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Il y a 60 ans, la diplomatie algérienne et internationale portait la question à l'ONU
Indépendance de l'Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 09 - 2015

La bataille diplomatique engagée assidûment par le Front de libération nationale (FLN) sur la scène internationale, appuyée par une forte mobilisation étrangère, aura permis à la question algérienne d'être portée, il y a 60 ans, à l'Assemblée générale de l'ONU qui a fini par consacrer, graduellement, la nécessité de l'organisation d'un référendum pour l'indépendance de l'Algérie.
La bataille diplomatique engagée assidûment par le Front de libération nationale (FLN) sur la scène internationale, appuyée par une forte mobilisation étrangère, aura permis à la question algérienne d'être portée, il y a 60 ans, à l'Assemblée générale de l'ONU qui a fini par consacrer, graduellement, la nécessité de l'organisation d'un référendum pour l'indépendance de l'Algérie.
La participation d'une délégation du Front de libération nationale (FLN) à la conférence des Pays non-alignés à Bandung (Indonésie) en avril 1955 devait marquer la naissance d'une diplomatie algérienne au service de la cause d'indépendance du pays: le travail de sensibilisation mené par la délégation algérienne avait amené, trois mois plus tard, 14 pays afro-asiatiques à adresser, une lettre au SG de l'ONU lui demandant d'inscrire la "question algérienne" à l'ordre du jour de la Xe session de l'Assemblée générale.
Ce qui fut fait pour la première fois, le 30 septembre 1955 au sein de la plus large et représentative instance dépendant de l'organisation onusienne. Du 2 mai au 19 juin 1956, le groupe afroasiatique permanent aux Nations unies, sensibilisé par la situation en Algérie, consacre à celle-ci une dizaine de réunions à New-York, à l'issue desquelles il en saisit le Conseil de Sécurité qui ne l'inscrit cependant pas dans son ordre du jour en raison de l'absence de la majorité des voix.
La question algérienne sera, néanmoins, consacrée lors de la XIe session de l'Assemblée générale en février 1957. L'instance onusienne déclarait alors: "Considérant la situation en Algérie qui cause beaucoup de souffrances et de pertes en vies humaines, l'Assemblée générale exprime l'espoir que, dans un esprit de coopération, une solution, pacifique, démocratique et juste sera trouvée par des moyens appropriés, conformément aux principes de la Charte des Nations unies".
Le 20 septembre 1957, l'ONU met à nouveau l'Algérie à l'ordre du jour de sa XIIe session. Un contexte interne à l'Algérie colonisée avait, en effet, précipité sa propulsion sur la scène internationale: Pour avoir été largement relayées par la presse étrangère, la bataille d'Alger (janvier-octobre 1957) et la grève des commerçants (28 janvier 1957) avaient suscité une vague de réactions internationales favorables
à la cause algérienne. En dépit du souci de certaines parties de faire éviter à la France coloniale d'être "discréditée", l'ONU avait fini par "céder" face à la persévérance de la diplomatie algérienne, portée notamment par la voix du représentant du Front de libération nationale (FLN) en Amérique, M'hamed Yazid. Mais pas seulement: Un profond travail de lobbying, mené par des pays frères et amis, à leur tête la Tunisie et le Maroc voisins, a conduit à l'adoption à l'unanimité d'une nouvelle résolution préconisant une solution plus précise et explicite.
Dans un message interpellant clairement la France, l'Assemblée générale de l'ONU réaffirmait, le 11 décembre de la même année, la nécessité pour tous les pays de "faire respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Deux mois plus tard, les événements dont a été le théâtre en février 1958 le village tunisien frontalier de Sakiet Sidi Youssef ont amené la Tunisie à introduire un recours auprès
de l'ONU alors que la vague d'indignation suscitée à l'échelle mondiale a eu pour effet de contribuer à l'accélération de la reconnaissance internationale du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en septembre 1958. Désigné ministre de l'Information et Porte-parole officiel du GPRA (de septembre 1958 jusqu'en 1962), le défunt M'hamed Yazid a poursuivi avec brio sa mission de porte-voix d'une Algérie combattante et militante pour sa souveraineté.
Le GPRA sur la scène onusienne
L'inscription de la question algérienne à l'ONU, en septembre 1958, marquera l'introduction officielle du Gouvernement provisoire sur la scène onusienne avec un projet de résolution en vertu de laquelle l'Assemblée générale reconnaissait "le droit du peuple algérien à l'indépendance", tout en "prenant note" de la disposition du GPRA à engager des négociations avec le gouvernement français.
Par conséquent, ladite résolution recommandait "instamment" la tenue de pourparlers entre les deux parties intéressées en vue d'aboutir à une solution "en conformité" avec la Charte des Nations unies. L'arrivée au pouvoir du général Charles de Gaulle, par le coup d'Etat du 13 mai 1958, et son plaidoyer pour une controversée "réconciliation-pacification" a empêché un large vote du projet de résolution (35 voix pour, 18 contre et 28 abstentions alors que la majorité requise des 2/3 était de 36 voix).
Mais cela n'empêcha pas l'ONU d'inscrire, à nouveau, pour la cinquième fois, la question algérienne à l'ordre du jour de sa XIV assemblée générale en septembre 1959. Comme à chaque fois, la France s'y est encore opposée et l'a fait savoir en ne siégeant pas aux séances consacrées à cette question.
Un nouveau projet de résolution est proposé. Celui-ci ne cite pas nommément le GPRA mais reprend la même revendication en des termes encore plus clairs:" L'Assemblée générale "prie instamment les deux parties intéressées d'entamer des pourparlers afin de déterminer les conditions nécessaires à la mise en oeuvre, aussitôt que possible, du droit du peuple algérien à l'autodétermination, y compris les conditions d'un cessez-le-feu".
Même si ce projet de résolution n'a pas été adopté, il illustre les avancées graduelles à l'actif de la délégation du FLN, incitée ainsi à activer davantage à New York afin de placer le débat sur le plan "politique global", supposant une solution qui consacre l'indépendance et l'entière souveraineté de l'Algérie sur son territoire.
Le 23 novembre 1960, les délégués de l'Inde et d'Indonésie, deux pays artisans du Non alignement, proposent un projet de résolution demandant l'organisation en Algérie d'un référendum "contrôlé par les Nations Unies et le maintien de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Algérie".
La résolution est adoptée le 14 décembre 1960, en première commission par 47 voix contre 20 et 28 abstentions, puis cinq jours plus tard, par l'Assemblée générale par 63 voix pour, 8 contre et 27 abstentions, à l'exception du paragraphe 4 qui prévoit l'organisation d'un référendum en Algérie sous le regard de l'ONU. Pour la première fois, une résolution sur l'Algérie est ainsi adoptée par l'Assemblée onusienne et reconnaissant "le droit du peuple algérien à la libre détermination et à l'indépendance".
Une victoire décisive pour le FLN et la diplomatie algérienne sur la scène internationale qui réussira, par ailleurs, à inscrire l'admission de l'Algérie à la Conférence des non-alignés de Belgrade en septembre 1961. L'effort diplomatique s'est poursuivi, durant la même période, pour l'organisation d'un référendum en Algérie qui finira par avoir lieu en 1962, affirmant le choix des Algériens à s'affranchir définitivement du joug colonial, un mémorable et historique 5 juillet.
La participation d'une délégation du Front de libération nationale (FLN) à la conférence des Pays non-alignés à Bandung (Indonésie) en avril 1955 devait marquer la naissance d'une diplomatie algérienne au service de la cause d'indépendance du pays: le travail de sensibilisation mené par la délégation algérienne avait amené, trois mois plus tard, 14 pays afro-asiatiques à adresser, une lettre au SG de l'ONU lui demandant d'inscrire la "question algérienne" à l'ordre du jour de la Xe session de l'Assemblée générale.
Ce qui fut fait pour la première fois, le 30 septembre 1955 au sein de la plus large et représentative instance dépendant de l'organisation onusienne. Du 2 mai au 19 juin 1956, le groupe afroasiatique permanent aux Nations unies, sensibilisé par la situation en Algérie, consacre à celle-ci une dizaine de réunions à New-York, à l'issue desquelles il en saisit le Conseil de Sécurité qui ne l'inscrit cependant pas dans son ordre du jour en raison de l'absence de la majorité des voix.
La question algérienne sera, néanmoins, consacrée lors de la XIe session de l'Assemblée générale en février 1957. L'instance onusienne déclarait alors: "Considérant la situation en Algérie qui cause beaucoup de souffrances et de pertes en vies humaines, l'Assemblée générale exprime l'espoir que, dans un esprit de coopération, une solution, pacifique, démocratique et juste sera trouvée par des moyens appropriés, conformément aux principes de la Charte des Nations unies".
Le 20 septembre 1957, l'ONU met à nouveau l'Algérie à l'ordre du jour de sa XIIe session. Un contexte interne à l'Algérie colonisée avait, en effet, précipité sa propulsion sur la scène internationale: Pour avoir été largement relayées par la presse étrangère, la bataille d'Alger (janvier-octobre 1957) et la grève des commerçants (28 janvier 1957) avaient suscité une vague de réactions internationales favorables
à la cause algérienne. En dépit du souci de certaines parties de faire éviter à la France coloniale d'être "discréditée", l'ONU avait fini par "céder" face à la persévérance de la diplomatie algérienne, portée notamment par la voix du représentant du Front de libération nationale (FLN) en Amérique, M'hamed Yazid. Mais pas seulement: Un profond travail de lobbying, mené par des pays frères et amis, à leur tête la Tunisie et le Maroc voisins, a conduit à l'adoption à l'unanimité d'une nouvelle résolution préconisant une solution plus précise et explicite.
Dans un message interpellant clairement la France, l'Assemblée générale de l'ONU réaffirmait, le 11 décembre de la même année, la nécessité pour tous les pays de "faire respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Deux mois plus tard, les événements dont a été le théâtre en février 1958 le village tunisien frontalier de Sakiet Sidi Youssef ont amené la Tunisie à introduire un recours auprès
de l'ONU alors que la vague d'indignation suscitée à l'échelle mondiale a eu pour effet de contribuer à l'accélération de la reconnaissance internationale du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en septembre 1958. Désigné ministre de l'Information et Porte-parole officiel du GPRA (de septembre 1958 jusqu'en 1962), le défunt M'hamed Yazid a poursuivi avec brio sa mission de porte-voix d'une Algérie combattante et militante pour sa souveraineté.
Le GPRA sur la scène onusienne
L'inscription de la question algérienne à l'ONU, en septembre 1958, marquera l'introduction officielle du Gouvernement provisoire sur la scène onusienne avec un projet de résolution en vertu de laquelle l'Assemblée générale reconnaissait "le droit du peuple algérien à l'indépendance", tout en "prenant note" de la disposition du GPRA à engager des négociations avec le gouvernement français.
Par conséquent, ladite résolution recommandait "instamment" la tenue de pourparlers entre les deux parties intéressées en vue d'aboutir à une solution "en conformité" avec la Charte des Nations unies. L'arrivée au pouvoir du général Charles de Gaulle, par le coup d'Etat du 13 mai 1958, et son plaidoyer pour une controversée "réconciliation-pacification" a empêché un large vote du projet de résolution (35 voix pour, 18 contre et 28 abstentions alors que la majorité requise des 2/3 était de 36 voix).
Mais cela n'empêcha pas l'ONU d'inscrire, à nouveau, pour la cinquième fois, la question algérienne à l'ordre du jour de sa XIV assemblée générale en septembre 1959. Comme à chaque fois, la France s'y est encore opposée et l'a fait savoir en ne siégeant pas aux séances consacrées à cette question.
Un nouveau projet de résolution est proposé. Celui-ci ne cite pas nommément le GPRA mais reprend la même revendication en des termes encore plus clairs:" L'Assemblée générale "prie instamment les deux parties intéressées d'entamer des pourparlers afin de déterminer les conditions nécessaires à la mise en oeuvre, aussitôt que possible, du droit du peuple algérien à l'autodétermination, y compris les conditions d'un cessez-le-feu".
Même si ce projet de résolution n'a pas été adopté, il illustre les avancées graduelles à l'actif de la délégation du FLN, incitée ainsi à activer davantage à New York afin de placer le débat sur le plan "politique global", supposant une solution qui consacre l'indépendance et l'entière souveraineté de l'Algérie sur son territoire.
Le 23 novembre 1960, les délégués de l'Inde et d'Indonésie, deux pays artisans du Non alignement, proposent un projet de résolution demandant l'organisation en Algérie d'un référendum "contrôlé par les Nations Unies et le maintien de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Algérie".
La résolution est adoptée le 14 décembre 1960, en première commission par 47 voix contre 20 et 28 abstentions, puis cinq jours plus tard, par l'Assemblée générale par 63 voix pour, 8 contre et 27 abstentions, à l'exception du paragraphe 4 qui prévoit l'organisation d'un référendum en Algérie sous le regard de l'ONU. Pour la première fois, une résolution sur l'Algérie est ainsi adoptée par l'Assemblée onusienne et reconnaissant "le droit du peuple algérien à la libre détermination et à l'indépendance".
Une victoire décisive pour le FLN et la diplomatie algérienne sur la scène internationale qui réussira, par ailleurs, à inscrire l'admission de l'Algérie à la Conférence des non-alignés de Belgrade en septembre 1961. L'effort diplomatique s'est poursuivi, durant la même période, pour l'organisation d'un référendum en Algérie qui finira par avoir lieu en 1962, affirmant le choix des Algériens à s'affranchir définitivement du joug colonial, un mémorable et historique 5 juillet.


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