L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    Trois suspects placés en détention préventive    Grogne des partis politiques et des représentants de la société civile    IATF: étape stratégique pour réaliser l'intégration arabo-africaine    Quels impacts sur la détérioration de la balance commerciale de l'Algérie durant le premier trimestre 2025 sur les équilibres macro-financiers et macro-économiques ?    Utilisation de l'IA dans l'orientation religieuse et la fatwa Belmehdi insiste sur la régulation    Ooredoo booste son offre Dima+ avec 20 Go supplémentaires sans surcoût    Le peuple sahraoui vent debout face à l'occupation marocaine infâme    Le Conseil de l'Europe met en garde contre les ventes d'armes à l'entité sioniste    Journalistes assassinés par l'entité sioniste à Ghaza : Amnesty réclame une enquête «indépendante et impartiale»    CHAN-2024 Le Soudan fait dans l'excellence face au Niger    Victoire de l'Algérie devant la Guinée    Championnat arabe de basket : victoire de l'Algérie devant la Tunisie    Saisie de 4,7 quintaux de kif traité à la frontière avec le Maroc en une semaine    Ce sera le 22 septembre    Le corps d'une quinquagénaire repêché sans vie au large de la plage de Kef Lasfar    L'artisanat de Djanet à l'honneur à Alger    Signature à Istanbul d'un mémorandum d'entente    Ouverture des candidatures pour représenter l'Algérie    10e Conférence mondiale de Dar Al-Ifta d'Egypte: Zaid El Kheir préside un panel scientifique au Caire    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Turkménistan    Clôture des travaux de l'AG de l'Union des scouts parlementaires arabes au Sultanat d'Oman    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025) (Gr.C/ 4e journée) Guinée-Algérie : victoire impérative pour les "Verts"    Plus de 300 professionnels de santé lancent un cri d'alarme face au siège "cruel" de Ghaza    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 61.722 martyrs et 154.525 blessés    L'UIPA condamne le ciblage systématique des journalistes à Ghaza par l'occupation sioniste    ANP: inauguration du nouveau siège de la Direction centrale des carburants    Timimoun: un financement de 200 millions DA pour la réhabilitation des foggaras    L'ANPDP lance son nouveau site internet    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025) Gr.C : le point avant la 4e journée    10e Conférence mondiale sur la fatwa: Belmehdi rencontre nombre de représentants des pays musulmans participants    Wilayas du centre: ouverture des marchés de solidarité pour les fournitures scolaires le 20 août    Signature à Istanbul d'un mémorandum d'entente entre le SNEL et l'Association internationale des éditeurs de livres arabes    Accidents de la circulation: 50 morts et 2180 blessés en une semaine    Le président du HCI prend part au Caire à la 10e Conférence mondiale de Dar Al-Ifta d'Egypte    Foot/ CHAN 2024: Cap sur la Guinée pour la sélection algérienne    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quelles politiques pour l'Algérie à l'horizon 2025
Sécurité Alimentaire
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 10 - 2013

Eléments de la problématique La question de la sécurité alimentaire est au cœur de toutes les politiques agricoles et agroalimentaires de nombre de pays en développement. La crise alimentaire de 2007/2008 a, en effet, mis en exergue la vulnérabilité et la dépendance des économies nationales du fait parfois de la destruction des systèmes de production vivriers, tout comme elle a confirmé les limites du système mondial de régulation et de commercialisation des produits alimentaires de base.
Eléments de la problématique La question de la sécurité alimentaire est au cœur de toutes les politiques agricoles et agroalimentaires de nombre de pays en développement. La crise alimentaire de 2007/2008 a, en effet, mis en exergue la vulnérabilité et la dépendance des économies nationales du fait parfois de la destruction des systèmes de production vivriers, tout comme elle a confirmé les limites du système mondial de régulation et de commercialisation des produits alimentaires de base.
L'Algérie, au même titre que nombre pays en développement, se doit de se préoccuper de cette question, tant le déficit alimentaire y est structurel. L'agriculture algérienne a enregistré une amélioration certaine depuis le PNDA (Plan national de développement agricole) mais elle demeure loin de satisfaire les besoins alimentaires du pays. De toute évidence, elle ne peut constituer, à elle seule, une réponse à ce déficit.
L'Algérie est aujourd'hui le premier importateur africain de denrées alimentaires, avec 75% de ses besoins assurés par les importations. L'insuffisance de la production agricole algérienne, associée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires, induits par un changement progressif du modèle alimentaire, font de l'Algérie un pays structurellement importateur et donc fortement dépendant : 20% de la valeur de ses importations sont des biens alimentaires. i n a i r e i n t e r n a t i o L'Algérie est l'un des plus grands pays consommateurs de céréales au monde.
La demande nationale n'est couverte en moyenne qu'à 25% par la production locale, très dépendante de la pluviométrie et la part du budget des ménages algériens affectée à l'alimentation a atteint près de 45%. De même, la filière lait présente la même configuration.
Chaque année, l'Algérie importe 60% de sa consommation de lait en poudre, et la croissance annuelle moyenne du marché algérien des produits laitiers est estimée à 20%. En valeur, les importations alimentaires sont passées de 1 milliard de dollars en moyenne dans les années 1970 à 2 milliards dans les années 1980, 3 milliards en 2003 et plus de 8 milliards en 2008. Les produits agricoles constituent 30% du total des importations du pays et la volatilité des prix mondiaux font peser de grandes incertitudes sur les montants de la facture alimentaire à allouer chaque année.
Ainsi, le développement du secteur agricole et agroalimentaire s'avère un enjeu majeur pour l'Algérie aux niveaux économique, politique et social. Une telle progression dans la dépendance externe du système alimentaire algérien, pose inévitablement la question de la sécurité alimentaire dans le pays à moyen et long termes.
Elle constitue un facteur de vulnérabilité au sens où elle expose l'Algérie à la nécessité d'approvisionnements extérieurs réguliers, au risque de pénurie et de fluctuations du marché et au risque de difficulté d'accès à la ration de base pour les populations, notamment celles à faible pouvoir d'achat. L'offre mondiale sera-t-elle toujours suffisante, pour combler les déficits et le sera-t-elle à des prix compatibles avec les moyens de paiement des pays importateurs dont l'Algérie, ou des pouvoirs d'achat des populations ?
La sécurité alimentaire pose également à l'Algérie, la question agricole dans toutes ses dimensions. Elle est intimement liée à des contraintes naturelles – rareté des ressources en eau et en sol – , à la configuration des structures agricoles où prédominent les petites exploitations, de faible productivité et qui cumulant des déficits technique, humain et organisationnel propre au secteur.
Dans ce cadre, la Politique de renouveau de l'économie agricole et rural (2009/2014) se présente comme une réponse à la problématique de la sécurité alimentaire et ce à travers les nombreux défis qu'elle se propose de relever, notamment ceux liés à la production agricole nationale, à la valorisation des territoires et au renforcement des politiques mise en place.
De la même manière, la stratégie industrielle élaborée porte un intérêt particulier au secteur agroalimentaire à travers la mise à niveau technologique des entreprises, l'institution des mécanismes de concertation intersectorielle et l'engagement d'une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation.
Jusqu'à l'échéance théorique de 2030-2040, les recettes générées par les exportations de pétrole et de gaz assureront, comme elles le font aujourd'hui, le paiement de la facture alimentaire. Au-delà, le futur alimentaire est incertain, si, d'ici là, ne se mettent pas en place des solutions alternatives fondées sur la création de valeur ajoutée, sur les productions et les services exportables, substituables aux hydrocarbures.
De quelle stratégie disposons-nous pour faire face au défi d'une sécurité alimentaire combinant une production nationale dynamique, valorisant des avantages comparatifs du pays, une politique d'importations agroalimentaires maîtrisées et une nouvelle forme de gouvernance.
Une véritable politique cohérente sur la sécurité alimentaire doit être réfléchie et mise en œuvre avec des réponses concrètes aux problématiques et défis de l'heure particulièrement la régulation du marché agricole national et l'approvisionnement durable. Autant de thèmes qui interpellent les politiques et qui seront abordés par les différents experts qui tenteront d'identifier des pistes de réflexion et d'action et contribuer ainsi à la mise en œuvre d'une politique nationale sur la sécurité alimentaire.
L'Algérie, au même titre que nombre pays en développement, se doit de se préoccuper de cette question, tant le déficit alimentaire y est structurel. L'agriculture algérienne a enregistré une amélioration certaine depuis le PNDA (Plan national de développement agricole) mais elle demeure loin de satisfaire les besoins alimentaires du pays. De toute évidence, elle ne peut constituer, à elle seule, une réponse à ce déficit.
L'Algérie est aujourd'hui le premier importateur africain de denrées alimentaires, avec 75% de ses besoins assurés par les importations. L'insuffisance de la production agricole algérienne, associée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires, induits par un changement progressif du modèle alimentaire, font de l'Algérie un pays structurellement importateur et donc fortement dépendant : 20% de la valeur de ses importations sont des biens alimentaires. i n a i r e i n t e r n a t i o L'Algérie est l'un des plus grands pays consommateurs de céréales au monde.
La demande nationale n'est couverte en moyenne qu'à 25% par la production locale, très dépendante de la pluviométrie et la part du budget des ménages algériens affectée à l'alimentation a atteint près de 45%. De même, la filière lait présente la même configuration.
Chaque année, l'Algérie importe 60% de sa consommation de lait en poudre, et la croissance annuelle moyenne du marché algérien des produits laitiers est estimée à 20%. En valeur, les importations alimentaires sont passées de 1 milliard de dollars en moyenne dans les années 1970 à 2 milliards dans les années 1980, 3 milliards en 2003 et plus de 8 milliards en 2008. Les produits agricoles constituent 30% du total des importations du pays et la volatilité des prix mondiaux font peser de grandes incertitudes sur les montants de la facture alimentaire à allouer chaque année.
Ainsi, le développement du secteur agricole et agroalimentaire s'avère un enjeu majeur pour l'Algérie aux niveaux économique, politique et social. Une telle progression dans la dépendance externe du système alimentaire algérien, pose inévitablement la question de la sécurité alimentaire dans le pays à moyen et long termes.
Elle constitue un facteur de vulnérabilité au sens où elle expose l'Algérie à la nécessité d'approvisionnements extérieurs réguliers, au risque de pénurie et de fluctuations du marché et au risque de difficulté d'accès à la ration de base pour les populations, notamment celles à faible pouvoir d'achat. L'offre mondiale sera-t-elle toujours suffisante, pour combler les déficits et le sera-t-elle à des prix compatibles avec les moyens de paiement des pays importateurs dont l'Algérie, ou des pouvoirs d'achat des populations ?
La sécurité alimentaire pose également à l'Algérie, la question agricole dans toutes ses dimensions. Elle est intimement liée à des contraintes naturelles – rareté des ressources en eau et en sol – , à la configuration des structures agricoles où prédominent les petites exploitations, de faible productivité et qui cumulant des déficits technique, humain et organisationnel propre au secteur.
Dans ce cadre, la Politique de renouveau de l'économie agricole et rural (2009/2014) se présente comme une réponse à la problématique de la sécurité alimentaire et ce à travers les nombreux défis qu'elle se propose de relever, notamment ceux liés à la production agricole nationale, à la valorisation des territoires et au renforcement des politiques mise en place.
De la même manière, la stratégie industrielle élaborée porte un intérêt particulier au secteur agroalimentaire à travers la mise à niveau technologique des entreprises, l'institution des mécanismes de concertation intersectorielle et l'engagement d'une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation.
Jusqu'à l'échéance théorique de 2030-2040, les recettes générées par les exportations de pétrole et de gaz assureront, comme elles le font aujourd'hui, le paiement de la facture alimentaire. Au-delà, le futur alimentaire est incertain, si, d'ici là, ne se mettent pas en place des solutions alternatives fondées sur la création de valeur ajoutée, sur les productions et les services exportables, substituables aux hydrocarbures.
De quelle stratégie disposons-nous pour faire face au défi d'une sécurité alimentaire combinant une production nationale dynamique, valorisant des avantages comparatifs du pays, une politique d'importations agroalimentaires maîtrisées et une nouvelle forme de gouvernance.
Une véritable politique cohérente sur la sécurité alimentaire doit être réfléchie et mise en œuvre avec des réponses concrètes aux problématiques et défis de l'heure particulièrement la régulation du marché agricole national et l'approvisionnement durable. Autant de thèmes qui interpellent les politiques et qui seront abordés par les différents experts qui tenteront d'identifier des pistes de réflexion et d'action et contribuer ainsi à la mise en œuvre d'une politique nationale sur la sécurité alimentaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.