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Sur les traces d'un mouvement révolutionnaire au IXe siècle en Irak
Révolution Zendj, de Tariq Teguia, projeté à la presse
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 06 - 2014

Le long métrage de fiction Révolution Zendj, de l'Algérien Tariq Teguia, une interrogation sur les luttes contre l'oppression dans le monde à travers l'enquête d'un journaliste algérien sur les traces d'un mouvement révolutionnaire au IXe siècle en Irak, a été projeté à Alger à la presse.
Le long métrage de fiction Révolution Zendj, de l'Algérien Tariq Teguia, une interrogation sur les luttes contre l'oppression dans le monde à travers l'enquête d'un journaliste algérien sur les traces d'un mouvement révolutionnaire au IXe siècle en Irak, a été projeté à Alger à la presse.
Réalisé en 2013, ce film de 135 mn, troisième long métrage du cinéaste, raconte les pérégrinations entre l'Algérie, le Liban et l'Irak du reporter Ibn Batûta (Fethi Ghares), intrigué d'entendre de la bouche d'un émeutier de Ghardaïa le mot "Zendj", appellation désignant les esclaves qui se sont soulevés entre 869 et 883 à Bassorah (sud de l'Irak) contre le pouvoir du Califat Abasside.
Désirant se rendre sur les lieux qui ont vu naître ce mouvement, il sera finalement envoyé par sa rédaction à Beyrouth où il rencontrera Nahla (Diyanna Sabri), fille de révolutionnaires palestiniens exilés, qui continue à financer le combat de son pays grâce à l'argent des étudiants anarchistes grecs. La rencontre de ces deux personnages errants dans Beyrouth ou dans les camps de réfugiés palestiniens est inspirée du film Nahla (1979) de Farouk Beloufa où un journaliste algérien tombe amoureux d'une Libanaise pendant qu'il couvre la guerre civile dans ce pays.
Tariq Teguia dit avoir utilisé des personnages similaires pour questionner "ce qui persiste, trente ans après, des luttes (panarabisme, cause palestinienne)" portées par le film de Beloufa. Cette interrogation, omniprésente dans le film est, par ailleurs, illustrée par des scènes de débats ou suggérée par le cinéaste à travers la solitude du personnage principal "journaliste dilettante" obsédé par "les fantômes" des "Zendj", dont l'histoire n'est rapportée que dans les chroniques de ceux qui les avaient vaincus. Le cinéaste a également choisi d'évoquer la lutte contre le "système capitaliste",
à travers deux personnages d'agents secrets américains — en quête d'investissements pour construire un centre de loisirs en Irak — et par le militantisme des étudiants grecs. "J'ai voulu mettre en lien les différentes luttes en dessinant une carte des résistances à travers le monde", dira le cinéaste en parlant de la multiplicité des lieux et des combats dans ce film, écrit avant les révoltes populaires survenues dans le monde arabe depuis 2011.
Cette oeuvre, présentée avec un rythme lent et des plans qui jouent sur le contraste entre les paysages urbains chaotiques et ceux naturels sublimés, tente également, selon le cinéaste, de rendre compte des "persistances des luttes ancestrales" (représentée par la révolution des Zendj). Coproduit par l'Algérie, la France, le Liban et le Qatar, ainsi que par la société privée Neffa Film, Révolution Zendj avait été présenté en avant-première mondiale au Festival international du cinéma de Rome (Italie) en décembre 2013.
Le film a reçu le Grand Prix du 28e Festival international de Belfort (France) ainsi que le Prix Scribe pour le cinéma, décerné annuellement à une oeuvre novatrice en hommage aux frères Lumières. Révolution Zendj sera, par ailleurs, en compétition officielle au 2e Festival magrébin du cinéma, prévu du 4 au 11 juin à Alger.
Réalisé en 2013, ce film de 135 mn, troisième long métrage du cinéaste, raconte les pérégrinations entre l'Algérie, le Liban et l'Irak du reporter Ibn Batûta (Fethi Ghares), intrigué d'entendre de la bouche d'un émeutier de Ghardaïa le mot "Zendj", appellation désignant les esclaves qui se sont soulevés entre 869 et 883 à Bassorah (sud de l'Irak) contre le pouvoir du Califat Abasside.
Désirant se rendre sur les lieux qui ont vu naître ce mouvement, il sera finalement envoyé par sa rédaction à Beyrouth où il rencontrera Nahla (Diyanna Sabri), fille de révolutionnaires palestiniens exilés, qui continue à financer le combat de son pays grâce à l'argent des étudiants anarchistes grecs. La rencontre de ces deux personnages errants dans Beyrouth ou dans les camps de réfugiés palestiniens est inspirée du film Nahla (1979) de Farouk Beloufa où un journaliste algérien tombe amoureux d'une Libanaise pendant qu'il couvre la guerre civile dans ce pays.
Tariq Teguia dit avoir utilisé des personnages similaires pour questionner "ce qui persiste, trente ans après, des luttes (panarabisme, cause palestinienne)" portées par le film de Beloufa. Cette interrogation, omniprésente dans le film est, par ailleurs, illustrée par des scènes de débats ou suggérée par le cinéaste à travers la solitude du personnage principal "journaliste dilettante" obsédé par "les fantômes" des "Zendj", dont l'histoire n'est rapportée que dans les chroniques de ceux qui les avaient vaincus. Le cinéaste a également choisi d'évoquer la lutte contre le "système capitaliste",
à travers deux personnages d'agents secrets américains — en quête d'investissements pour construire un centre de loisirs en Irak — et par le militantisme des étudiants grecs. "J'ai voulu mettre en lien les différentes luttes en dessinant une carte des résistances à travers le monde", dira le cinéaste en parlant de la multiplicité des lieux et des combats dans ce film, écrit avant les révoltes populaires survenues dans le monde arabe depuis 2011.
Cette oeuvre, présentée avec un rythme lent et des plans qui jouent sur le contraste entre les paysages urbains chaotiques et ceux naturels sublimés, tente également, selon le cinéaste, de rendre compte des "persistances des luttes ancestrales" (représentée par la révolution des Zendj). Coproduit par l'Algérie, la France, le Liban et le Qatar, ainsi que par la société privée Neffa Film, Révolution Zendj avait été présenté en avant-première mondiale au Festival international du cinéma de Rome (Italie) en décembre 2013.
Le film a reçu le Grand Prix du 28e Festival international de Belfort (France) ainsi que le Prix Scribe pour le cinéma, décerné annuellement à une oeuvre novatrice en hommage aux frères Lumières. Révolution Zendj sera, par ailleurs, en compétition officielle au 2e Festival magrébin du cinéma, prévu du 4 au 11 juin à Alger.


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