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"Nos pères ennemis", un récit intimiste sur la Guerre d'Algérie
Présenté au Centre culturel algérien à Paris
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 02 - 2013

Le livre Nos pères ennemis-morts pour la France et l'Algérie. 1958-1959, une chronique intimiste sur l'histoire de la guerre de Libération nationale, construit sur le récit de la journaliste Hélène Erlingsen-Creste et du moudjahid Mohamed Zerrouki, a été présenté jeudi soir au centre culturel algérien à Paris.
Leurs pères ont été soldats et adversaires durant cette guerre. Le premier chargé d'exécuter "une mission", le second, un moudjahid qui se battait pour libérer son pays de l'occupation coloniale.
Cette chronique sur une guerre qui ne disait pas son nom, publiée aux éditions Privat, a été longuement relatée lors d'une conférence-débat, par les deux co-auteurs, qui ont fait le pari d'écrire surtout un livre de paix sur l'histoire d'une guerre où se mêlent le parcours militaire et politique de leurs pères et leur vie d'enfants dans un conflit meurtrier fait de répression, d'exactions, de tortures et d'exécution sommaires.
Les auteurs, racontent ainsi que le sous-officier Clovis Creste et le moudjahid Ibrahim Zerouki ont combattu dans la même région, mais dans deux camps opposés.
Tous deux sont morts au milieu de la guerre : en 1958, le militaire français a été tué dans une embuscade organisée par les moudjahidine dans les montagnes de l'Ouarsenis, entre Miliana et Chlef. L'année suivante, le combattant de l'Armée de libération nationale (ALN) disparaissait dans la même région et son corps n'a jamais été retrouvé.
Cinquante ans après, la fille du Français et le fils de l'Algérien, tous deux orphelins de pères et victimes collatérales de cette guerre, que la France coloniale qualifiait
d'"évènement d'Algérie" croisent leurs deux voix pour écrire à quatre mains ces pages d'histoire. Un rapprochement entre Français et Algériens sans éluder les fractures persistantes.
Dans ce livre les deux auteurs plaident notamment pour "un rapprochement" entre Français et Algériens, sans rien éluder des fractures qui subsistent à ce jour. "Durant la guerre que le peuple algérien a menée contre l'occupant français, des gens ont souffert, des enfants, des mères et des femmes ont pleuré.
Des deux côtés, nous avons pleuré nos morts. Aujourd'hui, il faut être capable de dire, «oui nous avons commis des erreurs et nous le regrettons» et de l'autre côté de dire mettons nous d'accord des bases de nouvelles relations entre les deux rives de la Méditerranée", dira Mohamed Zerouki, devant le public du CCA.
"Ce livre a été écrit pour exprimer une volonté de réconciliation", a-t-il ajouté.
"Pendant huit ans, l'Algérie a vécu une guerre qui aurait pu être évitée", a encore estimé Mohamed Zerouki qui considère que "c'est à la génération d'aujourd'hui de se rapprocher pour que cette guerre se transforme en une leçon de paix".
Le double-récit pointu et bien documenté des deux auteurs restitue bien l'ambiance douloureuse de l'époque, les aspects politiques et militaires de la guerre de Libération nationale.
Dans le livre, les récits de Mohamed Zerouki et d'Helene Erlingsen-Creste, se croisent et parfois se répondent.
Ainsi Hélène Erlingsen écrit : "Nos convictions sont si proches qu'elles se fondent. Et pourtant, quand j'avais six ans, si je t'avais rencontré en Algérie et si on m'avait dit que tu étais le fils d'un moudjahid que mon père combattait, je t'aurais haï." Et plus loin : "Je dois te dire, Mohamed, que si j'avais été algérienne et fille de ton père Ibrahim, j'aurais été fière de lui".
Je rêve d'une Algérie
ni française ni anti-française
Mohamed lui répond : "Je rêve d'une Algérie ni française, ni anti-française. Et aujourd'hui même si la blessure n'est toujours pas totalement cicatrisée, les héros d'antan sont fatigués. Il est temps de se tendre la main". "Après la publication de mon premier livre Soldats perdus en 2007, aux éditions Bayard, je me suis dit que le travail que j'ai réalisé était incomplet. Dans ce livre je parle de mon père, de ma souffrance, mais je me suis dit que mon histoire serait vraiment complète si je confrontais ma souffrance à celle du fils d'un ancien colonisé et aussi, si je pouvais saisir ce qu'il, ou, elle avait vécu de l'autre coté", a confié Hélène Erlingsen-Creste, à l'APS, au terme de cette conférence-débat.
"Je suis donc partie en quête de cette fille de martyr, je voulais surtout une femme dans ce projet d'écriture parce que je me disais que deux femmes, ne peuvent pas avoir la pudeur que peuvent avoir les hommes par rapport à notre intimité, à cette souffrance très intérieure, surtout, de fille à père", a-t-elle ajouté.
"Et c'est finalement Mohamed Zerouki que j'ai rencontré, avec grand bonheur. Et après une première rencontre pour lui expliquer mon projet, nous avons compris que notre histoire avait beaucoup de points communs", a poursuivi la journaliste.
"Il y a eu des écritures croisées entre nous et le premier principe sur lequel nous nous sommes engagés tous les deux, est que dans notre histoire, doit figurer un respect pour nos deux pères et qu'il y aura pas un seul mot prononcé de l'un contre l'autre.
Dans ce livre, il n y a pas un seul mot de haine. On raconte simplement avec beaucoup d'émotion nos vies et celles de nos pères. Et dans ce livre également, nous mettons bien en avant les responsabilités politiques de l'Etat français de l'époque dans le grand gâchis humain que cette guerre a engendré", a fait valoir Hélène Erlingsen-Creste.
Le livre Nos pères ennemis-morts pour la France et l'Algérie. 1958-1959, une chronique intimiste sur l'histoire de la guerre de Libération nationale, construit sur le récit de la journaliste Hélène Erlingsen-Creste et du moudjahid Mohamed Zerrouki, a été présenté jeudi soir au centre culturel algérien à Paris.
Leurs pères ont été soldats et adversaires durant cette guerre. Le premier chargé d'exécuter "une mission", le second, un moudjahid qui se battait pour libérer son pays de l'occupation coloniale.
Cette chronique sur une guerre qui ne disait pas son nom, publiée aux éditions Privat, a été longuement relatée lors d'une conférence-débat, par les deux co-auteurs, qui ont fait le pari d'écrire surtout un livre de paix sur l'histoire d'une guerre où se mêlent le parcours militaire et politique de leurs pères et leur vie d'enfants dans un conflit meurtrier fait de répression, d'exactions, de tortures et d'exécution sommaires.
Les auteurs, racontent ainsi que le sous-officier Clovis Creste et le moudjahid Ibrahim Zerouki ont combattu dans la même région, mais dans deux camps opposés.
Tous deux sont morts au milieu de la guerre : en 1958, le militaire français a été tué dans une embuscade organisée par les moudjahidine dans les montagnes de l'Ouarsenis, entre Miliana et Chlef. L'année suivante, le combattant de l'Armée de libération nationale (ALN) disparaissait dans la même région et son corps n'a jamais été retrouvé.
Cinquante ans après, la fille du Français et le fils de l'Algérien, tous deux orphelins de pères et victimes collatérales de cette guerre, que la France coloniale qualifiait
d'"évènement d'Algérie" croisent leurs deux voix pour écrire à quatre mains ces pages d'histoire. Un rapprochement entre Français et Algériens sans éluder les fractures persistantes.
Dans ce livre les deux auteurs plaident notamment pour "un rapprochement" entre Français et Algériens, sans rien éluder des fractures qui subsistent à ce jour. "Durant la guerre que le peuple algérien a menée contre l'occupant français, des gens ont souffert, des enfants, des mères et des femmes ont pleuré.
Des deux côtés, nous avons pleuré nos morts. Aujourd'hui, il faut être capable de dire, «oui nous avons commis des erreurs et nous le regrettons» et de l'autre côté de dire mettons nous d'accord des bases de nouvelles relations entre les deux rives de la Méditerranée", dira Mohamed Zerouki, devant le public du CCA.
"Ce livre a été écrit pour exprimer une volonté de réconciliation", a-t-il ajouté.
"Pendant huit ans, l'Algérie a vécu une guerre qui aurait pu être évitée", a encore estimé Mohamed Zerouki qui considère que "c'est à la génération d'aujourd'hui de se rapprocher pour que cette guerre se transforme en une leçon de paix".
Le double-récit pointu et bien documenté des deux auteurs restitue bien l'ambiance douloureuse de l'époque, les aspects politiques et militaires de la guerre de Libération nationale.
Dans le livre, les récits de Mohamed Zerouki et d'Helene Erlingsen-Creste, se croisent et parfois se répondent.
Ainsi Hélène Erlingsen écrit : "Nos convictions sont si proches qu'elles se fondent. Et pourtant, quand j'avais six ans, si je t'avais rencontré en Algérie et si on m'avait dit que tu étais le fils d'un moudjahid que mon père combattait, je t'aurais haï." Et plus loin : "Je dois te dire, Mohamed, que si j'avais été algérienne et fille de ton père Ibrahim, j'aurais été fière de lui".
Je rêve d'une Algérie
ni française ni anti-française
Mohamed lui répond : "Je rêve d'une Algérie ni française, ni anti-française. Et aujourd'hui même si la blessure n'est toujours pas totalement cicatrisée, les héros d'antan sont fatigués. Il est temps de se tendre la main". "Après la publication de mon premier livre Soldats perdus en 2007, aux éditions Bayard, je me suis dit que le travail que j'ai réalisé était incomplet. Dans ce livre je parle de mon père, de ma souffrance, mais je me suis dit que mon histoire serait vraiment complète si je confrontais ma souffrance à celle du fils d'un ancien colonisé et aussi, si je pouvais saisir ce qu'il, ou, elle avait vécu de l'autre coté", a confié Hélène Erlingsen-Creste, à l'APS, au terme de cette conférence-débat.
"Je suis donc partie en quête de cette fille de martyr, je voulais surtout une femme dans ce projet d'écriture parce que je me disais que deux femmes, ne peuvent pas avoir la pudeur que peuvent avoir les hommes par rapport à notre intimité, à cette souffrance très intérieure, surtout, de fille à père", a-t-elle ajouté.
"Et c'est finalement Mohamed Zerouki que j'ai rencontré, avec grand bonheur. Et après une première rencontre pour lui expliquer mon projet, nous avons compris que notre histoire avait beaucoup de points communs", a poursuivi la journaliste.
"Il y a eu des écritures croisées entre nous et le premier principe sur lequel nous nous sommes engagés tous les deux, est que dans notre histoire, doit figurer un respect pour nos deux pères et qu'il y aura pas un seul mot prononcé de l'un contre l'autre.
Dans ce livre, il n y a pas un seul mot de haine. On raconte simplement avec beaucoup d'émotion nos vies et celles de nos pères. Et dans ce livre également, nous mettons bien en avant les responsabilités politiques de l'Etat français de l'époque dans le grand gâchis humain que cette guerre a engendré", a fait valoir Hélène Erlingsen-Creste.


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