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Vers un discours dévoilant "la nature répressive" de la colonisation ?
Visite de François Hollande en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 12 - 2012

L'historien français, spécialiste de la guerre d'Algérie (1954-1962), Benjamin Stora, a indiqué dans un entretien accordé à l'APS, qu'il s'attendait des "prochains gestes" du président Hollande qui pourraient aller vers un discours dévoilant la nature "répressive" du système colonial "ou de rencontres aveac des acteurs de la guerre d'indépendance algérienne, ou des Français ayant participé à la bataille pour l'indépendance (...)".
L'historien français, spécialiste de la guerre d'Algérie (1954-1962), Benjamin Stora, a indiqué dans un entretien accordé à l'APS, qu'il s'attendait des "prochains gestes" du président Hollande qui pourraient aller vers un discours dévoilant la nature "répressive" du système colonial "ou de rencontres aveac des acteurs de la guerre d'indépendance algérienne, ou des Français ayant participé à la bataille pour l'indépendance (...)".
"Il y a encore beaucoup de choses à dire, à faire sur la période de la colonisation. Mais ce travail a déjà commencé depuis de nombreuses années par les historiens des deux rives, et surtout par les nouvelles générations de chercheurs qui dévoilent les vérités sur cette histoire", a-t-il souligné, estimant que les présidents français et algérien devront tenir compte de tous ces travaux. Le 17 octobre dernier, le président François Hollande avait affirmé que la République reconnaissait "avec lucidité" la "répression sanglante" qui s'était abattue sur les Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, un geste, du reste, officiellement salué par Alger. Tout en estimant que le chef de l'Etat français, en faisant cette reconnaissance, se démarque de ses prédécesseurs en mettant fin à un mensonge d'Etat qui a perduré 51 ans, l'historienne Linda Amiri relève, quant à elle, que cette reconnaissance demeure "insuffisante sur le fond comme sur la forme". "Il s'agissait d'un communiqué de presse un peu lapidaire" où le crime n'est pas qualifié, et où les responsables ne sont pas nommés. De fait, même si elle émane d'un président français en exercice, cette reconnaissance "ne peut clore le chapitre mémoriel de la guerre d'indépendance", a-t-elle opiné, concédant que c'est un "signe d'apaisement et, espérons-le, l'amorce d'une nouvelle page des relations entre la France et l'Algérie". De son côté, l'historien Jean-Luc Einaudi a plaidé pour que l'Etat français reconnaisse aujourd'hui le caractère "légitime" de l'insurrection algérienne contre la domination coloniale et pour l'indépendance nationale, et le caractère "fondamentalement injuste" de la guerre menée par l'Etat colonial français. "Cinquante ans après la proclamation de l'indépendance algérienne, cela marquerait qu'enfin l'Etat français reconnaît l'histoire", a-t-il estimé. Tout en qualifiant "d'étape importante" la reconnaissance par le président français de la "répression sanglante" du 17 octobre 1961, l'auteur de La bataille de Paris - 17 octobre 1961 a estimé que cette répression n'a constitué qu'un "crime parmi beaucoup d'autres commis par l'Etat colonial français, sous les IVème et Vème République française, pour tenter d'écraser le combat pour l'indépendance algérienne". "Je pense notamment à ces crimes d'Etat qu'ont constitué les condamnations à mort de combattants algériens du FLN et de l'ALN par des tribunaux militaires, suivies dans 214 cas d'assassinats par la guillotine, dans les prisons d'Algérie mais aussi en France", a-t-il praécisé, relavant que "l'Etat français a violé les conventions internationales concernant le traitement des prisonniers de guerre". Pour l'historien, cela doit être "reconnu et un hommage doit être rendu aux combattants victimes de ces crimes". A ses yeux, le président Hollande se trouve face à une "difficulté politique particulière". Il situe, selon lui, son action dans le sillage de son prédécesseur, de 1981 à 1995, François Mitterrand, qui demeure la référence d'une partie essentielle des forces actuellement au pouvoir en France. Le président français, François Hollande, effectuera le 19 et le 20 décembre, une visite de travail de deux jours en Algérie.
"Il y a encore beaucoup de choses à dire, à faire sur la période de la colonisation. Mais ce travail a déjà commencé depuis de nombreuses années par les historiens des deux rives, et surtout par les nouvelles générations de chercheurs qui dévoilent les vérités sur cette histoire", a-t-il souligné, estimant que les présidents français et algérien devront tenir compte de tous ces travaux. Le 17 octobre dernier, le président François Hollande avait affirmé que la République reconnaissait "avec lucidité" la "répression sanglante" qui s'était abattue sur les Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, un geste, du reste, officiellement salué par Alger. Tout en estimant que le chef de l'Etat français, en faisant cette reconnaissance, se démarque de ses prédécesseurs en mettant fin à un mensonge d'Etat qui a perduré 51 ans, l'historienne Linda Amiri relève, quant à elle, que cette reconnaissance demeure "insuffisante sur le fond comme sur la forme". "Il s'agissait d'un communiqué de presse un peu lapidaire" où le crime n'est pas qualifié, et où les responsables ne sont pas nommés. De fait, même si elle émane d'un président français en exercice, cette reconnaissance "ne peut clore le chapitre mémoriel de la guerre d'indépendance", a-t-elle opiné, concédant que c'est un "signe d'apaisement et, espérons-le, l'amorce d'une nouvelle page des relations entre la France et l'Algérie". De son côté, l'historien Jean-Luc Einaudi a plaidé pour que l'Etat français reconnaisse aujourd'hui le caractère "légitime" de l'insurrection algérienne contre la domination coloniale et pour l'indépendance nationale, et le caractère "fondamentalement injuste" de la guerre menée par l'Etat colonial français. "Cinquante ans après la proclamation de l'indépendance algérienne, cela marquerait qu'enfin l'Etat français reconnaît l'histoire", a-t-il estimé. Tout en qualifiant "d'étape importante" la reconnaissance par le président français de la "répression sanglante" du 17 octobre 1961, l'auteur de La bataille de Paris - 17 octobre 1961 a estimé que cette répression n'a constitué qu'un "crime parmi beaucoup d'autres commis par l'Etat colonial français, sous les IVème et Vème République française, pour tenter d'écraser le combat pour l'indépendance algérienne". "Je pense notamment à ces crimes d'Etat qu'ont constitué les condamnations à mort de combattants algériens du FLN et de l'ALN par des tribunaux militaires, suivies dans 214 cas d'assassinats par la guillotine, dans les prisons d'Algérie mais aussi en France", a-t-il praécisé, relavant que "l'Etat français a violé les conventions internationales concernant le traitement des prisonniers de guerre". Pour l'historien, cela doit être "reconnu et un hommage doit être rendu aux combattants victimes de ces crimes". A ses yeux, le président Hollande se trouve face à une "difficulté politique particulière". Il situe, selon lui, son action dans le sillage de son prédécesseur, de 1981 à 1995, François Mitterrand, qui demeure la référence d'une partie essentielle des forces actuellement au pouvoir en France. Le président français, François Hollande, effectuera le 19 et le 20 décembre, une visite de travail de deux jours en Algérie.


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