La Une de l'hebdomadaire a fait le tour des réseaux sociaux et provoque un malaise. Représenter le prophète, en Une, est vu par des millions de musulmans comme une provocation. La Une de l'hebdomadaire a fait le tour des réseaux sociaux et provoque un malaise. Représenter le prophète, en Une, est vu par des millions de musulmans comme une provocation. L'hebdomadaire Charlie Hebdo persiste et signe. La Une de cet hebdomadaire, parue hier, est « une provocation » pour certains. Un acte raciste pour d'autres. Les « rescapés » de l'attentat qui a visé le titre, la semaine dernière, manient parfaitement l'art de jeter l'huile sur le feu, au nom de la liberté d'expression. Les « rescapés » de Charlie Hebdo ont sorti, hier, leur premier numéro postattentat croquant en Une le prophète (qsssl) la larme à l'oeil. Une «provocation » qui exacerbe la montée de l'islamophobie en France ces derniers jours. Une semaine après l'attaque contre son siège mercredi dernier (12 morts), le journal satirique français a annoncé un tirage de trois millions d'exemplaires (contre 60.000 habituellement), dont des versions en langues étrangères (anglais, turc, espagnol...). Une Une d'un numéro qui est considéré comme exceptionnel qui touche le sentiment de plus d'un milliard de musulmans à travers la planète terre. Une aubaine pour l'hebdomadaire qui risquait jusqu'à une date récente de mettre la clé sous le paillasson. Les dénonciations de la Une de Chalie Hebdo se sont multipliées à travers le monde musulman. Tristesse et désarroi également pour les musulmans de France qui subissent la «haine» de l'autre dans un contexte difficile alimentant les tensions et des dérives que pourraient provoquer la Une d'un caractère raciste. Beaucoup de voix s'élèvent sur les réseaux sociaux pour dénoncer un non-respect de la religion au nom de la liberté d'expression. Une liberté d'expression qui «cafouille» selon que l'on soit d'un bord ou de l'autre bord. Une liberté d'expression qui cafouille aussi entre les amalgames et l'islamophobie. Ce nouveau numéro au lieu d'appeler au respect des religions appelle tout au contraire à la stigmatisation. Réaction timorée de Qaradaoui L'Union mondiale des oulémas musulmans, dirigée par le prédicateur Youssef al-Qaradaoui, a estimé qu'il n'était « pas sage » de publier de nouveaux dessins du prophète Mohammad, comme le font mercredi de nombreux journaux dans le monde, par solidarité avec Charlie Hebdo. « Il n'est ni raisonnable ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le prophète ou attaquant l'islam », écrit dans un long communiqué cet organisme, basé au Qatar et présidé par le prédicateur qatari d'origine égyptienne, Youssef al-Qaradaoui. « Si on est d'accord que (les auteurs d'attentats) sont une minorité qui ne représente ni l'Islam ni les musulmans, alors comment peut-on y répondre par des actes qui ne sont pas dirigés contre eux, mais contre le prophète vénéré par un milliard et demi de musulmans ? », s'interroge l'organisme dans son texte publié tard mardi. Selon l'Union mondiale des oulémas, publier de tels dessins ne fera que « donner de la crédibilité à la thèse (des auteurs des attentats) selon laquelle l'Occident est contre l'Islam ». Ces publications ne feront qu'« attiser les haines , l'extrémisme et les tensions », poursuit l'organisme. Dans un communiqué officiel publié sur son site internet, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) mettait en garde dès hier les musulmans contre toutes « réactions émotives ou incongrues » et appelait « à garder son calme». Pour l'autorité sunnite égyptienne, Al Azhar, qui réagissait dans un communiqué hier soir, cette Une « attise la haine ». Le grand mufti d'Egypte, Chawki Allam, parle d'un « acte raciste » et d'une « provocation injustifiée ». La Une de l'hebdomadaire français est aussi décriée au Liban et en Iran. En Grande-Bretagne, Anjem Choudary, prêcheur radical, réagit de manière virulente rapporte The Telegraph, et qualifie cette publication d'« acte de guerre ». Pour les musulmans du monde entier, cette nouvelle « sortie » de Charlie Hebdo est condamnée fermement et est considérée comme « une nouvelle attaque contre l'Islam et les musulmans». La Une de l'hebdomadaire a fait le tour des réseaux sociaux et provoque un malaise. Représenter le prophète, en Une, est vu par des millions de musulmans comme une provocation. Depuis le jour de l'attentat de l'hebdomadaire, la liste des actes commis contre les musulmans s'amplifie et suscite l'inquiétude de la communauté musulmane en France. Des coups de feu ont été tirés en direction d'une salle de prière à Port-la- Nouvelle, dans l'Aude, ne faisant aucune victime. Une mosquée du quartier des Sablons, au Mans, a été victime de tirs de grenade d'exercice vers minuit ; un impact de balle sur une fenêtre du premier étage. A Poitiers, le portail de la mosquée a été tagué : « Mort aux Arabes ». Jeudi matin, un lycéen de 17 ans a été insulté et roué de coups en marge d'une minute de silence observée en hommage aux victimes de Charlie Hebdo au lycée de l'Oiselet, à Bourgoin- Jallieu (Isère). AVillefranche-sur-Saône, un snack kebab attenant à une mosquée a été visé par une explosion d'origine criminelle vers 6h. Une mosquée, à Aix-les-Bains, a été incendiée jeudi vers 22h. A Givors, en banlieue lyonnaise, des tags contre la mosquée. Dans la ville de Péronne, dans la Somme, une croix gammée a été peinte sur un monument aux morts consacré aux combattants d'Afrique du Nord. Des tags islamophobes sont découverts à Châlons-sur-Saône au centre culturel musulman. A Bayonne, les fidèles musulmans ont pu lire « Assassins » et « Sales Arabes. » A Soissons, en Picardie, cinq coups de feu ont été tirés sur la mosquée Badr. La mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu. Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris s'en est inquiété, appelant « les pouvoirs publics à la vigilance afin de veiller à la sécurité des mosquées ». L'hebdomadaire Charlie Hebdo persiste et signe. La Une de cet hebdomadaire, parue hier, est « une provocation » pour certains. Un acte raciste pour d'autres. Les « rescapés » de l'attentat qui a visé le titre, la semaine dernière, manient parfaitement l'art de jeter l'huile sur le feu, au nom de la liberté d'expression. Les « rescapés » de Charlie Hebdo ont sorti, hier, leur premier numéro postattentat croquant en Une le prophète (qsssl) la larme à l'oeil. Une «provocation » qui exacerbe la montée de l'islamophobie en France ces derniers jours. Une semaine après l'attaque contre son siège mercredi dernier (12 morts), le journal satirique français a annoncé un tirage de trois millions d'exemplaires (contre 60.000 habituellement), dont des versions en langues étrangères (anglais, turc, espagnol...). Une Une d'un numéro qui est considéré comme exceptionnel qui touche le sentiment de plus d'un milliard de musulmans à travers la planète terre. Une aubaine pour l'hebdomadaire qui risquait jusqu'à une date récente de mettre la clé sous le paillasson. Les dénonciations de la Une de Chalie Hebdo se sont multipliées à travers le monde musulman. Tristesse et désarroi également pour les musulmans de France qui subissent la «haine» de l'autre dans un contexte difficile alimentant les tensions et des dérives que pourraient provoquer la Une d'un caractère raciste. Beaucoup de voix s'élèvent sur les réseaux sociaux pour dénoncer un non-respect de la religion au nom de la liberté d'expression. Une liberté d'expression qui «cafouille» selon que l'on soit d'un bord ou de l'autre bord. Une liberté d'expression qui cafouille aussi entre les amalgames et l'islamophobie. Ce nouveau numéro au lieu d'appeler au respect des religions appelle tout au contraire à la stigmatisation. Réaction timorée de Qaradaoui L'Union mondiale des oulémas musulmans, dirigée par le prédicateur Youssef al-Qaradaoui, a estimé qu'il n'était « pas sage » de publier de nouveaux dessins du prophète Mohammad, comme le font mercredi de nombreux journaux dans le monde, par solidarité avec Charlie Hebdo. « Il n'est ni raisonnable ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le prophète ou attaquant l'islam », écrit dans un long communiqué cet organisme, basé au Qatar et présidé par le prédicateur qatari d'origine égyptienne, Youssef al-Qaradaoui. « Si on est d'accord que (les auteurs d'attentats) sont une minorité qui ne représente ni l'Islam ni les musulmans, alors comment peut-on y répondre par des actes qui ne sont pas dirigés contre eux, mais contre le prophète vénéré par un milliard et demi de musulmans ? », s'interroge l'organisme dans son texte publié tard mardi. Selon l'Union mondiale des oulémas, publier de tels dessins ne fera que « donner de la crédibilité à la thèse (des auteurs des attentats) selon laquelle l'Occident est contre l'Islam ». Ces publications ne feront qu'« attiser les haines , l'extrémisme et les tensions », poursuit l'organisme. Dans un communiqué officiel publié sur son site internet, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) mettait en garde dès hier les musulmans contre toutes « réactions émotives ou incongrues » et appelait « à garder son calme». Pour l'autorité sunnite égyptienne, Al Azhar, qui réagissait dans un communiqué hier soir, cette Une « attise la haine ». Le grand mufti d'Egypte, Chawki Allam, parle d'un « acte raciste » et d'une « provocation injustifiée ». La Une de l'hebdomadaire français est aussi décriée au Liban et en Iran. En Grande-Bretagne, Anjem Choudary, prêcheur radical, réagit de manière virulente rapporte The Telegraph, et qualifie cette publication d'« acte de guerre ». Pour les musulmans du monde entier, cette nouvelle « sortie » de Charlie Hebdo est condamnée fermement et est considérée comme « une nouvelle attaque contre l'Islam et les musulmans». La Une de l'hebdomadaire a fait le tour des réseaux sociaux et provoque un malaise. Représenter le prophète, en Une, est vu par des millions de musulmans comme une provocation. Depuis le jour de l'attentat de l'hebdomadaire, la liste des actes commis contre les musulmans s'amplifie et suscite l'inquiétude de la communauté musulmane en France. Des coups de feu ont été tirés en direction d'une salle de prière à Port-la- Nouvelle, dans l'Aude, ne faisant aucune victime. Une mosquée du quartier des Sablons, au Mans, a été victime de tirs de grenade d'exercice vers minuit ; un impact de balle sur une fenêtre du premier étage. A Poitiers, le portail de la mosquée a été tagué : « Mort aux Arabes ». Jeudi matin, un lycéen de 17 ans a été insulté et roué de coups en marge d'une minute de silence observée en hommage aux victimes de Charlie Hebdo au lycée de l'Oiselet, à Bourgoin- Jallieu (Isère). AVillefranche-sur-Saône, un snack kebab attenant à une mosquée a été visé par une explosion d'origine criminelle vers 6h. Une mosquée, à Aix-les-Bains, a été incendiée jeudi vers 22h. A Givors, en banlieue lyonnaise, des tags contre la mosquée. Dans la ville de Péronne, dans la Somme, une croix gammée a été peinte sur un monument aux morts consacré aux combattants d'Afrique du Nord. Des tags islamophobes sont découverts à Châlons-sur-Saône au centre culturel musulman. A Bayonne, les fidèles musulmans ont pu lire « Assassins » et « Sales Arabes. » A Soissons, en Picardie, cinq coups de feu ont été tirés sur la mosquée Badr. La mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu. Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris s'en est inquiété, appelant « les pouvoirs publics à la vigilance afin de veiller à la sécurité des mosquées ».
