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Miroir des souffrances des algériens
Aliénations de Malek Bensmaïl
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 02 - 2013

Dans le cadre de son cycle de cinéma organisé chaque mercredi, l'Institut Français d'Alger projettera aujourd'hui à partir de 18h30 le documentaire «Aliénations» de Malek Bensmaïl. L'auteur dédie ce film à son père, l'un des fondateurs de la psychiatrie algérienne.
Dans le cadre de son cycle de cinéma organisé chaque mercredi, l'Institut Français d'Alger projettera aujourd'hui à partir de 18h30 le documentaire «Aliénations» de Malek Bensmaïl. L'auteur dédie ce film à son père, l'un des fondateurs de la psychiatrie algérienne.
Ce documentaire dévoile le quotidien des médecins du service psychiatrique d'un hôpital de Constantine. On y suit les malades et leurs familles, miroir des souffrances que peuvent vivre, aujourd'hui, les Algériens.
En montrant malades et psychiatres algériens devant faire face à la lente désintégration d'une société mais aussi meurtris par l'isolement et l'incompréhension auxquels ils se heurtent, le film cerne la crise culturelle et politique de l'Algérie, et les difficultés que rencontre ce pays pour définir son identité collective.
Malek Bensmaïl est un réalisateur algérien, né en 1966 à Constantine.
Très jeune, il réalise des essais en super 8 et obtient le premier prix national du Film amateur en Algérie. Après des études de cinéma à Paris suivi d'un stage dans les studios de Lenfilm à Saint-Pétersbourg, il consacre sa filmographie au documentaire de création, entièrement engagé sur son pays. Il dessine à travers ses films les contours d'une humanité complexe : démocratie, modernité-tradition, langage, identité, société. Une volonté d'enregistrer la mémoire contemporaine et faire du documentaire un enjeu de démocratie et de réflexion.
En 1996, '''Territoire(s)''est un essai documentaire sur les violences archaïques en Algérie et dans le monde arabe et les violences post-modernes en Occident. Entre création vidéo et documentaire, le film remporte quelques prestigieux prix internationaux comme le Loupbar, prix de la meilleure découverte documentaire au Festival du nouveau cinéma à Montréal ou le Prix Télévision à Avança/ Porto. Territoire(s) est projeté dans le monde entier. La même année, pour Canal+, il réalise un court-métrage entre fiction et documentaire, qui raconte l'autodérision des spectateurs vis-à-vis de la télévision unique : Algérian TV Show, il réalise aussi une des émissions culte Culture Pub sur l'Algérie.
L'année 1998 est consacrée à la musique et Malek Bensmaïl dresse un portrait dans son film Décibled de cinq musiciens algériens qui en exil derrière l'arbre Raï cache la forêt. Résistance, musique et politique avec Gnawa et Amazigh Kateb, Djamel Benyelles, Markunda, Aurès, le Diwan de Béchar et Malik.
En 1999, il co-réalise un film qui fera date sur Mohammed Boudiaf, le président algérien qui fut assassiné, six mois après son retour d'exil de 30 ans. Boudiaf, un espoir assassiné est un film qui fut également déprogrammé par Arte et re-programmé quelques mois plus tard, pour ne pas gêner l'élection présidentielle algérienne de 1999.
En 2000, Des vacances malgré tout est un succès et remporte quelques prix dont le Prix du Patrimoine au Festival du Cinéma du réel. Depuis 20 ans, Kader, émigré algérien en France, fait construire par son frère, une maison dans leur village natal, non loin d'Alger. Pour la première fois, la famille passera les vacances d'été dans cette maison...Une comédie documentaire.
En 2001, il réalise un court-métrage de fiction Dêmokratia diffusé sur Arte avec le comédien Louis Beyler, un film formel, adaptation libre d'une peine à vivre de Mimouni, une fable sur la machinerie de la dictature et du pouvoir absolu.
Pour se purifier de tous les maux de son pays, il réalise Plaisirs d'Eau en 2002, un film sur le rapport de l'Homme avec les bains et c'est le hasard qui va inexorablement rapprocher quatre personnages à travers le monde dont les vies vont être liées par la passion de l'eau et les bains.
En 2003, il co-réalise avec le journaliste Thierry Leclere Algérie(s), un film documentaire d'investigation en deux volets qui éclaire et montre à travers des archives et des entretiens inédits de personnalités du gouvernement, de l'armée, des islamistes, de la société civile, la descente aux enfers du peuple algérien et décortique les maux qui ont fait basculer le pays dans la terreur. Le film Algérie(s) en deux épisodes est édité aux Editions Montparnasse
En 2005, le film Le Grand Jeu, sur la campagne présidentielle algérienne de 2004 qui a réélu Abdelaziz Bouteflika à 85 %. Le film est interdit d'antenne et est censuré à ce jour en France et en Algérie.
En 2004 il rend hommage à son père, l'un des fondateurs de la psychiatrie algérienne en réalisant Aliénations, un film tourné au plus près des malades mentaux et de leurs familles. Le film est un succès international et remporte quelques prix internationaux prestigieux tels que le Grand Prix des Bibliothèques au Festival du Cinéma du Réel à Paris, le Grand Prix du documentaire à la Biennale des Cinémas Arabes à Paris ou le Magnolia Award du meilleure documentaire au Festival International de Shangha et reçoit le prix spécial du jury au Fespaco.
Il réalise en 2008 La Chine est encore loin, un long-métrage documentaire cinématographique. Une chronique d'une enfance dans un village des Aurès « berceau de la révolution algérienne », et tente de comprendre les enjeux du nationalisme et de l'intégrisme à travers le prisme de la transmission des savoirs, 50 ans après l'indépendance.
En 2009, Il est Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto (Villa Médicis Asie).
En 2010, il signe pour la case Infrarouge de France 2 un documentaire Guerres secrètes du FLN en France, un film référence sur les stratégies du FLN, le second front en France et la guerre fratricide entre FLN et MNA. Une mise en perspective historique sur une histoire méconnue.
Février 2012, L'Ina édite un coffret DVD regroupant les films récents, sous le titre Malek Bensmaïl, un regard sur l'Algérie d'aujourd'hui.
Courant 2012, il réalise pour l'exposition inaugurale Méditerannées de Marseille, capitale culturelle de l'Europe 2013 (Commissaire : Yolande Bacot), un film sous forme de voyage qui dresse un portrait du nouvel ordre économique, politique et social du bassin. Ulysse, le brûleur de frontières et la mer blanche du milieu.
Ce documentaire dévoile le quotidien des médecins du service psychiatrique d'un hôpital de Constantine. On y suit les malades et leurs familles, miroir des souffrances que peuvent vivre, aujourd'hui, les Algériens.
En montrant malades et psychiatres algériens devant faire face à la lente désintégration d'une société mais aussi meurtris par l'isolement et l'incompréhension auxquels ils se heurtent, le film cerne la crise culturelle et politique de l'Algérie, et les difficultés que rencontre ce pays pour définir son identité collective.
Malek Bensmaïl est un réalisateur algérien, né en 1966 à Constantine.
Très jeune, il réalise des essais en super 8 et obtient le premier prix national du Film amateur en Algérie. Après des études de cinéma à Paris suivi d'un stage dans les studios de Lenfilm à Saint-Pétersbourg, il consacre sa filmographie au documentaire de création, entièrement engagé sur son pays. Il dessine à travers ses films les contours d'une humanité complexe : démocratie, modernité-tradition, langage, identité, société. Une volonté d'enregistrer la mémoire contemporaine et faire du documentaire un enjeu de démocratie et de réflexion.
En 1996, '''Territoire(s)''est un essai documentaire sur les violences archaïques en Algérie et dans le monde arabe et les violences post-modernes en Occident. Entre création vidéo et documentaire, le film remporte quelques prestigieux prix internationaux comme le Loupbar, prix de la meilleure découverte documentaire au Festival du nouveau cinéma à Montréal ou le Prix Télévision à Avança/ Porto. Territoire(s) est projeté dans le monde entier. La même année, pour Canal+, il réalise un court-métrage entre fiction et documentaire, qui raconte l'autodérision des spectateurs vis-à-vis de la télévision unique : Algérian TV Show, il réalise aussi une des émissions culte Culture Pub sur l'Algérie.
L'année 1998 est consacrée à la musique et Malek Bensmaïl dresse un portrait dans son film Décibled de cinq musiciens algériens qui en exil derrière l'arbre Raï cache la forêt. Résistance, musique et politique avec Gnawa et Amazigh Kateb, Djamel Benyelles, Markunda, Aurès, le Diwan de Béchar et Malik.
En 1999, il co-réalise un film qui fera date sur Mohammed Boudiaf, le président algérien qui fut assassiné, six mois après son retour d'exil de 30 ans. Boudiaf, un espoir assassiné est un film qui fut également déprogrammé par Arte et re-programmé quelques mois plus tard, pour ne pas gêner l'élection présidentielle algérienne de 1999.
En 2000, Des vacances malgré tout est un succès et remporte quelques prix dont le Prix du Patrimoine au Festival du Cinéma du réel. Depuis 20 ans, Kader, émigré algérien en France, fait construire par son frère, une maison dans leur village natal, non loin d'Alger. Pour la première fois, la famille passera les vacances d'été dans cette maison...Une comédie documentaire.
En 2001, il réalise un court-métrage de fiction Dêmokratia diffusé sur Arte avec le comédien Louis Beyler, un film formel, adaptation libre d'une peine à vivre de Mimouni, une fable sur la machinerie de la dictature et du pouvoir absolu.
Pour se purifier de tous les maux de son pays, il réalise Plaisirs d'Eau en 2002, un film sur le rapport de l'Homme avec les bains et c'est le hasard qui va inexorablement rapprocher quatre personnages à travers le monde dont les vies vont être liées par la passion de l'eau et les bains.
En 2003, il co-réalise avec le journaliste Thierry Leclere Algérie(s), un film documentaire d'investigation en deux volets qui éclaire et montre à travers des archives et des entretiens inédits de personnalités du gouvernement, de l'armée, des islamistes, de la société civile, la descente aux enfers du peuple algérien et décortique les maux qui ont fait basculer le pays dans la terreur. Le film Algérie(s) en deux épisodes est édité aux Editions Montparnasse
En 2005, le film Le Grand Jeu, sur la campagne présidentielle algérienne de 2004 qui a réélu Abdelaziz Bouteflika à 85 %. Le film est interdit d'antenne et est censuré à ce jour en France et en Algérie.
En 2004 il rend hommage à son père, l'un des fondateurs de la psychiatrie algérienne en réalisant Aliénations, un film tourné au plus près des malades mentaux et de leurs familles. Le film est un succès international et remporte quelques prix internationaux prestigieux tels que le Grand Prix des Bibliothèques au Festival du Cinéma du Réel à Paris, le Grand Prix du documentaire à la Biennale des Cinémas Arabes à Paris ou le Magnolia Award du meilleure documentaire au Festival International de Shangha et reçoit le prix spécial du jury au Fespaco.
Il réalise en 2008 La Chine est encore loin, un long-métrage documentaire cinématographique. Une chronique d'une enfance dans un village des Aurès « berceau de la révolution algérienne », et tente de comprendre les enjeux du nationalisme et de l'intégrisme à travers le prisme de la transmission des savoirs, 50 ans après l'indépendance.
En 2009, Il est Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto (Villa Médicis Asie).
En 2010, il signe pour la case Infrarouge de France 2 un documentaire Guerres secrètes du FLN en France, un film référence sur les stratégies du FLN, le second front en France et la guerre fratricide entre FLN et MNA. Une mise en perspective historique sur une histoire méconnue.
Février 2012, L'Ina édite un coffret DVD regroupant les films récents, sous le titre Malek Bensmaïl, un regard sur l'Algérie d'aujourd'hui.
Courant 2012, il réalise pour l'exposition inaugurale Méditerannées de Marseille, capitale culturelle de l'Europe 2013 (Commissaire : Yolande Bacot), un film sous forme de voyage qui dresse un portrait du nouvel ordre économique, politique et social du bassin. Ulysse, le brûleur de frontières et la mer blanche du milieu.


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