger pour prendre la température.
La force tranquille, le sourire et le visage fermé
Il est 10 h du matin à Beni-Messous. Sur la route dans le sens Chéraga- CHU Issad Hassani, au niveau du lieu dit «El Carouba», une station de bus. De nombreux voyageurs attendent l'arrivée du bus. Aucun ne prête attention aux 38 panneaux qui sont alignés, juste derrière eux. Trois sont «occupés» par leurs «propriétaires». L'un d'eux est Amar Ghoul, tête de liste pour Alger de l'Alliance de l'Algérie verte. L'affiche représente
«les acquis et les réalisations» de l'Algérie en infrastructures. Routes, autoroutes sur fond bleu et un éclairage d'ambiance donne un air de «quiétude» et de «tranquillité» à ce tableau. Est-ce «la force tranquille» que veut transmettre ce message de l'Alliance de l'Algérie verte ? Le deuxième est Chihab Seddik, tête de liste du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Un Chihab Seddik tout sourire, un sourire qu'il souhaite transmettre certainement à toute la population algérienne. Un bleu azur domine sur l'affiche. Le slogan choisi par le RND traduit toutes les préoccupations des Algériens. L'espoir, le travail et la solidarité, un triptyque à coup sûr dans l'esprit des concepteurs de cette affiche. Le troisième est Larbi Ould Khelifa, tête de liste pour le Front de libération nationale (FLN), un septuagénaire, par qui le scandale est arrivé dans la maison FLN. «Oui, Nous vous avons donné serment», un slogan qui traduit mal ce «serment ». Les dirigeants du vieux parti ont promis le rajeunissement des cadres dirigeants du parti. A voir la liste des noms qui défile sous nos yeux, l'opération rajeunissement est remise aux calendes grecques. Le choix porté sur cette personnalité pour conduire la liste FLN à Alger a soulevé maintes interrogations au sein du parti. A côté, il y a Amara Benyounès, leader du Mouvement populaire algérien (MPA). Le sémillant premier responsable a pour lui un air de jeunesse et un sourire avenant sur l'affiche. Un pouvoir de séduction envers l'électorat. Le sourire d' Amara Benyounès tranche avec le visage austère et fermé de Larbi Ould Khelifa du FLN. Les électeurs sauront apprécier. Plus loin, c'est Mustapha Bouchachi, tête de liste du Front des forces socialistes (FFS), le parti de Hocine Aït Ahmed. De nombreuses femmes sont présentes sur la liste. Il y a la parité, plus que ne l'exige la loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes aux assemblées élues. En somme, hormis le MPA, ce sont les partis «forts» en ancrage populaire et en ressources financières qui marquent leur présence. Les autres partis sont inscrits aux abonnés absents. Un peu plus loin, avant d'arriver à la cité universitaire de Beni-Messous, même nombre de panneaux et les mêmes affiches des quatre partis cités. A El-Biar centre, place Kennedy, et tout au long du boulevard Bougara, le RND, le FLN, l'Alliance de l'Algérie verte et le MPA, occupent les espaces qui leur sont attribués sur les 38 ou 40 panneaux d'affichage. Toutes ces affiches ne suscitent pas un «enthousiasme» certain des électeurs qui ne sont pas prêts de donner leurs voix, selon de nombreux citoyens interrogés, à des partis qui «flottent» sur les questions économiques, évoquent le social vaguement et oublient la culture. Ils ne sont pas prêts aussi de voter pour des listes de candidats qui ne parlent pas ou peu de moraliser, d'organiser et de changer la vie publique, Et les citoyens savent qu'il revient au Parlement de changer les règles de l'organisation de la vie publique. Le précédent Parlement a failli dans sa mission. Le nouveau suivra-t-il le même chemin ? Il ne lui sera pas permis de donner de faux espoirs aux Algériens
Hier, c'était le troisième jour de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain. Une campagne qui, le moins que l'on puisse dire, démarre laborieusement. A Alger et dans sa proche banlieue, rien ne présage qu'un évènement «important» aura lieu début mai. A la question que nous avons posé à quelques citoyens, hommes et femmes en âge de voter, pris au hasard dans la rue, pour savoir que signifie pour eux la date du 10 mai, bien peu, ils peuvent se compter sur les doigts d'une seule main, ont su répondre. Le 10 mai, c'est le scrutin pour élire une nouvelle Assemblée nationale populaire (APN, avons-nous informé ceux qui ont voulu avoir la réponse. Les Algériens ne sont-ils pas portés sur la chose politique ? Rien n'est moins sûr. Ils suivent avec attention la campagne électorale pour l'élection présidentielle française à travers les chaînes satellitaires de ce pays. Ils peuvent facilement nommer les candidats, les favoris donnés par les sondages grâce aux débats qui opposent les postulants à la magistrature française et à la couverture professionnelle des médias français. De quel côté et comment expliquer le peu d'engouement par les citoyens pour un évènement «majeur» qui va se dérouler dans leur pays ? Une nouvelle Assemblée nationale est un évènement qui survient tous les cinq ans. Une Assemblée qui légifère et qui est censée contrôler l'action de l'exécutif devrait être une «préoccupation» en raison des lois et textes législatifs qu'elle adopte et qui ont un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens et des entreprises économiques qui sont un outil de travail pour ces mêmes citoyens. Pourquoi, la campagne électorale des législatives du 10 mai, il est vrai qu'elle est à ses débuts, n'a pas réussi à rentrer chez les Algériens ? Selon un sondage, publié récemment par un confrère, moins de la moitié des individus en âge de voter iront accomplir leur devoir de citoyen. Bien plus, on constate un phénomène de rejet de l'autre partie de la population, toujours celle en âge de voter.
Le poids des précédentes élections ?
Manque de passion pour la chose politique ? Ou le «il ne se passera rien», il n'y a rien de «nouveau», il n'y a pas d' "évolution". Les réponses qu'on a eu ne laissent aucune place aux commentaires. Pour l' Algérien lambda, l'électrocardiogramme est plat. Il n'y a pas de place pour l'emballement. «De toutes les façons, il ne s'agira que d'une élection comme toutes celles qui ont eu lieu par le passé», confient-ils. «C'est l'histoire des élections qui nous l'enseigne», disent certains très sceptiques. «Je ne vois pas pourquoi cela pourrait changer pour le scrutin du 10 mai», soulignent d'autres tout aussi sceptiques. Les 44 partis en lice et les listes des indépendants auront donc fort à faire pour «donner vie» à cette campagne électorale et par là-même «inciter» les méfiants, les sceptiques, les indécis et ceux qui ne croient pas aux vertus de la l'alternance et de la démocratie à participer au vote du 10 mai prochain. Et ce n'est pas les panneaux vides, censés être le support des listes des candidats qui pourraient encore encourager les citoyens à accomplir leur devoir de citoyen et contribuer ainsi à consacrer la démocratie. Un tour dans la proche banlieue d'Alger pour prendre la température.
La force tranquille, le sourire et le visage fermé
Il est 10 h du matin à Beni-Messous. Sur la route dans le sens Chéraga- CHU Issad Hassani, au niveau du lieu dit «El Carouba», une station de bus. De nombreux voyageurs attendent l'arrivée du bus. Aucun ne prête attention aux 38 panneaux qui sont alignés, juste derrière eux. Trois sont «occupés» par leurs «propriétaires». L'un d'eux est Amar Ghoul, tête de liste pour Alger de l'Alliance de l'Algérie verte. L'affiche représente
«les acquis et les réalisations» de l'Algérie en infrastructures. Routes, autoroutes sur fond bleu et un éclairage d'ambiance donne un air de «quiétude» et de «tranquillité» à ce tableau. Est-ce «la force tranquille» que veut transmettre ce message de l'Alliance de l'Algérie verte ? Le deuxième est Chihab Seddik, tête de liste du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Un Chihab Seddik tout sourire, un sourire qu'il souhaite transmettre certainement à toute la population algérienne. Un bleu azur domine sur l'affiche. Le slogan choisi par le RND traduit toutes les préoccupations des Algériens. L'espoir, le travail et la solidarité, un triptyque à coup sûr dans l'esprit des concepteurs de cette affiche. Le troisième est Larbi Ould Khelifa, tête de liste pour le Front de libération nationale (FLN), un septuagénaire, par qui le scandale est arrivé dans la maison FLN. «Oui, Nous vous avons donné serment», un slogan qui traduit mal ce «serment ». Les dirigeants du vieux parti ont promis le rajeunissement des cadres dirigeants du parti. A voir la liste des noms qui défile sous nos yeux, l'opération rajeunissement est remise aux calendes grecques. Le choix porté sur cette personnalité pour conduire la liste FLN à Alger a soulevé maintes interrogations au sein du parti. A côté, il y a Amara Benyounès, leader du Mouvement populaire algérien (MPA). Le sémillant premier responsable a pour lui un air de jeunesse et un sourire avenant sur l'affiche. Un pouvoir de séduction envers l'électorat. Le sourire d' Amara Benyounès tranche avec le visage austère et fermé de Larbi Ould Khelifa du FLN. Les électeurs sauront apprécier. Plus loin, c'est Mustapha Bouchachi, tête de liste du Front des forces socialistes (FFS), le parti de Hocine Aït Ahmed. De nombreuses femmes sont présentes sur la liste. Il y a la parité, plus que ne l'exige la loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes aux assemblées élues. En somme, hormis le MPA, ce sont les partis «forts» en ancrage populaire et en ressources financières qui marquent leur présence. Les autres partis sont inscrits aux abonnés absents. Un peu plus loin, avant d'arriver à la cité universitaire de Beni-Messous, même nombre de panneaux et les mêmes affiches des quatre partis cités. A El-Biar centre, place Kennedy, et tout au long du boulevard Bougara, le RND, le FLN, l'Alliance de l'Algérie verte et le MPA, occupent les espaces qui leur sont attribués sur les 38 ou 40 panneaux d'affichage. Toutes ces affiches ne suscitent pas un «enthousiasme» certain des électeurs qui ne sont pas prêts de donner leurs voix, selon de nombreux citoyens interrogés, à des partis qui «flottent» sur les questions économiques, évoquent le social vaguement et oublient la culture. Ils ne sont pas prêts aussi de voter pour des listes de candidats qui ne parlent pas ou peu de moraliser, d'organiser et de changer la vie publique, Et les citoyens savent qu'il revient au Parlement de changer les règles de l'organisation de la vie publique. Le précédent Parlement a failli dans sa mission. Le nouveau suivra-t-il le même chemin ? Il ne lui sera pas permis de donner de faux espoirs aux Algériens


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