L'ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Bamako a révélé que la France aurait versé 17 millions de dollars à Al Qaïda au Maghreb islamique pour tenter d'obtenir la libération de quatre otages enlevés en septembre 2010 au Niger. En violant la règle de non-versement de rançon, Paris et plusieurs pays européens ont ainsi participé directement au financement de ce groupe terroriste. L'ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Bamako a révélé que la France aurait versé 17 millions de dollars à Al Qaïda au Maghreb islamique pour tenter d'obtenir la libération de quatre otages enlevés en septembre 2010 au Niger. En violant la règle de non-versement de rançon, Paris et plusieurs pays européens ont ainsi participé directement au financement de ce groupe terroriste. Les Etats-Unis ont réitéré, vendredi, leur appel à s‘abstenir de verser toute rançon aux groupes terroristes contre la libération d‘otages. Cet appel a été lancé par la porte-parole du département d‘Etat, Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien au cours duquel elle a été interrogée sur les déclarations faites par l‘ex-ambassadrice américaine au Mali, Vicki Huddleston, à une chaîne de télévision française selon lesquelles la France aurait versé une rançon pour obtenir la libération de ses otages au Sahel. Mme Nuland a fait savoir que les Etats-Unis ‘‘continuent d‘encourager tous leurs partenaires et alliés de la communauté internationale à refuser absolument de coopérer avec les preneurs d‘otages et à avoir une politique de tolérance zéro dans le cadre de cet effort‘‘. Concernant la véracité des propos de Mme Huddleston quant au versement par la France de rançons aux groupes terroristes, Mme Nuland a souligné qu‘elle refusait de citer un pays en particulier. Parmi les pays qui ont versé des rançons, selon la diplomate américaine, figure toutefois la France. ‘‘Les rançons ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite elles sont retournées, du moins une partie, aux salafistes‘‘ a-t-elle précisé. La France a toujours nié avoir versé la moindre rançon pour résoudre des prises d‘otages à l‘étranger. En réaction à ces déclarations, Alger a réaffirmé sa condamnation de la pratique de versement de rançons aux groupes terroristes. Condamnations de l‘Algérie L‘Algérie ‘‘ condamne fermement la pratique du versement de rançons aux groupes terroristes et à leurs associés du crime transnational organisé, qu‘elle soit d‘ailleurs le fait des Etats ou d‘organismes publics ou privés‘‘ a déclaré Amar Belani, porte-parole du ministère des AE en réponse à une question sur les déclarations de la diplomate américaine. ‘‘(...) l‘Algérie est déterminée à persévérer dans ses efforts, en collaboration avec certains de ses partenaires au sein de l‘Onu, pour parvenir à la criminalisation effective de cette pratique qui constitue la source principale du financement du terrorisme et du crime organisé‘‘, a affirmé M. Belani. Les Etats-Unis, rejoignent la position doctrinale de l‘Algérie. Le coordonnateur américain de la lutte anti-terroriste, Daniel Benjamin, le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, David Cohen, ont appelé, à plusieurs reprises, à l‘urgence de briser ce qu‘ils appellent le ‘‘cercle vicieux‘‘ des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme "la plus grande menace". A cet effet, il avait effectué, il y a quelques mois, une tournée en Europe où il s‘était réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme. Face aux responsables européens, M. Cohen leur avait alors affirmé que si la communauté internationale a, certes, obtenu des succès pour contrecarrer les méthodes traditionnelles de financement du terrorisme et affaiblir la capacité d‘El-Qaïda dans la collecte de fonds, ‘‘ses groupes affiliés au Sahel et au Yémen font mieux financièrement, en levant d‘énormes sommes d‘argent à travers les enlèvements contre rançon‘‘. Al-Qaïda a soutiré aux "bailleurs" occidentaux 120 millions de dollars en 8 ans Selon les chiffres avancés, les organisations terroristes auraient collecté plus de 120 millions de dollars en paiements de rançons au cours des 8 dernières années, Constatant, avec inquiétude, l‘augmentation continue des montants des rançons exigées, le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme a précisé que le montant moyen d‘une rançon par otage payée à AQMI est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011. L‘autre fait important relevé par ce haut responsable américain, est que les preneurs d‘otages font, généralement, la distinction entre les gouvernements qui acceptent de verser des rançons et ceux qui refusent de s‘y plier, constatant que l‘AQMI cible principalement les Européens du fait, a-t-il dit, que des gouvernements européens payent les rançons demandées. L‘Assemblée générale de l‘Onu avait adopté, en décembre dernier, une résolution dans laquelle elle avait exhorté les Etats membres à s‘abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes. Elle a exhorté les pays ‘‘de faire en sorte que leurs ressortissants et les autres personnes ou entités se trouvant sur leur territoire qui fournissent ou recueillent délibérément des fonds dans l‘intérêt de personnes ou d‘entités qui commettent ou tentent de commettre des actes terroristes, ou facilitent la perpétration d‘actes terroristes ou y participent, soient passibles de peines à la mesure de la gravité de ces actes‘‘. B. R. un spécialiste très au fait du dossier nous dira : ‘‘Il faut reconnaître la justesse de la position de notre pays dans cette affaire de payement de rançons aux terroristes ! Pour une fois qu‘on a la possibilité de marquer quelques points, des voix s‘élèvent pour dire que nenni (...) un certain nombre de pays européens (parmi les donneurs de leçons en matière de traitement avec le terrorisme) qui ont été pris la main dans le sac en train de graisser la patte aux tangos du monde entier, particulièrement les intégristes islamistes ! (...) La France et d‘autres pays ont négocié avec les tangos et payé des rançons rubis sur l‘ongle. C‘est l‘Algérie, très durement éprouvée par les années noires de l‘hydre verte, qui a toujours réprouvé et combattu le terrorisme jusqu‘à ces dernières années. C‘est peut être pour ça que certaines capitales occidentales ont exprimé leur mécontentement devant l‘assaut des militaires dans l‘affaire d‘In Aménas, elles qui s‘attendaient peut-être à composer avec les revendications des preneurs d‘otages. Pour ce type de plaidoyers destructifs ou masochistes il ne faut pas sortir des grandes écoles, ni être un pro de la politique pour comprendre qu‘autant la vie humaine est précieuse et qu‘il faille œuvrer sans relâche, ça et là, pour la préserver, autant on ne doit pas se soumettre aux chantages et diktats des terroristes, sous peine de perdre la limite qui sépare leurs idéologies et leurs actions de celle qui guide l‘humanité pacifiquement vers plus de bien-être, de progrès, de justice et de paix.‘‘ Les Etats-Unis ont réitéré, vendredi, leur appel à s‘abstenir de verser toute rançon aux groupes terroristes contre la libération d‘otages. Cet appel a été lancé par la porte-parole du département d‘Etat, Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien au cours duquel elle a été interrogée sur les déclarations faites par l‘ex-ambassadrice américaine au Mali, Vicki Huddleston, à une chaîne de télévision française selon lesquelles la France aurait versé une rançon pour obtenir la libération de ses otages au Sahel. Mme Nuland a fait savoir que les Etats-Unis ‘‘continuent d‘encourager tous leurs partenaires et alliés de la communauté internationale à refuser absolument de coopérer avec les preneurs d‘otages et à avoir une politique de tolérance zéro dans le cadre de cet effort‘‘. Concernant la véracité des propos de Mme Huddleston quant au versement par la France de rançons aux groupes terroristes, Mme Nuland a souligné qu‘elle refusait de citer un pays en particulier. Parmi les pays qui ont versé des rançons, selon la diplomate américaine, figure toutefois la France. ‘‘Les rançons ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite elles sont retournées, du moins une partie, aux salafistes‘‘ a-t-elle précisé. La France a toujours nié avoir versé la moindre rançon pour résoudre des prises d‘otages à l‘étranger. En réaction à ces déclarations, Alger a réaffirmé sa condamnation de la pratique de versement de rançons aux groupes terroristes. Condamnations de l‘Algérie L‘Algérie ‘‘ condamne fermement la pratique du versement de rançons aux groupes terroristes et à leurs associés du crime transnational organisé, qu‘elle soit d‘ailleurs le fait des Etats ou d‘organismes publics ou privés‘‘ a déclaré Amar Belani, porte-parole du ministère des AE en réponse à une question sur les déclarations de la diplomate américaine. ‘‘(...) l‘Algérie est déterminée à persévérer dans ses efforts, en collaboration avec certains de ses partenaires au sein de l‘Onu, pour parvenir à la criminalisation effective de cette pratique qui constitue la source principale du financement du terrorisme et du crime organisé‘‘, a affirmé M. Belani. Les Etats-Unis, rejoignent la position doctrinale de l‘Algérie. Le coordonnateur américain de la lutte anti-terroriste, Daniel Benjamin, le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, David Cohen, ont appelé, à plusieurs reprises, à l‘urgence de briser ce qu‘ils appellent le ‘‘cercle vicieux‘‘ des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme "la plus grande menace". A cet effet, il avait effectué, il y a quelques mois, une tournée en Europe où il s‘était réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme. Face aux responsables européens, M. Cohen leur avait alors affirmé que si la communauté internationale a, certes, obtenu des succès pour contrecarrer les méthodes traditionnelles de financement du terrorisme et affaiblir la capacité d‘El-Qaïda dans la collecte de fonds, ‘‘ses groupes affiliés au Sahel et au Yémen font mieux financièrement, en levant d‘énormes sommes d‘argent à travers les enlèvements contre rançon‘‘. Al-Qaïda a soutiré aux "bailleurs" occidentaux 120 millions de dollars en 8 ans Selon les chiffres avancés, les organisations terroristes auraient collecté plus de 120 millions de dollars en paiements de rançons au cours des 8 dernières années, Constatant, avec inquiétude, l‘augmentation continue des montants des rançons exigées, le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme a précisé que le montant moyen d‘une rançon par otage payée à AQMI est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011. L‘autre fait important relevé par ce haut responsable américain, est que les preneurs d‘otages font, généralement, la distinction entre les gouvernements qui acceptent de verser des rançons et ceux qui refusent de s‘y plier, constatant que l‘AQMI cible principalement les Européens du fait, a-t-il dit, que des gouvernements européens payent les rançons demandées. L‘Assemblée générale de l‘Onu avait adopté, en décembre dernier, une résolution dans laquelle elle avait exhorté les Etats membres à s‘abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes. Elle a exhorté les pays ‘‘de faire en sorte que leurs ressortissants et les autres personnes ou entités se trouvant sur leur territoire qui fournissent ou recueillent délibérément des fonds dans l‘intérêt de personnes ou d‘entités qui commettent ou tentent de commettre des actes terroristes, ou facilitent la perpétration d‘actes terroristes ou y participent, soient passibles de peines à la mesure de la gravité de ces actes‘‘. B. R. un spécialiste très au fait du dossier nous dira : ‘‘Il faut reconnaître la justesse de la position de notre pays dans cette affaire de payement de rançons aux terroristes ! Pour une fois qu‘on a la possibilité de marquer quelques points, des voix s‘élèvent pour dire que nenni (...) un certain nombre de pays européens (parmi les donneurs de leçons en matière de traitement avec le terrorisme) qui ont été pris la main dans le sac en train de graisser la patte aux tangos du monde entier, particulièrement les intégristes islamistes ! (...) La France et d‘autres pays ont négocié avec les tangos et payé des rançons rubis sur l‘ongle. C‘est l‘Algérie, très durement éprouvée par les années noires de l‘hydre verte, qui a toujours réprouvé et combattu le terrorisme jusqu‘à ces dernières années. C‘est peut être pour ça que certaines capitales occidentales ont exprimé leur mécontentement devant l‘assaut des militaires dans l‘affaire d‘In Aménas, elles qui s‘attendaient peut-être à composer avec les revendications des preneurs d‘otages. Pour ce type de plaidoyers destructifs ou masochistes il ne faut pas sortir des grandes écoles, ni être un pro de la politique pour comprendre qu‘autant la vie humaine est précieuse et qu‘il faille œuvrer sans relâche, ça et là, pour la préserver, autant on ne doit pas se soumettre aux chantages et diktats des terroristes, sous peine de perdre la limite qui sépare leurs idéologies et leurs actions de celle qui guide l‘humanité pacifiquement vers plus de bien-être, de progrès, de justice et de paix.‘‘
