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Les gigantesques dégâts de la "Gerboise bleue"
L'Algérie, De Gaulle et la bombe au 1er Festival Europe-Orient du film documentaire d'Assilah au Maroc
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 10 - 2013

Le documentaire "L'Algérie, de Gaulle et la bombe" de Larbi Benchiha participera au premier Festival Europe-Orient du film documentaire qui aura lieu du 23 au 26 octobre à Assilah (nord du Maroc) avec la présentation de dix films représentant autant de pays, ont annoncé les organisateurs.
Le documentaire "L'Algérie, de Gaulle et la bombe" de Larbi Benchiha participera au premier Festival Europe-Orient du film documentaire qui aura lieu du 23 au 26 octobre à Assilah (nord du Maroc) avec la présentation de dix films représentant autant de pays, ont annoncé les organisateurs.
Le 13 février 1960, dans le Sahara algérien, la première bombe nucléaire française explose. Dans le nord du pays, la guerre d'indépendance est à son apogée. Pourtant, rien n'arrête le programme nucléaire français, si cher au général de Gaulle ; les essais se succèdent sans discontinuer dans le Sud saharien.
Quand, en 1962, après les Accords d'Evian, les rapatriés quittent en masse l'Algérie devenue indépendante, des militaires et des scientifiques français vont continuer tranquillement pendant plusieurs années leurs essais au sud du Sahara. La question du Sahara et des expérimentations militaires voulues par de Gaulle a été l'enjeu majeur des pourparlers secrets entre le gouvernement français et la délégation du FLN.
C'est une histoire peu connue que ce film raconte. Comment la France a-t-elle pu implanter des installations si sensibles et secrètes dans un pays en guerre ? Pourquoi a-t-elle réalisé de tels investissements et pris le risque d'amener la bombe nucléaire ici, alors que l'insurrection s'organise et s'amplifie ? Un demi-siècle de secret, de silence et de mensonges a empêché que la lumière se fasse sur cette histoire.
Il aura fallu attendre 2008, un demi-siècle après, pour que soit mis en place un groupe d'experts algériens et français pour étudier la faisabilité d'un programme de réhabilitation des sites nucléaires, qui, aujourd'hui encore, continuent d'exposer les populations aux dangers de la radioactivité. Dans ce moyen-métrage de 52 minutes réalisé en 2010, Larbi Benchiha revient sur les gigantesques dégâts engendrés par "Gerboise bleue", qui n'est autre que le nom de code militaire donné à l'explosion de la première bombe nucléaire française le 13 février 1960 à Reggane, dans le Sahara algérien.
Le documentaire de 52 mn est enrichi de témoignages accablants, d'anciens négociateurs des Accords d'Evian, dont Réda Malek, d'historiens, dont Mohamed Harbi, d'anciens militaires de carrière français, de soldats du contingent et de quelques membres de la main-d'œuvre locale mise à contribution pour réaliser ce sinistre projet.
Ils reviennent tous sur des faits dont les conséquences continuent à ce jour d'affecter lourdement la santé de nombreuses familles qui continuent à vivre dans un environnement radioactif. Par la suite, y compris après l'indépendance de l'Algérie, en 1962, et selon une clause des accords d'Evian, treize autres essais auront lieu jusqu'en 1966. Ils sont cette fois souterrains, parmi lesquels le tir "Béryl" qui échoue et libère le 1er mai 1962 un nuage radioactif contaminant et l'environnement et les personnes.
Ces faits, Larbi Benchiha les remet en mémoire tant pour sonder un épisode du colonialisme dont ils témoignent que pour évoquer un scandale qui se perpétue. Il démontre que cette zone d'essais, pas aussi inhabitée qu'on voudrait le faire croire, ne fut pas décontaminée par l'armée française lors de son départ. A ce jour, il existe encore des victimes de cette exposition aux radiations, au sein de la population de cette région.
Outre les films représentant l'Algérie et le pays hôte, des documentaires en provenance d'Espagne, du Royaume-Uni, de France, du Liban, de la Palestine, d'Egypte, d'Iran et d'Italie seront en lice pour obtenir les cinq prix du festival décernés par un jury international formé de cinq pays (Maroc, Qatar, France, Royaume-Uni et Espagne). Initié par l'Association marocaine pour les études médias et films documentaires (AMEMFD), le festival, dont l'Espagne sera l'invitée d'honneur, est soutenu par plusieurs institutions, notamment le Centre cinématographique marocain.
Le 13 février 1960, dans le Sahara algérien, la première bombe nucléaire française explose. Dans le nord du pays, la guerre d'indépendance est à son apogée. Pourtant, rien n'arrête le programme nucléaire français, si cher au général de Gaulle ; les essais se succèdent sans discontinuer dans le Sud saharien.
Quand, en 1962, après les Accords d'Evian, les rapatriés quittent en masse l'Algérie devenue indépendante, des militaires et des scientifiques français vont continuer tranquillement pendant plusieurs années leurs essais au sud du Sahara. La question du Sahara et des expérimentations militaires voulues par de Gaulle a été l'enjeu majeur des pourparlers secrets entre le gouvernement français et la délégation du FLN.
C'est une histoire peu connue que ce film raconte. Comment la France a-t-elle pu implanter des installations si sensibles et secrètes dans un pays en guerre ? Pourquoi a-t-elle réalisé de tels investissements et pris le risque d'amener la bombe nucléaire ici, alors que l'insurrection s'organise et s'amplifie ? Un demi-siècle de secret, de silence et de mensonges a empêché que la lumière se fasse sur cette histoire.
Il aura fallu attendre 2008, un demi-siècle après, pour que soit mis en place un groupe d'experts algériens et français pour étudier la faisabilité d'un programme de réhabilitation des sites nucléaires, qui, aujourd'hui encore, continuent d'exposer les populations aux dangers de la radioactivité. Dans ce moyen-métrage de 52 minutes réalisé en 2010, Larbi Benchiha revient sur les gigantesques dégâts engendrés par "Gerboise bleue", qui n'est autre que le nom de code militaire donné à l'explosion de la première bombe nucléaire française le 13 février 1960 à Reggane, dans le Sahara algérien.
Le documentaire de 52 mn est enrichi de témoignages accablants, d'anciens négociateurs des Accords d'Evian, dont Réda Malek, d'historiens, dont Mohamed Harbi, d'anciens militaires de carrière français, de soldats du contingent et de quelques membres de la main-d'œuvre locale mise à contribution pour réaliser ce sinistre projet.
Ils reviennent tous sur des faits dont les conséquences continuent à ce jour d'affecter lourdement la santé de nombreuses familles qui continuent à vivre dans un environnement radioactif. Par la suite, y compris après l'indépendance de l'Algérie, en 1962, et selon une clause des accords d'Evian, treize autres essais auront lieu jusqu'en 1966. Ils sont cette fois souterrains, parmi lesquels le tir "Béryl" qui échoue et libère le 1er mai 1962 un nuage radioactif contaminant et l'environnement et les personnes.
Ces faits, Larbi Benchiha les remet en mémoire tant pour sonder un épisode du colonialisme dont ils témoignent que pour évoquer un scandale qui se perpétue. Il démontre que cette zone d'essais, pas aussi inhabitée qu'on voudrait le faire croire, ne fut pas décontaminée par l'armée française lors de son départ. A ce jour, il existe encore des victimes de cette exposition aux radiations, au sein de la population de cette région.
Outre les films représentant l'Algérie et le pays hôte, des documentaires en provenance d'Espagne, du Royaume-Uni, de France, du Liban, de la Palestine, d'Egypte, d'Iran et d'Italie seront en lice pour obtenir les cinq prix du festival décernés par un jury international formé de cinq pays (Maroc, Qatar, France, Royaume-Uni et Espagne). Initié par l'Association marocaine pour les études médias et films documentaires (AMEMFD), le festival, dont l'Espagne sera l'invitée d'honneur, est soutenu par plusieurs institutions, notamment le Centre cinématographique marocain.


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