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La volte-face de Sidi Saïd
Adhésion de l'Algérie à l'OMC
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 02 - 2015

En ce double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA (24 février), le secrétaire général de l'UGTA, a été l'invité de la radio chaîne III. Une intervention d'autant plus importante que l'Algérie connaît une série de protestations contre l'exploitation du gaz de schiste, contre l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et sans oublier la révision de l'article 87 bis qui n'a pas encore connu son application sur le terrain.
En ce double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA (24 février), le secrétaire général de l'UGTA, a été l'invité de la radio chaîne III. Une intervention d'autant plus importante que l'Algérie connaît une série de protestations contre l'exploitation du gaz de schiste, contre l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et sans oublier la révision de l'article 87 bis qui n'a pas encore connu son application sur le terrain.
Le patron de la centrale syndicale, a ainsi annoncé sur les ondes de la Radio nationale sa nouvelle position par rapport à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui pour lui «n'est pas une préoccupation », soulignant par la même occasion que cela n'est pas « une angoisse » pour lui.
Une déclaration des plus étonnantes, puisque le patron de l'UGTA revient sur sa position initiale qui était même hostile à la décision du gouvernement algérien. Il est d'ailleurs à rappeler qu'en juillet dernier, le patron de la centrale syndicale avait annoncé un projet de création d'un Front contre l'adhésion de l'Algérie à l'OMC où il avait mis en garde contre les répercussions négatives qui en découleraient. Il appréhendait, à ce titre, « la mise en jeu de l'avenir de 7 millions de salariés ».
« Nous avons déjà une expérience avec l'Union européenne et nous ne souhaitons pas d'autre relations que celles de gagnant-gagnant. Avec les normes imposées par l'OMC, nous n'aurons plus aucune chance d'exporter nos produits alors que nous ne faisons actuellement qu'importer des produits agricoles », avait averti Sidi Saïd, mais aujourd'hui, Sidi Saïd estime que le plus important est la protection de l'outil national de production. « Je ne m'attarde pas sur l'OMC. Je m'attarde sur la préservation de l'outil national de production.
C'est ce qui va me permettre de protéger l'économie nationale», a-t-il avancé. Pour l'invité de la chaîne 3, l'adhésion à l'OMC n'empêchera pas l'Algérie de protéger son économie car, explique-t-il, « chaque pays à travers le monde entier protège son économie, les Etats-Unis en premier, les Français en deuxième position... tous ces pays ne cessent de protéger leur économie, malgré leur adhésion à l'OMC».
Ce remaniement du discours de Sidi Saïd est d'autant plus étonnant que les experts ont aujourd'hui fait savoir que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC n'est pas profitable à l'économie du pays. C'est d'ailleurs ce qu'a exprimé Abdelmalek Seraï, expert et consultant international : « Il faut comprendre que les exportations algériennes sont composées à 97 % d'hydrocarbures.
Si nous adhérons à l'OMC, nous devrons automatiquement ouvrir le marché à l'international, nous allons, donc, être envahis par des produits provenant de l'étranger. Nous ne sommes pas en faveur d'une adhésion rapide parce que nous sommes incapables de produire des produits de qualité qui peuvent s'exporter. À quoi ça sert d'aller à l'OMC puisque nous n'avons rien à exporter. Néanmoins, dans les négociations actuelles, il y a des raisons techniques qui retardent notre adhésion. D'abord, il y a le prix du gaz.
C'est notre première richesse nationale avant le pétrole. Adhérer à l'OMC va nous obliger à aligner les prix des carburants et du gaz naturel sur ceux pratiqués à l'international ; ce qui est impossible et ne correspond pas à la vision socio-économique de l'Algérie. Ces produits sont subventionnés. Les Algériens bénéficient de subventions du gouvernement. Pour preuve, les prix du gaz et du pétrole en Algérie sont les moins chers au monde. Seuls l'Arabie saoudite et le Venezuela pratiquent des prix bas comme les nôtres ».
Cet expert a d'ailleurs mis en garde en soulignant que « si nous adhérons rapidement à l'OMC, je vous garantis que près de 40 % des sociétés algériennes vont disparaître. Parce que nous n'avons pas le management nécessaire, le secteur économique est faible. Pour rejoindre l'OMC, il faut se préparer avec un plan de développement de l'industrie, de formation dans le métier de l'exportation ». Mais pour Sidi Saïd les réalisations sur le plan économique et les exploits accomplis est claire « par le payement de la dette extérieure ».
Sidi Saïd a salué, depuis Arzew où il participe à coté du premier ministre à la célébration du double anniversaire de nationalisation des hydrocarbures et de création de l'UGTA, la politique de protection de l'outil de production nationale. Selon ces dires, le modèle adopté actuellement par le gouvernement et ses partenaires sociaux s'éloigne de «tous les dogmes idéologiques privé/public et gauche/droite. « Ne parlons plus de privatisation car ce concept est dépassé. Aujourd'hui le 51/49 est un concept national qui commence à donner ses fruits », a indiqué Sidi Saïd.
L'enjeu pour Sidi Saïd est de bâtir une économie nationale forte indépendante des hydrocarbures avec une complémentarité privé et public. « Nous devons nous mettre tous dans la réhabilitation de l'industrie nationale, la confortation de l'économie nationale et la mise sur pieds d'instruments et d'une mécanique pour résoudre cette grande problématique qui s'appelle les hydrocarbures », a-t-il déclaré. Il a notamment rappelé les acquis de la centrale syndicale accompli grâce au dialogue.
Il cite, entre autre l'abrogation de l'article 87 bis. « Le plus important c'est le principe, le 87 bis n'est plus une épée de Damoclès sur le monde du travail. Maintenant il y a la technicité pour son application, c'est toute une démarche qui se fait tranquillement et sans aucune pression du fait que les travailleurs savent que qu'il soit appliqué en mars ou en Avril il y a une rétroactivité à partir de janvier 2015».
C'est dans ce sens que les secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication doivent être dynamisés, a-t-il insisté. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'assurer une "gestion rigoureuse et prudente" des recettes d'exportation en orientant les dépenses vers la mise en place de bases nécessaires au développement durable de l'économie nationale et en accélérant le rythme de mise en oeuvre et d'approfondissement des réformes.
Pour le président, une politique d'austérité ne sera point suffisante pour juguler la crise induite par la baisse des cours pétroliers. Dans ce sens, il a considéré qu'attendre patiemment que les prix reviennent à leur niveau antérieur ne sera qu'un "pis-aller éphémère", ajoutant que "lorsque les puits de pétrole se seront taris, la crise n'en sera que plus dure et plus cuisante".
Dans son message, le président Bouteflika a également abordé le Pacte national économique et social de croissance qui constitue, a-t-il affirmé, le cadre privilégié pour la conjugaison des efforts des partenaires. L'objectif de ce Pacte, a-t-il soutenu, est "une mobilisation de toutes les énergies pour promouvoir, dans un cadre consensuel, une croissance durable génératrice d'emplois et de richesses reposant sur une plus forte contribution des secteurs productifs public et privé censés, à terme, de prendre le relais du Trésor public dans le financement des programmes de développement".
Le patron de la centrale syndicale, a ainsi annoncé sur les ondes de la Radio nationale sa nouvelle position par rapport à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui pour lui «n'est pas une préoccupation », soulignant par la même occasion que cela n'est pas « une angoisse » pour lui.
Une déclaration des plus étonnantes, puisque le patron de l'UGTA revient sur sa position initiale qui était même hostile à la décision du gouvernement algérien. Il est d'ailleurs à rappeler qu'en juillet dernier, le patron de la centrale syndicale avait annoncé un projet de création d'un Front contre l'adhésion de l'Algérie à l'OMC où il avait mis en garde contre les répercussions négatives qui en découleraient. Il appréhendait, à ce titre, « la mise en jeu de l'avenir de 7 millions de salariés ».
« Nous avons déjà une expérience avec l'Union européenne et nous ne souhaitons pas d'autre relations que celles de gagnant-gagnant. Avec les normes imposées par l'OMC, nous n'aurons plus aucune chance d'exporter nos produits alors que nous ne faisons actuellement qu'importer des produits agricoles », avait averti Sidi Saïd, mais aujourd'hui, Sidi Saïd estime que le plus important est la protection de l'outil national de production. « Je ne m'attarde pas sur l'OMC. Je m'attarde sur la préservation de l'outil national de production.
C'est ce qui va me permettre de protéger l'économie nationale», a-t-il avancé. Pour l'invité de la chaîne 3, l'adhésion à l'OMC n'empêchera pas l'Algérie de protéger son économie car, explique-t-il, « chaque pays à travers le monde entier protège son économie, les Etats-Unis en premier, les Français en deuxième position... tous ces pays ne cessent de protéger leur économie, malgré leur adhésion à l'OMC».
Ce remaniement du discours de Sidi Saïd est d'autant plus étonnant que les experts ont aujourd'hui fait savoir que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC n'est pas profitable à l'économie du pays. C'est d'ailleurs ce qu'a exprimé Abdelmalek Seraï, expert et consultant international : « Il faut comprendre que les exportations algériennes sont composées à 97 % d'hydrocarbures.
Si nous adhérons à l'OMC, nous devrons automatiquement ouvrir le marché à l'international, nous allons, donc, être envahis par des produits provenant de l'étranger. Nous ne sommes pas en faveur d'une adhésion rapide parce que nous sommes incapables de produire des produits de qualité qui peuvent s'exporter. À quoi ça sert d'aller à l'OMC puisque nous n'avons rien à exporter. Néanmoins, dans les négociations actuelles, il y a des raisons techniques qui retardent notre adhésion. D'abord, il y a le prix du gaz.
C'est notre première richesse nationale avant le pétrole. Adhérer à l'OMC va nous obliger à aligner les prix des carburants et du gaz naturel sur ceux pratiqués à l'international ; ce qui est impossible et ne correspond pas à la vision socio-économique de l'Algérie. Ces produits sont subventionnés. Les Algériens bénéficient de subventions du gouvernement. Pour preuve, les prix du gaz et du pétrole en Algérie sont les moins chers au monde. Seuls l'Arabie saoudite et le Venezuela pratiquent des prix bas comme les nôtres ».
Cet expert a d'ailleurs mis en garde en soulignant que « si nous adhérons rapidement à l'OMC, je vous garantis que près de 40 % des sociétés algériennes vont disparaître. Parce que nous n'avons pas le management nécessaire, le secteur économique est faible. Pour rejoindre l'OMC, il faut se préparer avec un plan de développement de l'industrie, de formation dans le métier de l'exportation ». Mais pour Sidi Saïd les réalisations sur le plan économique et les exploits accomplis est claire « par le payement de la dette extérieure ».
Sidi Saïd a salué, depuis Arzew où il participe à coté du premier ministre à la célébration du double anniversaire de nationalisation des hydrocarbures et de création de l'UGTA, la politique de protection de l'outil de production nationale. Selon ces dires, le modèle adopté actuellement par le gouvernement et ses partenaires sociaux s'éloigne de «tous les dogmes idéologiques privé/public et gauche/droite. « Ne parlons plus de privatisation car ce concept est dépassé. Aujourd'hui le 51/49 est un concept national qui commence à donner ses fruits », a indiqué Sidi Saïd.
L'enjeu pour Sidi Saïd est de bâtir une économie nationale forte indépendante des hydrocarbures avec une complémentarité privé et public. « Nous devons nous mettre tous dans la réhabilitation de l'industrie nationale, la confortation de l'économie nationale et la mise sur pieds d'instruments et d'une mécanique pour résoudre cette grande problématique qui s'appelle les hydrocarbures », a-t-il déclaré. Il a notamment rappelé les acquis de la centrale syndicale accompli grâce au dialogue.
Il cite, entre autre l'abrogation de l'article 87 bis. « Le plus important c'est le principe, le 87 bis n'est plus une épée de Damoclès sur le monde du travail. Maintenant il y a la technicité pour son application, c'est toute une démarche qui se fait tranquillement et sans aucune pression du fait que les travailleurs savent que qu'il soit appliqué en mars ou en Avril il y a une rétroactivité à partir de janvier 2015».
C'est dans ce sens que les secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication doivent être dynamisés, a-t-il insisté. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'assurer une "gestion rigoureuse et prudente" des recettes d'exportation en orientant les dépenses vers la mise en place de bases nécessaires au développement durable de l'économie nationale et en accélérant le rythme de mise en oeuvre et d'approfondissement des réformes.
Pour le président, une politique d'austérité ne sera point suffisante pour juguler la crise induite par la baisse des cours pétroliers. Dans ce sens, il a considéré qu'attendre patiemment que les prix reviennent à leur niveau antérieur ne sera qu'un "pis-aller éphémère", ajoutant que "lorsque les puits de pétrole se seront taris, la crise n'en sera que plus dure et plus cuisante".
Dans son message, le président Bouteflika a également abordé le Pacte national économique et social de croissance qui constitue, a-t-il affirmé, le cadre privilégié pour la conjugaison des efforts des partenaires. L'objectif de ce Pacte, a-t-il soutenu, est "une mobilisation de toutes les énergies pour promouvoir, dans un cadre consensuel, une croissance durable génératrice d'emplois et de richesses reposant sur une plus forte contribution des secteurs productifs public et privé censés, à terme, de prendre le relais du Trésor public dans le financement des programmes de développement".


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