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Mourad Medelci exprime les positions de l'Algérie
Défense des frontières, Syrie, printemps arabe et le Mali
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 09 - 2013

L'Algérie partage ses frontières avec les pays du voisinage, des pays du champ et des pays du Sahel. Des frontières qui s'étendent sur des milliers de kilomètres et où activent des groupes terroristes, de narcotrafiquants et du crime organisé.
L'Algérie partage ses frontières avec les pays du voisinage, des pays du champ et des pays du Sahel. Des frontières qui s'étendent sur des milliers de kilomètres et où activent des groupes terroristes, de narcotrafiquants et du crime organisé.
La région est instable et soumise à toutes sortes d'influences, notamment depuis l'opération Serval des troupes françaises au Mali pour défendre son intégrité territoriale. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a abordé la question de la défense des frontières du pays, lors de son passage, lundi, sur Canal Algérie
"L'Algérie fera face à ses responsabilités pour protéger ses frontières", a affirmé le chef de la diplomatie algérienne, prônant cependant la vigilance. "Nous faisons face à nos responsabilités pour protéger notre pays tout en coopérant dans ce cadre avec les pays du voisinage", a-t-il souligné. Une coopération qui englobe les pays limitrophes de l'Algérie.
"Nous travaillons avec les Libyens, les Maliens, les Tunisiens, les Nigériens et les Mauritaniens, mais aussi avec les pays du champ et du Sahel", a-t-il dit. Il explique dans ce cadre, qu'"il s'agit d'intégrer cet espace à sécuriser dans un environnement beaucoup plus large, englobant l'ensemble des pays sahélo-sahéliens», relevant que « l'objectif de l'Algérie pour les pays du champ et les pays de l'espace sahelien consiste à travailler sur le renseignement et soutenir chacun des pays, dans les
dispositions qu'il prend, pour assurer ses propres frontières".
Selon Medelci, "le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accorde une grande importance» à cette question et reçoit à chaque fois le chef d'état-major de l'Armée populaire nationale pour faire le point régulièrement sur ces questions". Il relève que "le concept du terrorisme jihadiste a changé dans la mesure où les pays font face désormais à un nouveau terrorisme", estimant que "les pays du voisinage, du champ et de la région du Sahel y feront face sans la volonté d'exclure qui que ce soit".
Mourad Medelci explique que ce qui devait réunir tous ces pays, "c'est la raison, l'intelligence commune et la volonté de donner une réponse aux attentes des populations (de la région)". Il estime que les pays du voisinage, du champ et de la région du Sahel, "ensemble nous serons en mesure de neutraliser le terrorisme, pas par des moyens armés uniquement mais aussi par des moyens de compréhension et pédagogiques, c'est-à-dire la défense par nous-mêmes et du peuple contre le terrorisme", rappelant que "l'Algérie a pour vocation de mettre ses services chargés de la sécurité en synergie et en intelligence commune avec les autres pays, dans le respect de ses principes".
Il révèle qu'"il y a des dispositions opérationnelles avec les pays voisins qui sont en train de gagner en intensité et en efficacité», relevant que «nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint l'optimum, mais nous devons encore travailler pour faire en sorte que la violence terroriste recule". Le chef de la diplomatie algérienne considère qu'"aucun pays n'est à l'abri du terrorisme, lequel est aujourd'hui associé insidieusement au crime organisé et au trafic des êtres humains et de drogue".
Syrie : l'Algérie rejette la position de passer outre le droit international
Il a également évoqué la question syrienne, réitérant la position algérienne d'aller vers une "solution politique" en Syrie tout en "condamnant la violence d'où qu'elle vienne". Il a affirmé que "l'Algérie a toujours condamné la violence d'où qu'elle vienne lorsqu'il s'est agit de l'utilisation des armes chimiques en Syrie, réitérant aussi le fait que la position de l'Algérie est adossée au droit international".
Il souligne que "l'Algérie rejette la position de passer outre le droit international et aller vers une frappe (contre la Syrie), dont les implications sont ignorées", soulignant "la nécessité de réunir des informations sûres, crédibles et complètes sur la situation en termes d'armes chimiques en Syrie et sur l'usage qui en a été fait».
Il s'agit selon lui, "d'établir le niveau de responsabilité et d'apporter la solution la plus adaptée". Il précise dans ce cadre que lorsque les solutions politiques dépassent le cadre du pays lui-même, l'Algérie plaidera pour que des solutions soient portées par la communauté internationale dans le respect de la légalité internationale. Le chef de la diplomatie réfute l'idée que du fait de ses positions sur la crise syrienne l'Algérie soit isolée au sein de la Ligue arabe.
Le ministre a fait remarquer que "la position de l'Algérie est toujours observée en raison du poids du pays sur la scène diplomatique et de son expérience au regard de la lutte contre le terrorisme", indiquant que "l'Algérie n'est pas isolée et beaucoup de pays, y compris ceux de la Ligue des Etats arabes, se rattachent à sa position, à savoir ne pas interférer dans les affaires internes des autres pays et surtout refuser toutes actions étrangères, notamment militaire".
Selon lui, "il n'y a pas de consensus" au sein de la Ligue sur la façon de régler le problème (syrien), "mais il y a un consensus sur la condamnation de la violence, l'usage des armes chimiques et la nécessité d'identifier les responsables". Sur une éventuelle intervention militaire en Syrie, il indique que l'Algérie, en tant que pays arabe ne veut pas apporter "une contribution à une nouvelle responsabilité de ce type". il explique :
"C'est une position que nous défendons dans la lumière car nous essayons de faire en sorte que la solution politique nous regroupe tous et regroupe les Syriens pour les accompagner ensuite". Abordant la situation en Egypte, Mourad Medelci a réaffirmé "la volonté de l'Algérie de continuer de coopérer avec ce pays et de travailler d'Etat à Etat", ajoutant que "l'Algérie et l'Egypte n'ont pas d'autre choix que de travailler ensemble".
Il note avec "satisfaction" que la transition en Egypte respecte sa feuille de route et reste bouche cousue sur « le printemps arabe » , rappelant que "l'Algérie, fidèle à un des principes cardinaux de sa diplomatie, respecte la volonté des peuples».
"Nous respectons la responsabilité des peuples et une fois que le peuple a désigné ses responsables, nous entretenons des relations de suivi avec ces mêmes responsables, qu'il s'agisse de la Tunisie, de la Libye ou de l'Egypte", a-t-il indiqué, soulignant qu'"il a fallu du temps pour comprendre la position algérienne". Il a estimé, d'autre part que "le devoir" de l'Algérie est d'aider le Mali, qualifiant l'élection d'un nouveau président malien (Boubacar Keïta) de "bon départ".
Il indique que "le peuple malien s'est approprié son destin et a choisi son président avec qui l'Algérie entend entretenir des relations de suivi et de coopération". Selon lui, "il s'agit de partager une étape difficile de reconstruction des institutions maliennes et de répondre aux attentes du peuple malien dans tous les domaines", considérant que "les priorités du président malien consistent en le dialogue et la réconciliation nationale". Il estime à cet égard que "c'est un devoir pour l'Algérie d'aider le Mali".
"C'est un message d'espoir que nous lançons à ce pays et l'Algérie sera toujours disponible pour l'aider à reconstruire ses institutions et son armée et travailler également ensemble sur des pôles de développement, notamment frontaliers", a-t-il souligné.
La région est instable et soumise à toutes sortes d'influences, notamment depuis l'opération Serval des troupes françaises au Mali pour défendre son intégrité territoriale. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a abordé la question de la défense des frontières du pays, lors de son passage, lundi, sur Canal Algérie
"L'Algérie fera face à ses responsabilités pour protéger ses frontières", a affirmé le chef de la diplomatie algérienne, prônant cependant la vigilance. "Nous faisons face à nos responsabilités pour protéger notre pays tout en coopérant dans ce cadre avec les pays du voisinage", a-t-il souligné. Une coopération qui englobe les pays limitrophes de l'Algérie.
"Nous travaillons avec les Libyens, les Maliens, les Tunisiens, les Nigériens et les Mauritaniens, mais aussi avec les pays du champ et du Sahel", a-t-il dit. Il explique dans ce cadre, qu'"il s'agit d'intégrer cet espace à sécuriser dans un environnement beaucoup plus large, englobant l'ensemble des pays sahélo-sahéliens», relevant que « l'objectif de l'Algérie pour les pays du champ et les pays de l'espace sahelien consiste à travailler sur le renseignement et soutenir chacun des pays, dans les
dispositions qu'il prend, pour assurer ses propres frontières".
Selon Medelci, "le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accorde une grande importance» à cette question et reçoit à chaque fois le chef d'état-major de l'Armée populaire nationale pour faire le point régulièrement sur ces questions". Il relève que "le concept du terrorisme jihadiste a changé dans la mesure où les pays font face désormais à un nouveau terrorisme", estimant que "les pays du voisinage, du champ et de la région du Sahel y feront face sans la volonté d'exclure qui que ce soit".
Mourad Medelci explique que ce qui devait réunir tous ces pays, "c'est la raison, l'intelligence commune et la volonté de donner une réponse aux attentes des populations (de la région)". Il estime que les pays du voisinage, du champ et de la région du Sahel, "ensemble nous serons en mesure de neutraliser le terrorisme, pas par des moyens armés uniquement mais aussi par des moyens de compréhension et pédagogiques, c'est-à-dire la défense par nous-mêmes et du peuple contre le terrorisme", rappelant que "l'Algérie a pour vocation de mettre ses services chargés de la sécurité en synergie et en intelligence commune avec les autres pays, dans le respect de ses principes".
Il révèle qu'"il y a des dispositions opérationnelles avec les pays voisins qui sont en train de gagner en intensité et en efficacité», relevant que «nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint l'optimum, mais nous devons encore travailler pour faire en sorte que la violence terroriste recule". Le chef de la diplomatie algérienne considère qu'"aucun pays n'est à l'abri du terrorisme, lequel est aujourd'hui associé insidieusement au crime organisé et au trafic des êtres humains et de drogue".
Syrie : l'Algérie rejette la position de passer outre le droit international
Il a également évoqué la question syrienne, réitérant la position algérienne d'aller vers une "solution politique" en Syrie tout en "condamnant la violence d'où qu'elle vienne". Il a affirmé que "l'Algérie a toujours condamné la violence d'où qu'elle vienne lorsqu'il s'est agit de l'utilisation des armes chimiques en Syrie, réitérant aussi le fait que la position de l'Algérie est adossée au droit international".
Il souligne que "l'Algérie rejette la position de passer outre le droit international et aller vers une frappe (contre la Syrie), dont les implications sont ignorées", soulignant "la nécessité de réunir des informations sûres, crédibles et complètes sur la situation en termes d'armes chimiques en Syrie et sur l'usage qui en a été fait».
Il s'agit selon lui, "d'établir le niveau de responsabilité et d'apporter la solution la plus adaptée". Il précise dans ce cadre que lorsque les solutions politiques dépassent le cadre du pays lui-même, l'Algérie plaidera pour que des solutions soient portées par la communauté internationale dans le respect de la légalité internationale. Le chef de la diplomatie réfute l'idée que du fait de ses positions sur la crise syrienne l'Algérie soit isolée au sein de la Ligue arabe.
Le ministre a fait remarquer que "la position de l'Algérie est toujours observée en raison du poids du pays sur la scène diplomatique et de son expérience au regard de la lutte contre le terrorisme", indiquant que "l'Algérie n'est pas isolée et beaucoup de pays, y compris ceux de la Ligue des Etats arabes, se rattachent à sa position, à savoir ne pas interférer dans les affaires internes des autres pays et surtout refuser toutes actions étrangères, notamment militaire".
Selon lui, "il n'y a pas de consensus" au sein de la Ligue sur la façon de régler le problème (syrien), "mais il y a un consensus sur la condamnation de la violence, l'usage des armes chimiques et la nécessité d'identifier les responsables". Sur une éventuelle intervention militaire en Syrie, il indique que l'Algérie, en tant que pays arabe ne veut pas apporter "une contribution à une nouvelle responsabilité de ce type". il explique :
"C'est une position que nous défendons dans la lumière car nous essayons de faire en sorte que la solution politique nous regroupe tous et regroupe les Syriens pour les accompagner ensuite". Abordant la situation en Egypte, Mourad Medelci a réaffirmé "la volonté de l'Algérie de continuer de coopérer avec ce pays et de travailler d'Etat à Etat", ajoutant que "l'Algérie et l'Egypte n'ont pas d'autre choix que de travailler ensemble".
Il note avec "satisfaction" que la transition en Egypte respecte sa feuille de route et reste bouche cousue sur « le printemps arabe » , rappelant que "l'Algérie, fidèle à un des principes cardinaux de sa diplomatie, respecte la volonté des peuples».
"Nous respectons la responsabilité des peuples et une fois que le peuple a désigné ses responsables, nous entretenons des relations de suivi avec ces mêmes responsables, qu'il s'agisse de la Tunisie, de la Libye ou de l'Egypte", a-t-il indiqué, soulignant qu'"il a fallu du temps pour comprendre la position algérienne". Il a estimé, d'autre part que "le devoir" de l'Algérie est d'aider le Mali, qualifiant l'élection d'un nouveau président malien (Boubacar Keïta) de "bon départ".
Il indique que "le peuple malien s'est approprié son destin et a choisi son président avec qui l'Algérie entend entretenir des relations de suivi et de coopération". Selon lui, "il s'agit de partager une étape difficile de reconstruction des institutions maliennes et de répondre aux attentes du peuple malien dans tous les domaines", considérant que "les priorités du président malien consistent en le dialogue et la réconciliation nationale". Il estime à cet égard que "c'est un devoir pour l'Algérie d'aider le Mali".
"C'est un message d'espoir que nous lançons à ce pays et l'Algérie sera toujours disponible pour l'aider à reconstruire ses institutions et son armée et travailler également ensemble sur des pôles de développement, notamment frontaliers", a-t-il souligné.


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