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Début d'un long combat pour l'indépendance de l'Algérie
C'était il y a 60 ans, un 1er Novembre
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 10 - 2014

C'était il y a 60 ans jour pour jour. Le 1er novembre 1954 une poignée de nationalistes algériens déclenche ce qui va devenir la Guerre d'Algérie, l'un des conflits de décolonisation parmi les plus longs et les plus meurtriers du XXe siècle.
C'était il y a 60 ans jour pour jour. Le 1er novembre 1954 une poignée de nationalistes algériens déclenche ce qui va devenir la Guerre d'Algérie, l'un des conflits de décolonisation parmi les plus longs et les plus meurtriers du XXe siècle.
Ce jour-là, ce groupe a donc décidé de déclencher la lutte armée pour recouvrer l'indépendance de l'Algérie colonisée depuis 1830. Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Didouche Mourad et Krim Belkacem,
suivis quelques temps plus tard par Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Ahmed Ben Bella, aigris par leur expérience au sein de l'Organisation spéciale (OS), avaient décidé de créer le Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) avec un seul objectif : l'indépendance de l'Algérie. Le 10 octobre 1954 les membres du CRUA fixent la date de l'insurrection au lundi 1er novembre 1954. Plusieurs années de combat politique ont été nécessaires au peuple algérien pour se prendre en charge.
Du PPA (Parti du peuple algérien) au MTLD (Manifeste pour le triomphe des libertés démocratiques) à l'OS (Organisation spéciale), ces structures donneront naissance au Front de libération nationale (FLN) qui mènera une glorieuse Révolution donnant lieu à l'émancipation du peuple algérien. Le 1er novembre 1954 constitue ainsi l'acte de naissance du Front de libération nationale (FLN) qui va mener l'Algérie à l'indépendance.
Un peu partout sur le territoire national des bombes éclatent, des récoltes sont incendiées, des poteaux électriques et téléphoniques sont sciés et quelques commissariats sont attaqués ou font l'objet de rafales d'armes automatiques. Au total, ces premiers actes armés, une trentaine au total, font sept morts, dont l'instituteur Guy Monnerot tué dans les Aurès en même temps qu'un caïd local. Les moyens militaires dont disposent les premiers combattants de la liberté sont alors faibles pour ne pas dire insignifiants. D'ailleurs, nombre d'entre eux sont très vite arrêtés et certains resteront en prison jusqu'à l'indépendance.
Il n'empêche, un brasier était allumé qui devait, entre autres, conduire à la fin de la Quatrième république et au retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958. La réunion du Comité des 22, qui a constitué un tournant historique dans le processus de préparation de la lutte armée, le 1er novembre 1954, était une initiative née de la détermination d'un noyau de militants représentatif du peuple algérien de s'affranchir du joug colonial pour aboutir enfin à l'indépendance nationale.
Quelles que furent les divergences rapportées sur la période charnière ayant précédé et abouti au déclenchement de la lutte armée, un fait demeure unanimement rapporté par les historiens : celui de la détermination de tout un peuple, base et élite, de se libérer de l'oppression coloniale. Il faut ainsi remonter au moins jusqu'à la période comprise entre 1945 et 1946, marquée par des dissensions au sein du Parti du peuple algérien (PPA),pour confirmer le souci qui animait la majorité des militants de faire fi des divergences d'opinions et des prétentions de leadership.
Les 22 et les autres....
En premier lieu, ce furent les "hors la loi" et les condamnés à mort, comme Bentobal, Zighout, Ben M'Hidi, Boudiaf, Didouche Mourad, ainsi que Benaouda qui avaient été contactés pour la réunion du 25 juin 1954 au domicile de Lyes Derriche. Durant ce conclave historique, Mohamed Boudiaf et Mustapha Benboulaid avaient pris la parole pour, entre autres, assurer que les Aurès étaient "suffisamment dotés en armes pour soutenir d'autres régions", selon les témoignages.
La "détermination" pour libérer le pays était telle que la question de la désignation de celui qui dirigera la révolution, problématique au départ, avait fini par être résolue à travers l'élection d'une direction collégiale, mettant un terme au "duel" Boudiaf-Benboulaid. Lors de la même réunion, l'idée de l'action armée était ainsi suffisamment mûre pour donner lieu à la déclaration du 1er Novembre, même si cette date n'a pas été arrêtée à ce moment-là, si ce n'est le principe que cela doit se passer dans les six mois tout au plus.
Le moudjahid Mohamed Mechati, également membre des 22, décédé en juin dernier, soutient, dans une de ses déclarations à la presse, que "le mot d'ordre" de la lutte armée avait été adopté à "l'unanimité" par le groupe historique.
L'une des premières décisions prises à l'issue de cette réunion avait été le découpage de l'Algérie en cinq zones, les Aurès, confiée à Mustapha Ben Boulaïd, le Nord-Constantinois à Didouche Mourad, la Kabylie, à Krim Belkacem et Amar Ouamrane, Alger et l'Algérois à Rabah Bitat et enfin, l'Oranais à Larbi Ben M'Hidi. Mohamed Boudiaf était, quant à lui, chargé de la coordination entre les zones.
Mohamed Boudiaf, désigné par ses pairs «coordonnateur», il s'envole pour le Caire porteur de la Proclamation du 1er Novembre 1954 qui sera lue sur les ondes de Sawt-El-Arab, la Radio du Caire, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 par Ahmed Ben Bella. Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, établis dans la capitale égyptienne, où ils représentaient la délégation extérieure du PPA-MTLD avaient entre-temps opté pour le CRUA et avec les «6», ils constituaient à «9» la première direction du FLN.
Avant de se séparer à Bologhine, les premiers s'étaient donnés rendez-vous au 12 janvier 1955 pour faire le point de la situation, malheureusement les événements surgis de la guerre ne leur ont pas permis de se rencontrer.
Abane Ramdane libéré en janvier 1955, après 6 ans de détention, regagne son village natal, où il est rejoint par Krim Belkacem et Amar Ouamrane. En mars 1956, le Front républicain socialo-communiste a remporté les élections législatives et Guy Mollet, chef de la SFIO, est porté au pouvoir. Grâce aux «pouvoirs spéciaux» qui lui furent votés par la nouvelle assemblée, le gouvernement de gauche augmente le potentiel de son armée. De 200.000 hommes en 1956, l'effectif de cette dernière va s'élever à 400.000.
Après 7 ans de sang et de larmes durant lesquels se 1.500.000 chahids sont tombés au champ d'honneur et un pays dévasté par les hordes coloniales français, l'Algérie se libère du joug colonialiste un certain juillet 1962.
Ce jour-là, ce groupe a donc décidé de déclencher la lutte armée pour recouvrer l'indépendance de l'Algérie colonisée depuis 1830. Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Didouche Mourad et Krim Belkacem,
suivis quelques temps plus tard par Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Ahmed Ben Bella, aigris par leur expérience au sein de l'Organisation spéciale (OS), avaient décidé de créer le Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) avec un seul objectif : l'indépendance de l'Algérie. Le 10 octobre 1954 les membres du CRUA fixent la date de l'insurrection au lundi 1er novembre 1954. Plusieurs années de combat politique ont été nécessaires au peuple algérien pour se prendre en charge.
Du PPA (Parti du peuple algérien) au MTLD (Manifeste pour le triomphe des libertés démocratiques) à l'OS (Organisation spéciale), ces structures donneront naissance au Front de libération nationale (FLN) qui mènera une glorieuse Révolution donnant lieu à l'émancipation du peuple algérien. Le 1er novembre 1954 constitue ainsi l'acte de naissance du Front de libération nationale (FLN) qui va mener l'Algérie à l'indépendance.
Un peu partout sur le territoire national des bombes éclatent, des récoltes sont incendiées, des poteaux électriques et téléphoniques sont sciés et quelques commissariats sont attaqués ou font l'objet de rafales d'armes automatiques. Au total, ces premiers actes armés, une trentaine au total, font sept morts, dont l'instituteur Guy Monnerot tué dans les Aurès en même temps qu'un caïd local. Les moyens militaires dont disposent les premiers combattants de la liberté sont alors faibles pour ne pas dire insignifiants. D'ailleurs, nombre d'entre eux sont très vite arrêtés et certains resteront en prison jusqu'à l'indépendance.
Il n'empêche, un brasier était allumé qui devait, entre autres, conduire à la fin de la Quatrième république et au retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958. La réunion du Comité des 22, qui a constitué un tournant historique dans le processus de préparation de la lutte armée, le 1er novembre 1954, était une initiative née de la détermination d'un noyau de militants représentatif du peuple algérien de s'affranchir du joug colonial pour aboutir enfin à l'indépendance nationale.
Quelles que furent les divergences rapportées sur la période charnière ayant précédé et abouti au déclenchement de la lutte armée, un fait demeure unanimement rapporté par les historiens : celui de la détermination de tout un peuple, base et élite, de se libérer de l'oppression coloniale. Il faut ainsi remonter au moins jusqu'à la période comprise entre 1945 et 1946, marquée par des dissensions au sein du Parti du peuple algérien (PPA),pour confirmer le souci qui animait la majorité des militants de faire fi des divergences d'opinions et des prétentions de leadership.
Les 22 et les autres....
En premier lieu, ce furent les "hors la loi" et les condamnés à mort, comme Bentobal, Zighout, Ben M'Hidi, Boudiaf, Didouche Mourad, ainsi que Benaouda qui avaient été contactés pour la réunion du 25 juin 1954 au domicile de Lyes Derriche. Durant ce conclave historique, Mohamed Boudiaf et Mustapha Benboulaid avaient pris la parole pour, entre autres, assurer que les Aurès étaient "suffisamment dotés en armes pour soutenir d'autres régions", selon les témoignages.
La "détermination" pour libérer le pays était telle que la question de la désignation de celui qui dirigera la révolution, problématique au départ, avait fini par être résolue à travers l'élection d'une direction collégiale, mettant un terme au "duel" Boudiaf-Benboulaid. Lors de la même réunion, l'idée de l'action armée était ainsi suffisamment mûre pour donner lieu à la déclaration du 1er Novembre, même si cette date n'a pas été arrêtée à ce moment-là, si ce n'est le principe que cela doit se passer dans les six mois tout au plus.
Le moudjahid Mohamed Mechati, également membre des 22, décédé en juin dernier, soutient, dans une de ses déclarations à la presse, que "le mot d'ordre" de la lutte armée avait été adopté à "l'unanimité" par le groupe historique.
L'une des premières décisions prises à l'issue de cette réunion avait été le découpage de l'Algérie en cinq zones, les Aurès, confiée à Mustapha Ben Boulaïd, le Nord-Constantinois à Didouche Mourad, la Kabylie, à Krim Belkacem et Amar Ouamrane, Alger et l'Algérois à Rabah Bitat et enfin, l'Oranais à Larbi Ben M'Hidi. Mohamed Boudiaf était, quant à lui, chargé de la coordination entre les zones.
Mohamed Boudiaf, désigné par ses pairs «coordonnateur», il s'envole pour le Caire porteur de la Proclamation du 1er Novembre 1954 qui sera lue sur les ondes de Sawt-El-Arab, la Radio du Caire, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 par Ahmed Ben Bella. Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, établis dans la capitale égyptienne, où ils représentaient la délégation extérieure du PPA-MTLD avaient entre-temps opté pour le CRUA et avec les «6», ils constituaient à «9» la première direction du FLN.
Avant de se séparer à Bologhine, les premiers s'étaient donnés rendez-vous au 12 janvier 1955 pour faire le point de la situation, malheureusement les événements surgis de la guerre ne leur ont pas permis de se rencontrer.
Abane Ramdane libéré en janvier 1955, après 6 ans de détention, regagne son village natal, où il est rejoint par Krim Belkacem et Amar Ouamrane. En mars 1956, le Front républicain socialo-communiste a remporté les élections législatives et Guy Mollet, chef de la SFIO, est porté au pouvoir. Grâce aux «pouvoirs spéciaux» qui lui furent votés par la nouvelle assemblée, le gouvernement de gauche augmente le potentiel de son armée. De 200.000 hommes en 1956, l'effectif de cette dernière va s'élever à 400.000.
Après 7 ans de sang et de larmes durant lesquels se 1.500.000 chahids sont tombés au champ d'honneur et un pays dévasté par les hordes coloniales français, l'Algérie se libère du joug colonialiste un certain juillet 1962.


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