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Du venin pour lutter contre les tumeurs ?
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 08 - 2014

Parmi les protéines et les peptides qui composent les venins, certaines molécules ont un effet bloquant sur la croissance des tumeurs. Une équipe américaine est même parvenue à acheminer ces produits jusque dans les cellules cancéreuses, sans risquer de contaminer les tissus sains. Tout le monde sait que les abeilles fabriquent de la cire et du miel, mais leur rôle dans un traitement contre le cancer en surprendra plus d'un.
Parmi les protéines et les peptides qui composent les venins, certaines molécules ont un effet bloquant sur la croissance des tumeurs. Une équipe américaine est même parvenue à acheminer ces produits jusque dans les cellules cancéreuses, sans risquer de contaminer les tissus sains. Tout le monde sait que les abeilles fabriquent de la cire et du miel, mais leur rôle dans un traitement contre le cancer en surprendra plus d'un.
Une équipe de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign se sert en effet de différents venins pour bloquer la croissance des tumeurs. Le docteur Dipanjan Pan et ses collègues ont ainsi présenté leurs travaux le 11 août lors du 248e meeting annuel de la société américaine de chimie, la plus grande société scientifique du monde. Concrètement, ces chercheurs ont réussi à traiter des tumeurs en utilisant des venins incorporés dans de minuscules particules.
"Nous avons utilisé en toute sécurité des toxines de venins dans des particules nanométriques pour traiter in-vitro des cancers du sein et des mélanomes", se réjouit Dipanjan Pan. Si la technique est si innovante, c'est que bien qu'il s'agisse de venin, cela ne présenterait pas de risque pour les tissus non cancéreux.
En effet, les scientifiques ont trouvé un moyen d'amener les substances directement aux tumeurs sans que cela n'affecte les autres tissus. "Ces particules, que nous avons camouflées au système immunitaire, amènent les toxines directement dans les cellules cancéreuses et épargnent les tissus sains", poursuit-il.
Du venin dans la membrane
Au cours des ses recherches, l'équipe a étudié des venins d'abeille, de serpents et de scorpions. Ils contiennent des protéines et des peptides dont certains, une fois isolés, peut s'accrocher à la membrane des cellules cancéreuses.
Il s'agit d'une solide piste pour en bloquer la croissance. Il faut néanmoins arriver à y injecter le venin sans toucher les cellules adjacentes. Une mauvaise application de ces produits peut attaquer le coeur et les nerfs, provoquer des caillots ou, au contraire, des hémorragies.
Ici, les chercheurs ont extrait de la mélittine du venin des abeilles pour bloquer les tumeurs. Mais comme ces insectes ne produisent pas assez de leur poison pour qu'il soit extrait manuellement, c'est une version synthétique qui a été utilisée. Ce peptide a ensuite été injecté avec des nanoparticules qui l'empêchent de se disperser lorsqu'il transite dans les vaisseaux sanguins. Cela permet de libérer cet extrait de venin uniquement en présence des cellules cancéreuses visées.
Des tests en vue
Pour savoir comment la mélittine fonctionnerait à l'intérieur de la nanoparticule, les chercheurs ont conduit des études informatiques. Ils ont ensuite réalisé des tests en injectant la toxine dans les nanoparticules et les résultats se sont avérés concluants. Reste maintenant à passer des réussites in-vitro à des tests grandeur nature concluants.
Le traitement devrait être prochainement testé sur des rats et des cochons avant de voir la faisabilité sur des humains. Cette dernière étape n'est pas prévue avant encore trois à cinq ans, mais beaucoup espèrent que les chercheurs obtiendront les résultats escomptés, ouvrant peut-être la voie à de nouveaux traitements destinés à ralentir la croissance des tumeurs.
Une équipe de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign se sert en effet de différents venins pour bloquer la croissance des tumeurs. Le docteur Dipanjan Pan et ses collègues ont ainsi présenté leurs travaux le 11 août lors du 248e meeting annuel de la société américaine de chimie, la plus grande société scientifique du monde. Concrètement, ces chercheurs ont réussi à traiter des tumeurs en utilisant des venins incorporés dans de minuscules particules.
"Nous avons utilisé en toute sécurité des toxines de venins dans des particules nanométriques pour traiter in-vitro des cancers du sein et des mélanomes", se réjouit Dipanjan Pan. Si la technique est si innovante, c'est que bien qu'il s'agisse de venin, cela ne présenterait pas de risque pour les tissus non cancéreux.
En effet, les scientifiques ont trouvé un moyen d'amener les substances directement aux tumeurs sans que cela n'affecte les autres tissus. "Ces particules, que nous avons camouflées au système immunitaire, amènent les toxines directement dans les cellules cancéreuses et épargnent les tissus sains", poursuit-il.
Du venin dans la membrane
Au cours des ses recherches, l'équipe a étudié des venins d'abeille, de serpents et de scorpions. Ils contiennent des protéines et des peptides dont certains, une fois isolés, peut s'accrocher à la membrane des cellules cancéreuses.
Il s'agit d'une solide piste pour en bloquer la croissance. Il faut néanmoins arriver à y injecter le venin sans toucher les cellules adjacentes. Une mauvaise application de ces produits peut attaquer le coeur et les nerfs, provoquer des caillots ou, au contraire, des hémorragies.
Ici, les chercheurs ont extrait de la mélittine du venin des abeilles pour bloquer les tumeurs. Mais comme ces insectes ne produisent pas assez de leur poison pour qu'il soit extrait manuellement, c'est une version synthétique qui a été utilisée. Ce peptide a ensuite été injecté avec des nanoparticules qui l'empêchent de se disperser lorsqu'il transite dans les vaisseaux sanguins. Cela permet de libérer cet extrait de venin uniquement en présence des cellules cancéreuses visées.
Des tests en vue
Pour savoir comment la mélittine fonctionnerait à l'intérieur de la nanoparticule, les chercheurs ont conduit des études informatiques. Ils ont ensuite réalisé des tests en injectant la toxine dans les nanoparticules et les résultats se sont avérés concluants. Reste maintenant à passer des réussites in-vitro à des tests grandeur nature concluants.
Le traitement devrait être prochainement testé sur des rats et des cochons avant de voir la faisabilité sur des humains. Cette dernière étape n'est pas prévue avant encore trois à cinq ans, mais beaucoup espèrent que les chercheurs obtiendront les résultats escomptés, ouvrant peut-être la voie à de nouveaux traitements destinés à ralentir la croissance des tumeurs.


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