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Les Européens haussent le ton
Extension de colonies en Cisjordanie
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 12 - 2012

Paris, Londres et Stockholm ont convoqué lundi les ambassadeurs israéliens pour protester contre le projet de nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, sans confirmer envisager le rappel de leurs ambassadeurs en Israël, ce qui constituerait une première.
Paris, Londres et Stockholm ont convoqué lundi les ambassadeurs israéliens pour protester contre le projet de nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, sans confirmer envisager le rappel de leurs ambassadeurs en Israël, ce qui constituerait une première.
La Russie, de son côté, a jugé "illégaux" les nouveaux projets d'Israël, appelant l'Etat hébreu à "reconsidérer" sa décision qui a, selon Moscou, "une influence très négative sur les efforts pour relancer les pourparlers directs" sur le règlement du conflit israélo-palestinien. En Europe, Yossi Gal et Daniel Taub, respectivement ambassadeurs israéliens en France et en Grande-Bretagne, ont été convoqués pour entendre "la désapprobation" de Paris et les "préoccupations" de Londres concernant l'extension de colonies juives. Stockholm a fait de même avec son ambassadeur israélien, a annoncé le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt.
Nouveau signe des divisions européennes, Berlin s'est seulement dit lundi "très inquiet" face au projet israélien, sans convoquer l'ambassadeur israélien. "Israël sape la confiance dans sa volonté de négociations", a affirmé le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Israël a annoncé vendredi son intention de construire 3.000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, notamment dans la zone dite E1, particulièrement controversée.
Située entre Jérusalem et la colonie de Maalé Adoumim, où Israël s'était engagé auprès des états-Unis à ne pas bâtir, cette zone, si elle est construite, rattacherait Maalé Adounim aux quartiers de colonisation de Jérusalem-Est, coupant la Cisjordanie en deux et compromettant la viabilité d'un futur Etat palestinien.
Obstacle à la solution de deux états
Cette décision a suscité des critiques internationales, y compris de Washington, soutien sans faille d'Israël, qui a estimé qu'elle faisait "reculer la cause de la paix" avec les Palestiniens.
Israël a annoncé son projet de construction au lendemain du vote à l'Assemblée générale de l'Onu qui a accordé à la Palestine un statut d'Etat observateur non membre aux Nations unies, une résolution en faveur de laquelle se sont prononcées la France et la Suède, tandis que la Grande-Bretagne et l'Allemagne s'abstenaient.
Pour Londres, les nouvelles constructions annoncées "rendent potentiellement de plus en plus difficile à atteindre une solution basée sur deux Etats avec Jérusalem en capitale partagée".
La "convocation" de l'ambassadeur israélien visait à lui exprimer "la très vive préoccupation de la France", a dit pour sa part le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
Paris et Londres n'ont pas confirmé envisager le rappel pour consultations de leurs ambassadeurs en Israël, ce qui constituerait un précédent dans les relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, comme l'a affirmé le quotidien israélien de gauche Haaretz.
"Toute décision sur d'éventuelles autres mesures prises par le Royaume-Uni dépendra de l'issue des discussions en cours avec le gouvernement israélien et avec nos partenaires internationaux parmi lesquels les Etats-Unis et l'Union européenne", a indiqué le Foreign Office.
Ce qu'a dit l'ambassadeur israélien au Quai d'Orsay...
Convoqué au Quai d'Orsay après l'annonce de Benyamin Netanyahou de construire 3.000 nouveaux logements en territoire palestinien, l'ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a indiqué que "l'Etat d'Israël ne pouvait rester les bras croisés après l'initiative unilatérale de la Palestine à l'Onu, qui est une violation des accords d'Oslo". Une source diplomatique israélienne affirme au Point.fr que cette position de l'Etat hébreu avait été discutée avec la France lors des semaines précédant le vote à l'Assemblée générale de l'Onu.
La source conteste toutefois que ce projet de construction soit illégal, comme l'a rappelé dimanche le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. "Nous avons le droit de construire sans limite à Jérusalem, qui est la capitale d'Israël. Ces constructions concernent autant les résidants juifs de Jérusalem que les arabes", assure-t-on côté israélien. Concernant les constructions en Cisjordanie, on affirme de source diplomatique israélienne que ces territoires ne sont pas occupés mais "disputés". L'ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a néanmoins indiqué à la diplomatie française que son pays était favorable à un retour aux négociations avec les Palestiniens, sans aucune condition préalable. "La seule voie pour trouver une solution est un retour à la table des négociations, pas une démarche à l'Onu", souligne-t-on côté israélien.
Abbas étranglé par
les représailles financières
Après le vote de l'Onu octroyant à la Palestine le statut d'Etat observateur, Israël a annoncé des sanctions financières. Les Etats-Unis pourraient lui emboîter le pas. Le gouvernement israélien a annoncé dimanche dernier le blocage du transfert de 100 millions de dollars de taxes collectées par Israël au profit de l'Autorité palestinienne. D'autres sanctions sont susceptibles d'être décidées aux Etats-Unis où le Congrès menace de prolonger le blocage d'une aide de 200 millions de dollars aux Palestiniens de Cisjordanie, en dépit du feu vert de l'Administration Obama.
Selon les experts, ces mesures de rétorsions risquent d'aggraver les difficultés économiques, déjà extrêmement préoccupantes, de l'Autorité palestinienne. Les droits et taxes perçus par Israël au nom de l'Autorité palestinienne (clearance revenues, en anglais) constituent les deux tiers des recettes dont cette dernière peut bénéficier, soit environ 100 millions de dollars mensuels. En bloquant leur versement, le gouvernement israélien dispose d'une "arme fatale" dans une panoplie coercitive déjà bien fournie: interdiction de l'importation en Cisjordanie d'une longue liste de produits dits à double usage (engrais agricoles, glycérine ), fermeture du commerce entre les différentes parties des Territoires palestiniens.
La Russie, de son côté, a jugé "illégaux" les nouveaux projets d'Israël, appelant l'Etat hébreu à "reconsidérer" sa décision qui a, selon Moscou, "une influence très négative sur les efforts pour relancer les pourparlers directs" sur le règlement du conflit israélo-palestinien. En Europe, Yossi Gal et Daniel Taub, respectivement ambassadeurs israéliens en France et en Grande-Bretagne, ont été convoqués pour entendre "la désapprobation" de Paris et les "préoccupations" de Londres concernant l'extension de colonies juives. Stockholm a fait de même avec son ambassadeur israélien, a annoncé le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt.
Nouveau signe des divisions européennes, Berlin s'est seulement dit lundi "très inquiet" face au projet israélien, sans convoquer l'ambassadeur israélien. "Israël sape la confiance dans sa volonté de négociations", a affirmé le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Israël a annoncé vendredi son intention de construire 3.000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, notamment dans la zone dite E1, particulièrement controversée.
Située entre Jérusalem et la colonie de Maalé Adoumim, où Israël s'était engagé auprès des états-Unis à ne pas bâtir, cette zone, si elle est construite, rattacherait Maalé Adounim aux quartiers de colonisation de Jérusalem-Est, coupant la Cisjordanie en deux et compromettant la viabilité d'un futur Etat palestinien.
Obstacle à la solution de deux états
Cette décision a suscité des critiques internationales, y compris de Washington, soutien sans faille d'Israël, qui a estimé qu'elle faisait "reculer la cause de la paix" avec les Palestiniens.
Israël a annoncé son projet de construction au lendemain du vote à l'Assemblée générale de l'Onu qui a accordé à la Palestine un statut d'Etat observateur non membre aux Nations unies, une résolution en faveur de laquelle se sont prononcées la France et la Suède, tandis que la Grande-Bretagne et l'Allemagne s'abstenaient.
Pour Londres, les nouvelles constructions annoncées "rendent potentiellement de plus en plus difficile à atteindre une solution basée sur deux Etats avec Jérusalem en capitale partagée".
La "convocation" de l'ambassadeur israélien visait à lui exprimer "la très vive préoccupation de la France", a dit pour sa part le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
Paris et Londres n'ont pas confirmé envisager le rappel pour consultations de leurs ambassadeurs en Israël, ce qui constituerait un précédent dans les relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, comme l'a affirmé le quotidien israélien de gauche Haaretz.
"Toute décision sur d'éventuelles autres mesures prises par le Royaume-Uni dépendra de l'issue des discussions en cours avec le gouvernement israélien et avec nos partenaires internationaux parmi lesquels les Etats-Unis et l'Union européenne", a indiqué le Foreign Office.
Ce qu'a dit l'ambassadeur israélien au Quai d'Orsay...
Convoqué au Quai d'Orsay après l'annonce de Benyamin Netanyahou de construire 3.000 nouveaux logements en territoire palestinien, l'ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a indiqué que "l'Etat d'Israël ne pouvait rester les bras croisés après l'initiative unilatérale de la Palestine à l'Onu, qui est une violation des accords d'Oslo". Une source diplomatique israélienne affirme au Point.fr que cette position de l'Etat hébreu avait été discutée avec la France lors des semaines précédant le vote à l'Assemblée générale de l'Onu.
La source conteste toutefois que ce projet de construction soit illégal, comme l'a rappelé dimanche le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. "Nous avons le droit de construire sans limite à Jérusalem, qui est la capitale d'Israël. Ces constructions concernent autant les résidants juifs de Jérusalem que les arabes", assure-t-on côté israélien. Concernant les constructions en Cisjordanie, on affirme de source diplomatique israélienne que ces territoires ne sont pas occupés mais "disputés". L'ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a néanmoins indiqué à la diplomatie française que son pays était favorable à un retour aux négociations avec les Palestiniens, sans aucune condition préalable. "La seule voie pour trouver une solution est un retour à la table des négociations, pas une démarche à l'Onu", souligne-t-on côté israélien.
Abbas étranglé par
les représailles financières
Après le vote de l'Onu octroyant à la Palestine le statut d'Etat observateur, Israël a annoncé des sanctions financières. Les Etats-Unis pourraient lui emboîter le pas. Le gouvernement israélien a annoncé dimanche dernier le blocage du transfert de 100 millions de dollars de taxes collectées par Israël au profit de l'Autorité palestinienne. D'autres sanctions sont susceptibles d'être décidées aux Etats-Unis où le Congrès menace de prolonger le blocage d'une aide de 200 millions de dollars aux Palestiniens de Cisjordanie, en dépit du feu vert de l'Administration Obama.
Selon les experts, ces mesures de rétorsions risquent d'aggraver les difficultés économiques, déjà extrêmement préoccupantes, de l'Autorité palestinienne. Les droits et taxes perçus par Israël au nom de l'Autorité palestinienne (clearance revenues, en anglais) constituent les deux tiers des recettes dont cette dernière peut bénéficier, soit environ 100 millions de dollars mensuels. En bloquant leur versement, le gouvernement israélien dispose d'une "arme fatale" dans une panoplie coercitive déjà bien fournie: interdiction de l'importation en Cisjordanie d'une longue liste de produits dits à double usage (engrais agricoles, glycérine ), fermeture du commerce entre les différentes parties des Territoires palestiniens.


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