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L'Algérie suspendue aux prix du brut
Subventions, inflation et paix sociale
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 09 - 2012

Le prix du brut, autour des 97 dollars le baril, le Brent frôlant les 115 dollars : la reprise des cours ne semble pas rassurer le gouvernement. Les prix de l'or noir viennent rappeler la triste réalité du pays, sa dépendance à la rente pétrolière. Pour faire face à une éventuelle chute libre du cours le gouvernement, au lieu de réfléchir à diversifier l'économie nationale, veut jouer la carte de la prudence à travers ses dépenses.
Le prix du brut, autour des 97 dollars le baril, le Brent frôlant les 115 dollars : la reprise des cours ne semble pas rassurer le gouvernement. Les prix de l'or noir viennent rappeler la triste réalité du pays, sa dépendance à la rente pétrolière. Pour faire face à une éventuelle chute libre du cours le gouvernement, au lieu de réfléchir à diversifier l'économie nationale, veut jouer la carte de la prudence à travers ses dépenses.
Effectivement, la loi de finances 2013 prévoit un budget de prudence selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui écarte toute austérité ou restriction dans le budget de l'Etat. "Il n'y aura pas de programme de rigueur au sens économique du terme. Il y aura plutôt une gestion (des finances) beaucoup plus prudente", a-t-il déclaré. Sans dévoiler les détails de la prochaine loi de finances, approuvée par le gouvernement, le premier argentier du pays se voulait rassurant. Avec tous les déficits enregistrés dans le budget de l'Etat, il n'y a pourtant pas péril en la demeure. Le pays dispose de considérables réserves de change, 200 milliards de dollars, et surtout d'une enveloppe destinée, précisément, à faire face aux fluctuations du cours du pétrole : le Fonds de régulation des ressources (FRR), dont le montant est de 65 milliards de dollars.
Selon la Banque d'Algérie, si le cours du brut chutait à un niveau similaire à celui de 2009, autour de 60 dollars, le pays recourrait au FRR, "lequel couvrira, le cas échéant, dix ans de déficit budgétaire".
en 2011, les ressources pétrolières ont représenté 37 % du produit intérieur brut, 97 % des recettes d'exportations et 70 % des recettes de l'Etat grâce à la fiscalité pétrolière pour un prix moyen du baril de pétrole de 112 dollars. Cela fait deux ans que le budget de l'Etat est en déficit : 4 % du PIB en 2011, 6 % attendus cette année. Pour atteindre l'équilibre, il faudra désormais "un prix du baril de pétrole supérieur à 110 dollarsé", selon la Banque d'Algérie. Selon la même institution "les dépenses budgétaires ont progressé de 28,3% en 2011 contre 5,2% en 2010, tirées par l'envolée des dépenses de fonctionnement les plus importantes de la décennie, un tel rythme n'est pas soutenable, alors que la vulnérabilité des finances publiques aux chocs externes s'est encore accentuée'', indique le rapport 2011 de la BA.
Dans son rapport 2012, le Fonds monétaire international a imaginé deux scénarios. L'un, de base, prévoit le baril autour de 95 à 100 dollars. Dans ce cas, les réserves de change du pays permettraient de couvrir quatre années d'importations de biens et services. L'autre, plus pessimiste, imagine un baril à 55 dollars en 2012, puis 70 dollars les années suivantes. Les réserves de change ne couvriraient alors plus que 2,5 années d'importations. Il s'ensuivrait une baisse des dépenses d'investissement, un ralentissement de la croissance et une hausse du chômage. Mais la situation ne deviendrait alarmante que si la baisse du cours du baril s'installait dans la durée. Eventualité "éloignée" par les exerts qui préconisent "une reprise du baril surtout si on enregistre un hiver très froid et les conjonctures et changement géopolitiques que connait le monde".
Les investissements publics
maintenus en 2013
Si les autorités peuvent éventuellement jouer sur les dépenses d'équipement, leur marge de manœuvre est mince quant aux dépenses de fonctionnement. En 2011, quand le printemps arabe avait explosé, la paix sociale a été achetée au prix fort : 40 milliards de dollars d'augmentation sur deux ans en salaires et recrutements publics. Le budget de 2012 a consacré 2.850 milliards DA (environ 39 milliards de dollars) pour les augmentations de salaires pour certaines catégories de travailleurs. Selon Karim Djoudi, le prochain budget de fonctionnement ne va pas opérer des coupes sur les transferts sociaux, ni même sur le soutien des prix des matières premières. Mieux encore, le budget 2013 "va maintenir la cadence de l'investissement public", seul créateur actuellement de croissance et d'emplois, a-t-il dit.A cela viennent s'ajouter les subventions dont bénéficient certains produits alimentaires dits de base. Des subventions qui ne profitent pas à ceux pour qui elles sont destinées. Les experts conseillent de les arrêter et de les cibler. "il faut cibler les personnes qui ont besoin d'aide et de subvention, nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Ce sont les grands industriels qui profitent des subventions", expliquent les spécialistes. Subvention d'un côté et inflation de l'autre. L'Etat semble vouloir acheter une paix sociale avec les différentes subventions mais ne peut rien contre l'inflation. L'accélération de l'inflation au premier semestre 2012, due en grande partie à des facteurs internes, notamment aux dysfonctionnements des marchés, aux positions dominantes et à la spéculation, et non pas comme à l'accoutumée à l'expansion de la masse monétaire, selon la Banque d'Algérie. L'inflation a progressé en dépit de la baisse de l'expansion monétaire durant le premier semestre 2012 à 17,88% contre 19,91% en décembre 2011. Après avoir été relativement stables mais élevés, entre 3,5% et 3,9% au cours du premier semestre 2011, les taux d'inflation en moyenne annuelle ont enregistré un rythme haussier de juillet 2011 à juin 2012 qui s'est même accéléré à partir de janvier 2012 atteignant un niveau record de 7,29% en juin 2012.
Effectivement, la loi de finances 2013 prévoit un budget de prudence selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui écarte toute austérité ou restriction dans le budget de l'Etat. "Il n'y aura pas de programme de rigueur au sens économique du terme. Il y aura plutôt une gestion (des finances) beaucoup plus prudente", a-t-il déclaré. Sans dévoiler les détails de la prochaine loi de finances, approuvée par le gouvernement, le premier argentier du pays se voulait rassurant. Avec tous les déficits enregistrés dans le budget de l'Etat, il n'y a pourtant pas péril en la demeure. Le pays dispose de considérables réserves de change, 200 milliards de dollars, et surtout d'une enveloppe destinée, précisément, à faire face aux fluctuations du cours du pétrole : le Fonds de régulation des ressources (FRR), dont le montant est de 65 milliards de dollars.
Selon la Banque d'Algérie, si le cours du brut chutait à un niveau similaire à celui de 2009, autour de 60 dollars, le pays recourrait au FRR, "lequel couvrira, le cas échéant, dix ans de déficit budgétaire".
en 2011, les ressources pétrolières ont représenté 37 % du produit intérieur brut, 97 % des recettes d'exportations et 70 % des recettes de l'Etat grâce à la fiscalité pétrolière pour un prix moyen du baril de pétrole de 112 dollars. Cela fait deux ans que le budget de l'Etat est en déficit : 4 % du PIB en 2011, 6 % attendus cette année. Pour atteindre l'équilibre, il faudra désormais "un prix du baril de pétrole supérieur à 110 dollarsé", selon la Banque d'Algérie. Selon la même institution "les dépenses budgétaires ont progressé de 28,3% en 2011 contre 5,2% en 2010, tirées par l'envolée des dépenses de fonctionnement les plus importantes de la décennie, un tel rythme n'est pas soutenable, alors que la vulnérabilité des finances publiques aux chocs externes s'est encore accentuée'', indique le rapport 2011 de la BA.
Dans son rapport 2012, le Fonds monétaire international a imaginé deux scénarios. L'un, de base, prévoit le baril autour de 95 à 100 dollars. Dans ce cas, les réserves de change du pays permettraient de couvrir quatre années d'importations de biens et services. L'autre, plus pessimiste, imagine un baril à 55 dollars en 2012, puis 70 dollars les années suivantes. Les réserves de change ne couvriraient alors plus que 2,5 années d'importations. Il s'ensuivrait une baisse des dépenses d'investissement, un ralentissement de la croissance et une hausse du chômage. Mais la situation ne deviendrait alarmante que si la baisse du cours du baril s'installait dans la durée. Eventualité "éloignée" par les exerts qui préconisent "une reprise du baril surtout si on enregistre un hiver très froid et les conjonctures et changement géopolitiques que connait le monde".
Les investissements publics
maintenus en 2013
Si les autorités peuvent éventuellement jouer sur les dépenses d'équipement, leur marge de manœuvre est mince quant aux dépenses de fonctionnement. En 2011, quand le printemps arabe avait explosé, la paix sociale a été achetée au prix fort : 40 milliards de dollars d'augmentation sur deux ans en salaires et recrutements publics. Le budget de 2012 a consacré 2.850 milliards DA (environ 39 milliards de dollars) pour les augmentations de salaires pour certaines catégories de travailleurs. Selon Karim Djoudi, le prochain budget de fonctionnement ne va pas opérer des coupes sur les transferts sociaux, ni même sur le soutien des prix des matières premières. Mieux encore, le budget 2013 "va maintenir la cadence de l'investissement public", seul créateur actuellement de croissance et d'emplois, a-t-il dit.A cela viennent s'ajouter les subventions dont bénéficient certains produits alimentaires dits de base. Des subventions qui ne profitent pas à ceux pour qui elles sont destinées. Les experts conseillent de les arrêter et de les cibler. "il faut cibler les personnes qui ont besoin d'aide et de subvention, nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Ce sont les grands industriels qui profitent des subventions", expliquent les spécialistes. Subvention d'un côté et inflation de l'autre. L'Etat semble vouloir acheter une paix sociale avec les différentes subventions mais ne peut rien contre l'inflation. L'accélération de l'inflation au premier semestre 2012, due en grande partie à des facteurs internes, notamment aux dysfonctionnements des marchés, aux positions dominantes et à la spéculation, et non pas comme à l'accoutumée à l'expansion de la masse monétaire, selon la Banque d'Algérie. L'inflation a progressé en dépit de la baisse de l'expansion monétaire durant le premier semestre 2012 à 17,88% contre 19,91% en décembre 2011. Après avoir été relativement stables mais élevés, entre 3,5% et 3,9% au cours du premier semestre 2011, les taux d'inflation en moyenne annuelle ont enregistré un rythme haussier de juillet 2011 à juin 2012 qui s'est même accéléré à partir de janvier 2012 atteignant un niveau record de 7,29% en juin 2012.


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