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Le patrimoine, archéologiquement parlant
Cycle de séminaires du Centre nationale de recherches archéologiques
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 10 - 2012

Dans le cadre du cycle de séminaires intitulé «Les mercredis du CNRA», le Centre national de recherches archéologiques (CNRA) organise durant ce mois plusieurs conférences au Bastion 23.
Dans le cadre du cycle de séminaires intitulé «Les mercredis du CNRA», le Centre national de recherches archéologiques (CNRA) organise durant ce mois plusieurs conférences au Bastion 23.
L'objectif de ce cycle de séminaires est de permettre aux professionnels de prendre connaissance des plus récents développements dans les domaines de la recherche en archéologie. C'est une opportunité pour les chercheurs, les partenaires institutionnels du CNRA ainsi que le personnel des établissements sous tutelle du ministère de la Culture de s'informer et de débattre des nouveautés liées à la recherche en archéologie avec d'éminents spécialistes de renommée internationale.
La première journée du mercredi, qui sera consacré à ce domaine, sera celle du 10 octobre avec la présentation de deux communications.
«Les ruines, la mémoire et la conception du passé, une analyse comparative» sera la première communication d'Alain Schnapp Ce professeur d'archéologie à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) axe son travail sur l'archéologie du monde grec et l'histoire de l'archéologie. Lors de son intervention, il reviendra ainsi sur l'importance de la transmission de l'écriture à travers diverses civilisation. Pour lui : «Egyptiens, Mésopotamiens, Chinois se réfèrent à un passé impérial, constitué par la succession des règnes, l'accumulation évidente des vestiges et la continuité des traditions écrites. Des millénaires durant, les scribes ont pu déchiffrer les textes de leurs plus lointains prédécesseurs, ils ont pu garder avec les monuments des civilisations du passé un contact direct qui leur permettait de faire parler les choses, d'interpréter la fonction des monuments et d'en établir avec plus ou moins de sûreté la date de fondation. La pratique de l'écriture transmise d'une génération à l'autre est la marque de cette relation à l'Antiquité, elle rend possible la constitution d'un savoir antiquaire qui est une nécessité dans le désir d'autopromotion, de justification et de permanence des pouvoirs. Les souverains proclament la stabilité de leur règne, la puissance de leurs armées, la connivence établie entre eux et leurs dieux. Ce faisant, ils s'adressent autant au présent qu'au futur car ils savent que si imposants que soient leurs monuments, si vastes leurs palais, si solides leurs fortifications un jour viendra où d'autres les occuperont, les réaménageront, voire les détruiront», annonce le Pr. Alain Schnapp dans le résumé de sa communication.
Il est primordial de souligner que ce professeur en archéologie a été le premier directeur général de l'Institut national d'histoire de l'art et il a enseigné et mené des projets de recherches dans diverses institutions étrangères (Princeton University, Stanford University, Getty Research Institute, Churchill College (Cambridge), Universität Heidelberg, Universität Basel, Wissenschaftskolleg Berlin, Istituto Orientale Napoli, Università di Perugia, Collegium Budapest). Il a publié plusieurs travaux scientifiques.
La seconde conférence durant cette même journée sera animée par Nabila Oulebsir, Université de Poitiers. Sa communication est très importante car elle traitera «La formation des collections archéologiques et d'objets d'art dans les musées en Algérie et en Tunisie (XIX-XXe siècle)».
Pour cette éminente chercheure, «la formation des musées en Algérie et en Tunisie au XIXe siècle est étroitement liée aux premières explorations archéologiques et architecturales qui ont accompagné la conquête française du territoire nord-africain et se rattache aux conceptions en gestation en Europe autour de la notion de patrimoine. La première institution muséale nord-africaine est le musée d'Alger, rattaché en 1838 à la bibliothèque créée trois ans plus tôt et dont il ne s'en dissocie qu'en 1897, portant désormais la dénomination de musée des Antiquités algériennes et d'art musulman. Ce musée verra le passage de plusieurs administrateurs et conservateurs, essentiellement chartistes ou anciens normaliens, dont la pratique du XIXe au XXe siècle montre l'évolution des métiers de la conservation depuis le classement des objets en collections, leur restauration et leur étude par les chercheurs, l'établissement d'un catalogue d'inventaire et l'exposition au public».
A travers sa communication, Mme Nabila Oulebsir évoquera la genèse des musées, l'évolution des pratiques de conservation, tout en nous projetant dans le présent contemporain en tentant de saisir le devenir aujourd'hui des musées et des collections archéologiques et objets d'art.
L'objectif de ce cycle de séminaires est de permettre aux professionnels de prendre connaissance des plus récents développements dans les domaines de la recherche en archéologie. C'est une opportunité pour les chercheurs, les partenaires institutionnels du CNRA ainsi que le personnel des établissements sous tutelle du ministère de la Culture de s'informer et de débattre des nouveautés liées à la recherche en archéologie avec d'éminents spécialistes de renommée internationale.
La première journée du mercredi, qui sera consacré à ce domaine, sera celle du 10 octobre avec la présentation de deux communications.
«Les ruines, la mémoire et la conception du passé, une analyse comparative» sera la première communication d'Alain Schnapp Ce professeur d'archéologie à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) axe son travail sur l'archéologie du monde grec et l'histoire de l'archéologie. Lors de son intervention, il reviendra ainsi sur l'importance de la transmission de l'écriture à travers diverses civilisation. Pour lui : «Egyptiens, Mésopotamiens, Chinois se réfèrent à un passé impérial, constitué par la succession des règnes, l'accumulation évidente des vestiges et la continuité des traditions écrites. Des millénaires durant, les scribes ont pu déchiffrer les textes de leurs plus lointains prédécesseurs, ils ont pu garder avec les monuments des civilisations du passé un contact direct qui leur permettait de faire parler les choses, d'interpréter la fonction des monuments et d'en établir avec plus ou moins de sûreté la date de fondation. La pratique de l'écriture transmise d'une génération à l'autre est la marque de cette relation à l'Antiquité, elle rend possible la constitution d'un savoir antiquaire qui est une nécessité dans le désir d'autopromotion, de justification et de permanence des pouvoirs. Les souverains proclament la stabilité de leur règne, la puissance de leurs armées, la connivence établie entre eux et leurs dieux. Ce faisant, ils s'adressent autant au présent qu'au futur car ils savent que si imposants que soient leurs monuments, si vastes leurs palais, si solides leurs fortifications un jour viendra où d'autres les occuperont, les réaménageront, voire les détruiront», annonce le Pr. Alain Schnapp dans le résumé de sa communication.
Il est primordial de souligner que ce professeur en archéologie a été le premier directeur général de l'Institut national d'histoire de l'art et il a enseigné et mené des projets de recherches dans diverses institutions étrangères (Princeton University, Stanford University, Getty Research Institute, Churchill College (Cambridge), Universität Heidelberg, Universität Basel, Wissenschaftskolleg Berlin, Istituto Orientale Napoli, Università di Perugia, Collegium Budapest). Il a publié plusieurs travaux scientifiques.
La seconde conférence durant cette même journée sera animée par Nabila Oulebsir, Université de Poitiers. Sa communication est très importante car elle traitera «La formation des collections archéologiques et d'objets d'art dans les musées en Algérie et en Tunisie (XIX-XXe siècle)».
Pour cette éminente chercheure, «la formation des musées en Algérie et en Tunisie au XIXe siècle est étroitement liée aux premières explorations archéologiques et architecturales qui ont accompagné la conquête française du territoire nord-africain et se rattache aux conceptions en gestation en Europe autour de la notion de patrimoine. La première institution muséale nord-africaine est le musée d'Alger, rattaché en 1838 à la bibliothèque créée trois ans plus tôt et dont il ne s'en dissocie qu'en 1897, portant désormais la dénomination de musée des Antiquités algériennes et d'art musulman. Ce musée verra le passage de plusieurs administrateurs et conservateurs, essentiellement chartistes ou anciens normaliens, dont la pratique du XIXe au XXe siècle montre l'évolution des métiers de la conservation depuis le classement des objets en collections, leur restauration et leur étude par les chercheurs, l'établissement d'un catalogue d'inventaire et l'exposition au public».
A travers sa communication, Mme Nabila Oulebsir évoquera la genèse des musées, l'évolution des pratiques de conservation, tout en nous projetant dans le présent contemporain en tentant de saisir le devenir aujourd'hui des musées et des collections archéologiques et objets d'art.


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