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Les chauves-souris, dangereux vecteurs de maladies mortelles
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 08 - 2014

Ebola, Marburg, rage et peut-être MERS-CoV : les chauves-souris seraient le réservoir de nombreuses maladies mortelles pour l'Homme ou les animaux, dont certaines sont à l'origine d'épidémies dévastatrices. Des chercheurs du Cirad enquêtent actuellement pour comprendre les mécanismes de contamination et mieux enrayer la propagation des agents pathogènes. De véritables enquêtes sont nécessaires pour remonter la piste des virus pathogènes.
Ebola, Marburg, rage et peut-être MERS-CoV : les chauves-souris seraient le réservoir de nombreuses maladies mortelles pour l'Homme ou les animaux, dont certaines sont à l'origine d'épidémies dévastatrices. Des chercheurs du Cirad enquêtent actuellement pour comprendre les mécanismes de contamination et mieux enrayer la propagation des agents pathogènes. De véritables enquêtes sont nécessaires pour remonter la piste des virus pathogènes.
« Tous les mécanismes de contamination ne sont pas encore connus », souligne Mathieu Bourgarel, chercheur au Cirad, Centre de recherche agronomique pour le développement. Les scientifiques savent toutefois que les chauves-souris, deuxième famille de mammifères en nombre après les rongeurs, souillent les végétaux par leurs fluides corporels, comme l'urine, les déjections ou le placenta lors de la mise bas. Ensuite les fruits infectés sont consommés par les populations humaines et animales.
« Nous menons de véritables enquêtes policières pour mieux comprendre comment circule un agent pathogène, poursuit le chercheur. Le travail de détection de l'agent infectieux chez les espèces animales potentiellement en contact avec les humains est ardu car le plus souvent on ne décèle chez la chauvesouris que des fragments de virus. »
Pour mieux prévenir et lutter contre les épidémies virales, les scientifiques tentent de déterminer les facteurs d'émergence d'une maladie. Ainsi, pour la fièvre hémorragique Ebola, qui sévit actuellement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone depuis le mois de mars, « il existe un phénomène cyclique d'apparition des épidémies chez l'Homme », indique Mathieu Bourgarel. Tous les cinq ou six ans environs, une flambée se fait jour. Ce phénomène pourrait être liéaux cycles particuliers de fructifications des arbres, entraînant des regroupements massifs de chauves-souris.
À travers le monde, et en particulier en Afrique et en Asie, les chercheurs du Cirad mènent des études sur les mammifères volants. Plus récemment, l'organisme a également été sollicité pour développer des travaux sur le virus MERS-CoV. Si le dromadaire a été identifié comme vecteur, les chauvessouris et les rongeurs pourraient là encore être les réservoirs primaires de ce virus.
Pénurie de personnel médical pour lutter contre Ebola
Face à la virulence de l'épidémie d'Ebola, l'Onu engage la communauté internationale à répondre à la pénurie de personnel médical en Afrique de l'Ouest. Son secrétaire général, Ban Ki- Moon, appelle néanmoins à ne pas céder à la panique.
Selon l'Onu, pallier le manque de médecins est l'un des défis les plus importants dans la lutte contre Ebola. Pour freiner la propagation du virus Ebola, une politique sanitaire se met progressivement en place en Guinée, au Liberia, au Nigeria, où un treizième cas a été recensé, et en Sierra Leone. Malgré tout, les ressources médicales restent insuffisantes pour venir en aide aux populations atteintes.
L'Organisation des Nations unies appelle ainsi « la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de médecins, d'infirmières et d'équipements, dont des vêtements protecteurs et des tentes d'isolement, pour affronter l'épidémie ».
Eviter la panique et la peur
Malgré la difficulté à faire passer les messages de prévention auprès des populations, Ban Ki-Moon s'est voulu rassurant. « Il faut éviter la panique et la peur. Ebola peut être évitée. Avec des ressources, des connaissances, une action rapide et de la volonté, les gens peuvent survivre à la maladie. Ebola a été contrôlé avec succès ailleurs, et nous pouvons le faire ici aussi », a-t-il souligné. Depuis le début de l'épidémie (décembre 2013), 1.975 cas ont été recensés dont 1.069 mortels.
Pour lutter contre l'épidémie à fièvre hémorragique Ebola, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les organisations non gouvernementales (ONG) manquent cruellement de moyens, en particulier de personnel formé à la prise en charge de cette maladie, mais aussi de matériel. Tandis que le nombre de cas augmente et que la flambée se propage dans des zones toujours plus disséminées, leur travail prend des airs de mission impossible.
« Ce qui manque le plus c'est le personnel qui a l'expérience de la prise en charge d'Ebola », souligne le docteur William Etienne, médecin coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) pour la Sierra Leone. Première explication : le nombre de médecins et d'infirmiers expérimentés dans ce genre de situation est très faible. Leur formation n'incluant pas les protocoles de prise en charge de ces malades hautement contagieux.
Cette maladie est rare et n'avait jamais été observée dans cette région du monde », explique-t-il. Résultat, ils ne savent pas forcément comment réagir et se protéger. Voilà sans doute pourquoi le nombre de soignants contaminés depuis le début de l'épidémie est important. Ils seraient une soixantaine selon l'OMS.
Un traitement testé sur des médecins atteints
« plusieurs générations de professionnels de santé ont appris à se comporter dans nos structures, notamment auprès de leurs pairs qui ont affronté les flambées en Ouganda par exemple ». Pour autant, « le travail est intense et dur, donc on doit les renouveler sans cesse ». De plus, la propagation du virus Ebola à de nouveaux pays, comme le Liberia et la Sierra Leone voisins, et la dissémination des cas représentent un obstacle d'importance. « La situation y est alarmante car il y a tellement de cas dans tellement d'endroits différents qu'il est difficile de tous les prendre en charge », explique le docteur William Etienne.
De nombreux soignants volontaires du monde entier travaillent aux côtés des professionnels de santé des pays touchés. Parmi eux, deux Américains ont été contaminés par le virus au Liberia. Samaritan's purse, l'ONG les employant, a indiqué qu'ils avaient accepté l'administration d'un traitement expérimental contre Ebola n'ayant pas encore été testé sur les humains. Ce sérum, appelé ZMapp et produit par Mapp Biopharmaceutical à San Diego, a fait l'objet d'une étude sur des singes.
Les résultats étaient prometteurs. Leur état semble s'être amélioré. Depuis, le docteur Kent Brantly et Nancy Writebol sont soignés à l'hôpital Emory University à Atlanta (Etats-Unis).Un cas suspect est actuellement analysé à New York et un autre à Jeddah, en Arabie saoudite. Sur son compte Twitter, Gregory Härtl, porte-parole de l'OMS confirmait ce mardi que les résultats d'analyses n'avaient pas encore été délivrés. Enfin, le Nigéria, où un citoyen américain venu du Liberia est décédé de la maladie la semaine dernière, a annoncé 6 cas suspects, tous ayant été en contact avec la première victime sur son sol.
« Tous les mécanismes de contamination ne sont pas encore connus », souligne Mathieu Bourgarel, chercheur au Cirad, Centre de recherche agronomique pour le développement. Les scientifiques savent toutefois que les chauves-souris, deuxième famille de mammifères en nombre après les rongeurs, souillent les végétaux par leurs fluides corporels, comme l'urine, les déjections ou le placenta lors de la mise bas. Ensuite les fruits infectés sont consommés par les populations humaines et animales.
« Nous menons de véritables enquêtes policières pour mieux comprendre comment circule un agent pathogène, poursuit le chercheur. Le travail de détection de l'agent infectieux chez les espèces animales potentiellement en contact avec les humains est ardu car le plus souvent on ne décèle chez la chauvesouris que des fragments de virus. »
Pour mieux prévenir et lutter contre les épidémies virales, les scientifiques tentent de déterminer les facteurs d'émergence d'une maladie. Ainsi, pour la fièvre hémorragique Ebola, qui sévit actuellement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone depuis le mois de mars, « il existe un phénomène cyclique d'apparition des épidémies chez l'Homme », indique Mathieu Bourgarel. Tous les cinq ou six ans environs, une flambée se fait jour. Ce phénomène pourrait être liéaux cycles particuliers de fructifications des arbres, entraînant des regroupements massifs de chauves-souris.
À travers le monde, et en particulier en Afrique et en Asie, les chercheurs du Cirad mènent des études sur les mammifères volants. Plus récemment, l'organisme a également été sollicité pour développer des travaux sur le virus MERS-CoV. Si le dromadaire a été identifié comme vecteur, les chauvessouris et les rongeurs pourraient là encore être les réservoirs primaires de ce virus.
Pénurie de personnel médical pour lutter contre Ebola
Face à la virulence de l'épidémie d'Ebola, l'Onu engage la communauté internationale à répondre à la pénurie de personnel médical en Afrique de l'Ouest. Son secrétaire général, Ban Ki- Moon, appelle néanmoins à ne pas céder à la panique.
Selon l'Onu, pallier le manque de médecins est l'un des défis les plus importants dans la lutte contre Ebola. Pour freiner la propagation du virus Ebola, une politique sanitaire se met progressivement en place en Guinée, au Liberia, au Nigeria, où un treizième cas a été recensé, et en Sierra Leone. Malgré tout, les ressources médicales restent insuffisantes pour venir en aide aux populations atteintes.
L'Organisation des Nations unies appelle ainsi « la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de médecins, d'infirmières et d'équipements, dont des vêtements protecteurs et des tentes d'isolement, pour affronter l'épidémie ».
Eviter la panique et la peur
Malgré la difficulté à faire passer les messages de prévention auprès des populations, Ban Ki-Moon s'est voulu rassurant. « Il faut éviter la panique et la peur. Ebola peut être évitée. Avec des ressources, des connaissances, une action rapide et de la volonté, les gens peuvent survivre à la maladie. Ebola a été contrôlé avec succès ailleurs, et nous pouvons le faire ici aussi », a-t-il souligné. Depuis le début de l'épidémie (décembre 2013), 1.975 cas ont été recensés dont 1.069 mortels.
Pour lutter contre l'épidémie à fièvre hémorragique Ebola, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les organisations non gouvernementales (ONG) manquent cruellement de moyens, en particulier de personnel formé à la prise en charge de cette maladie, mais aussi de matériel. Tandis que le nombre de cas augmente et que la flambée se propage dans des zones toujours plus disséminées, leur travail prend des airs de mission impossible.
« Ce qui manque le plus c'est le personnel qui a l'expérience de la prise en charge d'Ebola », souligne le docteur William Etienne, médecin coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) pour la Sierra Leone. Première explication : le nombre de médecins et d'infirmiers expérimentés dans ce genre de situation est très faible. Leur formation n'incluant pas les protocoles de prise en charge de ces malades hautement contagieux.
Cette maladie est rare et n'avait jamais été observée dans cette région du monde », explique-t-il. Résultat, ils ne savent pas forcément comment réagir et se protéger. Voilà sans doute pourquoi le nombre de soignants contaminés depuis le début de l'épidémie est important. Ils seraient une soixantaine selon l'OMS.
Un traitement testé sur des médecins atteints
« plusieurs générations de professionnels de santé ont appris à se comporter dans nos structures, notamment auprès de leurs pairs qui ont affronté les flambées en Ouganda par exemple ». Pour autant, « le travail est intense et dur, donc on doit les renouveler sans cesse ». De plus, la propagation du virus Ebola à de nouveaux pays, comme le Liberia et la Sierra Leone voisins, et la dissémination des cas représentent un obstacle d'importance. « La situation y est alarmante car il y a tellement de cas dans tellement d'endroits différents qu'il est difficile de tous les prendre en charge », explique le docteur William Etienne.
De nombreux soignants volontaires du monde entier travaillent aux côtés des professionnels de santé des pays touchés. Parmi eux, deux Américains ont été contaminés par le virus au Liberia. Samaritan's purse, l'ONG les employant, a indiqué qu'ils avaient accepté l'administration d'un traitement expérimental contre Ebola n'ayant pas encore été testé sur les humains. Ce sérum, appelé ZMapp et produit par Mapp Biopharmaceutical à San Diego, a fait l'objet d'une étude sur des singes.
Les résultats étaient prometteurs. Leur état semble s'être amélioré. Depuis, le docteur Kent Brantly et Nancy Writebol sont soignés à l'hôpital Emory University à Atlanta (Etats-Unis).Un cas suspect est actuellement analysé à New York et un autre à Jeddah, en Arabie saoudite. Sur son compte Twitter, Gregory Härtl, porte-parole de l'OMS confirmait ce mardi que les résultats d'analyses n'avaient pas encore été délivrés. Enfin, le Nigéria, où un citoyen américain venu du Liberia est décédé de la maladie la semaine dernière, a annoncé 6 cas suspects, tous ayant été en contact avec la première victime sur son sol.


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